706e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

– Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi ! Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là.

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23 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là.

    – Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi !

    – Qui permet à l’homme et les animaux de respirer ? Qui aide les végétaux à rester vivants? Ce n’est pas toi, c’est moi !

    – Qui rafraîchit par une pluie bienfaitrice une fin de journée caniculaire ? Ce n’est pas toi, c’est moi !

    – Qui rafraîchit par une bise fraîche et légère un après-midi torride ? Ce n’est pas toi, c’est moi !

    – Qui assassine à coups de tempêtes ? Qui détruit habitations et cultures à coups d’ouragans ? C’est toi, ce n’est pas moi !

    – Qui pourrit les vacances ‘été dans les Côtes-d’Armor ? Qui noie dans des piscines sans surveillance ? Qui détruit habitations et cultures à coups d’inondations ? C’est toi, ce n’est pas moi !

    – Si je ne suis as retenue, ce sera au nom du machisme et de la misogynie

    – Si je ne suis pas retenu, ce sera au nom de la discrimination positive et du #Me Too

    – L’eau c’est la vie

    – L’air c’est la vie

    Cette âpre querelle n’avançait pas, elle commençait à tourner en rond

    Une voix, celle de la sagesse probablement, se fit entendre :

    –  Chacun de vous a des arguments solides et recevables. Nous ne parviendrons pas à vos départager.Et, bien qu’il soit improbable que vous vous réconciliez, nous sommes contraints de vos associer

    Cette discussion orageuse et la décision qui fut prise eurent lieu dans le bureau ovale d’un immeuble haussmannien situé au 75 Quai d’Orsay à Paris, lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire qui venait de fonder la société Air Liquide

  2. Anne Le Saux dit :

    Alors qu’il se promenait au bord du ruisseau, rafraichi par une douce brise, Justin a surpris une conversation animée. Il s’est arrêté pour écouter cet échange tendu.

    – Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes ? Ce n’est pas toi, c’est moi !
    – Qui porte les oiseaux ? Qui transmet les odeurs des fleurs et des gâteaux sortant du four ? Qui fait tourner les éoliennes ? Ce n’est pas toi, c’est moi !
    – Certes, mais avoue-le, tu n’es pas vital pour les espèces qui vivent sur cette terre
    – Qu’en sais-tu, toi le ruisseau qui te contente de suivre un tracé qui t’est imposé ? Tu n’es pas libre à ce que je sache
    – Pas libre mais discipliné, pas comme toi qui te déchaine parfois et détruis tout sur ton passage
    – Et les inondations ravageuses, meurtrières ne seraient-elles pas de ton fait ou de celui de tes congénères ?
    – Je préfère mettre en avant mon doux murmure dans les prés où je sers d’abreuvoir aux paisibles vaches qui broutent en toute quiétude
    – Alors, sur ce terrain je ne suis pas en reste. Je provoque l’agréable bruissement des feuilles des arbres, les hochements de tête des roses. Moi aussi, je crée de la poésie. Et le plus important, je permets aux humains, aux animaux et même aux plantes de respirer. Tu le sais bien, la vie tient à un fil, celui de la respiration
    – Oui, je connais le refrain : on nait dans une bruyante inspiration et on meurt dans une discrète expiration. Mais sais-tu que sans eau tout meurt aussi : les gens, les animaux, les plantes
    – Donc finalement, nous sommes tous les deux importants pour la vie
    – Pas importants, déterminants
    – Serions-nous complémentaires ?
    – Oui si tu envisages que mon évaporation crée le nuage, réserve d’eau de pluie, qui est porté par toi. Le cycle de la vie !
    – Formidable ! Chacun son job, pas de concurrence alors.

    Rassuré et pensif, Justin a repris sa promenade. Il y en a encore qui savent échanger, s’écouter et trouver un terrain d’entente pour se compléter au lieu de s’exclure. Si seulement…

  3. Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi ! Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là. L’eau trouvait que l’air n’en manquait pas. Quant à l’air, il trouvait que l’eau se la coulait douce, essayant de noyer le poisson plutôt que d’assumer ses responsabilités.
    Bref, personne n’était dans son élément… Il fut décidé que l’homme serait seul, habilité à arbitrer le conflit. Pour commencer, il leur fit observer que sans air et sans eau, l’alphabet serait incomplet. Les deux éléments en eurent le souffle coupé : c’est la première fois qu’ils entendaient un tel discours !
    « Ensuite, ajouta-t-il, l’homme a besoin d’air pour respirer : ça coule de source ! De même que, l’air de rien, il a besoin d’eau pour alimenter son corps. Donc, pourquoi se comparer ? Chacun est dans son élément et offre ce dont il dispose. » Ces paroles, pleines de sagesse, achevèrent de les réconcilier et ils reprirent chacun la place que leur avait attribuée le Bon Dieu.

