22 réponses

  1. iris79 dit :

    Comment savoir si mon nom est propre ? se demandait-il.
    Il est vrai que son patronyme était un peu douteux, voire négligé…
    Mais en somme plutôt commun. Il le partageait de toute façon avec toute sa famille et il put constater que d’autres personnes de départements voisins, sans qu’une quelconque parentèle ne soit avérée, portaient aussi ce nom.
    Taché.
    Bon certes, ça faisait un peu tache…surtout sur un CV…Au début, il avait honte, il répondait le plus bas possible et préférait épeler son nom le trouvant ainsi plus acceptable. Ses parents, qui avaient toujours porté leur patronyme la tête haute encourageaient leurs enfants à en faire de même. Mais lui se demandait pourquoi ils portaient ce nom-là ? Qu’avait-il fait pour porter ce nom ci et pas un autre ? Y-avait-il un rapport avec les activités de ses aïeuls ? Auquel cas, visiblement, ils avaient dû faire des métiers ingrats ou leurs histoires personnelles et sociales avaient été teinté de malhonnêteté ou de comportements peu recommandables ? Cette question l’obsédait. Il lui semblait qu’il accepterait plus facilement son nom aujourd’hui s’il en connaissait l’étymologie. Alors il chercha. Sur des sites de généalogie d’abord pour voir à quel moment et par qui était arrivé ce patronyme. Et il trouva. Il mit à jour une ascendance étonnante où sur plusieurs générations les membres étaient teinturiers. Reconnus et respectés, leur réputation était exemplaire. Ils teignaient les plus belles étoffes dévolues aux plus grands de ce monde. Cette nouvelle le réjouit, suffit à lui faire voir la vie autrement et le mit sur la voie de l’acceptation. La perception de son nom changea et il l’arbora alors avec fierté. Oui son nom était véritablement propre et pas qu’un peu ! Il était paré des plus belles nuances, des plus beaux reflets.

  2. Urso dit :

    Comment savoir si mon nom est propre ?, se demandait-il.
    Il est vrai que son patronyme était un peu douteux, voire négligé…

    Ma belle machine à laver, quelle galère !
    Je n’arrive pas à y croire. Ce matin, elle n’est plus à sa place habituelle.
    Elle est donc passée à l’acte, elle m’a vraiment quitté. Après toutes ces années passées à mes côtés, dans une maisonnette à la campagne et pas loin de la mer.
    Elle me le disait de plus en plus que je ne sentais pas bon. Que même mon nom de famille avait des odeurs nauséabondes. Qu’à cause de moi et de la grosse puanteur que je dégageais on n’arrivait presque plus à respirer dans la maison. C’était devenu l’enfer.
    Alors pendant plusieurs jours je lui ai demandé si elle pouvait laver mon nom et également mon prénom.
    Elle disait que ça ne se faisait pas. Que c’était contraire à l’éthique et à la morale. Des fois je ne comprenais pas trop son langage.
    Et également que les noms de famille ne pouvaient être mis dans les machines à laver.

    J’ai insisté insisté, eu même quelquefois des accès de colère avec elle, et une fois j’ai même voulu la gifler violemment.
    C’est certain elle a dû s’enfuir au cours de la nuit. Elle devait m’en vouloir fortement. Peut-être qu’elle me haïssait ? Ne souhaitant plus me voir !
    Oh que vois-je. Elle a laissé un mot. Je ne savais pas qu’elle sait écrire dans notre langue.
    « Cher Bob, je suis parti de la maison vers minuit. À l’heure où tu liras cette lettre je serai loin, très loin.
    Juré tu ne me retrouveras pas.
    Si je peux te donner un conseil pour ton fameux nom propre. Tu sais il y encore un lavoir au village que personne n’utilise plus depuis des années.
    Tu peux y aller. Dans l’ancien temps beaucoup lavaient là leurs linges, papotaient toute la journée, et aussi y venaient pour y laver leurs noms propres.
    Dans ce lavoir l’eau qui vient d’une source paraît-il magique a le pouvoir de tout purifier.
    Et certainement ton nom PISSEUX-SALIGAUT tu pourras le nettoyer à volonté et pour l’éternité.

    Ah j’oubliais j’ai un ami qui habite à proximité de ce lavoir. Mais il n’est pas toujours là.
    Pour le rencontrer c’est assez simple ! Approche toi du chêne plus que centenaire tout près du lavoir et tu dis plusieurs fois en chantant : – monsieur Propre monsieur Propre, venez à mon secours, vous seul êtes mon sauveur …
    Et tu verras donc ce cher monsieur Propre tellement célèbre apparaître devant toi !
    Avec lui c’est certain ton nom sera resplendissant et plus blanc que blanc.»

