Exercice inédit d’écriture créative 71

Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
elle s’était toujours trouvée trop grande.

C’est quand elle perdit…

15 réponses

  1. Clémence dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire; elle s’était toujours trouvée trop grande. C’est quand elle perdit…

    Du bout de mon pinceau, une discrète allégorie

    Avec mes six frères et sœurs, je joue dans la cour de grands et j’en suis fière.

    Le monde peut me trouver grande, très grande et même trop grande, cela ne me dérange pas. Personne au monde ne songerait un seul instant à s’opposer à cette affirmation.

    Le monde dit de lui qu’il est grand, le plus grand de tous  alors qu’il était plutôt petit de taille. Il avait continuellement la tête dans les nuages. Mais cela, personne n’osait le dire.
    Voilà, le cadre est posé.

    Je l’ai aimé avec passion dès son plus jeune âge. Je lui ai immédiatement accordé ma confiance, je le choyais, je l’encourageais, je lui ouvrais les yeux sur le monde des couleurs.

    Je ne l’ai jamais trahi, je ne l’ai jamais abandonné. J’ai fait en sorte qu’il se trouve toujours au bon endroit, au bon moment avec les bonnes personnes. Il m’en a été reconnaissant à son tour.

    C’est vrai qu’il lui est arrivé de se soustraire ou de se distraire, mais il ne m’a jamais trahie ni abandonnée et il m’a toujours émerveillée.
    Je l’ai aimé d’une passion bleue en l’accompagnant dans la tristesse, la mort, la pauvreté et la mélancolie.

    J’ai vu son regard briller, j’ai partagé ses premiers émois amoureux, il voyait la vie en rose toujours , en rouge passion.

    Je vivais de ses vibrations, lignes brisées ou courbes, toujours hautes en couleurs.
    Le monde tremblait. Il osait la déstructure totale.

    J’ai commencé à frémir. Surtout lorsque des idées tranchantes se sont immiscées dans sa tête. Il m’a rassurée en me murmurant qu’il ne l’avait pas perdue, que du contraire !

    Le monde se recomposait et lui le décomposait pour mieux le recomposer. D’autres compagnons le suivaient sur cette route, chacun selon ses méandres.

    Après le chaos, la paix revient, mais je tremble.
    Alors qu’il semble en paix avec lui même et son entourage, les corps hachés et fracassés, les têtes qui tombent le hantent jour et nuit.

    Il a neigé en Provence quand il a perdu son combat, son ultime combat, le 8 avril 1973.

    Un vent de panique s’est levé et a balayé son monde.
    J’ai craint pour mon héritage, moi, Fille unique de Picasso, moi, SA PEINTURE.

    ************************************************************************************************************
    Pablo repose à Vauvenargues, dans le parc du château. Jacqueline a déposé près de lui « La Femme au vase »

  2. Peggy dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
elle s’était toujours trouvée trop grande.
 Alors qu’on l’étêtât pour laisser les jeunes pousses baigner dans la lumière du soleil afin de croître en pleine santé était son devoir.
    C’est quand elle perdit sa féminité que cela la dérangeât considérablement. Elle ne comprit pas et en fût très malheureuse.
    Quel était encore l’initiateur de cette absurdité ? Pendant des siècles « ils » avaient été « elles ».
    « Elles », les arbres qui engendraient la vie à partir de la terre-mère, « elles », venaient d’être changées en masculin, par la subtilité d’une traduction latine imbécile. « Elles » devenaient « ils » pour l’éternité.
    Peggy Malleret
    Mai 2012

  3. Sylvie H. dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
    elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit le pied qu’elle remarqua qu’elle avait toujours détesté le sexe.

  4. valy dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
    elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit la boussole qu’elle se demanda ce qu’elle était venue faire dans cette galère.
    Elle avait l’humeur, du coup, chagrine comme un crachin de printemps. Mais c’est quand la houle se leva et que le beau capitaine grimpa sur le pont qu’elle se sentit démâter.
    Son coeur, soudain, chavira… De toutes les coques , même celles dont la proue avait perdu la tête, elle était la plus en veine : jamais commandant de navire n’avait été plus brillant que celui qui allait l’emmener par delà les océans….Elle se sentit alors pousser des voiles : elle avait désormais le vent en poupe!

