Ne tenez pas votre imagination en laisse

Observez bien les chiens promenés en laisse et ceux qui flairent à droite à gauche en toute liberté.
Les premiers sont souvent éteints, les seconds très sémillants. Pour l’imagination, c’est comparable.
Si vous obligez votre inspiration à prendre un sens unique, vous la freinez dans son élan. 
Laissez-la vagabonder comme il lui plaît, aller où elle veut. Que cela vous plaise ou pas. 


L’imagination se nourrit de son propre mouvement, laissez-la courir. Plus elle galope, plus elle a de souffle.
Si vous avez déjà assisté à une partie de chasse, vous savez que les chiens furètent à leur guise pour déloger le gibier. Quand ils marquent l’arrêt, c’est qu’ils ont trouvé. 
Quand vous partez à la chasse aux idées, prenez modèle sur eux. Vous ne connaitrez jamais l’ennui.

Trouver une idée est un moment de grâce. Soudainement, elle se met à briller d’éclats surprenants, telle une étoile remplissant notre ciel intérieur d’une lumière d’un autre univers.

Méditez l’histoire de ces deux bûcherons.
L’un donne des coups de hache, transpire, peste contre ce travail tuant qui n’avance guère.
L’autre abat les arbres sans se plaindre et sans faire de gros efforts.
– Je ne comprends pas, dit le premier, tout te semble facile. Comment fais-tu ?
– Penses-tu à affuter ta hache de temps en temps ?

Et vous, affutez-vous votre imagination de temps en temps ? Mes exercices inédits du samedi vous permettent de l’aiguiser

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com