  4. Urso dit :

    Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi ! Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là.

    Tout le village était sorti dans la rue.
    Il y avait aussi les chiens, les chats, les poissons rouges … et même des animaux des fermes avoisinantes.
    Quelle spectacle ils donnaient.
    C’est vrai qu’entre eux deux, ça bouillonnait depuis quelques jours.

    Aujourd’hui eau et air avaient mis des gants de boxe et ils singeaient des vrais boxeurs.
    Les coups portaient rarement, les pauvres ne s’étaient jamais battus de leur vie.
    Quant aux spectateurs improvisés ils regardaient sans rien dire.
    Bizarrement personne ne s’était approché pour séparer nos deux compères.
    On laissait faire.
    On attendait le vainqueur.
    Les coups n’arrêtaient pas de « pleuvoir » souvent dans le vide.

    Les personnes et les animaux continuaient à regarder les « boxeurs ».
    Certaines et certains regardaient le soleil … pour voir l’heure qu’il était.
    Il ne devait pas être loin de midi, il fallait penser à déjeuner, pour ensuite repartir au « labeur ».
    Le repas du midi c’était sacré.
    Les travaux dans les champs aussi.

    Du côté des « combattants » on aurait dit que eau et air commençaient à fatiguer.
    Ils faisaient trop de jeux de jambes et les coups souvent partaient dans le vide.

    Et puis un petit chien qui assistait au combat depuis le début se mit à hurler.
    On le regarda étonné.
    Qu’avait-il celui-là ?
    Ensuite ce fut au tour d’un autre chien, puis d’un autre.
    Tous ces chiens aboyaient aboyaient.
    Le vacarme devint infernal. Tous ces aboiements.
    Air et eau continuaient leur valse de coups,

    Quelques minutes passèrent et on entendit à une fenêtre grande ouverte une mélodie que les anciennes et anciens doivent connaître.
    Par un chanteur décédé trop tôt.
    Qui chantait :
    « Je ne suis pas un héros … un héros … »

    Alors eau et air se dirent en s’arrêtant brusquement de boxer :
    Bon sang ! C’est nous deux ça !
    Ouais tous deux nous sommes des héros.
    Ah ah Air eau
    Ah ah sacré Daniel,
    par-delà les airs et les eaux tu nous as réconciliés, dirent-ils.
    2 héros, et Zorro qui n’est pas , qui sur son cheval noir arrive au galop !
    Depuis ce jour là, air et eau devinrent inséparables.
    Ah ah qu’ils sont beaux ces deux héros, pire que Zorro.