  3. Avoires dit :

    « Quelle est la question ?
    – Est-ce que votre nom est propre ?
    – En voilà une drôle de question ! Que diriez-vous si je vous demandais est-ce que votre nom est sale ? Sale nom, sale gueule…
    Mon nom est à moi, oui il m’appartient, il m’est propre, je n’en ai qu’un seul et j’y tiens. Nom de famille, famille je vous hais, recomposée, décomposée, tuyau de poêle, nom de jeune fille, de vieille fille tant qu’on y est, nom à particule, commun, nom figuré, on revient à la salle gueule, nom de Dieu, ah quel bonheur de jurer !
    Nom d’une pipe, vieille expression devenue porno, nom d’un chien, désuet mais pas porno, nom prénom état civil mairie fonctionnaire registre, prénom mal orthographié, Mégane Renault, interdit, démographie, baby boom, baby boomer, vieux, EHPAD… Ai-je répondu à la question ? »
    « Euh…je vais la reposer, mais d’une autre façon : est-il vrai que votre patronyme est un peu douteux ? 
    – Quoi ! Douteux, vous ne doutez de rien !
    – Ben, si … »
    – Sale ou impropre ? Que vous importe ? »
    Le crêpage de chignons, l’échange de propos peu amènes, toutes les acrimonies possibles durèrent tant et plus si bien que la question resta en suspens.

  4. Sylvianne Perrat dit :

    Comment savoir si mon nom est propre ? se demandait-elle.
    Il est vrai que son patronyme était un peu douteux, voire négligé…
    Dès le CP, on me demandait : »Epèle ton anthroponyme. » La gentille maitresse n’osait pas dire « nom propre ». Je n’ai pas un nom commun. Ni propre. Mes parents s’appellent « CRASSEU ». Je porte ce nom de famille depuis ma naissance et c’est lourd. On me surnomme méchamment : crassouille, cracra, crado, craspoullo. Et les gosses imaginent mes pieds crades, mes ongles noirs, mes cheveux pouilleux…
    J’avais pensé changé de nom à l’état civil mais j’aurais offensé mes parents. On est Crasseu de père en fille !
    J’ai décidé d’être écrivaine. J’ai décidé de troquer mon nom propre contre un nom de plume. Je ne voulais pas qu’il soit commun.
    Je cherchais ce nom d’emprunt bien avant d’avoir écrit une seule ligne. Mon pseudo devait être clair, facile à retenir et esthétique.
    Un truc comme Emile Ajar, c’est simple et percutant.
    Anna ? comme prénom, c’est joli. Et pourquoi pas Gramme comme nom propre ?
    J’imaginais la couverture de mon premier livre Une vie au sens propre d’Ana Gramme.
    Comme j’étais mince comme un fil, on ne pourrait pas se moquer.
    Finies les boutades et les moqueries.
    J’existerai dès mon premier livre édité.
    Allez au boulot, je prends une douche, me lave les cheveux et coupe mes ongles. A moi, ma nouvelle vie nickel.

  5. Michel-Denis ROBERT dit :

    Comment savoir si mon nom est propre ? Se demandait-il. Il est vrai que son nom est un peu douteux, voire négligé. Selon quel critère ?
    L’histoire se déroule l’année dernière lors de la rentrée.
    A l’école, il s’était posé la question, sur son nom qu’on avait osé abîmer. Un de ses meilleurs copains de l’année précédente l’avait hélé par son nom, en faisant la grimace.  » Eh toi, Robert le cornichon, qu’est-ce que tu fous là ? Te voilà sorti de ton bocal ! »
    Stupéfaction évidemment ! C’est la première fois qu’on le traitait de cornichon. Il aurait laissé coulé la vague en supposant que le garnement prendrait conscience de sa vulgarité. C’est qu’il le croyait suffisamment intelligent. La réflexion pourrait peut-être le faire changer d’attitude à son endroit. Le comprendrait-il vraiment ? Il fallait du temps parfois, pour que les gens admettent leur degré de fermeture. Des fois, on préfère rester sur ses acquis bêtement pour éviter de se remettre en question. Est-ce que cela lui permettrait d’avancer ? Ca dépendait de l’éducation qu’on lui avait donnée. En grandissant, il changerait cette année ! C’était moins sûr !
    Pendant ce temps, il avait semé le doute. Lui qui l’estimait de par sa classe sociale différente, hautement distinguée. Il s’était dit, qu’il avait peut-être des raisons légitimes de le considérer de cette manière.
    Polo en avait parlé à sa mère. Il préféra avoir son avis. Celle-ci, bienveillante comme à son habitude avait répondu avec sagesse : « – En cas de conflit verbal, c’est le plus intelligent qui se tait. – Mais non, maman, s’il insulte, il ya un seuil de tolérance, c’est qu’il a un problème. Il faut répondre. – Bon d’accord, si tu veux, mais fais attention ! »
    En analysant le doute, il trouverait des solutions.
    S’il s’était senti vraiment supérieur, il n’aurait pas été obligé de le maltraiter. Un sujet en supplément que le bonhomme lui avait soumis. Une étiquette, voilà ce qu’il lui avait collé. Quand tu te crois supérieur, tu colles des étiquettes sur untel ou un autre untel pour l’appréhender.
    Quand il le revit la semaine suivante :
    – T’as été biberonné aux roberts, c’est sale !
    L’enfoiré avait joué sur le mot nichon. Cette fois-ci, il décida de ne pas en parler à sa mère pour ne pas la froisser. En quoi est-ce sale d’être biberonné par sa mère, pensa-t-il ? Il répondit du tac au tac.
    – Tu as confondu, mon pote. Propre, quand il s’agit d’un nom propre, est pris dans le sens de propriété. Je ne vais pas salir ta propriété, alors fais-en autant !