  5. Gwenaëlle dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
    elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit patience que les choses se compliquèrent. Au début dame Nature était sans dessus dessous, elle mélangeait les saisons. Pluies l’été, grand soleil l’hiver, été indien l’automne, printemps perdu en Afrique du Nord. Les giboulées de Mars firent leur show en Juillet,  les températures battirent tous les records ! Mais quand, dans un moment de lucidité, elle vit la terre manquée d’eau, les bourgeons de printemps gelés sur leurs branches, les nappes souterraines à l’agonie , les glaces éternelles ruisselées,  les grandes banquises dérivées au gré du courant.. elle comprit sa folie des saisons, les impacts de sa déraison. Et c’est là oui, qu’elle perdit patience ! Elle entra dans une rage destructrice. La terre se mit à trembler, les failles se creusèrent, l’océan se déchaîna, la vague engloutit la vie et le reste, le vent souffla, souffla si fort que rien ne lui résista. Tornades, ouragans, cyclones dévastèrent tout sur leur passage. Les météorites tombées du ciel, ouvrirent des cratères géants, quelques volcans firent irruption. Fini le calme sur la planète, toujours un nouveau cataclysme quelque part. Désastres, désolation, souffrances et dévastations !
    La nature a perdu la tête, la nature a perdu patience, la nature va-elle perdre son nom ou va-t-on l’aider à reprendre la raison ? 

    © Gwenaëlle Joly

  6. Halima BELGHITI dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire; elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit sa jambe droite et que sa jambe gauche se mit à flageoler qu’elle commença sérieusement à s’interroger. Certes elle avait toujours souhaité perdre la tête, parce que de toutes, sa tête dépassait largement. Même si profondément, en son for intérieur, elle savait que là n’était pas le problème. Elle se savait jalousée par les autres parce qu’elle était la favorite. Aussi avait-elle accepté de perdre la tête pour se mettre un peu à leur niveau. Pour calmer les griefs que les autres avaient contre elle. Elle qui s’appelait Kitty… Elle qui était de tous les voyages… De toutes les sorties. Elle qui consolait des peines et à qui Anaïs confiait ses secrets… Elle, si blonde et si belle…avec de grands bleus couleur de l’océan. Mais Kitty ignorait qu’en perdant la tête, elle risquerait également de perdre ses deux jambes. Par quel étrange procédé sa tête et ses jambes étaient liés ? Comme preuve d’amour et d’attachement, elle avait déjà perdu son nez et son œil droit. Anaïs les lui avait arrachés un jour de grande colère. Le chat, quant à lui, lui avait mordillé le ventre qui portait désormais la marque de ses crocs. Mais comment réagirait Anaïs si, en plus de sa tête, elle perdait ses deux jambes ? Est-ce qu’elle serait toujours sa favorite ? Sa confidente ? Son souffre-douleur ? Et si Anaïs se détournait d’elle ? Et si elle était détrônée dans son cœur ? Et si une autre était choisie à sa place ? Il y en avait tellement d’autres…
    Kitty attendait le verdict avec angoisse. Elle n’avait plus de tête et sa jambe gauche pendouillait lamentablement…comme dans un dernier souffle avant de rendre l’âme et de se détacher du corps complètement. Kitty savait qu’Anaïs allait tout de suite voir qu’elle avait changé. Qu’elle n’était plus qu’un corps avec des marques de petits crocs sur le ventre. Elle savait que si Anaïs se détournait d’elle, c’en était fini pour elle… Mais Anaïs était une petite fille très têtue. Et très loyale envers ses amours de petite fille. Lorsqu’elle vit Kitty dans cet état, unijambiste et sans tête… elle n’hésita pas une seule seconde. Direction, l’hôpital de Monsieur Poupon. C’est le nom qu’Anaïs avait donné à la petite échoppe, unique en son genre, qui se trouvait derrière le parc. Là-bas au milieu d’un incroyable bric-à-brac, Monsieur Poupon, artisan de son état réalisait, l’ultime miracle pour toute petite fille : redonner une nouvelle jeunesse aux poupées cassées…

    Halima BELGHITI

  7. gepy dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire, elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit ses petits bras qu’elle ressentit de grandes angoisses.
    Elle se souvenait, dans ses lointains souvenirs, que dans le contrat initial faisait référence à cette coupe de tête. Mais pour le reste, elle avait comme un trou de mémoire !

    Comment osait-on la déshabiller ainsi ?
    On l’effeuillait avec beaucoup de plaisir. Ils étaient quelques travailleurs à lui tourner autour. Cela la mettait mal à l’aise, elle qui était habituée à respirer le grand air, seule, au milieu de ces contrées inhabitées.
    Comment pouvait-on la maltraiter de la sorte alors qu’elle était renommée dans le monde entier, qu’elle apportait autant de plaisir à l’Homme ?
    Elle était désemparée. Des pleurs lui échappèrent pendant que des hommes continuaient à la maltraiter.
    Elle allait avoir froid, c’était l’hiver.