  5. Geneviève Tavernier dit :

    – Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi ! Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là dans le petit vallon en contre-bas de la montagne.
    Il faisait beau, le soleil brillait déjà depuis tôt le matin, réchauffant plantes et insectes.
    Le courant d’air qui descendait des versants enneigés s’en était donné à cœur joie jusqu’à ce qu’il croise le torrent.
    Comme à chaque fois qu’ils se rencontraient cela tournait au vinaigre entre eux. L’air avait beau retorquer, qu’elle faisait avancer les nuages qui allaient nourrir les cours d’eau, qu’elle permettait à tous les êtres vivants de respirer et de pouvoir vivre, rien n’y faisait. L’eau avait toujours le dernier mot . Aujourd’hui elle lui avait même dit : avec ma force je suis capable de produire de l’électricité. Moi aussi avait retorqué l’air. Je… Oh, avec ces horribles trucs qui gâchent le paysage, vraiment à ta place je ne m’en vanterais pas !… Avait fulminé le cours d’eau !
    Comme à chaque fois, c’est l’eau qui eut le dernier mot, mais ce matin-là s’en était trop pour l’air. Vexé il partit se réfugier dans un cirque au creux des montagnes. Bien décidé à marquer son importance, il se promit de ne plus rien faire. Finalement un peu de repos me fera la plus grand bien, se dit-il.
    Nous étions au début de l’été, le soleil se mit à briller chaque jour, écrasant de chaleur la campagne environnante. Plus aucun nuage ne traversa le ciel. Au début, tout le monde se réjouit. La nature n’avait jamais été aussi belle, l’eau roulait calmement sur les pierres, et l’absence de pluie semblait satisfaire tout le monde. Par ailleurs, il n’y avait plus le moindre esclandre entre les deux ennemis de toujours. Rien que cela, était suffisant pour contenter animaux et végétaux !
    Les semaines passant, le petit torrent s’était transformé en ruisseau pour devenir un ru qui avait bien du mal à contenter les animaux des alentours. Un beau matin devant le remue-ménage des poissons dans les quelques centimètres d’eau qui leur restaient et face au vacarme des grenouilles, vertébrés et invertébrés des alentours se réunirent à l’aube pour discuter de la catastrophe climatique engendrée par l’air qui n’était pas réapparu depuis la fameuse dispute !
    Entre ceux qui pleuraient à chaudes larmes, ceux qui continuaient à vaquer à leurs occupations prétextant qu’ils avaient déjà vu ça et ceux qui dramatisaient en annonçant la fin du monde, un petit groupe se mit à l’ombre pour discuter. Il faut aller trouver l’air dirent les animaux, approuvés par les végétaux alentours. J’ai eu tort reconnu l’eau, nous avons besoin de l’air, mais qui peut aller au cœur des montagnes afin de le convaincre de se remettre en mouvement.
    Moi, dit le lièvre, je cours vite… sa phrase à peine terminée, il était déjà à perte de vue. Arrivé au pied de la montagne, quand il leva le nez et vit la pente abrupte qui se dressait devant lui, il s’arrêta net et pensa qu’il aurait peut-être dû réfléchir avant de s’élancer. Tout penaud, il revint les oreilles basses, au campement près du filet d’eau qui coulait encore.
    Consternés les animaux se dirent qu’il fallait envoyer un des leurs habile en escalade. Les regards se tournèrent vers le chamois. Bon d’accord, dit-il en maugréant, et il partit en faisant des bons gracieux. Il grimpa sans problème la première montagne, descendit le versant opposé si vite que les pierres roulaient sous ses sabots. Arrivé au sommet de la troisième montagne, il était exténué. Certes il était un bon alpiniste, mais il était mort de faim et avait très soif. Sans la moindre goutte de rosée et sans la moindre touffe d’herbe même sèche autour de lui, il se dit qu’il était certainement plus raisonnable d’opérer un demi-tour.
    Et si on envoyait un oiseau ? dit le renard, on aurait davantage de chance de réussir ? MOI MOI, cria la pie… Arrête de jacasser !… Hurlèrent les autres. Moi, dit timidement le merle… Oh là là !, répondit en cœur l’assemblée. A part gratter dans des feuilles, qu’est-ce que tu sais faire d’autre ?…. Les esprits commençaient à s’échauffer, il fallait trouver rapidement une solution. Il nous faut un oiseau qui vole haut et qui a de l’endurance… Alors demandons à l’aigle royal, lui seul est capable d’atteindre le refuge de l’air, dit l’eau.
    La tête haute, l’aigle partit en un vol majestueux. Arriver à la troisième montagne fut un jeu d’enfant pour lui, il continua son chemin jusqu’au cœur du massif. A la nuit tombante, il se posa sur un éperon rocheux. Il serait assez tôt demain au lever du soleil pour parlementer avec l’air.
    Le lendemain quand il voulut s’envoler jusqu’à l’entrée de la grotte où l’air se cachait, il lui fut impossible de prendre son envol, il avait beau battre des ailes celles-ci retombaient inlassablement. Désemparé, l’aigle comprit qu’il ne pourrait jamais repartir car c’était grâce à l’air qu’il pouvait voler. Et ses amis qui comptaient tant sur lui !… Fatigué, dépité, l’aigle se mit à pleurer silencieusement.
    Quand l’air, qui observait le rapace depuis son repaire, vit couler de grosses larmes de chaque côté de son visage, il eut pitié. Il sortit discrètement et se mit à tourbillonner, tourbillonner encore et encore. L’atmosphère se mit en mouvement, l’aigle battit des ailes, décolla, et comprit en voyant les nuages qui se formaient et les premières gouttes qui tombaient, qu’il allait voler jusqu’au vallon pour annoncer la bonne nouvelle !

