Rédigez un texte dans lequel on retrouvera toutes ces expressions : queue de poisson noyer le poisson engueulé comme du poisson pourri petit poisson deviendra grand avaler la mer et les poissons heureux comme un poisson dans l’eau poisson d’avril
Un texte dans lequel on retrouvera des expressions avec « poisson »
Avertissement :
Cette traversée sera longue, longue, longue. Aussi longue d’un courant sans fin…..
Il était né sous le signe des Poissons et c’est sans surprise qu’il voua sa vie à la pêche au gros dans les mers tropicales. Après son ultime projet, il était revenu au pays.
Ce matin, il frétillait d’impatience en lâchant le frein à main de sa voiture. Il voulait partir sans faire de bruit, sans se faire harponner par sa femme qu’il surnommait en secret « la morue », tant son caractère avait de similitudes avec des arêtes. Ses amis lui répétaient souvent qu’il exagérait dans ses propos.
Il avait pris toutes ses précautions pour être assuré de 24 heures de tranquillité. Un sac avec quelques vêtements, un nécessaire de toilettes, des lunettes noires, des chaussures confortables, sa carte bleue, mais surtout du liquide, en liasses matelassées king size!
Il s’apprêtait à rejoindre sa Sirène. Elle n’avait usé d’aucun artifice pour qu’il morde à son hameçon. Il était tombé sous son charme : des yeux espiègles, un sourire désarmant, une silhouette voluptueuse, un caractère lisse et irisé comme un coquillage.
Ils se retrouvèrent au village voisin, perché en haut de la colline. Ils avaient l’impression d’avoir retrouvé leurs vingt ans. Main dans la main, ils se rendirent chez le coiffeur. Lui pour se faire tailler une barbe et une tignasse hirsute, elle pour une coupe courte et une teinture noir corbeau.
Après quelques heures, ils étaient méconnaissables et heureux comme des poissons dans l’eau ! Ils prirent la route en direction du bord de mer. C’est alors qu’un malotru aux yeux de merlan frit leur fit une queue de poisson. Il évita le ravin de justesse. Redoubler d’attention, ce serait trop bête. Continuer la route.
Ils arrivèrent à Nice. Ils écumèrent les boutiques. Bague et bracelet de diamants pour elle, montre de luxe pour lui et bien sûr, une multitude des vêtements pour les looks « tendance ».
Ils s’arrêtèrent devant un magnifique voilier. Un équipage les pria de monter à bord. Elle inclina la tête et sourit. Elles s’attendait à ce qu’ils s’exclament « Poisson d ‘avril » au moment où ils mettraient le pied sur la passerelle. Mais non… elle avait beau se frotter les yeux, ils embraquaient effectivement. Première escale : la Corse.
Ils voguaient en plein mer. Appuyés au bastingage, ils admiraient le coucher de soleil. Un craquement incongru, une barre céda. Elle tomba à la mer.
La capitaine exécuta promptement la manœuvre de Boutakov et la Sirène fut récupérée.
Ils dînèrent légèrement et évoquèrent les deux incidents .
– Ce n’est pas « encore » la mer à boire, dit-elle, mais cela me paraît étrange.
– Effectivement, lui répondit-il, très étrange…
La croisière se termina à Ajaccio. Ils s’offrirent un 4X4 haut de gamme pour faire le tour de l’Île.Ils partirent en direction de Piana. La route sinueuse offrait des paysages d’une beauté écarlate.
Dans un virage en épingle à cheveux, un motard fonça sur eux. Ils évitèrent le ravin de justesse. Elle pâlit puis hurla , engueulant ce motard fou comme du poisson pourri…
Ils firent une pause à Piana. Ils burent un café en terrasse et passèrent en revue ceux qui pouvaient leur en vouloir, ceux qui les enviaient et les jalousaient… une petite liste se formait. Qui était visé ? Elle, lui ou les deux ? Ils allaient devoir être de plus en plus attentifs, de plus en plus prudents mais ils ne changèrent pas leurs projets.
Deux jours plus tard, ils déjeunaient sur le petit port de Saint-Florent lorsqu’elle fut prise d’un malaise. Convulsions et vomissements.
Le soir venu ,elle dit d’une voix blanche :
– C’est moi qu’on vise directement….
