Mes astuces pour trouver des idées
Des personnes me demandent souvent : « Comment faites-vous pour trouver toutes ces idées ? Moi, ça ne me viendrait pas à l’esprit ! »
En fait, je n’invente rien. Je laisse, comme le font naturellement les enfants, mon esprit jouer avec tout ce qui se présente : lieux, situations, publicités, personnes, animaux, etc.
Par exemple :
Lorsque je voyage, que ce soit par le train, en auto ou en avion, j’occupe mon esprit à inventer des histoires.
J’affabule, comme on l’a fait si souvent, enfant, quand on ne savait pas quoi faire. Vous vous en souvenez ?
J’invente une histoire brève, qui tiendrait en quelques pages. Si je trouve un sujet qui me paraît valable, je le fignole avec le maximum de détails.
C’est une simple distraction puisque je ne prends aucune note, mais c’est bon un moyen de tenir ma créativité en éveil.
Si je me trouve dans un lieu public, j’imagine que je suis réalisateur ayant absolument besoin de situations drôlatiques pour son prochain film et j’observe les gens. Dans un magasin, dernièrement, une dame entre, regarde les chaussures, en prend une, la détaille en parlant toutes seule, quand elle la retourne, la marque PARLANTI apparaît sur la semelle. Ça ne s’invente pas !
Quand des individus parlent autour de moi, j’imagine que je suis un dialoguiste et je prête l’oreille pour récupérer des dialogues curieux ou truculents.
L’autre jour, j’ai entendu quelqu’un dire « Ils se sont donné le mot ! »
Aussitôt, je me suis dit « Quel mot ? » j’ai pensé au mot ballon et j’ai poursuivi : « Ils se sont donné le mot, c’était le mot ballon, mais ça ne tournait pas bien rond entre-eux. Tu vas tout même pas te dégonfler, s’exclama le plus jeune. L’autre avait l’air crevé, etc. » Je tenais là, peut-être l’idée d’un exercice.
Autre exemple. Je lis tout ce qui me tombe sous les yeux : publicités, noms des personnes, des commerces, des villages, des activités, les tags, les graffitis, etc., et je les déforme, reformule, raccourcie, rallonge au fur et à mesure de mes lectures. C’est un bon générateur d’idées.
Pareil pour les spams que je reçois sur ma messagerie, je les ouvre pour voir s’il n’y a pas un titre, une phrase ou m^me une petite idée à détourner facilement.
Autre moyen de trouver des idées. Si une chanson passe à la radio, je m’amuse à changer ses paroles avec des mots ayant une sonorité proche.
Comme ça, pour rien, pour jouer à trouver d’autres mots.
En fin de compte, je ne laisse jamais mon esprit au repos.
Ben moi je vous admire. Malgré tous ces conseils que certains j’applique, quand je n’ai pas d’idées, je n’en n’ai pas.
Bonne soirée
Vous dites, fort bien, ce que j’ai oublié d’écrire.
Merci pour ce beau complément d’étrangeté créative.
Ceux qui ont des enfants (ou, comme vous Pascal, un enfant resté éveillé en eux) verront bien ce que vous voulez dire. Quel bonheur de jouer avec les mots… et avec les mômes. Détournements de chansons ou de phrases, inventions, reformulations, glissements sémantiques… les enfants connaissent tout ça sans en savoir un traître mot (vilaine expression car un mot n’est jamais traître. C’est ce qu’on en fait qui l’est). Voilà : mon fils de 9 ans près de moi, s’adressant à son frère, vient de lui parler de la Jo-compte de Léonard de Vinci. Et ce n’était pas un lapsus mais bien un jeu.
Personnellement j’ai deux grandes chances : d’abord je suis un peu dure de la feuille (au propre comme au figuré) et j’entends souvent des phrases ou des mots de travers. Un peu comme le professeur Tournesol dans les aventures de Tintin. Ensuite je suis la reine des lapsus. Ces « fourche-langues » sont d’une richesse inouïe : c’est l’inconscient qui parle et il a bien des choses à dire !
La vie prend ainsi une tournure singulière, surréaliste. Ces « syntax errors » m’inspirent souvent pour des textes. Le tout est de rester à l’écoute, bien éveillé. Et plus on est éveillé, plus on s’éveille ! C’est pas beau, la vie ?
que voilà plein de bonnes idées… j’en pratique quelques unes mais pas toutes … merci bien « monsieur le professeur »
laisser son esprit voyager, laisser la vague abonder ou le laisser vagabonder… c’est le secret d’une vie riche !