  6. Maguelonne dit :

    Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là.
    – Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi !
    – Sans respiration, pas de vie. Sans moi tu ne serais rien. Qui fait respirer tout ce qui est vivant ? C’est moi !
    – Sans moi, tout est desséché, racorni. Y a même pas de possibilité de respiration. La vie, c’est moi, moi, moi !
    – ….
    – Ben, tu ne dis rien ?
    – Je me sens tout déconfit. L’amertume monte en moi et m’étouffe.
    – Oh la, la, c’est grave docteur !
    – Plus on s’agite, plus on s’excite et moins ils comprennent. Ils vont droit dans le mur ! Aveuglément !
    – Ils ne sont pas aveugles. Mais ils sont trop cons pour arrêter le mouvement. La machine est emballée.
    – Je suis désespéré. J’aimerai que ça se calme un peu.
    – Ils ont un dicton : « qui sème le vent récolte la tempête ». Et bien la tempête c’est nous. Allez, allez au boulot. Du nerf que diable !

  7. Nouchka dit :

    … Quelle idée de vouloir à tout prix se comparer, se lancer des défis ! Soleil est las de ces querelles. Energiquement, il implore l’air et l’eau de l’écouter :
    « Vos points de vue sont honorables mais je crains que vous n’ayez oublié une donnée primordiale, le rôle que je joue dans toutes ces considérations. Vous omettez de dire que mon rayonnement rend la vie possible sur terre. Mon énergie lumineuse et la chaleur que je produis sont indispensables. Sans leur action, pas d’eau ni d’absorption du gaz carbonique de l’air par les plantes.
    Mon énergie est à l’origine du cycle de l’eau, du vent et de la photosynthèse dont dépend, par voie de conséquence, le règne animal.
    Alors, je crains que vos chamailleries ne soient un peu mesquines. Nous sommes indispensables aux cycles de la nature. Il n’y a pas à nous opposer les uns aux autres.
    Les loutres, castors, crocodiles et les grenouilles, par exemple, vivent dans l’eau et sur terre. Le goéland argenté, le cormoran huppé, la sterne et la mouette rieuse vivent dans l’air, l’eau et, sur terre. Quant aux poissons, ils s’adaptent entre la mer, la rivière et la terre comme certains gobies. Il en est de même des plantes, voyez les salicornes qui évoluent aussi bien en mer que sur le rivage.

    Alors, qui désaltère l’homme ? Chacun de nous.
    Qui fait pousser les plantes ? Chacun de nous.
    Qui héberge les poissons ? Chacun de nous.
    Et il n’y a pas de « Oui, mais… »

    Euh, si peut-être y aurait-il encore une problématique à résoudre. Celle de la chanson.
    Mais si, vous la connaissez : « Un petit poisson, un petit oiseau s’aimaient d’amour tendre, mais comment s’y prendre quad on vit dans l’eau (ou quand on vit là-haut)»
    Les légendes et l’imagination ont su créer des personnages empruntés à différentes espèces comme la sirène. Mais permettre à différentes catégories de se mélanger, voire de se reproduire, nous n’avons pas encore trouvé.
    Ne dit-on pas « quand les poules auront des dents ! » Il y a tout un monde à créer au-delà de la Licorne ou du Jinmenken, cette créature démoniaque du folklore japonais au corps de chien et à la tête d’Homme.
    Alors, imaginons, imaginons comme ce Jumbo qui vole grâce à ses grandes oreilles.
    Allez, cherchez, cherchez comment créer des êtres inédits qui permettraient au petit oiseau et au petit poisson de la chanson de s’aimer tendrement au lieu de vous chipoter sur vos capacités actuelles à désaltérer l’homme.
    Lui, il devrait trouver tout seul comment faire…

  8. 🐻 Luron'Ours dit :

    706/MOUSTACHE
    Qui qui héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi… La réponse à c’est qui qui ? C’est Dieu, évidemment. L’homme, la plante et les poissons se la posait moins que l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là. Souviens-toi de 1976, plutôt chaud. En Puisaye, Toussaint coupa son blé en herbe pour sauver son bétail. On ne tire pas sur le blé pour le faire pousser, on ne tire pas sur les moissonneurs pour les faucher. La terre la plus fertile et comme la plus belle fille du monde… Le journal parle de la planète, le poisson pose question à travers la tribune libre, la dernière page aussi. Jamais aussi bien épluché qu’à cause de ce sujet…
    Dans le partage des tâches, je m’occupe de la faim dans le monde, mon épouse de l’éducation et des impôts. A chacun son métier et les vaches seront bien gardées.🐻

  9. camomille dit :

    Mais la sourie verte ne se laissera pas engloutir.
    Elle est bien trop maline!