  6. Kyoto dit :

    – Bonjour à vous tous !
    – Bonjour Monsieur, répondirent en chœur les élèves.
    – Je m’appelle Ducon ! Oui, oui, vous pouvez rire ! J’ai l’habitude ! J’assume ! Je trouve que c’est une bonne entrée en matière ! Nous commençons cette journée par le rire ! Magnifique ! Faisons plus ample connaissance. Qui commence ?
    – Moi, je me suis toujours demandé si mon nom est propre ! Je m’appelle Sprout ! Vous pouvez rigoler ! ça ne me gêne pas ! Alain, Alain Sprout ! Les sproutnik et les prout ont fusé de toutes parts ! Mais on ne choisit pas son patronyme ! Et je ne changerai jamais mon nom ! C’est le mien !

    Les suivants se présentèrent : des noms communs, des noms sans particule, des noms à l’accent chantant, des noms courts, des longs…
    Puis le dernier :
    – Moi, je m’appelle Conar !
    – Et son prénom est Gro !
    – Et pourtant il est mince, un vrai fil de haricot vert !
    – Une origine occitane ?
    – Non, Monsieur, mon prénom est Jean !
    – Quand je l’interpelle, je balance un « Hé ! Gro Conar » et avec mes potes nous aimons décrypter les réactions de notre entourage ! C’est trop drôle !
    – Pour tout vous dire, Monsieur, il est super fan de Sébastien Grosjean !
    – Belle créativité !
    – On peut aussi vous parler de sa sœur !
    – Une Conar aussi ?
    – Non, elle c’est une Saloppe ! Après le décès du père de Jean, sa mère s’est remariée !
    – Pas de chance !
    – Et quand la petite est née, elle était tellement magnifique, sa mère a décidé de l’appeler Belle !
    – Et nous, bien sûr, quand on veut la taquiner, nous lui disons…
    – Ah non ! Pas possible ! C’est ubuesque cette histoire ! Surtout, Jean, ne me dites pas le nom de naissance de votre mère ; je crains le pire !
    – Nous n’avons pas honte de nos noms de famille, Monsieur !
    – Alors, c’est quoi ?
    – Ducon, Monsieur !

  7. Comment savoir si mon nom est propre ? se demandait-il.
    Il est vrai que son patronyme était un peu douteux, voire négligé… Il décida donc de procéder à un lavage de cerveau avec l’Intelligence Artificielle. Le résultat, au propre comme au figuré, ne fut pas commun. « Nom d’une pipe, se dit-il, j’ai beau savoir qu’il n’y a pas de fumée sans feu, c’est quand même fort de café ! ». Son nom propre était devenu un nom d’emprunt… à taux élevé. Et de fait, il n’avait plus les moyens de le rembourser.

  8. mijoroy dit :

    ─ Écoutez monsieur vous ne pouvez changer votre nom ainsi sur votre carte d’identité.
    ─ Dites la p’tite dame, souis ancien combattant, et j’en ai maté des plus retords que vous moi. Alors, j’voudrais bien vous y voir vous. Cupoulet, n’est pas facile à porter. Maintenant qu’en a qui peuvent de garçon devenir fille et vice versa, pourquoi ti pas que moi pour services rendus à la patrie, j’pourrais pas changer d’nom ?
    ─ Je vous le répète monsieur, je suis agente du service d’état civil de la ville de Montcuq et je suis garante de la loi. Pour changer de nom comme dans votre cas, il ne s’agit pas de passer du nom du père au nom de la mère, vous devez faire une demande au tribunal de Première Instance. Lorsque vous aurez votre validation, nous pourrons faire le changement sur votre titre et sur votre acte de naissance.
    ─ Bin non ma mère c’est Saligaut ! Épargnez-moi votre charabia allez me chercher votre chef !
    La jeune femme s’exécute, le chef maugrée :
    ─ Encore un qui me prend pour un coq empoté avec la moitié d’une poule. Pas parce que nous nous à Montcuq que mon cul c’est du poulet !
    La jeune femme sourit :
    ─ Nan chef ! Ça c’est justement le patronyme de l’usagé !
    Hélas, le vieil homme a entendu « usagé » :
    ─ Usagé moi ! Dis donc blanc bec, t’avais encore des couches culottes que moi et mes potes avons sué sang et eau pour que tu puisses avoir le droit de vivre dans un pays libre, pas pour m’insulter. Fais gaffe, t’aura pas besoin d’appeler le 17 pour régler notre différent, moi j’ai toujours mon calibre 12, espèce de …de Grosmollard !
    ─ Je ne vous permets pas d’insulter mon père qui m’a donné ce nom, rétorque le chef.
    Il s’ensuit une prise de bec et de mains, si bien que le 18 est appelé pour panser une arcade sourcilière ouverte une lèvre fendue et deux beaux cocards pour chacun des belligérants.
    La morale de cette histoire, porter un nom n’est pas si facile. D’ailleurs nos deux protagonistes ont fait une demande de changement de nom auprès du tribunal et…sont devenus amis.

