Exercice inédit d’écriture créative 60

Tel éditeur, telle conséquence  

Il s’agit, dans ce petit jeu d’écriture, de trouver une analogie* entre le nom de l’éditeur et l’effet ou l’action (conséquence)
que pourrait produire le livre ou sa lecture.

Deux exemples :

– Les Livres des Éditions de Minuit endorment le lecteur

– Les livres des Éditions Plon sont lourds à digérer

Bien sûr, il faut connaître les noms des principaux éditeurs.

* Créer une analogie, c’est trouver des points communs entre deux choses souvent très éloignées l’une de l’autre.

Exemple : “Plante très robuste, le tabac se prête facilement aux manipulations génétiques, c’est la souris de laboratoire des botanistes”.

La recherche d’une analogique se fait en s’éloignant autant que possible du sujet,
de façon à le mettre en relation avec le maximum d’idées et d’images qu’il nous inspire.

Matériau de base de toute comparaison ou métaphore, l’analogie est le turbo de l’imagination.
Elle oblige le cerveau à sortir de sa routine pour explorer de nouvelles idées et les décrire en images.

A quoi cette chose ressemble-t-elle ?
Avec qui ou avec quoi pouvons-nous trouver des similitudes, des points communs ?

Ces questions obligent à se servir de l’hémisphère droit du cerveau
celui qui décrit les choses avec un langage riche en images.

« Qui maîtrise l’analogie, maîtrise le monde » Aristote

12 réponses

  1. Clémence dit :

    Tel éditeur, telle conséquence .

    Avertissement
    L’auteure prie le lecteur de ne pas prendre accorder crédit à ce méli-mélo de dates, de références et de personnages. Néanmoins, elle tient à faire part des difficulté éprouvées pour la rédaction de cet article par une plume émoussée : ne pas tomber dans l’énumération simple, ne pas céder aux rimes faciles et ne pas truffer de clichés. En effet, si la truffe est un délice culinaire, le truffage de clichés est une hérésie littéraire

    – Fernand, écoutez….écoutez cela…
    – Plaît-il, Georgette?
    – Écoutez ce que je viens de lire dans cet entrefilet dans « Le micmagazine littéraire » de cette semaine !

    « Un tsunami secoue le monde de l’Édition.
    Fusions, rachats, associations…s’enchaînent, se déchaînent, déferlent, emportant nos habitudes…
    Nous vous présentons en avant première, un échantillon de ces bouleversements…. »

    – Écoutez, Fernand, mais écoutez cela… où va-t-on ? Je croyais que l’on avait déjà touché le fond. Georgette toussota, avala une goulée d’air frais et débita….

    « Armand Colin et l’Atelier du poisson soluble »… créent une section cuisine « Poisson ou pâmoison »
    – Un humour sans filet, en effet ! enchaîna Fernand….

    « Au bord des continents et Bateau Ivre » se sont associés. Et ils fêtent l’ouverture d’une agence de voyage.
    – Peu importe le flacon ! L’alcool conserve et les voyages forment la jeunesse… N’est-il pas ? surenchérit Fernand. Son regard loucha vers l’horloge.

    « Corsaire et Croque Loisirs ». On ne sait qui croqua l’autre, mais les deux périrent. Le peu de corps et biens restant sont mis en vente à la salle des Courants marins…
    – Le sort tomba sur le plus jeune et ron et ron, petit patapon…chantonna Fernand louchant vers la bouteille.

    – Fernand, vous ne m’écoutez pas…pleurnicha Georgette.
    – Mais si, Georgette, mais si…… et le pot aux roses s’en va-t-en guerre ! Sur ces mots, Fernand souleva sa carcasse.

    – Je continue sur mon erre, reprit Georgette avec un regain de vent dans les voiles recouvrant sa poitrine généreuse…

    « Dis voir et Éclats d’encre ». La seconde ayant acheté la première, circulez, il n’y a plus rien à voir …
    – Vingt deux…soupira Fernand… la bouteille est presque vide….