  10. mijoroy dit :

    – Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi !
    Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là. Chacun s’invectivait, cherchant à surpasser l’autre par un argument toujours plus fort. De leur colère jaillirent quelques étincelles.
    ─ Bah moi j’dis que sans moi, pas d’aliments cuits, pas de chauffage, pas de fonte de minerai pour la construction et même pas de jolis vases en verre pour les souffleurs.
    ─ De quoi je me mêle, le feu, c’est une discussion entre l’air et moi, la vénérable eau. Cesse de la ramener avec tes grandes flammes menaçantes, en quelques secondes je peux t’éteindre, alors s’il te plaît mêle -toi de tes braises. Je suis La seule, l’unique indispensable.
    ─ Mais qu’elle m’énerve cette arrogante. Elle oublie qu’elle devient de plus en plus polluée. Donc au lieu d’être source de vie, elle devient source d’empoisonnement, maugréa l’air.
    ─ Mais toi aussi tu es complètement saturé par endroit de gaz carbonique, et d’autres fumées toxiques de voitures, usines et que sais-je ?
    ─ Bon les Zenfants, vous voulez bien cesser vos chamailleries. Maman doit partir travailler pour la récolte des défunts. Ajouta la Mort. Vous avez bien fait votre boulot tous les deux en perdant de votre pureté au fur et à mesure, vous aidez votre vieille maman en affaiblissant les humains. Allez filez vous coucher.

  11. FANNY DUMOND dit :

    Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là.

    – Eau : qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi !

    – Air : arrête de brasser du vent, de faire ta pimbêche chaque fois qu’on discute. C’est comme si on philosophait sur qui est arrivé le premier de l’œuf ou de la poule. Tu le sais, toi ?

    – Eau : Ben non ! Je ne me suis jamais posé la question et pour tout te dire, pour rester polie, je n’en ai pas grand-chose à faire, j’ai assez de travail comme ça, alors que toi tu te contentes d’être, invisible en plus. Et tout ce que je sais, c’est que je suis in-dis-pen-sa-ble à la vie.

    – Air : et moi alors ! T’imagine les humains vivre sans moi ? La première chose qu’ils font en naissant, c’est de m’inspirer avec une bonne claque sur les fesses. C’est bien la preuve que sans moi, rien n’existerait. Même les animaux et les plantes ont besoin de moi. Je suis essen-tiel à la vie.

    – Eau : ouais, mais je suis dans toi. H²O, ça te dit quelque chose ? Moi, je suis pure et je n’ai pas besoin de toi.

    – Air : arrête ton char Ben-Hur, moi aussi, je suis dans ta formule. Contrairement à toi, la bécasse qui sait toujours tout sur tout, je suis instruit. En fait, on est unis l’un à l’autre, on est mariés.

    – Eau : Mariée avec toi ? Si c’est vrai, je veux divorcer, je ne supporte plus ces scènes de ménage. Mais quand même, je suis apparue avant toi, le deuxième jour, alors ? Ça veut dire que je suis pri-mor-diale sur terre et Na !

    – Air : et à ton avis, comment il respirait notre créateur pour faire tout ça en seulement 6 jours. Il n’est pas resté en apnée. Réfléchis un peu, j’étais déjà là.

    – Eau : et le septième jour, il a repris son souffle. T’imagines le boulot !

    – Air : pour sûr ! Surtout qu’il n’avait pas d’ordinateur ni d’intelligence artificielle à l’époque. Dommage, ils lui auraient été bien utiles, pourtant, pour éviter ses couacs !