  9. Gilaber de Florates dit :

    Un patronyme malodorant…

    Assia, ma mère était une Marocaine de confession catholique, mais ce n’est pas là le plus important de mon histoire. Après avoir réussi son bachot, elle avait rencontré mon père sur les gradins des amphithéâtres à l’Université Paris Panthéon-Assas, où ils étudiaient le droit en vue d’obtenir leur licence puis un Master. Au terme de leurs parcours universitaires, tous les deux rêvaient de se lancer dans une carrière d’avocat, qu’ils pensaient prometteuse d’un avenir radieux. À ma naissance [hors mariage, ce qui n’est pas important non plus], maman a souhaité que je porte le prénom de son père ; Issan, qui signifie « Dieu est généreux ». Mais, il ne l’a pas été bien longtemps… parce que le patronyme de mon géniteur biologique, que j’allais devoir porter toute ma vie était : Lepourry. J’ai longtemps imaginé mon père au moment où il déclarer ma naissance à la mairie et plus particulièrement à la tête de l’agent administratif chargé de l’enregistrement de mon nom et prénom ; Issan Lepourry, même en l’inversant ce n’était pas mieux : Lepourry Issan…

    Durant la période des couches culottes, j’ai été un petit garçon débordant de bonheur, qui découvrait la vie sous le regard attendri de ses parents, mais surtout, parce que je le pense encore aujourd’hui, j’étais heureux, car je ne comprenais rien au langage des adultes. Surtout lorsque ma mère me changeait et que tout sourire, elle lançait emplie d’une sincère gaieté : « Mais, y sent pas bon ce petit ! ». Et je riais avec elle, parce qu’elle me faisait des papouilles sur mon petit ventre rebondi. Cette anecdote je la tiens directement de ma mère. En me la remémorant, je prends conscience que mon innocence du moment m’a certainement permis d’échapper aux premiers traumatismes…

    Par la suite, toujours empreint d’ingénuité, mes années de maternelles n’ont pas été chargées de souffrances psychologiques ou morales. Ce sont davantage les suivantes qui me laissent de coriaces souvenirs amers. J’avais toujours entendu dire que les enfants ne manquaient pas d’imaginations dans leurs méchancetés espiègles, j’ai pu le vérifier durant ces longues périodes de brimades et de moqueries.

    Mon patronyme a été associé à de multiples calembours qui me tiraient toutes les larmes du corps, lorsque le soir, au fond de mon lit caché sous la couverture, je repassais le film de ma journée. Je me sentais victime d’un harcèlement que je n’osais pas exprimer, parce que j’avais honte de ce nom. Et en même temps, ça me rendait encore plus triste en pensant à mon père. Il avait porté avec fierté son nom de famille, pour me l’offrir ensuite afin de l’arborer dans le même état d’esprit, comme un précieux cadeau. Ce nom de famille m’a également valu d’être tenu à l’écart de bon nombre d’activités sportives. J’ai encore en mémoire les quolibets sarcastiques que lançaient mes camarades des jeux qui m’étaient interdits.

    « On ne peut pas prendre Lepourry dans notre équipe, il va nous faire perdre le match ! » et peu importait que le ballon soit rond ou ovale, je n’étais pas l’équipier le plus souhaité.

    Au lycée, un de mes professeurs [dont je préfère préserver l’anonymat, bien qu’il ne soit pas digne de cette délicatesse de ma part], s’était autorisé une très mauvaise plaisanterie qui avait déclenché l’hilarité générale de la classe :
    « Monsieur Lepourry, avec seize de moyenne, vos résultats du premier trimestre ne le sont pas du tout… toutes mes félicitations ! » Je ne lui avais pas adressé les miennes en retour. Là encore, j’avais serré les poings et les dents. Horrifié par l’outrageuse audace d’un homme qui était chargé de donner l’exemple.

    Les années passaient en continuant à me faire avaler des couleuvres, mais je prenais sur moi en disant que ça finirait bien par s’arrêter un jour ou l’autre. Et lorsque des personnes bien intentionnées et soucieuses de mon avenir me demandaient : « Quel métier veux-tu faire plus tard ? ». J’avais dressé dans ma tête une liste de métiers à éviter, comme les commerces de bouche par exemple, parce que j’imaginais l’enseigne au-dessus de la vitrine. « Épicerie Lepourry », « Boucherie – Charcuterie Lepourry »… combien de clients auraient poussé la porte pour faire ses courses chez Lepourry ? Je devais me diriger vers un métier dans lequel il me serait possible d’être autonome, pour ne plus dépendre de personne.
    Depuis fort longtemps, je tenais un journal et j’avais pris goût à l’écriture, ce qui fit naître chez moi la passion de la littérature. Une vocation ? Et pourquoi pas ? Je travaillais d’arrache-pied pour décrocher mon baccalauréat de lettre, puis une Licence en lettres. Ma voie était toute tracée, j’optais pour un Master en journalisme dans une célèbre école parisienne, le CFPJ, où j’ai pu libérer mon écriture et enrichir mon style. C’est là que j’ai rencontré un professeur avec lequel j’ai pu tisser un sincère lien d’amitié. Il débordait d’attention à mon égard et ses pertinents conseils me faisaient progresser sur le fond et la forme de mes textes. Je me souviendrai longtemps de l’empathie avec laquelle il m’a amené à rechercher un pseudo, qui pourrait me servir pour plus tard, m’avait-il dit, en ajoutant :
    « Par prudence, ne signe jamais tes futurs articles de ton vrai nom. Trouve toi un pseudo ! »