    « Icare et Italiques ». Le vol est un vilain penchant, c’est bien connu. Pour le réhabiliter, les deux maisons d’édition se sont racheté une virginité avec la complicité de la Lanterne Magique.
    – Aladin, leadership des quarante voleurs ! Très drôle !

    – Vous êtes en verve, ce matin, Fernand !

    « Non Lieu et Vents et marées ». Ont quittés leur tour et se sont installé dans les murs de la Maison en carton.

    Fernand N*** avala la première gorgée….Il se demanda à quelle sauce il allait être mangé. Il serait peut-être le dernier à être victime de ce tsunami de papier, nul ne le savait. Fernand N attend…..

    Georgette n’avait pas encore établi un certain lien ni entrevu le moindre risque . Sa distraction lui faisait parfois oublier le nom de leur entreprise.

    – Ça alors ! Le nec plus ultra des coquilles….

    « Ne voulant pas lasser les fidèles lecteurs de notre hebdomadaire, nous les informerons des suites et rebondissements, à dose homéopathique dans les publications …ANTERIEURES !

    – Ah… cela me laisse encore un peu de temps , pensa Fernand Nathan. Il se dirigea vers la bibliothèque, et choisit un livre à la couverture patinée et aux lettres d’argent : « Autant en emporte le vent »

  2. Sabine dit :

    Les « Éditions de l’astronome » ne publient que des livres pour martiens.

    « Aux éditions du cerisier », on est fâché avec les « Éditions de l’olivier ».

    Les « Éditions Antipodes », et les « Éditions d’autre part» éditeurs de votre région.

    Les livres des « Éditions G d’encre » sont tous tachés.

    Les livres de « La chambre d’échos » résonnent encore en moi.

    Les livres des « Éditions J’ai lu » ne sont plus à lire.

    Les livres des « Editions de la différence » sont tous les mêmes.

    Les éditions « Le dilettante » publient des livres quand ils en ont envie.

    « Les contrebandiers éditeurs », qu’elle arnaque !

    Les livres des « Editions du panama » portent le chapeau.

    « Les éditions du septentrion » ne publient que des auteurs barrés à l’ouest.

    Les livres des « Editions L’amble » marchent droit.

    Tous les livres « D’un noir si bleu » sont rouges.

  3. Halima BELGHITI dit :

    Les éditions de l’ Esprit des Péninsules sont présentes dans tout le pays

    Les éditions de L’ Esprit frappeur effraient les lecteurs

    Les éditions Esprit ouvert sont pour tout public

    Les éditions Encre de nuit sont illisibles

    Les éditions Des femmes plaisent aux hommes

    Les éditions Denoël sentent le sapin

    Les éditions De Paris sont capitales pour le lecteur

    Les éditions de Lignes de repère indiquent le sens de la lecture

    Les éditions du Lézard rampent loin derrière les autres

    Les éditions Le bec en l’air prennent leur envol

    Les éditions de Larivière coulent de source

    Les éditions de La Porte dépassent leur seuil de vente

    Les éditions de La Fabrique sont vendus à la chaine

    Les éditions de La Différence ne ressemblent à aucunes autres.