Après un long silence, il continua…
– Ou moi qu’on veut atteindre en s’en prenant à la seule personne que j’aime….
Le séjour en Corse prit fin dans le calme et la tranquillité.
Ils continuèrent leur croisière. Prochaines escales: Les « Cinque Terre » et La Spezia, Portofino et Santa Margherita Ligure.
Devant la beauté et la sérénité des sites, ils oublièrent leurs déboires. Ils eurent tort. Au cours d’une nuit passée dans un hôtel luxueux de San Margarita, un homme les agressa à la lame blanche. Elle s’en sortit avec une longue estafilade au bras gauche et lui, une vilaine balafre sur sa joue droite. Points de suture et séjour prolongé.
Ils songèrent à rentrer au pays, mais cela ne les rassura pas pour autant. Les incidents pouvaient se produire partout….
Ils s’interrogèrent sur le fait qu’ils semblaient être « pistés ». Qui était informé de leur itinéraire à l’avance à part lui ? Personne, et pas elle car il se faisait plaisir à la mener de surprises en surprises.
Ils s’interrogèrent sur les différents types d’agressions. A chaque fois, ils avaient la vie sauve, mais la frayeur les épuisait.
Ils s’interrogèrent à nouveau sur « qui » était visé. La malédiction des amants maudits…. ?
Ils reprirent la mer en direction de Malte. Un soir, après avoir fumé une dernière cigarette sur le deck, il la rejoignit dans la cabine et fut surpris de la voir enfouir son téléphone portable sous l’oreiller. Il eut certes l’envie d’aller fouiller dès qu’elle serait à l’écart, mais il se gourmanda.
Leur séjour à Malte fut agréable. Lors d’une dernière balade à La Valette, ils s’arrêtèrent à une terrasse. Elle avait mal aux pieds et se sentait nauséeuse. Il se proposa d’aller lui chercher un remède à la pharmacie. Tout à coup, elle vit une silhouette filiforme, une ombre furtive qui s’était éclipsée dès qu’elle avait levé les yeux.
Prise de panique, elle se leva et voulut rejoindre son amoureux. C’est alors qu’elle le vit sortir d’un cyber café.
Lequel d’entre-eux tentait de noyer l’autre , le prenant pour un poisson-lune?
Les incidents les touchaient indifféremment tous les deux et tous les deux avaient eu un contact « secret ».
« Match Point »
Le temps passa. A l’instar de l’adage « Petit poisson deviendra grand », le doute et la suspicion qui s’installaient entre eux prirent de l’ampleur..
Leur entente se dégrada. Puis, aussi rapidement que ce nuage noir était apparu, le beau temps sentimental revint.
Le voilier filait vers la Grèce.
Le soleil filtrait entre ses mèches. Elle se leva. Il était probablement sur le pont à siroter son premier café.
Elle l’appela. Il ne répondit pas.
Elle ne vit aucun membre de l’équipage.
Elle était seule.
Elle s’étira voluptueusement.
Elle prit son téléphone. La conversation fut brève. Deux heures plus tard, un hors-bord accostait. Un skipper et son équipier. Une femme. Elles se regardèrent et s’embrassèrent. La Sirène et la Morue !
Elles éclatèrent de rire en pensant à lui qui n’avait rien vu venir !
– Voilà ce que c’est de prendre les vessies natatoires pour des lanternes !
Elle lui fit un clin d’œil discret et glissa à l’oreille :
– J’ai le pactole, à nous la grande vie !
Elles s’allongèrent sur la plage avant du voilier et bavardèrent à n’en plus finir. Ponctuant leurs idées d’éclats de rires et de fous-rires. Le soir venu, appuyée au bastingage, la Morue regarda la Sirène d’un œil énamouré, elle leva sa coupe de champagne et dit
– L’air marin et les bavardages m’ont donné une soif à avaler la mer et les poissons.
Elle ne croyait pas si bien dire. La Sirène s’approcha doucement d’elle puis la poussa d’un violent coup d’épaule. La Morue disparut en mer.
La sirène descendit dans la cabine, fit quelques vérifications, enfila une longue robe en lamé et remonta sur le pont.
Elle regarda son beau skipper et lui murmura :
– A nous la belle vie …
Je suis un petit oiseau et j’aime un petit poisson d’amour tendre !