    Le temps passa. Elle essaya d’oublier ses peines hivernales.
    Le printemps la réchauffa mais lui apporta de l’acné. C’est vrai qu’elle était encore très jeune. Et pas encore bien au clair avec cette vie.
    Puis, peu de temps après la poussée d’acné, elle se sentit bizarre, comme envahie par ses sensations nouvelles, des sensations de bien-être. Des sensations dans lesquelles elles se laissaient bercer.
    Ce fut la période où les hommes revinrent et la secouèrent à nouveau. Leurs gestes étaient plutôt doux mais exigeants. Ils la fixèrent au fil de fer !

    Malgré tout, ainsi attachée, face au vent et au soleil, elle reprit des forces et devint belle, bronzée. Elle garda son désir de vie et son sourire. Elle était comme une fleur, superbe, colorée.
    Son parfum attirait les hommes mais aussi les insectes.
    Mais elle était bien, heureuse, malgré tout, ayant surmonté toutes ses peurs et ses douleurs. Plus rien ne pouvait désormais l’atteindre.
    L’été lui apporta beaucoup de réconfort.

    A l’automne, elle avait pris du volume. Elle était d’une lourdeur incroyable. Comment allait-elle finir ? Le vent avait du mal à la perturber, elle était tellement préoccupée par ses nouvelles formes. Heureusement, les rondeurs prises l’aidèrent à supporter la fraîcheur et les pluies automnales.
    Elle était perdue dans ses pensées, lorsque des hommes apparurent, nombreux, avec des ciseaux à la main !!
    Elle comprit que sa fin était arrivée !

    Quand, soudain, elle se souvint du contrat initial, c’était effectivement l’heure des vendanges ; on allait enfin couper son raisin ! Quelle libération !
    Comme elle était fière de savoir que son fruit allait être dorloté, choyé et surtout adoré par l’Homme.

    Gepy

  8. Hazem dit :

    A la place de :
    « après la douche, ses oreilles s’étaient encollées vers la lune ! »
    Il faudrait lire :
    « après la douche, ses oreilles s’étaient enVolées vers la lune ! »
    avec une seule L.
    🙂

  9. Antonio dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire; elle s’était toujours trouvée trop grande. C’est quand elle perdit la main qu’elle commença à s’inquiéter.

    Ce n’était plus à elle de jouer et il était aussi facile qu’elle était acéphale de la mener par le bout d’un nez qu’elle n’avait plus. Elle perdit le sens de la partie mais pas ses mots, qui ayant roulé-boulé avec sa bouche, sa langue et sa tête, avaient retrouvés, eux, le sens de la répartie. Eparpillés, tout autour de l’adversaire, ils avaient finis par le cerner. Comme une armée, ils s’élevèrent d’un ton clair et tirailleur l’obligeant à balbutier. Les mots avancèrent, plus forts, plus sarcastiques, déstabilisant l’orateur bégayant. Les salves de leurs diatribes le firent capituler, finalement.

    Elle reprit la main et remit le doigt sur sa langue où les mots à ses pieds de nez faisaient bonne figure. « Qu’est-ce que je disais déjà ? » s’exclamèrent-ils en chœur quand deux yeux regardaient toujours en l’air.

    La tête fit soudain une chute ascensionnelle entraînant dans son orbite ses deux prunelles et tous les organes faciaux qui, comme elle, l’ornaient, avant de s’écraser comme une boule de cristal dans le fond de l’espace. Des mots par milliers, collés au bout de la langue, illuminèrent le ciel dans un feu d’artifice verbal. Les derniers mots prononcés, atterrés bien sûr, se turent devant la beauté de ce magistral bouquet final.

    Elle avait perdu la tête mais pas la partie.