    Les éditions de La Découverte sont pour les explorateurs

    Les éditions de La Boussole perdent le Nord

  4. Mickaël dit :

    Nous sommes en janvier 1984 au lendemain de la saint sylvestre, dans un monde tellement opaque où sévit le sérail des nantis de l’écriture. Une malédiction récente semble toucher cette caste qui part de nombreuses fois manipulèrent la pensée unique de l’écrit en négligeant les petites mains. Mais depuis peu la révolte gronde, grandit, et s’oppose à l’ostracisme éditorial. Les lecteurs, esclaves malgré eux, subissent de pleins fouets les dommages collatéraux des patronymes éditoriaux. En effet des comportements bizarres s’opèrent quant à ceux qui acquièrent les ouvrages populaires en vogue. De surcroit le fléau se fait sentir dans les plus hautes sphères de l’édition et le comité central décide alors de prendre des dispositions drastiques. Sans se dédouaner de leur responsabilité, les oligarques du mot s’emploient désormais à trouver un remède à cela. Malgré les réseaux politiques l’épidémie est grave et les premiers dégâts se font sentir c’est ainsi que..
    Le crieur de la place Louise Michel à Marseille :
    « Mesdames et Messieurs, les temps sont dures pour le socialisme, mais un mal plus néfaste s’abat sur nous. Le monde de l’édition est en déclin, depuis que certaines couches de la population souffrent de certains symptômes les plus inquiétants.
    Ainsi les éditions « cartouche » qui atteignent le lecteur en plein cœur décident « manu militari » de supprimer toutes les histoires romantiques de leur référence.
    Les éditions « fragment » qui brise les espoirs de la ménagère de 50 ans recollent les morceaux en proposant une série sur l’approche ludique des problèmes de la ménopause en chantant.
    Méfiez-vous des éditions « araignée » qui tissent un fil ténu entre vous et les éditions « hydre » qui semblent vouloir couper la tête aux détracteurs mais elles repousse de fois plus pour crier la colère ambiante.
    Mais ce n’est pas tout, l’alliance récente des éditions « l’espace d’un instant » « l’esprit ouvert » et « l’esprit frappeur » nous montre que tous les coups sont permis pour fermer la porte du temps et péricliter la contestation.
    Mais un mouvement de grève aux éditions de « la dispute » nous prouve que le patronnât de l’écrit est en proie au doute face à la vindicte populaire.
    De ce fait les éditions « escampette » qui à force de mettre de la poudre aux yeux des jeunes adolescents s’enfuient loin du conflit en disparaissant des kiosques.
    D’autres essayent d’égarer les plus avertis en publiant des ersatz en librairie, ainsi le « guide Michelin » et le « petit futé » modifient, tour à tour, les adresses afin de créer le doute dans les consciences et le désordre sur les axes routiers.
    Ne soyez pas dupes Mesdames et Messieurs, l’heure d’ergoter les privilégiés des éditions « Babel » est de mise, les tours de passes passes sont révolus et il arrêtait d’entasser les couches les unes sur les autres.
    Que dire de la suffisance des éditions « Hermé » tique aux reproches des plus démunis qui n’ont pas la bourse pour se payer leur ouvrage prohibitif.
    Je ne vous cacherai pas les allégations des éditons « non lieu » qui cherche par tous les moyens à se disculper des erreurs de jugement dans cette affaire de pot-de-vin.
    Dernièrement les éditions « la porte » cherchent celle de secours pour ne pas subir la crise comme les éditions « la brèche » qui à force de la chercher est tombées dedans.
    Alors Mesdames et Messieurs faites désormais attention quand vous achetez vos livres, vérifier si vous n’êtes pas allergiques à certaines lettres ou que votre santé mentale ne sera pas altérée par les mots qui provoquent certains maux irréversibles..»

    Mickaël Dubord ©

  5. Soize dit :

    Une dernière pour la route :
    Éditions, piège à cons.

    Désolée, ça m’a échappé…

  6. Antonio dit :

    Bon allez, j’en sacrifie deux mais pas plus !

    Les livres des éditions Dit voir, je vous déconseille d’y toucher !

    Par contre sachez qu’un livre Ivrea vous rapportera toujours 2,25% !

  7. Soize dit :

    Les livres des éditions 10/18 se lisent au ¾, à la 6-4-2, en faisant les 3-8.
    Les éditions Mille et une nuits nous font voir 36 chandelles.
    Les éditions du Chêne publient de glands auteurs.
    Les lecteurs des éditions de l’Escampette n’ont pas inventé la poudre.
    ©SoizeD

  8. Antonio dit :

    Moi, je me refuse de jouer avec le nom d’un éditeur tant qu’aucun ne m’a dit oui !

