1 avis sur écrit est souhaité par Massiva Ait-Salem
Je m’appelle Massiva AIT-SALEM, je suis étudiant, et apprenti écrivain plein d’ambition.
Fidèle à la maxime «Beaucoup lire, beaucoup écrire» je laisse mon imagination sortir quotidiennement de courts récits dans ce genre, pour développer mon style (description, narration, dialogue…), que je fais ensuite lire à quelques chanceux autour de moi. Je souhaite avoir des avis simplement pour savoir si ce que je produit plaît.
Pour cette petite histoire que vous allez lire, il s’agit d’un lycéen banal, qui descend du bus pour rejoindre son lycée. Rien de plus simple, ce qui compte ici, ce sont ses ressentis, ses impressions face à une routine accablante. Comment perçoit-il un acte de tous les jours, c’est à dire se rendre en cours ? Pourquoi s’attarder sur quelque chose de si commun ? Les sentiments qui nous troublent, soulèvent des tumultes dans notre esprit sont ils assez puissants pour altérer notre vision des choses ? Ce sont les questions que vous devez vous posez si j’ai bien fait mon travail.
Bonne lecture.
Yann descendit du bus et savait déjà exactement à quoi sa journée allait ressembler. Le ciel gris, comme à son habitude qui ne présageait rien de bon, collait tristement avec l’ambiance morose qui régnait. L’air glacial s’engouffrait dans l’ouverture de sa maigre veste, juste en dessous de son cou, pénétrait jusqu’à son nombril, chatouillait ses aisselles, et longeait ses bras jusqu’aux poignets. De désagréables frissons le firent alors trembler, comme les feuilles mortes qui avant de s’envoler tentent de résister au vent.
En tournant la tête, il vît l’éternelle statue blanche, partiellement dissimulée par un buisson. Cette statue représentait un homme, nu, athlétique, assis, entrain de faire un mouvement complexe avec ses bras qu’on ne saurait décrire, mais son regard fixait Yann et semblait le narguer. Ce dernier soutint pendant quelques secondes le regard, et se disait que lui, au moins, pouvait bouger, marcher, comme s’il cherchait à prouver quelque chose à cette statue.
En poursuivant sa route, il aperçut comme tous les jours, le petit chemin qui menait jusqu’au grandes grilles bleues, et en face de celles ci, une sorte de petite cour, où les gens avaient l’habitude de se réunir, pour parler de choses inutiles. Mais à cette heure-ci, il n’y avait pas beaucoup de monde, et le peu de personnes présentes s’étaient assises sur les bancs, sur la murette, ou s’étaient adossées aux lampadaires, qui ne fonctionnaient pas. Cette petite cour était semblable à un échiquier, où tous les pions sont exactement à leurs places, bien au milieu de leurs cases, et jamais entre deux.
A part quelques un de ses camarades qu’il saluait vaguement au loin, il ne saurait distinguer les visages des autres car pour lui, tous avaient la même tête, la même expression, la même coupe de cheveux, les mêmes vêtements, la même posture, et la même façon de parler de choses inintéressantes au possible. Yann observa rapidement la cour et se rendit compte, comme toujours, que la seule et unique chose raisonnable à faire, était de s’appuyer contre un mur, en compagnie de trois de ses amis qu’il connaissait depuis longtemps, en attendant que le temps passe, que la Terre continue de tourner sur elle même. Sur ce mur gris lui aussi, il y avait une tache de peinture blanche, qui masquait une inscription faite il y a une semaine ou deux, par de jeunes «rebelles», qui pensaient probablement défier l’autorité. Yann essaya de se rappeler quelle était cette inscription, qui était pourtant amusante, mais absolument injustifiée dans le contexte. Mais il se souvient, c’était Dante, de La Divine comédie, «Toi qui entre ici, abandonne tout espoir». Il pensa dire à ses amis qu’il avait retrouvé la référence, mais cela ne servirait à rien, car ils ne connaissent pas Dante, et ils n’en ont rien à faire de toute manière. Alors il garda le silence, en espérant trouver un jour des gens à la hauteur de son intelligence. La sonnerie retentit. Tout le monde rentre en cours.
© AIT-SALEM Massiva
J’ai pris un certain intérêt à lire votre texte Massiva
Vous avez mentionné votre état étudiant en préambule, et on devine vite que vous étes un très jeune homme, un élève qui se dirige vers un établissement scolaire « les grandes gilles bleues » celles d’un lycée ? d’un collège?
Il y parfois un peu de jeunesse, de naïveté (voulue?) dans vorre texte : « de sa maigre veste, juste en dessous de son cou, pénétrait jusqu’à son nombril, chatouillait ses aisselles, et longeait ses bras jusqu’aux poignets. De désagréables frissons le firent al ) avec ses bras qu’on ne saurait décrire « Ce dernier soutint pendant quelques secondes le regard »
A dégraisser, à écrémer : exemple : la partie de la petite cour
Je regrette peut-être un peu trop de clichés : la grisaille, la morosité, le froid qui accentuent l’effet de tristesse
Pourquoi ne pas avoir écrit votre texte au printemps ou en été ? Cela aunait été plus original, plus surprenant
On ressent une certaine tristesse pour ce jeune homme, doué et incompris, qui me fair penser à « L’albatros » de Baudealire
Continuez, persistez Massiva. J’espère qu’écrire n’est pes piur vous une acitvité doloroste
Bonjour tout le monde, merci pour vos honnêtes critiques (et désolé de répondre un peu tardivement).
