Vivre sa vie en s’amusant

Je n’avais rien contre l’école, je m’étais fait des copains, on s’amusait bien à la récrée. Mais, ce qu’on essayait de m’enseigner pendant de longues heures de classe ne m’intéressait pas. 

Je ne voyais pas à quoi cela pouvait servir de se truffer la tête comme une dinde aux marrons, avec des noms de rois, des dates historiques, des règles de grammaire ou de géométrie. Tout ce que je souhaitais, c’était d’apprendre quelque chose de pratique et d’amusant.

J’étais à l’opposé de mes camarades de classe qui appréciaient l’école. Qui se passionnaient pour une dictée sans fautes, une rédaction sur les vacances ou un problème de baignoire qui se vide. 

Pour moi, apprendre était indissociable de jouer. Vivre sa vie en s’amusant était le plus important.

Alors, je me suis amusé à être parmi les mauvais élèves, amusé à être pompiste, amusé à vendre des vêtements sur mesure, puis des voitures, puis des maisons et des cheminées d’intérieur. Puis, je me suis amusé à écrire des poèmes et des histoires. Comme on me demandais toujours quel était mon cursus, je me suis amusé à inventer un CV de parfait élève, amusé à m’inventer de faux diplômes.
Après quoi, je me suis amusé à devenir formateur, à inventer des stages d’écriture, des ateliers d’écriture et des milliers d’exercices.
Aujourd’hui je m’amuse avec mon blogue Entre2lettres ® et je suis suis heureux quand vous venez jouer dans ma cour de récrée. Merci les amis.

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

13 réponses

  1. Pascal Perrat dit :

    Aucun mérite, je n’avais pas le choix. Comme je suis neuroatypique, dominante dyslexique, j’ai joué toute ma vie, car je ne sais faire que ça. Dès mon enfance, j’ai commencé par faire jouer les petits de mon âge, puis les grands et finalement les adultes.

  2. Anne LE SAUX dit :

    Merci Pascal pour cette belle philosophie de vie. La vie est un jeu : c’est utile de nous le rappeler afin que nous ne tombions pas dans le panneau de nous prendre au sérieux. Alors jouons ! Et je me réjouis de continuer à jouer avec vous.

  3. Françoise - Gare du Nord dit :

    Merci encore une fois Pascal pour ces messages du mercredi qui nous interpellent et nous réconfortent en même temps
    La cour de récréation. Est-ce un tel lieu d’amusement et de détente ? Oui sauf si on ne décolle jamais du 2 sans atteindre le ciel, si on ne perd pas toutes ses billes, si on n’est pas mis au poteau, si on n’a pas les genoux écorchés ni le pantalon déchiré, si on n’attrape jamais l’osselet avant qu’il touche le sol, si on ne se prend pas les pieds dans la corde à sauter, si on ne s »empêtre pas dans l’élastique, si on est toujours le gendarme et jamais le voleur…

    Je me souviens qu’enfant, j’avais souvent hâte de revenir en classe

  4. Grumpy dit :

    Oui, oui, sympa la récré à la corde à sauter, au ballon prisonnier et aux billes, mais parfois c’était « tu vas voir ta gueule à la récré » suivi du flacon de mercurochrome.

  5. mijoroy dit :

    Moi aussi j’aime votre cour de récrée, on y joue bien. Je n’ai jamais pris la vie au sérieux, normal je voulais être comme Arthur Rimbaud. Je m’inventais mes propres jeux et me faisais des jouets de tout et de rien. Je ne sais pas si quelqu’un dans votre cour a connu les poupées avec les trognons de maïs, les toupies avec noyaux de fruits ( j’avais des letchis c’était facile), des ronfleurs avec des graines de cyca. J’ai appris tant de choses en étant curieuse de ma cour de récrée: la propriété et ferme de ma grand-mère. Le travail de la terre et celui de la ferme ne lui laissaient guère le temps de jouer avec moi, alors j’ai musclé mon imagination. Ensuite avec les enfants qui m’étaient confiés par des parents toujours très pressés, je n’ai eu de cesse de leur apprendre « à devenir » en s’amusant.

  6. Antonio dit :

    Jouer fait partie des trois choses vitales avec dormir et manger… Ainsi s’éduquent tous les fauves, plus proches de leur instinct et de la nature pour accomplir leur destin. Tandis que nous faisons l’inverse avec un conditionnement que nous nous efforçons à défaire, souvent tard, sans jamais à retrouver véritablement l’enfant que nous sommes. Ici, on l’entrevoit bien parfois… Merci Pascal. Surtout, ne change pas ! 🙂

  7. camomille dit :

    Contrairement à vous, Pascal, J’ai commencé à vivre en prenant tout au sérieux (quel temps perdu!), et puis, les années passant, j’ai enfin compris que j’avais tout faut.
    Heureuse de vous avoir découvert, cher camarade de jeu!

  8. Catherine M.S dit :

    Vivre sa vie en s’amusant
    Quel magnifique slogan !
    Merci Pascal de le mettre en avant
    Quant à votre cour de récré
    J’adore m’y amuser !

  9. 🐀 Souris verte dit :

    On jouait au ballon prisonnier ! Et les cours de plein air ! Aucune nostalgie de l’ école parce que là encore il fallait que je sois dans le peloton de tête ! C’est que ça ne rigolait pas… J’ai appris à dépoussiérer les coins ! Et pourtant j’aimais la difficulté. Je l’ai prouvé avec ma profession, la précision qui se mesurait au poil de moustache de souris !🐭 Ça fait quelques années qu’on joue dans ta cour de récré avec plaisir cher Pascal.

  10. durand jean marc dit :

    Merci jeune homme, dans la tête, pour ce message porteur. Sans être un cancre, j’ai toujours de l’école préféré le cours, de récréation. Dans la classe ça puait le géranium, dans la cour, ça embaumait le tilleul. Par le suite, en tant qu’éducateur spécialisé, j’ai toujours basé mes actions « pédagogiques » sur le jeu. Théâtre, écriture, aventures sur le terrain, « musicothérape », à ma mode, photo, cinéma, poésie….sculpture, dessin, tout y est passé. A l’heure actuelle, dans un cadre précis, je m’efforce, en toute tranquillité, de faire sourire en quelques écoutes…des gens se présentant seuls, isolés, malades, enfermés, handicapés, suicidants….et ça fonctionne bien! Sourire, avant tout, cette fameuse politesse face à l’absurdité envisagable de la vie. Et le samedi, je tente, avec Pascal, à ma façon, à mon rythme, de détendre une atmosphère sociale pesante à qui ne parvient pas à envisager un poil d’espoir!

  11. Avoires dit :

    Merci Pascal pour vos remarques, conseils et votre commentaire vidéo.

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