C’est un homme comme moi et cela surprend plus d’une personne. Nous sommes à l’aise mais avons le sentiment d’être dans un aquarium où nous sommes regardés, épiés tels des artistes dans un cirque.
Que nous aimerions être dans une mer ou un océan avec d’autres congénères ! Avec les visites des oiseaux pêcheurs ou de mammifères : qu’est ce que cela serait chouette de nous rendre sentir du même monde bien que notre lieu de vie ne soit pas identiques !
Ah, quand viendra le matin où nous serons tous frères ?
Que veut dire aujourd’hui ‘heureux comme un poisson dans l’eau’ ? Il n’y a plus de poissons heureux, leur univers est bafoué, nié, sali, meurtri. Petit poisson deviendra grand s’il ne s’appelle pas thon, flétan, bar, lotte, églefin.. Et j’en passe Capitaine ! Bientôt la baleine ne fera plus de queue de poisson aux grands voiliers des océans, les sacs plastique auront vaincu les tortues, les méduses médusées d’être si tranquilles déprimeront à la dérive.
Parfois la mer se rebiffe, crie son ignominie, nous engueule comme du poisson pourri, envoie une tempête, un raz de marée, un tsunami. Mais là encore cela se retourne contre elle et un nouveau fléau se déverse en elle.
Et là, assise sur ce rocher Corse au bout de nulle part, face à elle, je la regarde, si belle, si bleue, si puissante, si déterminée contre les rochers qu’elle sculpte au fil de ses vagues qui s’écrasent dans leur écume si blanche. Je me dis qu’elle bluffe, qu’elle noie le poisson, qu’elle ne montre pas la détresse qu’elle cache au fond de ses abysses. Elle se montre si majestueuse dans ses déclinaisons de bleus. La mer est en souffrance, sa faune et sa flore meurent, l’homme est dépassé par ses jouets .. Et ce n’est pas un poisson d’Avril.
Ma soif de revoir le monde à l’endroit est telle que j’en boirai la mer et les poissons.. À ta santé ma belle !
Je suis désolée d’avoir malencontreusement édité mon texte deux fois… Je m’étais aperçue que j’avais fait une faute dans le premier… j’ai voulu le supprimer mais, apparemment, je n’ai pas pu… Cette fois c’est un poisson d’avril !!!
Aïe ! Aïe ! Aïe !… Ca y est, j’ai fait une queue de poisson ! Il faut dire que je viens tout juste d’avoir mon permis, donc je ne suis pas encore très habile au volant, et… évidemment je me suis fait engueuler comme du poisson pourri ! Je m’y attendais… J’ai bien essayé de noyer le poisson, mais en vain !
Enfin, je me dis qu’un jour « petit poisson deviendra grand » et que je conduirais (enfin) correctement ! Ce jour-là je serais heureuse comme un poisson dans l’eau !.. en attendant il me faut avaler la mer et les poissons !!!
Vous croyez ce que je viens d’écrire ? Pourtant c’est entièrement faux… Poisson d’avril !!!
Vendredi 1er avril a été un jour de poisson pas comme les autres, à la cantine.
Le premier poisson d’avril s’affichait ostentatoirement sur l’ardoise du menu du jour. Curieux !
Heureux comme un poisson dans l’eau de son jus de bouillabaisse, sûr de son succès culinaire, le rouget exposait fièrement sa chair, farcie aux blettes, sans se douter que ce petit poisson deviendra grand suspect de sa propre farce.
Tout le monde passait devant, sans oser le prendre, de peur sans doute de se faire avoir.
« Pas moi, pas un premier avril ! ».
Le chef, complètement dépité devant ce fiasco inattendu, voyait le stock des autres plats au menu s’amenuiser chaque minute.
Alors pour éviter de se faire engueuler comme du poisson pourri par le directeur de l’établissement, il décida de noyer le poisson dans son jus et de maquiller son plat. La queue de poisson, comme la tête et ses arêtes du reste, fut soigneusement retirée, de telle sorte que rien ne laissait transparaitre désormais de la forme initiale de l’animal marin. L’ardoise parachevait la supercherie sous le nom de « Ragoût de blettes à la provençale ».