    Autrement dit, il avait mis la forme pour me faire comprendre qu’il valait mieux ne pas le faire avec mon patronyme. Je comprenais parfaitement sa démarche et l’acceptais, mais je ne souhaitais pas pour autant, déshonorer ma famille. J’ai un temps envisagé de tronquer mon nom en supprimant les deux dernières lettres, ce qui aurait fait : Lepour. Mais, ce qui pouvait en fonction du contenu d’un article, concéder le bâton pour se faire battre et attirer des remarques comme : « Lepour est contre ! » ou encore : « Lepour et le contre ! »… J’abandonnais à regret cette option et me lançais dans celle de l’anagramme, avec laquelle je trouvais le moyen de conserver toutes les lettres de mon nom dans : Pyrroule ou Pyrouler. Après réflexion, j’optais pour le premier.

    Alors que ma mère était devenue une vieille dame, je lui rendais de régulières visites dans la maison de retraite où elle s’était retirée après le décès de mon père : « Le deuxième homme de ma vie, après mon fils ! », prenait-elle toujours plaisir à dire à la cantonade. Un jour, nous avions longuement discuté de mes souffrances et les yeux emplis de larmes, elle avait imploré mon pardon. Je lui avais fait part de mon étonnement, parce que je ne comprenais pas quelle était la faute qui nécessitait d’être pardonnée. De ses yeux clairs où brillait encore l’étincelle de l’amour qu’elle me portait, elle posa sur moi un regard empli de tendresse. De ses mains piquetées de taches de vieillesse, elle serra délicatement une des miennes. Elle se pencha vers moi et d’une voix douce, elle me dit :

    — Mon garçon, tu dois savoir combien je regrette ce choix de prénom et surtout, de l’avoir imposé à ton père. J’étais jeune à l’époque et bien loin d’imaginer que le binôme désastreux qu’il formerait avec son patronyme te réserverait bon nombre de désagréments. Je suis sincèrement désolé, mon fils !
    J’ai porté ses mains à mes lèvres pour y déposer un baiser et sans pouvoir retenir mes larmes, je lui ai alors dit :
    — Maman chérie, si l’on ne choisit pas ses parents, il en est de même pour le nom qui les accompagne. La vie est ainsi faite. Mais, si le fait de trouver une paix intérieure peut te faire du bien, alors, même si je n’ai jamais rien constaté d’anormal, je te pardonne tout ce que tu penses ne pas avoir réussi dans ta vie. Quoi qu’il en soit, papa et toi, vous avez été les meilleurs parents du monde et je ne pouvais pas rêver mieux !

    Nous nous sommes longuement étreints. Un instant de pur bonheur que j’aimais prolonger, parce que je craignais qu’il soit toujours le dernier…

  10. Nadine de Bernardy dit :

    A proprement parler, son patronyme n’était, dans son pays natal, ni douteux ni négligé, ce n’est que lorsqu’elle vint s’installer en Burgondie qu’il le devint pour les habitants.
    En Burgondie, les autochtones avaient tous de noms finissant par TRY, avec son patronymes en SKA, elle gênait. On lui demandait de répéter, l’épeler et rares étaient ceux qui l’orthographiaient malgré tout correctement. Elle finit par douter de sa pureté. Physiquement elle était pourtant dans les normes, peau claire, cheveux roux, yeux vert pomme.
    Malgré cela, elle qui avait une licence en biologie maritime, on lui proposa des postes de ramasseuse de papiers froissés, semeuse de radis, gardienne de girafes en Burgondie septentrionale. Elle acceptait, bien décidée à ne jamais revenir dans son pays où l’attendait un fiancé jaloux et mal luné.
    Au bout de deux ans de boulots sans intérêt, elle fit la connaissance d’un autre expatrié, ingénieur nucléaire, venant de Patalopédie où les patronymes se finissaient en MATIE.
    Leur différence les attira l’un vers l’autre et trois mois plus tard, l’on publia les bans pour leurs noces dans la mairie de la capitale Burgondine.
    Cela fit jaser mais rien n’interdisait ce mariage entre Cunégonde Ramonska et Hypolite Beromatie.
    Cunégonde tenait à garder son nom de jeune fille, elle devint donc madame Ramonska Beromatie.
    Ils furent les premiers d’une fameuse dynastie qui s’implanta solidement en Burgondie, leurs descendants ayant épousé des gens de souche.