  10. Hazem dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire ; elle s’était toujours trouvée trop grande. C’est quand elle perdit auparavant sa langue qu’elle commença à s’inquiéter. Elle s’en était accommodée ; son insatiable envie de bavarder lui jouait souvent des tours.
    La distraite, de coutume, égarait souvent des choses : portes-monnaies, voitures, casseroles et nous ne vous parlerons pas de lunettes, de télévisions, de chats ou sandales. Le cordonnier, avec qui les liens de l’amitié s’étaient emmêlés au fil de ses venues pieds nus, lui avait recommandé de se servir de sa tête ! Qu’un jour, elle la perdrait ! Cependant, elle ne s’était jamais perdue elle même, même en partie ! Jusque ce matin là, après la douche, ses oreilles s’étaient envolées vers la lune ! Optimiste elle pensa « Bon débarras ! », elle n’aimait pas entendre ses clientes se plaindre. Ensuite la langue évaporée à la sortie du bus poussa l’absente à se mettre en route pour la bibliothèque, dénicher un livre pour retrouver les choses de sa tête. Un éclair de génie lui fit penser qu’elle n’avait plus de langue et plus d’oreilles ! Comment expliquer son cas ? Elle se dirigea vers la supérette du coin dénicher un calepin. Quand elle fit face à l’étale du fleuriste, elle se gratta la tête se demandant bien ce qu’elle cherchait… Mais ?! Plus de cheveux ? « Hooo non ! se dit la demoiselle, moi qui avait tenu tant de temps pour les avoir aux omoplates ! Au moins, ce ne sera plus un problème ! » Un chat passa devant elle, elle avait un chat ! Et il devait avoir très faim non d’un faisan ! La chauve sourde-muette rentra chez elle.
    Elle poussa la porte et ressentit les son estomac se tordre, embêtant lui aussi ! Un paquet de chips, un coca, la télé, elle s’endormit avec son maigre animal ronronnant sur ses cuisses.

    ⓒ2012 H.A.A.H.

  11. Smoreau dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire,
    elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit pied, qu’elle s’inquiéta. Elle ne pouvait plus mettre ses jambes à son cou sans être ridicule.
    Chaque jour, quelque chose s’évanouissant. Lundi, elle avait perdu la mémoire. Mardi, perdu la raison, Mercredi, le nord, jeudi, ses illusions et vendredi son honneur. Samedi, elle perdit carrément l’appétit en ayant peur que dimanche sonne le glas et qu’elle perdit la foi ! Sans perdre de temps, avant de perdre de vue son objectif, elle prit du poids ayant peur d’en perdre. Sans appétit, elle engloutit. Elle ne voulait pas perdre sa vie. Sur e bay, elle chercha une tête chez un broc pour pas cher, elle ne voulait pas trop perdre d’argent. Elle ne voulait pas d’une tête de noeud, pas une mauvaise tête, ni une tête de lard. Elle désirait une tête bien faite. Comme une folle, elle pianotait sur son clavier pour chercher une tête et si possible un pied. Pas un pied-bot, pas un pied plat. Un pied tout simple pour marcher et retrouver sa stabilité. Sur un coup de tête, elle faillit acheter un vers de 12 pieds.
    Et un matin, en un clic, elle dénicha une en-tête et un pied de page soldés par un vieil écrivain fatigué.

  12. JM Durand (alias Jean de Marque) dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;elle s’était toujours trouvé trop grande.
    C’est quand elle perdit son escarpin, le vit rouler sur les planches, basculer dans la corbeille ensanglanté, éclabousser une filette invitée au premier rang qu’elle tenta une grimace.
    Non seulement ils étaient « sans culottes » mais vraiment ils manquaient totalement d’éducation.

  13. Monique LACHAUX dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
    elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit…son âme, même dérangée,
    qu’elle se trouva bien petite.

  14. JM Durand (alias Jean de Marque) dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit du poids qu’elle commença à s’inquiéter car elle ne s’était jamais trouvé trop grosse et l’équilibre corporel était essentiel à la réussite de son sport.
    Quand elle perdit la main, ses collègues ne l’accablèrent pas. Aucun plissement de sourcil à l’horizon sableux de la place du village.
    L’égarement ne pouvait qu’être que passager.Ils étaient à 2 doigts de la victoire.
    Pourtant elle se discrédita complètement en perdant la boule. Celle ci passa par dessus tout le terrain, frôla la femme de l’arbitre et décapita la tête du calvaire déjà bien entâmée par quelques vents du sud.

    L’équipe mixte de pétanque de Grumont sur Soule avait définitivement perdu la finale.

    JDM

  15. Laurenced dit :

    Elle avait perdu la tête, mais cela ne la dérangeait pas, au contraire;
    elle s’était toujours trouvée trop grande.
    C’est quand elle perdit le Nord que cela l’inquiétât beaucoup plus. Elle butait dans les murs, tournait en rond. Sans jamais retrouver son sens de l’orientation.
    Et puis elle a perdu patience, colères, pleurs et cris rythmaient ses journées. Dès que les gens lui parlaient , elle explosait et était prête à les taper.
    Un jour elle en a même perdu connaissance. Là par terre elle est restée sans pouvoir bouger. Elle avait perdu la boule.

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