Au service de treize heures, le plat fut un succès sans qu’aucune des victimes ne se doute un seul instant, qu’on venait de lui coller un poisson dans le dos et qu’à chaque bouchée, il avalait la mer et les poissons.
« Non, non, plus jamais, plus jamais ! » hurlait-il dans la rue, en ressassant en boucle les avertissements de la concierge. Elle, qui l’avait déconseillé de croquer à une once du moelleux au chocolat, allait certainement l’engueuler comme du poisson pourri.
Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de chez lui, des écailles recouvraient ses jambes qui se transformaient peu à peu en une queue de poisson. De nature à avaler la mer et les poissons avec succès, il venait étonnamment d’être victime d’un mauvais sort de la mère Michelle.
« Elle a bien noyé le poisson » déplora-t-il. La concierge scrutait son arrivée. Et pressentant la naissance imminente du sortilège, elle ironisa : « Petit poisson deviendra grand ! « .
Soudain, des embrassades baveuses l’étouffèrent. Heureux comme un poisson dans l’eau, son chien venait l’extirper de ce cauchemar qui lui rappelait que Michelle, sa futur belle-mère, l’avait invité ce jour, le 1er avril. Malheureusement pour lui, cette invitation n’était pas un poisson d’avril.
Heureux comme un poisson dans l’eau, il venait de réussir son permis de conduire. Fier de lui, il exiba son attestation pour prouver que ce n’était pas un poisson d’avril.
Il prit sa voiture toute rutilante et partit se promener. La tête en l’air, écoutant la musique, il doubla un autre véhicule et lui fit une queue de poisson. Constatant sa maladresse il s’arrêta sur bas côté, l’automobiliste stoppa et énervé l’engueula comme du poisson pourri.
Il rentra chez lui tout penaud, la voiture toute rayée.
Il voulut noyer le poisson en brodant une histoire abracadabrante voulant faire avaler la mer et les poissons à ses parents.
Face à cette attitude, ces derniers le rassurèrent et lui montrèrent que le petit poisson deviendra grand.
Comment noyer le poisson ? Pas facile d’être à ma place…
Avec sa petite queue de poisson, un jour, peut-être le petit poisson deviendra grand.
J’aimerais vraiment vous rendre heureux comme un poisson dans l’eau, mais : engueulé par vous tous comme du poisson pourri, je serai obligé à avaler la mer et les poissons.
Oui, ca pourrait être la fin de votre monde.
Je suis le tout puissant Neptune. Ceci n’est pas un poisson d’avril.
Mes exercices sont des accélérateurs de particules imaginatives. Ils excitent l'inventivité et donnent l’occasion d’effectuer un sprint mental. Profitez-en pour pratiquer une écriture indisciplinée.
Ces échauffements très créatifs vous préparent à toutes sortes de marathons : écrire des fictions : nouvelles, romans, séries, etc.
Un texte dans lequel on retrouvera des expressions avec « poisson »
Avertissement :
Cette traversée sera longue, longue, longue. Aussi longue d’un courant sans fin…..
Il était né sous le signe des Poissons et c’est sans surprise qu’il voua sa vie à la pêche au gros dans les mers tropicales. Après son ultime projet, il était revenu au pays.
Ce matin, il frétillait d’impatience en lâchant le frein à main de sa voiture. Il voulait partir sans faire de bruit, sans se faire harponner par sa femme qu’il surnommait en secret « la morue », tant son caractère avait de similitudes avec des arêtes. Ses amis lui répétaient souvent qu’il exagérait dans ses propos.
Il avait pris toutes ses précautions pour être assuré de 24 heures de tranquillité. Un sac avec quelques vêtements, un nécessaire de toilettes, des lunettes noires, des chaussures confortables, sa carte bleue, mais surtout du liquide, en liasses matelassées king size!
Il s’apprêtait à rejoindre sa Sirène. Elle n’avait usé d’aucun artifice pour qu’il morde à son hameçon. Il était tombé sous son charme : des yeux espiègles, un sourire désarmant, une silhouette voluptueuse, un caractère lisse et irisé comme un coquillage.