  11. FANNY DUMOND dit :

    À la maternelle, pour économiser quelques syllabes, les camarades de Grégor le surnommaient Gore. Sa maîtresse ignorait que son prénom signifiait studieux, si bien qu’elle l’encourageait à s’amuser. Mais se taper à coups de pelle et de râteaux dans le bac à sable ne l’intéressait pas des masses. Au CE², il était le premier de la classe et se retrouva snobé par ses pairs. Lui, s’en tapait de cet ostracisme et continuait de bien faire ses devoirs et d’apprendre ses leçons par cœur. Mais, par un funeste jour, le directeur entra dans la classe pour appeler ceux qui devaient se rendre à la visite médicale. Quand il prononça « Grégor Grosmollard » toute la classe se tordit de rire, si bien que les deux adultes eurent un mal fou à contenir l’hystérie générale. Élevé dans du coton par ses parents, il n’avait jamais entendu de mots malpropres et ne comprenait pas pourquoi tous se foutaient de lui. Intrigué, il consulta son dictionnaire. Quand il lut les définitions des mots « gore » et « mollard », il comprit que son état civil était bien douteux et qu’il ne faisait pas propre sur lui. C’est ainsi qu’il se prit des quolibets durant ses études, au service militaire et qu’il supporta les sourires en coin quand il devait décliner son identité. Il se renseigna de tous les côtés, mais changer plusieurs lettres de son patronyme lui aurait coûté une petite fortune.

    Pour en finir avec cette malédiction, ses enfants portent le nom de leur mère : Martin !

  12. 🐻 Luron'Ours dit :

    743/MONSIEUR de
    À l’école primaire, ça n’avait pas d’importance, c’était un galopin comme les autres. Au collège, on l’appelait un tel tout court. Ça passait. Quand on mit le monsieur devant ou madame, sa fit glup’s, Monsieur Boyau, voulez-vous prendre pour époux et cetera ça interpelle ! Madame Boyelle a eu un petit grêle, un jeune iléon, un appendice, nos félicitations.
    Monsieur a acheté une terre dont il a pris le nom « La Rigolade » grâce à ce subterfuge, il accepte le sourire lorsqu’il donne sa carte ! Il n’est plus chatouilleux..🐻.

  13. Jean Marc Durand dit :

    Oui, cela aurait pu être délicat de ne s’appeler que Durand. J’aurai pu craindre n’être qu’un banal français de souche, le reliquat d’un arbre dont on ne construit que des planches, jamais des statues.

    Ça faisait bizarre de se croire si commun. De ne livrer bataille, à l’époque, que contre des Lefebvre, ce troupeau de drôles de zèbres dont on imaginait tout, sans rien y comprendre, sauf que peut être, ils étaient plus nombreux que nous. Bien fait pour eux !

    Personne ne m’a jamais appelé Dupont, je voyais dans Tintin des Dupont aux cheveux verts. Ils s’avéraient vraiment trop gourdes ces deux Dupont. Je pouvais être fier d’être un Durand.

    C’est dans le cadre scolaire, ce machin trop doré pour être vrai, que je dû subir les outrances les plus abominables, surtout qu’elles venaient des enseignants. Les Durandal pleuvaient. J’eus même droit à un Durantanplan, tant je pouvais paraître amorti de la compréhension. Pourtant j’avais du flair, je sentais toujours l’heure des récréations.

    Faute de mieux, je défendais la bonne orthographe car Durant avec un t s’avérait trop commun. Et à chaque fois, je malmenais le fautif. Avec un D, s’il vous plaît….Foutre Diable !

    Mais je n’étais pas durancunier. En fait, je m’en foutais. Dans ma tête de gamin, je demeurai cow- boy, maître du ranch, y accueillant les indiens déplumés. Je me jouais des règles.

    Plus tard, un lieutenant tenta de me faire sortir du rang. Mais j’en avais soupé des classes. Je demeurai 2ème classe, tous risques, jusqu’à la fin d’une année de conflit intérieur.

    Finalement, Durand, c’était bien, pour passer inaperçu, pour traverser les douanes sans problème, taxé forcément de bon français, n’ayant à déclarer que son amour du pays.

    Et je conservais au fond de moi, le secret bien gardé. Moi seul, et quelques intimes, connaissions le nom de jeune fille de ma mère.

    Contrairement à ce que le peuple ricanait de la bête légende, moi je le savais, j’en étais certain, j’étais né dans une Choux !

