Nos doutes sont plus talentueux que nos certitudes
On est jamais sûr de rien
Au fil du temps, j’ai inventé des milliers d’exercices d’écriture créative. Certains m’ont paru fulgurants. D’autres, plus modestes.
Pourtant, le même phénomène se répète inlassablement.
Lorsqu’un exercice me semble particulièrement inspiré et convaincu qu’il va faire un tabac, il ne suscite que quelques réactions. Voire des désabonnements.
Inversement, quand j’en publie un autre sans grande conviction. Un sujet que j’aurais presque laissé de côté, il déchaîne l’imagination. Des textes pleuvent, des pépites jaillissent, et je reste bouche bée devant ce que vous écrivez.
C’est chaque fois la même leçon : on est jamais sûr de rien.
Ce matin, en y repensant, je me dis que l’écriture d’un roman, d’un livre, ou d’un récit de vie obéit à la même loi.

Je termine « Guide de survie en milieu humain », un ouvrage très personnel, un livre de résilience, traversé de souvenirs, de réflexions et de blessures apprivoisées. Je raconte un peu mon parcours, en espérant que mes expériences serviront à d’autres.
Et comme souvent, au moment d’écrire le mot fin, le doute s’invite.
Je me dis : « Aucun éditeur ne voudra publier ce manuscrit. Il est trop hors normes, pas assez lisse, pas dans l’air du temps aseptisé que nous vivons. »
Alors, je songe à le publier moi-même en numérique, sur Amazon et Cie.
Mais voilà que quelques lectrices et lecteurs de mon premier jet me disent : « Mais non ! Il faut absolument que tu l’envoies à un éditeur.», « Ton livre a une âme, il peut toucher des gens. », « C’est fort, humain, sincère ! »
Et de nouveau le même vertige : celui de ne pas savoir. C’est cela, créer, avancer à tâtons, sans certitude.
Croire en une idée, puis douter d’elle. Ne rien attendre, et parfois recevoir plus que prévu.
Peut-être que ce doute est notre meilleur compagnon. Il nous garde vivants, humbles, à l’écoute.
En écriture comme dans la vie, on ne sait jamais ce qui va toucher les autres.
C’est la beauté du risque, la grâce de l’inattendu.
Oui, on est jamais sûr de rien. Et c’est très bien ainsi.
PS : Si vous connaissez un éditeur qui prend des risques, un éditeur pas formaté par le politiquement correct. Merci de me donner son nom.
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : association.entre2lettre@gmail.com


Au risque d’être présomptueux, je n’aime pas le doute. Car le doute serait une barrière que l’on pourrait mettre inconsciemment devant une certitude. En imaginant une balance, de quel côté pencherait elle, entre le doute et la certitude ?
A un moment donné, il est nécessaire de franchir le pas, sinon on risque de stagner.
J’aime bien l’idée de Béatrice : « Le Guide AUDACE – Ed. L’Oie plate – Je suis sûr que je vais l’acheter !
Bonne journée !
Je connais beaucoup de petites et moyennes maisons d’édition, mais, avec l’arrivée de l’IA, elles sont en grande difficulté.
Cependant, en cherchant bien, vous pourriez acquérir— ce que tout auteur devrait avoir — le guide AUDACE. Ed. l’Oie Plate.
C’est un guide indispensable qui nous renseigne sur chaque maison d’édition, sa politique éditoriale (important de la connaître), son tirage moyen, son sérieux. Ainsi que la manière de l’aborder pour envoyer son manuscrit (entier ou juste le premier chapitre, par la poste ou par mail).
Vous pourriez tenter votre chance, mais cela peut demander un certain temps, alors que l’IA gagne en vitesse et va tout chambouler au niveau de l’écrit, en sachant que celle-ci peut suggérer, analyser, corriger, quand ce n’est écrire à la place de l’auteur, générant ainsi de l’imposture qui nous fera désormais nous interroger sur la véritable origine d’un ouvrage.
Cependant, il existe des outils de recherche, encore imparfaits, pour détecte si un écrit a été rédigé totalement ou en partie par l’IA. Parmi les plus performants : originality.ai — GITZéro — Turnitin — Ghosbuster, etc.
Amazon est pour beaucoup d’auteurs une solution pratique et rapide. Au moins vos lecteurs, déjà sur votre blog et vos réseaux, auraient plaisir à découvrir votre ouvrage, s’en inspirer, le conseiller à d’autres.
Et, dans le même temps, prospecter pour trouver une maison d’édition fiable.
Hâte de le découvrir !
« J’aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur cœur se balancer
J’aime les gens qui disent et qui se contredisent et sans se dénoncer… »
chantait Anne Sylvestre.
Le doute est bon, il nous garde les pieds sur terre, même à quelques mètres d’un sommet.
Chercher aujourd’hui un éditeur, ce serait descendre d’un palier, par rapport à ton avancée, et entrer dans un temps long propre au monde de l’édition, pour, sans doute (cette fois), revenir au même endroit.
Alors, embrasse-le ce sommet, tu y verras bien quelque étoile qui réjouira ton coeur.
Ce n’est qu’un avis, mon cher Pascal, pour avoir traîné mes grolles d’espoir dans les couloirs de petites et grandes maisons d’édition, même les plus farfelues, comme tu sais. Quel temps perdu. À moins de l’évidence d’une rencontre. C’est tout ce que je te souhaite.
Tellement d’accord avec vous cher Antonio, et vous le dites si bien, si généreusement.
Merci Béatrice. Je partage vos arguments. Le monde de l’Edition est en mutation, à nous d’y trouver (ou créer) la bonne place.
👍👍👍
Ah ! Ce fameux doute…
Jolie présentation de ton livre qui donne envie !
Peut être Flammarion Versilio…
Peut être Flammarion Versilio…
Pascal,
Qu’ils vous semblent inspirés ou ordinaires, de notre côté nous recevons vos propositions avec impatience. Assez souvent, la première réaction est de nous demander comment aborder le thème. C’est la période la plus décisive. Située entre la prise en main du smartphone au réveil, la brosse à dents et la tasse de café. Après deux ou trois lectures de l’offre, personnellement il me faut laisser infuser un moment avant d’ouvrir l’ordinateur et de tenter une approche.
Et vous toutes et tous, comment accueillez-vous les thèmes du samedi ?
Personnellement, je les accueille avec joie chère Nouchka. Un imaginaire qui trépigne d’impatience, et une plume qui a pris le dessus, car elle ne me permet plus le travail de décantation, comme c’était le cas autrefois.
Ces exercices ont musclé mon imaginaire, et je ne cherche plus la perfection. J’entre dans le jeu.
Je l’accueille de la même façon que vous… dès le réveil et les premières idées me viennent pendant mon premier café… et seulement ensuite, je passe sur l’ordinateur. Il me faut parfois plusieurs versions, quelques fois mixées entre elles, pour arriver à une version définitive…
Pour moi c’est avec impatience et appréhension .
Sensations étranges qui me font penser que je ne vais rien trouver d’original .
Quand le calme revient la proposition du jour occupe mon esprit toute la première journée et apparaissent de multiples possibilités , inattendues mais tant attendues !
Merci Pascal de me faire vivre ceci , ainsi ….
L’autoédition est en effet une solution abordable aujourd’hui lorsque l’on pense que son livre ne trouvera pas d’éditeur au sens classique du terme.
Mais surtout pas Amazon, dont on ne peut plus ignorer maintenant les conditions de travail scandaleuses des salariés et la stratégie de position dominante dans tous les domaines ! Il existe d’autres éditeurs en autoédition qui sont propres.
Comme BooKEditions. J’en suis très satisfaite.