L’éditeur avait vu juste

Il y a 60 ans, l’éditeur René Julliard reçut le manuscrit d’une jeune fille de 18 ans.
Dès les premières pages, il comprit qu’il tenait là un texte ébouriffant :

 » Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce et me sépare des autres. »

L’éditeur pressa tout de suite l’auteure débutante pour lui faire signer un contrat, mais elle était mineure.
À l’époque on ne devenait majeur qu’à 21 ans...
Il fallut l’autorisation du père de Françoise Quoirez pour que paraisse Bonjour tristesse, devenu rapidement un best-seller de l’édition française.
Plus de deux millions d’exemplaires vendus à ce jour.

Retrouvez ou découvrez « le charmant petit monstre« sur le site de l’INA. Ses réponses lors des interviews bousculent encore.
À condition, parfois, de bien tendre l’oreille…

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com