  14. Nadine Remond dit :

    – Alors, une majuscule au début ? un S à la fin ? Il est propre ce nom ? Nom de nom…
    Le jeune garçon avait envie de se boucher les oreilles…Pourquoi ce nouvel instituteur s’acharnait-il sur lui dans la correction de sa rédaction ?
    – Mais il va répondre nom d’une pipe ?
    – …
    – Nom d’un chien, il est muet ou c’est de l’insolence ?
    « Pourvu qu’il n’en arrive pas à me traiter de tous les noms d’oiseaux…ça va encore faire rigoler toute la classe », se disait le garçon.
    Nom propre ?
    Il était aussi figuré…, ça c’était sûr, vu le nombre de dessins que ses camarades lui avaient montré en se moquant depuis la maternelle. En tout cas, ce nom était commun à toute la famille. C’est ce qu’il racontait dans sa rédaction sur le thème : « Raconte une fête ».
    Tous les Cauchon s’étaient réunis pour une cousinade. Il y avait même, venus de très loin, les expatriés, le Cauchon d’Inde, et aussi le Cauchon d’Amérique. Comme à chaque fois, on avait mis un cochon de lait au menu. Juste après les cochonnailles. Nom de nom, ici oui…c’était bon ! Les enfants avaient fini par cochonner toutes les nappes. Et on s’était gentiment disputé le cochonnet pendant toute la partie traditionnelle de pétanque. Rien de scandaleux dans tout ça.
    « Il est propre ou non, le nom ? ».
    Le garçon se souvenait bien que son père, passionné de généalogie, lui avait expliqué un jour qu’un certain évêque avait sali le nom de leur famille en brûlant une rejetonne de celle d’Arc. Mais qu’un abbé avait lavé leur réputation sous la Révolution en refusant d’abdiquer sa religion. Alors, encore propre ? Qu’en savait-il aujourd’hui ?
    « Une majuscule au début car c’est un nom de famille, et pas de S car il est donc invariable. Il est propre ton nom… » lui souffla sa voisine.
    « Aaah… la belle et douce Blanche Rose, elle a bien de la chance avec son joli nom… » pensa le garçonnet.
    « Il est propre M’sieur », lança-t-il… tout net !

  15. Que celui-là veuille me passer la baque au doigt, c’en était trop ! Me résoudre à devenir une Madame Tronchon m’était impossible. Quelle mésalliance que cette union de nos deux noms, car si mon patronyme avait une certaine allure, le sien n’en avait aucune !

    Il suffisait déjà de faire l’anagramme de Tronchon, pour que se révélât toute une série de mots ; toute mon attention se fixa sur les moins aimables. C’est ainsi que le mot « or » fut immédiatement supplanté par « toc ». Je pressentais de chacun, le caractère prophétique.

    Porter un tel patronyme se verrait comme un nez au milieu de la tronche et me serait aussi douloureux qu’un « cor » au pied. Rien à voir avec l’écho du cor de Roland, à la bataille de Roncevaux !

    Tronchon ça sent pas le prestige, mais plutôt le torchon, après beaucoup de vaisselle.

    Avec ce patronyme, vous ne pouvez que vous sentir « ronchon ».
    Quand mon prétendant m’invita à échanger mon patronyme contre le sien, quel choc ! Je décidai de ne pas me prêter pas à un tel « troc ».

  16. Maguelonne dit :

    Petit, à l’école, les copains m’appelaient tous par mon nom de famille. Moi je croyais que c’était parce que j’étais important.
    Pourtant j’aurais pu me douter qu’il y avait un loup quelque part. Ma mère était toujours en colère.
    Elle passait son temps à nettoyer, balayer et astiquer en bougonnant. Elle récurait les casseroles jusqu’à les faire reluire comme des miroirs. Et que je te frottais, et que je te brossais les éviers, les lavabos, les toilettes…
    « Tu crois que j’avais le choix, me criait-elle. Il était tellement beau avec ses cheveux blonds, ses yeux azur, sa voix câline. Je fondais quand il grattait sa mandoline. Alors je l’ai épousé. Et quand tu as pointé le bout de ton nez, il a pris la poudre d’escampette. Et gratte, gratte sur sa mandoline, il est allé faire du gringue à Dalida. Et moi je suis restée là, plantée sur le pavé avec ce nom dégueulasse. Madame Saleté que je m’appelle ! Pardon mon fils. Depuis j’ai beau lessiver, décrasser, décaper, décrotter, dégraisser… il n’y a rien à faire. Saleté nous colle à la peau »
    Et puis j’ai grandi et j’ai rencontré une fille, typée espagnole avec ses grands yeux sombres, ses cheveux noir corbeau et sa voix caliente. Elle s’appelle Holà. Je voudrais la marier. Mais devenir madame Holà Saleté ! Elle hésite. Elle ne m’aime pas assez pour franchir le pas. Elle est partie.
    Et moi je fais comme ma mère : nettoyer yéyé, balayer yéyé et astiquer en bougonnant.

  17. Grumpy dit :

    Déjà, dès la petite école, son nom avait été un cauchemar qui sans aucun doute le poursuivrait toute sa vie. Evidemment, il faut bien avouer que sa petite taille, ses yeux bridés, son teint jaune et ses cheveux raides n’arrangeaient pas les choses.
    Il portait le très joli prénom de YUKIO (Garçon heureux) : jusque-là tout allait bien. Jusqu’à ce que, hélas, selon les circonstances, il lui soit nécessaire d’énoncer son nom de famille.
    Il en voulait à sa mère qui lors d’un séjour linguistique au Japon s’était un soir laissé aller à cause de quelques dés de saké de trop, sensés faire passer le poisson cru. Laquelle après s’être fait estamper par un japonais, rentrée au pays et quelques mois plus tard, l’avait mis au monde tel un petit kokeishi.
    A l’école, ses copains ne l’embêtaient pas sur son prénom qu’ils trouvaient chic, mais l’appel à l’entrée en classe était le moment redouté. Après les noms en « J », viendrait son tour, le maître prononcerait le « K » fatal : Yukio KIPU qui comme à tous les coups déclenchait un éclat de rire général.
    Humilié si longtemps, dès qu’arriva sa majorité, il se rendit à l’Etat-Civil où il déposa une demande de changement de nom, et pas qu’un peu puisque c’est ainsi qu’il trouva la paix, il était désormais Yukio Bonodeur.
    Il fila sifflant et sautillant faire imprimer de nouvelles cartes de visite.