Ils se retrouvèrent au village voisin, perché en haut de la colline. Ils avaient l’impression d’avoir retrouvé leurs vingt ans. Main dans la main, ils se rendirent chez le coiffeur. Lui pour se faire tailler une barbe et une tignasse hirsute, elle pour une coupe courte et une teinture noir corbeau.
Après quelques heures, ils étaient méconnaissables et heureux comme des poissons dans l’eau ! Ils prirent la route en direction du bord de mer. C’est alors qu’un malotru aux yeux de merlan frit leur fit une queue de poisson. Il évita le ravin de justesse. Redoubler d’attention, ce serait trop bête. Continuer la route.
Ils arrivèrent à Nice. Ils écumèrent les boutiques. Bague et bracelet de diamants pour elle, montre de luxe pour lui et bien sûr, une multitude des vêtements pour les looks « tendance ».
Ils s’arrêtèrent devant un magnifique voilier. Un équipage les pria de monter à bord. Elle inclina la tête et sourit. Elles s’attendait à ce qu’ils s’exclament « Poisson d ‘avril » au moment où ils mettraient le pied sur la passerelle. Mais non… elle avait beau se frotter les yeux, ils embraquaient effectivement. Première escale : la Corse.
Ils voguaient en plein mer. Appuyés au bastingage, ils admiraient le coucher de soleil. Un craquement incongru, une barre céda. Elle tomba à la mer.
La capitaine exécuta promptement la manœuvre de Boutakov et la Sirène fut récupérée.
Ils dînèrent légèrement et évoquèrent les deux incidents .
– Ce n’est pas « encore » la mer à boire, dit-elle, mais cela me paraît étrange.
– Effectivement, lui répondit-il, très étrange…
La croisière se termina à Ajaccio. Ils s’offrirent un 4X4 haut de gamme pour faire le tour de l’Île.Ils partirent en direction de Piana. La route sinueuse offrait des paysages d’une beauté écarlate.
Dans un virage en épingle à cheveux, un motard fonça sur eux. Ils évitèrent le ravin de justesse. Elle pâlit puis hurla , engueulant ce motard fou comme du poisson pourri…
Ils firent une pause à Piana. Ils burent un café en terrasse et passèrent en revue ceux qui pouvaient leur en vouloir, ceux qui les enviaient et les jalousaient… une petite liste se formait. Qui était visé ? Elle, lui ou les deux ? Ils allaient devoir être de plus en plus attentifs, de plus en plus prudents mais ils ne changèrent pas leurs projets.
Deux jours plus tard, ils déjeunaient sur le petit port de Saint-Florent lorsqu’elle fut prise d’un malaise. Convulsions et vomissements.
Le soir venu ,elle dit d’une voix blanche :
– C’est moi qu’on vise directement….
Après un long silence, il continua…
– Ou moi qu’on veut atteindre en s’en prenant à la seule personne que j’aime….
Le séjour en Corse prit fin dans le calme et la tranquillité.
Ils continuèrent leur croisière. Prochaines escales: Les « Cinque Terre » et La Spezia, Portofino et Santa Margherita Ligure.
Devant la beauté et la sérénité des sites, ils oublièrent leurs déboires. Ils eurent tort. Au cours d’une nuit passée dans un hôtel luxueux de San Margarita, un homme les agressa à la lame blanche. Elle s’en sortit avec une longue estafilade au bras gauche et lui, une vilaine balafre sur sa joue droite. Points de suture et séjour prolongé.
Ils songèrent à rentrer au pays, mais cela ne les rassura pas pour autant. Les incidents pouvaient se produire partout….
Ils s’interrogèrent sur le fait qu’ils semblaient être « pistés ». Qui était informé de leur itinéraire à l’avance à part lui ? Personne, et pas elle car il se faisait plaisir à la mener de surprises en surprises.
Ils s’interrogèrent sur les différents types d’agressions. A chaque fois, ils avaient la vie sauve, mais la frayeur les épuisait.
Ils s’interrogèrent à nouveau sur « qui » était visé. La malédiction des amants maudits…. ?
Ils reprirent la mer en direction de Malte. Un soir, après avoir fumé une dernière cigarette sur le deck, il la rejoignit dans la cabine et fut surpris de la voir enfouir son téléphone portable sous l’oreiller. Il eut certes l’envie d’aller fouiller dès qu’elle serait à l’écart, mais il se gourmanda.