Je tiens à vous dire que tout ce que vous avez dis n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, et vos remarques semblent se rejoindre sur certains points, ce que rend leurs véracités plus éclatantes.
Pour clarifier, dans le préambule, lorsque j’ai dis : « je fais lire mon texte à quelque chanceux » c’était un petit très d’humour, il ne fallait pas y voir de quelconque signe d’arrogance 🙂
Encore merci en tout cas pour votre franchise.
Pour compléter, il manque une relecture attentive pour vérifier la concordance des temps…une seconde relecture pour détecter le sens général de votre texte court…et une réécriture.
Bon courage et travaillez plus sur la lecture/réécriture/ajustements des formes comme vos métaphores ou votre personnage???
Travaillez plus!là c’est un essai…
Moi je ne vais pas être désagréable, C’est en écrivant qu’on apprend à écrire de mieux en mieux. Donc, soyons indulgents. Il faut laisser le temps au temps.
Bonjour
je suis d’accord avec M. Antonio
mais, un point à ne pas négliger
pour écrire,il faut de l’envie
il me semble que vous possédez cette envie…
alors , continuer, ne vous arrêtez pas.
vous trouverez votre style tôt ou tard
c’est ça le plus important et gardez les
bons conseils que l’on vous donne.
Bonjour,
L’idée de départ est bonne. Pour rédiger un bon texte, pas besoin selon moi d’avoir une idée très originale. Priorité plutôt à comment elle est mise en forme, habillée.
A vrai dire je reste sur ma fin.
Dans un premier temps, faute aux erreurs de concordance des temps qui fourmillent tout au long du récit ; ça me dérange et ça a tendance à mettre un frein pour rentrer réellement dans l’histoire.
Ensuite je trouve que les sentiments, les impressions du narrateur sont retranscrites de façon trop superficielles pour réellement toucher le lecteur. Je n’ai pas réussi à éprouver la moindre empathie vis-à- vis de Yann, et pourtant il a l’air d’être dans une souffrance extrême. Je comprends l’intention des métaphores et des images ; je pense que c’est une bonne idée de partir sur cette voie ; mais je les trouve maladroites et pas suffisamment évocatrices.
L’ensemble reste toutefois cohérent : le fil rouge de la mélancolie est présent du début à la fin ; le rythme est bon. On a l’impression d’être dans un brouillard, comme le héros. Ce flou, même s’il a tout son sens pour l’histoire, l’est moins pour le style.
Tous mes encouragements pour la suite, en espérant que ce commentaire participe non pas à un découragement, mais à un élan vers l’avant, une remise en cause.
Moi, je vais être désagréable, mais s’il y a une chose que je ne supporte pas chez les auteurs, c’est le manque d’humilité.
Ce jeune homme (« Il pensa dire à ses amis qu’il avait retrouvé la référence, mais cela ne servirait à rien, car ils ne connaissent pas Dante, et ils n’en ont rien à faire de toute manière. Alors il garda le silence, en espérant trouver un jour des gens à la hauteur de son intelligence. « ), ne serait-ce pas vous ? (« que je
fais ensuite lire à quelques « chanceux » autour de moi. »
En tant que lectrice, j’aurais pu être indulgente sur les nombreuses fautes de français, de typographie que comporte ce texte mais votre assurance exposée ainsi me donne envie, pardonnez-moi, de l’ébranler :
Un vocabulaire beaucoup trop pauvre pour quelqu’un qui dit lire beaucoup… Trop de métaphores mal à propos « De désagréables frissons le firent alors trembler, comme les feuilles mortes qui avant de s’envoler tentent de résister au vent »… On est noyé sous l’abondance des adjectifs (pauvres aussi) qui nous détournent du récit… Des fautes de concordance de temps (présent et passé-simple dans la même phrase), bref, vous n’êtes pas encore au firmament de votre apprentissage d’écrivain…
Mais pour la note positive, parce qu’il faut toujours en trouver une, vous semblez avoir de la volonté et de la détermination à revendre… Donc, je ne peux que vous encourager à poursuivre.
Je suis d’accord avec Louis Martin du Gard. Ses remarques sont pertinentes.
Cela ne veut pas dire que vous ne devez pas continuer à écrire. Au contraire.
Bonjour
L’idée de départ est intéressante mais l’emploi de trop nombreux adjectifs, de métaphores approximatives et de réflexions hors de propos rendent la lecture inconfortable :
« En poursuivant sa route, il aperçut comme tous les jours, le petit chemin… » On n’aperçoit pas un chemin, surtout si on y passe tous les jours..
Métaphore approximative : « en attendant que le temps passe, que la Terre continue de tourner sur elle même. »
Hors de propos : « il se disait que lui, au moins, pouvait bouger, marcher, comme s’il cherchait à prouver quelque chose à cette statue. »
Le texte doit être encore épuré, ciselé, les phrases plus courtes, plus incisives, les expressions plus mordantes puisqu’il semble que le personnage soit dans cette veine…
Voilà mon humble avis
Pour ma part, vous en dites plus en préambule que je ne le perçois dans le texte.
On doit attendre la fin pour comprendre qu’il s’agit d’une cour d’école, sans savoir s’il s’agit d’un collège ou lycée (hormis en préambule).
D’autre part j’y retrouve les clichés sur l’ennui en cités que vous appuyez un peu trop à mon goût d’adjectifs qui alourdissent le texte.
Donc pour répondre à votre demande, ce texte ne m’a pas emballé.
Mais je pense sincèrement que vous avez une écriture qui peut trouver son style.
Il manque pour me plaire du rythme et une intrigue.
Bonne continuation et restez fidèle à votre maxime.