Quel orphelin êtes-vous ?
Examinez bien cette question.
De quels écrivains ou écrivaines vous sentez-vous orphelin ?
Ne répondez pas trop vite, réfléchissez bien.
Pour y répondre, prenez le temps de bien vous remémorer les auteurs disparus qui vous ont marqué à jamais.
En procédant de la sorte, des écrits vont resurgir à votre esprit, le phrasé de leur auteur va de nouveau se faire entendre, renaître dans votre mémoire.
Vous allez ainsi trouver votre arbre généalogique d’auteur, celui qui vous relie inconsciemment à vos prédécesseurs en littérature.
Il ne vous restera plus qu’à considérer la branche la plus directe avec votre manière naturelle d’écrire.
Puis à marcher dans les pas de vos prédécesseurs préférés.
Faites-vous confiance, vous êtes instinctivement de la même veine.
Quand j’ai publié mon premier recueil de poésies des lecteurs m’ont dit que j’étais dans le lignée de Prévert. Je ne connaissais même pas Prévert ! Je me suis précipité sur ses livres et j’ai découvert des similitudes. C’est comme cela que j’ai trouvé peu à peu mon arbre généalogique en littérature, une filiation.
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Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Quels sont les écrivains, écrivaines dont je me sens orpheline ?
Tout d’abord Jean Giono . Adolescente, j’ai lu Regain, ce livre m’avait bouleversée par l’âpre histoire, la beauté du style , les description de la nature. C’est Jean Giono qui m’a fait « entrer »en littérature.
Ensuite Françoise Sagan ma romancière préférée qui exprime tant en si peu de mots. Belle écriture contemporaine.
Enfin Maurice Genevoix, extraordinaire conteur, au vocabulaire jamais égalé par aucun autre, un véritable enchantement de lecture. Chaque mot est le bon. Une révélation pour moi.
J’aurais bien aimé adopter Frédéric Dard comme papa, moins pour son argot et ses intrigues policières que pour ses traits d’esprit emplis de misanthropie et de cynisme qui en faisaient tout le sel
Je dirais aussi François Mauriac parce que lycéenne et jeune adulte, je le lisais beaucoup
Et puis enfant, je dirais Georges Chaulet, écrivain dont j’ignorais le nom jusqu’à ce soir, créateur du personnage de Fantômette que je dévorais chez ma grand-mère. Je m’identifiais beaucoup à cette enfant qui portait le même prénom que moi, aventureuse et dégourdie, qui se sortait d’histoires inimaginables pour moi
(palimpsests). In the XIII-XV centuries in
Très drôle…
Stésimbrote de Thasos (Ve siècle avant JC) est très amusant aussi
523/Examinez bien cette question.
De quels écrivains ou écrivaines vous sentez-vous orphelin-e- ?
Ne répondez pas trop vite, réfléchissez bien.
Pour y répondre, prenez….Prendre quoi ? Du temps ?
Pourquoi faire ?
Je ne me suis jamais sentie orpheline, peinée sans doute ? Je me souviens ,entre autres, du décès de Umberto Eco, de Philip Roth, de Simenon, etc mais aussi talentueux étaient-ils, on savait et ils savaient qu’ils « étaient mortels » comme tout un chacun ; même ceux devenus « immortels » à l’Académie Française n’échappent à la règle, même « à reculons comme une écrevisse » (titre d’un livre de Umberto Eco).
Ils vivent en nous par les émotions que nous ressentons en lisant leurs livres (je me souviens encore de la mienne lorsque j’avais lu « la tache de Ph ROTH» (c’était il y a 20 ans), nous racontent les époques qui nous ont précédés, mieux, à mon sens, que les livres d’histoire. Dany Laferrière écrit « j’ai toujours pensé que c’était le livre qui franchissait les siècles pour parvenir jusquà nous jusqu’à ce que je comprenne que c’est le lecteur qui fait le déplacement ». On ou plutôt je ne peux dire mieux..
Le dernier livre qui m’a beaucoup émue « mon frère » de Daniel Pennec.
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Mon premier livre fut « les petites filles modèles », offert pour mes 7 ans. Puis, comme je lisais trop eh ben, je lisais en cachette des livres empruntés dans les bibliothèques. A 9 ans je lisais « les misérables » (un condensé) et depuis je ne saurais calculer le nombre de bouquins qui me sont passés dans les mains. Je suis très éclectique dans mes lectures, mais je ne me force jamais à lire un style qui ne me plaît pas. Mes livres de chevet sont « les raisins de la colère » et « à l’est d’Eden de John Steinbeck et je pense que ce sont les 4èmes de couverture de « tout Simenon » (pressenti pour le prix Nobel de littérature) sur lesquelles il explique son travail, le pourquoi de ses romans courts, le non emploi des adverbes, ses doutes, etc. qui m’ont donné l’envie et m’ont permis d’oser me lancer dans l’écriture. En ce moment, je suis dans la lecture des « rois maudits » de M. Druon. Je me régale ! J’apprécie les romans simples, sans fioriture, sans longueur et qui vont droit au but pour m’emmener dans leur univers. Je pense aussi que c’est pour cette raison que j’apprécie vos exercices Pascal, car j’aime beaucoup écrire des histoires courtes et des nouvelles. A samedi, donc !