  12. Rose Marie Huguet dit :

    Un vrai combat de coqs ! Des éléments à l’égo surdimensionné se faisaient face, chacun voulant être tête d’affiche.
    Une simple broutille servit de détonateur.
    Ce jour-là, Air d’humeur particulièrement joyeuse, se baladait guilleret tournoyant sur lui-même, faisant des cabrioles, piquant des sprints décoiffants, bref, il s’éclatait. Mais sa fantaisie n’était pas du goût de tous.
    Eau, commençait à devenir nauséeuse. Les extravagances d’Air provoquaient des vagues de plus en plus fortes à sa surface si tranquille jusque-là. Elle qui voulait passer sa journée paisible, telle la belle au bois dormant, c’était râpé. Son voisin du dessus avait décidé de faire la fête.
    Elle décida d’interpeler le mal appris. Elle se gonfla tant qu’elle put et éjecta un long et chaud jet d’eau en direction d’Air.
    Air et eau s’entre-mêlèrent. Surpris par cette agression, Air devint tornade.
     Pour qui te prends tu, toi la stagnante malodorante ?
     Ah ! Tu crois que tu ne pues pas toi, à charrier toutes les odeurs de l’humanité ?
     Elle est bien bonne ! N’oublie pas que sans moi tu n’existerais pas. Tu ne sais pas à qui tu t’adresses. J’alimente les poumons, je transporte les graines qui se transforment en flore, qui ensemencent les jardins. Sans moi les oiseaux ne pourraient pas voler. Je suis l’élément indispensable à la vie.
     Prétentieux ! Sans moi, tu ne serais rien. Réfléchis pour autant que tu saches ce que c’est. As-tu déjà vu quelque chose vivre sans moi ? Je suis l’ingrédient indispensable à toute vie. Sans moi, rien ne pousserait, aucun organisme ne palpiterait. L’eau est la source même de la vie.
     Ah ! oui ! Laisse-moi rire ! Qui pousse les nuages pour qu’ils se répartissent par le monde ? Si je n’étais pas là, tu serais sans existence. C’est ma force qui les fait bouger afin qu’ils puissent déverser leurs larmes sur la terre et te faire vivre.
     Mais quel ignare ! Sans eau, pas de nuages, pas de nuages et tu ne sers à rien.

    Rien ne calmait leurs ardeurs. Air balayait tout, Eau noyait tout. Leurs forces se décuplaient, chacun voulant montrer sa supériorité. Chaque argument était réduit en poussière par l’adversaire.

    Ils avaient provoqué une immense tempête. Silencieux jusque-là, laissant les éléments se déchaîner, Soleil décida d’intervenir. Il n’y alla pas par quatre chemins. Ces deux-là lui avaient tapé sur les nerfs. Ils allaient voir qui était le grand maître. Il mit le chauffage à fond et en quelques minutes, Air commença à suffoquer, Eau s’évapora, les plantes desséchèrent, quadrupèdes et bipèdes tiraient la langue cherchant eau et air frais.

    Alors, c’est qui le chef ?
    Après ce grand coup de chaud, les choses revinrent à la normale. Air et Eau comprirent la leçon. Chacun avait sa place et bon gré mal gré, ils étaient tous liés les uns aux autres et aucun ne pouvait survivre sans l’autre.
    Les coqs rabattirent alors leurs ailes et les égos surdimensionnés, dégonflèrent.

  13. Durand jean marc dit :

    Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour là. Mais le taux d’humidité s’avérait suffisamment élevé pour que l’air stocké dans la journée se transforme en eau, la nuit. Donc pas de quoi se chamailler.

    L’Homme avait déja à l’époque inventé ces drôles de tours de pierre, d’autres des filets pour récupérer les rosées. Partout dans le monde, les recherches avancaient, on était loin, à cette heure, du bricolage.

    Des machines existent, elles sont encore trop petites, trop chères et trop dépendantes de l’électricité. Mais ça avance, par nécessité pour certains, par intérêt pour d’autres….ou les deux à la fois.

    Rien que pour ne pas être envahi par les assoifés, certains pourraient paraître devenir humains. On est bien passé de la draisienne au vélo, de la locomotive à vapeur au tgv…..etc..etc…

    Ce matin, ya du soleil, j’ai envie d’espérer, et au delà!

