Des yeux visiteurs
Comme vous le savez peut-être, je n’ai pas dépassé l’école primaire, mais pour une raison que j’ignore, les musées m’ont attiré. Peintures et sculptures me poussaient à y entrer.
Comme beaucoup de visiteurs, je ne m’attardais pas devant une œuvre. Surtout si elle ne me plaisait pas sur le champ. J’avais un regard primitif, des yeux visiteurs, superficiels et distraits, je n’approfondissais pas les détails.
Ce livre m’a ouvert les yeux
Écrit par Thomas Schlesser, un historien de l’art, ce roman m’a ouvert les yeux sur cinquante-deux chefs-d’œuvre exposés dans les musées parisiens. Après l’avoir lu, je ne passerai plus en coup de vent devant un tableau, même si, dès l’abord, il ne me séduit pas du tout.
L’auteur réussit brillamment à raconter différemment l’histoire de l’art par le biais d’une sélection érudite, mais jamais chiante, entre œuvres connues ou plus confidentielles.
En 470 pages, grand-père, un homme érudit et fantasque, initie Mona, chaque mercredi, à une œuvre d’art, avant qu’elle ne perde la vue. Ils se rendent au Louvre, à Orsay ou Beaubourg et s’émerveillent, s’émeuvent et s’interrogent. Ils sont happés par les tableaux, nous par ce livre. Un succès mondial.
Les Yeux de Mona, Thomas Schlesser, Éditions Albin Michel
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Merci, cela donne très envie
Un grand merci Pascal pour ce partage. Cela donne envie de se plonger dans ce livre.
Je te remercie Pascal
Je cherchais une idée de cadeau, un livre sur la peinture à offrir à une personne qui en est férue
Tu m’as donné une très bonne idée de cadeau
Pour revenir aux yeux visiteurs, il y a un regard qui m’a longtemps hantée. Ce n’est pas un portrait peint mais la photographie d’un SDF sur la page de couverture du Nouvel Observateur des années 1980, période où ce phénomène s’est accru.
J’habitais alors une sous-préfecture de Charente-Maritime (Saintes) et on les a vus apparaître dans nos rues
Il y a avait dans ce regard toute la détresse du monde
Je note!
Écrire, n’est-ce pas peindre des mots ?
Merci Pascal, vous m’avez convaincue…