Leur séjour à Malte fut agréable. Lors d’une dernière balade à La Valette, ils s’arrêtèrent à une terrasse. Elle avait mal aux pieds et se sentait nauséeuse. Il se proposa d’aller lui chercher un remède à la pharmacie. Tout à coup, elle vit une silhouette filiforme, une ombre furtive qui s’était éclipsée dès qu’elle avait levé les yeux.
Prise de panique, elle se leva et voulut rejoindre son amoureux. C’est alors qu’elle le vit sortir d’un cyber café.
Lequel d’entre-eux tentait de noyer l’autre , le prenant pour un poisson-lune?
Les incidents les touchaient indifféremment tous les deux et tous les deux avaient eu un contact « secret ».
« Match Point »
Le temps passa. A l’instar de l’adage « Petit poisson deviendra grand », le doute et la suspicion qui s’installaient entre eux prirent de l’ampleur..
Leur entente se dégrada. Puis, aussi rapidement que ce nuage noir était apparu, le beau temps sentimental revint.
Le voilier filait vers la Grèce.
Le soleil filtrait entre ses mèches. Elle se leva. Il était probablement sur le pont à siroter son premier café.
Elle l’appela. Il ne répondit pas.
Elle ne vit aucun membre de l’équipage.
Elle était seule.
Elle s’étira voluptueusement.
Elle prit son téléphone. La conversation fut brève. Deux heures plus tard, un hors-bord accostait. Un skipper et son équipier. Une femme. Elles se regardèrent et s’embrassèrent. La Sirène et la Morue !
Elles éclatèrent de rire en pensant à lui qui n’avait rien vu venir !
– Voilà ce que c’est de prendre les vessies natatoires pour des lanternes !
Elle lui fit un clin d’œil discret et glissa à l’oreille :
– J’ai le pactole, à nous la grande vie !
Elles s’allongèrent sur la plage avant du voilier et bavardèrent à n’en plus finir. Ponctuant leurs idées d’éclats de rires et de fous-rires. Le soir venu, appuyée au bastingage, la Morue regarda la Sirène d’un œil énamouré, elle leva sa coupe de champagne et dit
– L’air marin et les bavardages m’ont donné une soif à avaler la mer et les poissons.
Elle ne croyait pas si bien dire. La Sirène s’approcha doucement d’elle puis la poussa d’un violent coup d’épaule. La Morue disparut en mer.
La sirène descendit dans la cabine, fit quelques vérifications, enfila une longue robe en lamé et remonta sur le pont.
Elle regarda son beau skipper et lui murmura :
– A nous la belle vie …
© Clémence.
Croyez-moi, être un garçon de 17 ans avec une petite sœur de 5 ans ½, ce n’est pas toujours une sinécure. Les petites sœurs, ça prend toute la place. Une place dans la chambre, dans la salle de bain, dans le salon, mais aussi dans l’emploi du temps et dans le cœur des parents. La mienne, de petite sœur, elle s’appelle Mélanie. C’est moche mais c’est à la mode. Remarquez, ça permet de chanter « Mélanie, pipi ; Mélanie, pipi ». C’est la petite ‘sur le retour’ dit ma mère, alors vous pensez bien : elle est super mal élevée, quoi. Conneries sur conneries, et jamais punie. Pas comme moi. Il faut que je montre l’exemple. Donc ils se rattrapent sur moi, les vieux. Mais si vous voyiez son sourire et ses bouclettes, à ma petite sœur. Moi je la kiffe quand même, la Mélanie. Sauf parfois, comme le jour où elle nous a fichu une trouille monumentale.