  14. iris79 dit :

    – Qui désaltère l’homme ? Qui fait pousser les plantes, héberge les poissons ? Ce n’est pas toi, c’est moi ! Entre l’air et l’eau, c’était chaud ce jour-là.
    -Tu crois que je ne le sais pas ? Tu crois que je ne te vois pas venir avec ton arrogance ? Bientôt tu vas me cracher que je suis pollué, que je fais grise mine, que je ne sens pas la rose et que des gens sont malades à cause de moi mais la faute à qui ? Ne fais pas le malin parce que je te rappelle que non, tu ne peux pas désaltérer, arroser, abriter sans danger…On est dans la même galère figure-toi ! Ne te trompe pas d’ennemi !
    -bon sur ce coup-là, j’avoue que tu n’as pas tort…C’est bien pour ça que je perds mes nerfs d’ailleurs…Quand mes colères éclatent, je sais que je fais des ravages mais je n’en peux plus de tout ce béton aussi. Je ne peux plus faire mon devoir correctement ! Je suis parfois tellement frustré, désabusé, triste…Je n’arrive même pas à vivre en harmonie avec le feu. Quand il est là et qu’il s’attise et s’énerve, je suis ailleurs et ne peux le calmer.
    -Oui et j’avoue qu’avec le feu, moi aussi j’ai un peu de mal. C’est plus fort que moi quand il est là je fais tout pour le chasser avec toutes les conséquences qu’on connait. Je sais que ça tourne parfois à la folie nous deux.
    -oui et moi comme j’ai horreur des conflits, bien souvent je ne suis pas là quand vous vous écharpez.
    -il nous faudrait sérieusement pouvoir nous retrouver pour tenter une réconciliation. Et cette pauvre Terre Mère qui subit tous les assauts ! Jusqu’à quand va-t-elle- tenir ?
    -Tu y crois vraiment toi ?
    -Je ne sais pas, j’ai envie en tout cas. Et puis a-t-on vraiment le choix. A quoi cela nous mènera-t-il d’aller au chaos ?
    -enfin tu sembles oublier quelque chose tout de même…
    -quoi ?
    -ben qu’on ne pourra pas faire grand-chose sans celui qui nous tape sur le système à nous tous.
    -Ah le fameux…l’Homme…Il ne mérite pourtant pas sa majuscule celui-là…

  15. Sohier dit :

    Le texte de Alain est plus élaboré car il donne la parole à notre planète ! L’humanité court à sa perte ,c’est factuel ! Malheureusement, rien ne bouge et nous, les occidentaux continuons dans un délire de productiviste aveugle de massacrer le vivant, la biosphère !
    L’humanité disparaîtra ,bon débarras !! a écrit Yves Pascalet !
    Merci pour ce texte ..
    Lily

  16. camomille dit :

    – Papa! Papa! Viens vite, ils sont encore en train de se disputer grave en bas,
    – Mon fils, combien de fois t’ai-je dit que ma sieste était sacrée ? Nom de moi !
    – Mais papa, crois un peu en moi s’il te plaît, cette fois, c’est plus important que d’habitude.

    Jésus retourna vers son petit train électrique et Dieu se leva en baillant.
    Il jeta un œil dans le judas et observa ce qu’il se passait en bas.

    – Ils me fatiguent… mais ils me fatiguent tous (soupira -t-il).
    – Aujourd’hui c’est l’eau et l’air, hier, c’était la terre et le feu et avant-hier, c’étaient les hommes de droite et les hommes de gauche.
    J’ai loupé quelque chose.
    Ma création est un échec.
    Mea-culpa … Mea-culpa … Mea-culpa.
    Je suis trop vieux et trop fatigué.
    Jésus est plus vif et plus créatif que moi.
    Il est temps que je lui passe le relais.
    Donc, Dieu décida, en pleine conscience, de mettre fin à ses jours… par pendaison.
    Cependant, il avait oublié qu’il était immortel.
    C’est la raison pour laquelle la terre continua de vivre dans son chaos supervisée par un Dieu dépressif flottant au bout d’une corde ad vitam æternam.
    Amen