Je dois à Enid Blyton de m’avoir fait aimer la lecture.
Ayant horreur que me soit imposé quoi que ce soit, les auteurs classiques étudiés en classe ne me furent qu’exceptionnellement des coups de cœur.
Les auteurs suivants m’ont accompagné. Lorsque l’un d’entre eux me séduisait, j’avais bien du mal à refermer la dernière page. Parmi eux, quelques mentions particulières pour :
Alain Fournier : Le Grand Meaulnes
Marcel Pagnol : Souvenirs d’enfance
Guy de Maupassant : les nouvelles
Daphne du Maurier : Rebecca
Jacques Chessex : l’Ogre
A. J. Cronin
Pearl Buck
Henri Troyat
Henry de Montherlant
Romain Gary
Michel Déon
René Fallet
Toni Morrison
James Ellroy
Michael Connelly
Jim Harrison
Henning Mankell
Douglas Kennedy
Eh bien, moi, c’est Albert CAMUS, pour l’Etranger et la Peste, mais en particulier pour LE PREMIER HOMME, manuscrit retrouvé dans sa serviette dans sa voiture accidentée avec toutes ses annotations de corrections avant impression. Sans oublier la beauté de cet homme au physique comme au spirituel. Et puis Lourmarin ….
A vous écouter Pascal je me demande si nous n’avons pas les mêmes parents littéraires
J’ajouterai à votre liste Chevillard dans l’esprit de Vialatte
Je me considère toutefois et toujours très proche de J.Renard
Mon tout premier père adoptif fut Edmond Rostand avec Cyrano de Bergerac. Je me vois encore adolescente répéter les répliques du balcon ou encore celles de la tirade du nez pour amuser mes copines. Puis, quand je me suis lassée. Cela arrive souvent à l’adolescence. C’était au tour de Raymond Devos de jouer au papa adoptif. Je m’y suis accrochée. Et j’ai ainsi continué à faire rire mes amies. Si vous avez envie de passer un petit moment agréable avec lui : « À Caen les vacances” https://www.youtube.com/watch?v=fpdNO2gferk
Plus tard, Albert Camus est passé par là et fut sans conteste celui qui m’a fait aimer la lecture. « L’étranger » est ma vraie première lecture. Il m’a fait comprendre pourquoi, désormais, je voudrai lire pour le reste de ma vie. Depuis, je dévore chaque livre qui me passe sous la main. Je ne le remercierai jamais assez.
Ensuite, j’ai eu d’autres auteurs qui ont inspiré ma vie comme Herman Heesse, Jean Giono, Balzac, Molière ou encore Gustave Flaubert, …
Alexandre Dumas m’a pris sous sa coupe un temps. Quelle élégance ! Je suis soufflée par chacun de ses récits.
Puis est venu le jour où j’ai croisé le chemin de René Barjavel. Il me semble que tout le monde devrait lire « Ravage » afin de comprendre la fragilité de notre monde moderne. Chacune de ses histoires a été pour moi un voyage initiatique. Il est vif, vrai et cru.
D’autres auteurs aussi bien vivants que morts méritent leurs places dans mon arbre généalogique. Je ne crois pas avoir été un jour déçue d’une lecture. Il y a toujours eu quelque chose à apprendre.
Le premier nom qui me vient en tête est celui de François Cavanna. Grâce à lui j’ai découvert, lors de mon adolescence difficile que tout était possible. L’immigration n’était plus un handicap mais une valeur partagée. De telles similitudes entre sa jeunesse et la mienne m’ont fortement aidé à passer le cap. Je pense à lui quelques fois et mon cœur s’apaise et s’emplit de joie lorsque je me remémore certaines situations qu’il évoque dans son livre « les ritals ».
André Brink, m’a invité à visiter l’Afrique et au-delà de l’apartheid je sens encore l’odeur de la terre du sud.
Jack London m’a nourri par le goût de l’aventure et de la nature sauvage.
Je n’oublie pas Jules Verne avec lequel j’ai vécu la plus belle des épopées.
Et enfin la nuit des temps de René Barjavel m’a émue et fait naître un nouvel espoir sur l’amour…
J’avais fait l’exercice, il y a quelques semaines, de retrouver mes influences littéraires, mes sources d’inspiration, pour répondre à quelqu’un qui me l’avait demandé et j’avais noté ces 7 noms :
JACQUES PREVERT
pour la poésie, la justesse des vers, l’art de sublimer les mots
EDMOND ROSTAND
pour les répliques et le personnage de Cyrano de Bergerac
JACQUES HIGELIN et ANTOINE DE ST EXUPERY
Pour l’univers du Petit Prince, l’imaginaire, l’idée de rêver sa vie, de faire résonner les mots dans son coeur
CLAUDE NOUGARO
pour la musicalité, l’art de faire sonner les mots sur un rythme, une musique
RAYMOND DEVOS et MICHEL AUDIARD
pour l’humour, le jeu, l’absurde, l’art de jongler avec les mots et les expressions
Voilà, je ne suis pas un grand lecteur, j’ai lu très tard, et d’autres noms pourraient s’ajouter.
Mais je crois que j’ai d’abord aimé écrire grâce à eux, de grands enfants qui aimaient jouer, je suis sûr.