Ma mère venait de vider des truites (mon père est pêcheur) et le téléphone a sonné. Mélanie est restée seule dans la cuisine. Elle aurait pu tomber d’une chaise, jouer avec le couteau, renverser les corn-flakes, des trucs pas graves, quoi. Des trucs de 5 ans ½, quoi. Ben non. Mademoiselle a décidé de manger les découpes des truites. Une blonde, quoi. Une vraie. Une tête de poisson, hop ! dans la bouche. Une queue de poisson, hop ! direction l’estomac. Evidement, quand je suis arrivé dans la cuisine la sale gamine s’étouffait. Pompiers, hôpital et tout le fatras, quoi. Plus de peur que de mal. Une fois toute la famille revenue à la maison et les esprits calmés, mon père lui a demandé des explications. Là, la Mélanie, elle est balaise. Mille et un prétextes pour noyer le poisson. « Des truites ? Quelles truites ? Une vilaine sirène qui est venue toute seule dans ma gorge ». Je ne vous raconte pas : elle s’est faite engueulé comme du poisson pourri. La première rouste de sa vie. Bien fait. N.B que ça lui a servi de leçon. Depuis elle fait un peu moins de bêtises. « Petit poisson deviendra grand » dit mon grand-père. Celui qui a quitté la grand-mère à 72 ans. Pas l’autre qui est veuf depuis toujours.
Pour les mensonges, rien n’a changé, par contre. Elle casse un verre et réussit à faire punir le chien. Elle glisse dans la boue en sautant à pieds joints dedans (je l’ai vue par le fenêtre) et c’est le facteur qui lui est rentré dedans en vélo. Elle vous ferait avaler la mer et les poissons dedans. Mais bon, quoi. C’est marrant quand même une petite sœur. Surtout comme ça crie à pleins poumons qu’il faut baisser le son car ça va casser les os de ses oreilles à cause du marteau qu’il y a dedans. Mélanie, elle a remis un peu de rires dans la maison. Je suis heureux comme un poisson dans l’eau depuis qu’elle marche et qu’elle parle. D’ailleurs, je lui prépare un poisson d’avril pour après-demain. Je vais glisser une truite crue dans son cartable juste avant qu’elle parte à l’école. Et puis je vais accuser le chat, quoi.
©Margine
Je suis un petit oiseau et j’aime un petit poisson d’amour tendre !
C’est un homme comme moi et cela surprend plus d’une personne. Nous sommes à l’aise mais avons le sentiment d’être dans un aquarium où nous sommes regardés, épiés tels des artistes dans un cirque.
Que nous aimerions être dans une mer ou un océan avec d’autres congénères ! Avec les visites des oiseaux pêcheurs ou de mammifères : qu’est ce que cela serait chouette de nous rendre sentir du même monde bien que notre lieu de vie ne soit pas identiques !
Ah, quand viendra le matin où nous serons tous frères ?
Me v’là tout retourné ! … un joli texte … triste, mais tellement vrai !
Que veut dire aujourd’hui ‘heureux comme un poisson dans l’eau’ ? Il n’y a plus de poissons heureux, leur univers est bafoué, nié, sali, meurtri. Petit poisson deviendra grand s’il ne s’appelle pas thon, flétan, bar, lotte, églefin.. Et j’en passe Capitaine ! Bientôt la baleine ne fera plus de queue de poisson aux grands voiliers des océans, les sacs plastique auront vaincu les tortues, les méduses médusées d’être si tranquilles déprimeront à la dérive.
Parfois la mer se rebiffe, crie son ignominie, nous engueule comme du poisson pourri, envoie une tempête, un raz de marée, un tsunami. Mais là encore cela se retourne contre elle et un nouveau fléau se déverse en elle.
Et là, assise sur ce rocher Corse au bout de nulle part, face à elle, je la regarde, si belle, si bleue, si puissante, si déterminée contre les rochers qu’elle sculpte au fil de ses vagues qui s’écrasent dans leur écume si blanche. Je me dis qu’elle bluffe, qu’elle noie le poisson, qu’elle ne montre pas la détresse qu’elle cache au fond de ses abysses. Elle se montre si majestueuse dans ses déclinaisons de bleus. La mer est en souffrance, sa faune et sa flore meurent, l’homme est dépassé par ses jouets .. Et ce n’est pas un poisson d’Avril.
Ma soif de revoir le monde à l’endroit est telle que j’en boirai la mer et les poissons.. À ta santé ma belle !
Je suis désolée d’avoir malencontreusement édité mon texte deux fois… Je m’étais aperçue que j’avais fait une faute dans le premier… j’ai voulu le supprimer mais, apparemment, je n’ai pas pu… Cette fois c’est un poisson d’avril !!!