  9. virginie dit :

    Les lecteurs des éditions Le Seuil sont à porte-faux

    Les livres des éditions Milan atteignent le millénaire

    Les lecteurs des livres Accord en ont plein le dos

    Les livres des éditions Belem mettent les voiles

    Les livres des éditions Acropole protègent les temples de la littérature

    Les livres des éditions Anatolie attirent les têtes de turque

    Les livres des éditions Alice ne font pas des merveilles

    Les livres des éditions Hachette sont reliés à la machette

    Les lecteurs des éditions Grandvaux adorent le veau d’or

    Les livres des éditions Grandvaux endorment le dormeur du val

    Les livres des éditions Acanthe paradent sous le chapiteau

    Les livres des éditions L’Express essoufflent le lecteur

    Les livres des éditions Minerve tordent le cou

    Les livres des éditions Minerve mènent le lecteur à Rome

    Les livres des éditions Noir sur Blanc embrume la matière grise

    Les lecteurs des éditions PAF se grattent le pif

    Les livres des éditions Péninsule tiennent le cap

    Les livres des éditions Pipa ne sont que du pipo

    Les lecteurs des éditions Le Pouce et l’Index s’en mordent les doigts

    Les lecteurs des éditions Ivoire-Clair, y voient rien

    Les livres des éditions Le Cerf perdent de leur élan

    La vente des livres des éditions La Différence obtiennent un résultat nul

    Virginie Durant

  10. Françoise - gare du Nord dit :

    – Les livres de Milan Presses sont écrits par des auteurs lombards
    – Les policiers sont adeptes des livres des Editions Larousse
    – Les ouvrages édités par Le Livre de poche sont destinés aux lecteurs de petite taille
    – Lire des livres édités par Actes Sud, fait entendre le chant des cigales et sentir les herbes de Provence
    – Les auteurs des Editions Atlas sont des géants de l’édition
    – Les ouvrages d’Azalée Editions raviront ceux qui ont la main verte
    – Les lecteurs de Bayard Presse sont sans peur et sans reproche
    – Les écrivains inconnus proposant leurs livres au Seuil restent sur le pas de la porte
    – Les éditeurs de Stock ne sont que des gestionnaires d’un dépôt de bouquins
    – Lire les ouvrages édités par Le Cherche Midi vous incitera à partir dans le sud de la France
    – Les publications de France Loisirs ne vous donnent pas envie de travailler
    – Les écrivains qui sont publiés par les éditions Le Dilettante ne sont que des amateurs
    – Les romans du Fleuve noir font couler beaucoup d’encre
    – Les livres des Éditions des Mille et une nuits ne sont que des contes à dormir debout
    – Se faire publier par Les éditions du Rocher ressemble à une véritable escalade
    – Les ouvrages de L’Harmattan ne sont que du vent
    – Les auteurs publiés par les Éditions du Masque écrivent tous avec un pseudonyme
    – Les auteurs anglophones de livres de poche sont édités chez Pocket
    – Les lecteurs des Presses de la Cité sont exclusivement des citadins
    – Les livres des éditions Points sont écrits en braille
    – Les comités de lecture des Éditions de la Table ronde se tiennent autour d’une table ovale

    Françoise Denaules

  11. Jean de Marque (alias Jean Marc Durand) dit :

    Attention Grasset engraisse l’éditeur, graisse la patte aux lecteurs et peut encrasser ses écrivains. (Mr Arthur de la Mauvaise Langue)

    Ah le bon temps,dans chaque village, des Gallimard aux canards!

    Cherche énorme bibliothèque pour ranger tous mes Grands Livres du Mois!

    Attention les éditions Nelson vous mènent en bateau!

    Moi, je n’achète que chez Hachette!

    Je brûle d’amour pour Flammarion…je ne peux guère le nier!

    Lafon de tiroir, ça s’édite ???

    Tout ce Stock de livres à lire!

    Les Presses de la Cité…moi je les lis, tranquille, à la campagne!

    …et j’en passe…

    Jean Marc Durand.

  12. brumaire dit :

    Prenez garde de toujours lire les livres des Editions du Cherche-midi à quatorze heures.

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