Souvenirs (1) : « Devenu écrivain parce qu’il n’était bon à rien »

Un jour, j’eus la chance de rencontrer Pierre Mac Orlan et Georges Brassens, au bar de l’hôtel Moderne, à St Cyr sur Morin, en Seine-et-Marne.
L’hôtel restaurant, aujourd’hui devenu musée, était tenu par les frères Guibert.
Pierre Guibert, avait réuni une superbe collection d’outils briards, je lui avais d’ailleurs offert, comme tant d’autres personnes avant moi, un vieil outil, un martelé pour tailler les tuiles. Très jovial, bon conteur d’anecdotes sur son métier et sa collection, il était devenu l’ami de nombreux artistes.

Ce jour-là, Mac Orlan, lui qui disait  « je suis devenu un écrivain parce que je n’étais bon à rien. » portait son fameux béret, comme on en porte encore ici, au pays du rugby. Dans ses dernières volontés, l’auteur de  » Quai des brumes «  avait souhaité être enterré vêtu d’un maillot de l’équipe de France de rugby. Elle fut respectée.

Une autre fois, dans ce même restaurant, j’ai également rencontré Pierre Chabrol, autre romancier à la barbe fournie et à la verve inépuisable. J’ignorais que j’allais le revoir, des années plus tard, au Centre de Formation des Journalistes où nous intervenions comme formateurs. Dans une autre article, je vous raconterai une anecdote truculente concernant ce talentueux conteur.

Retrouvez d’autres photos et informations sur le site de ce beau village Briard.

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

4 réponses

  1. Michel-Denis ROBERT dit :

    Je me souviens d’une histoire que Jean Pierre CHABROL conta à la télévision, à propos des tigres de Sibérie. Ce qu’il en disait était fascinant comme tout ce qu’il réussissait à nous faire partager avec sa voix douce, rocailleuse et colorée par son accent du midi, quand il baissait le ton pour inciter à l’écoute.

  2. caroline Basciani dit :

    De bien belles personnes en effet…..Et puis, quelle chance, quel cadeau, pour Marc Orlan d’être devenu écrivain parce qu’il était bon à rien !…….Ce personnage est touchant me semble t il, bien que je ne le connaisse pas vraiment plus que ça….Je vais aller voir de plus près son travail d’écriture, et ce, même si d’après ce que j’ai lu, beaucoup de ses productions, ont été détruites…….Je trouve très touchant, entre autres, que dans ses dernières volontés il ait demandé à être enterré avec un maillot de l’équipe de France de rugby…Nous restons peut être, toujours, des enfants plein de rêves….Je ne parle pas de Brassens, Chabrol….Il serait bon, qu’ils soient là, aujourd’hui…..Il est temps que revienne un peu de leur vent dans nos jours et dans nos vies..Je ne suis pas une personne forcément nostalgique, tant de personnes merveilleuses sont en marche…Mais il est temps que la fenêtre s’ouvre et claque à nouveau….Vite, il y a urgence de vie…..
    Merci pour ce billet de souvenirs.
    Caroline B

    • Pascal Perrat dit :

      Merci pour cette nostalgie partagée.
      Pierre Mac Orlan est également l’auteur de nombreux essais, nouvelles, reportages et chansons.
      Il me semble que Jean-Pierre Chabrol, homme des Cévennes avait une maison proche des celle de Mac Orlan. SI vous êtes en région parisienne, allez vous promener dans la Vallée du Petit Morin, c’est très bucolique.

  3. germain dit :

    Très goûteux… on en redemande.

    lionel

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