Aïe ! Aïe ! Aïe !… Ca y est, j’ai fait une queue de poisson ! Il faut dire que je viens tout juste d’avoir mon permis, donc je ne suis pas encore très habile au volant, et… évidemment je me suis fait engueuler comme du poisson pourri ! Je m’y attendais… J’ai bien essayé de noyer le poisson, mais en vain !
Enfin, je me dis qu’un jour « petit poisson deviendra grand » et que je conduirais (enfin) correctement ! Ce jour-là je serais heureuse comme un poisson dans l’eau !.. en attendant il me faut avaler la mer et les poissons !!!
Vous croyez ce que je viens d’écrire ? Pourtant c’est entièrement faux… Poisson d’avril !!!
Vendredi 1er avril a été un jour de poisson pas comme les autres, à la cantine.
Le premier poisson d’avril s’affichait ostentatoirement sur l’ardoise du menu du jour. Curieux !
Heureux comme un poisson dans l’eau de son jus de bouillabaisse, sûr de son succès culinaire, le rouget exposait fièrement sa chair, farcie aux blettes, sans se douter que ce petit poisson deviendra grand suspect de sa propre farce.
Tout le monde passait devant, sans oser le prendre, de peur sans doute de se faire avoir.
« Pas moi, pas un premier avril ! ».
Le chef, complètement dépité devant ce fiasco inattendu, voyait le stock des autres plats au menu s’amenuiser chaque minute.
Alors pour éviter de se faire engueuler comme du poisson pourri par le directeur de l’établissement, il décida de noyer le poisson dans son jus et de maquiller son plat. La queue de poisson, comme la tête et ses arêtes du reste, fut soigneusement retirée, de telle sorte que rien ne laissait transparaitre désormais de la forme initiale de l’animal marin. L’ardoise parachevait la supercherie sous le nom de « Ragoût de blettes à la provençale ».
Au service de treize heures, le plat fut un succès sans qu’aucune des victimes ne se doute un seul instant, qu’on venait de lui coller un poisson dans le dos et qu’à chaque bouchée, il avalait la mer et les poissons.
« Non, non, plus jamais, plus jamais ! » hurlait-il dans la rue, en ressassant en boucle les avertissements de la concierge. Elle, qui l’avait déconseillé de croquer à une once du moelleux au chocolat, allait certainement l’engueuler comme du poisson pourri.
Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de chez lui, des écailles recouvraient ses jambes qui se transformaient peu à peu en une queue de poisson. De nature à avaler la mer et les poissons avec succès, il venait étonnamment d’être victime d’un mauvais sort de la mère Michelle.
« Elle a bien noyé le poisson » déplora-t-il. La concierge scrutait son arrivée. Et pressentant la naissance imminente du sortilège, elle ironisa : « Petit poisson deviendra grand ! « .
Soudain, des embrassades baveuses l’étouffèrent. Heureux comme un poisson dans l’eau, son chien venait l’extirper de ce cauchemar qui lui rappelait que Michelle, sa futur belle-mère, l’avait invité ce jour, le 1er avril. Malheureusement pour lui, cette invitation n’était pas un poisson d’avril.
Heureux comme un poisson dans l’eau, il venait de réussir son permis de conduire. Fier de lui, il exiba son attestation pour prouver que ce n’était pas un poisson d’avril.
Il prit sa voiture toute rutilante et partit se promener. La tête en l’air, écoutant la musique, il doubla un autre véhicule et lui fit une queue de poisson. Constatant sa maladresse il s’arrêta sur bas côté, l’automobiliste stoppa et énervé l’engueula comme du poisson pourri.
Il rentra chez lui tout penaud, la voiture toute rayée.
Il voulut noyer le poisson en brodant une histoire abracadabrante voulant faire avaler la mer et les poissons à ses parents.
Face à cette attitude, ces derniers le rassurèrent et lui montrèrent que le petit poisson deviendra grand.
Comment noyer le poisson ? Pas facile d’être à ma place…
Avec sa petite queue de poisson, un jour, peut-être le petit poisson deviendra grand.
J’aimerais vraiment vous rendre heureux comme un poisson dans l’eau, mais : engueulé par vous tous comme du poisson pourri, je serai obligé à avaler la mer et les poissons.
Oui, ca pourrait être la fin de votre monde.
Je suis le tout puissant Neptune. Ceci n’est pas un poisson d’avril.