  17. Alain Granger dit :

    Je suis mère Nature et je m’inquiète pour toi, l’Homme de demain. Avec tes deux mains tu as bâti un monde pour te protéger de moi, de mes animaux et de mes plantes sauvages. Moi qui t’ai enfanté. Je t’ai élevé au sein, au sein de mes végétaux de mes têtards, de mes rivières poissonneuses et de mes forêts giboyeuses. Après avoir été pécheur-cueilleur tu es devenu agriculteur ou éleveur. Déjà là, tu as commencé à détruire la nature qui gênait l’expansion de cette activité. Mais j’étais abondante et tolérante. Puis tu t’es organisé en sociétés de plus en plus évoluées avec une répartition des taches entre les individus. Tu as produit plus que tes besoins afin de vendre cette surproduction à d’autres sous un climat différents. Les commerçants ont remplacés les producteurs, les éleveurs et les agriculteurs. Les machines t’ont aidé à exploiter des sols ou les matières autrefois pénibles à travailler. Désormais un seul homme peut faire produire les sols, les animaux ou les machines pour consacrer plus de temps à vendre et à jouir de son temps ainsi libéré. Oui mais voilà, à force d’exploiter les sols sans les laisser se reposer, ceux-ci se fatiguent et refusent de produire sans que la chimie ne leur vienne en aide. Mais cette aide à un prix. Elle pollue et contamine : l’eau, le sol, l’air et l’Homme lui-même. Les gazes à effet de serre, ne servent pas qu’à nous réchauffer, ils modifient les mécanismes naturelles et chamboulent les saisons et leurs manifestations : inondations, sécheresse, ouragans, incendies et tsunamis. En plus de l’augmentation de la température terrestre, tu as pollué la planète et surexploité les ressources que j’ai mises entre tes mains, mon fils.

    Tu n’es qu’à l’adolescence de ta vie. Tu as l’avenir devant toi. Mais de ne pas écouter ta mère et ses mises en garde, tu risques de te brûler les ailes à force de voler mes ressources et polluer mes sources. Tu enfumes mes forêts au détriment de tes poumons. Les matières transformées que tu consommes à l’excès vont finir par te contaminer. Il faut que tu sois raisonnable, que tu reviennes à la source. Arrête de bouger tout le temps. Prend le temps de vivre, d’apprécier, de t’enlacer sans te lasser, de parler, de réfléchir, même celui de t’ennuyer. Arrête de consommer des produits et des loisirs. Retourne à la nature, à la case départ. Laisse tes neurones te raconter le rituel des saisons, le partage des taches manuelles, l’entraide, le temps des récoltes et de la fête des moissons. Des moissons de convivialités avec au soir le coucher avec une bonne fatigue, celle qui te fait dormir. Aide ton voisin à bâtir, tu jouiras du plaisir de voir son sourire adoucir ses rides. Demain, il te rendra la pareille lorsque ta voiture sera en panne. Ne gaspille pas ton énergie au mirage du tout électrique. Tu passeras de l’or noir au mirage bleu tout en étant dépendant de composants qui refuseront de se dégrader et de redevenir poussière. Tu n’auras plus prise sur ton destin. Il te faudra produire du courant ou mourir. Arrête cette course à l’énergie, tu la dépenses sans compter, en oubliant de te poser et de regarder. De regarder un soleil se lever, une rivière couler et les fleurs pousser. Ta mère a les abeilles à force de les voir disparaitre. Tu es déraisonnable. Je vais me fâcher ! J’en ai marre de toi et de ton inconscience, de ta stupidité avide. Tu tournes à vide et tu détruits. Tu ne sais faire que ça. Je me tâte même de te faire disparaitre et de tout recommencer avec un autre….peut-être faut-il que je pense à enfanter un Homme nouveau qui supplantera l’ancien.

  18. Sylvianne Perrat dit :

    Qui qui qui ? Qui a raison ? Qui est le plus important ? Qui veut être le plus fort ? L’air ? L’eau ? Qui désaltère ? Chacun veut dominer pour exister. Pour être reconnu … si l’air s’estimait assez, il reconnaitrait l’eau dans sa différence ! Pas besoin de se chamailler, de guerroyer. Que de perte de temps.
    Le feu s’indigna de cette bêtise.
    Il met tout à feu et à sang. La terre éclata en sanglot.

  19. 🐀 Souris verte dit :

    C’est l’histoire du petit poisson et du petit oiseau ! Ce 706. Chacun revendique son espace. Or, aujourd’hui c’est la guéguerre l’air refuse de continuer de caresser la terre. Voilà pourquoi l’eau de nos rivières s’évapore, c’est l’agent de liaison. J’espère qu’il vont vite se réconcilier ces deux là car si la pluie remonte on va être mal !
    Juste une petite pensée matinale ce samedi de la 🐀

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