  18. Rose Marie Huguet dit :

    J’ai mon propre nom, comme tout un chacun. Mais est-il propre ? Il est propre à moi, mais quel regard portent les autres sur lui ?
    Je m’appelle Pulagoel.
    Enfant, mes camarades se moquaient de moi.
    Des :
    – t’approche pas ! Tu pues de la gueule !
    – tu connais le dentifrice ?
    – t’as bouffé quoi ?
    – t’as bu l’eau des égouts ?
    – etc…
    j’en a entendu. Toujours les mêmes remarques, pas une qui sortait du lot.
    Quelle bande de benêts !
    D’abord une gueule peut être sale et ne pas puer, tout comme elle peut être reluisante et incommoder par la puanteur du souffle qui s’en échappe.

    Adulte, les railleries ont continué, mais j’étais blindé. Quelquefois, je participais aux railleries ce qui déstabilisait quelques personnes.

    J’ai toujours dû répéter mon nom à plusieurs reprises et bien évidemment l’épeler.
    La première fois, les gens levaient la tête. La stupeur se lisait sur les visages. Excusez-moi, vous pouvez répéter, je n’ai pas bien compris. Deuxième fois : Pulagoel. Je vous l’épèle.
    Les lèvres se pinçaient pour masquer le rire qui voulait sortir ou alors par dégout ou alors par pitié. Certaines personnes devaient penser : le pauvre ! Porter un pareil nom ! Aucune femme n’acceptera de le porter.

    Au fil du temps, j’ai quand même remarqué que le premier réflexe des gens, c’était l’écœurement. Les narines qui se pincent, ça ne trompe pas.
    Un jour je me suis enhardi à poser la question : mon nom évoque pour vous la saleté ? S’en suivit un « oh non ! » pas du tout ! Mais c’est vrai qu’il est particulier votre patronyme. Oh puis zut ! Je vais être franc. C’est vrai. La première chose qui vient à l’esprit n’est pas ragoutante du tout.
    Donc vous considérez que mon propre nom n’est pas propre ?
    Non, non pas du tout. C’est juste l’image qu’il transmet à l’esprit, mais cela ne dure qu’une seconde. D’ailleurs, votre nom n’importe pas. C’est qui vous êtes qui compte.
    Oui, mais vous avez eu un geste de recul. Donc mon nom n’est pas propre alors qu’il est mon propre nom, donc il est moi.
    On se comprend mal. Votre nom renvoie à une image, c’est tout. Image éphémère, d’ailleurs.
    Hum ! Mais lorsque vous croiserez quelqu’un qui pue de la tronche, vous penserez automatiquement à moi !
    Sans doute.
    Donc, mon propre nom n’est pas un nom propre.
    Mais si ! Votre propre nom est un nom propre, puisqu’il n’est pas commun !

  19. Nouchka dit :

    Comment savoir si mon nom est propre ? se demandait-il.
    Il est vrai que son patronyme était un peu douteux, voire négligé… Rendez-vous compte ; être l’enfant naturel de Cécile du Trou, ce n’est déjà pas un cadeau ! Vous êtes bâtard de quelqu’une qui porte un prénom signifiant aveugle et le patronyme d’un assassin belge connu de tous. De plus, je suis affublé d’un prénom qui permet toutes les railleries à mes compagnons de classe, puis de travail.
    Il ne manquerait plus que je me fasse embaucher à la Compagnie du gaz, ou chez un célèbre parfumeur.
    J’ai cherché à modifier mon prénom : Gaspar, au grand dam de ma mère et ma grand-mère ; c’est en effet, le prénom de mon arrière-grand-père maternel, l’unique lignée agnatique à laquelle me rattacher.
    Alors, il me faut faire avec : Gaspar du Trou, pour le pire et le meilleur.

  20. 🐀 Souris verte dit :

    743/UN PSEUDO
    Craché, je m’appelle G. Craché en abréviation. Alors évidemment on m’éloigne ! J’ai beau plaisanté en disant que ce n’est pas du venin, j’aime autant vous dire que pendant le covid j’ai été mis en quarantaine d’office et il n’y a pas qu’a cette période ! J’ai fait de solides études de trompette mais comprenez bien que pour la carrière, il était inenvisageable de s’appeler Craché ! Il a craché dans sa trompette ! Non ça ne fait pas propre ! Cherchez un nom qui ne postillonne pas dans son instrument s’il vous plaît, qu’on puisse vous écrire sur les programmes et vous nommer sans soulever les rires. J’ai donc regardé dans les livrets de famille des anciens. Et j’ai eu des surprises. Albertine Cochon mariée à un Lucien Lamite : enfant Honoré Labite !.. le pauvre a été mal enregistré. Je reviens de loin ! Mais ça m’ouvert des horizons et si tout simplement je demandais à enlever le ‘r’. G.Caché… c’est bien ça non ? 🐀

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