L’écriture endimanchée

Pascal Perrat

Au siècle dernier, on portait des habits du dimanche pour se rendre dans un lieu de culte, pour un repas de famille ou chez des amis.
Dans cette vidéo, j’aborde rapidement l’écriture endimanchée.  

12 réponses

  1. Ophélie E. dit :

    Ma grand-mère disait : ce qu’on fait le dimanche est bon à recommencer ! Merci Pascal pour vos précieux et malicieux conseils.

  2. Souris verte dit :

    🐀👠 ENDIMANCHÉE DES PIEDS
    Pendant cinq ans j’ai porté des chaussures neuves… Et ce, tous les jours que Dieu fait puisque je ne marchais pas.
    Étant née, on ne sait pas exactement quand ni totalement de qui, j’étais et suis toujours un  » approximatif  ».
    Finalement, maintenant, ça me convient assez bien.
    Bébé ce fut une autre histoire, j’eus, comme ma génitrice et les autres par la suite, du mal à m’admettre…
    Après, quand je suis arrivée par un méchant hasard chez ces gens là, j’ai très jeune refusé de manger. Premièrement, pour éviter les  » éliminations  » qui avaient lieu au fin fond du jardin dans le froid et au bout d’une allée pavée où il était impossible de ne pas se casser la binette quand on était pressé d’ aller aux tinettes… Deuzio : Marcher devenant par le fait de plus en plus compliqué, j’ai arrêté ça aussi.
    Je me déplaçais donc soit à dos d’âne soit à dos d’homme et si vous le demander mon avis je vous dirais que je préférais mon âne car l’homme, pour dévoué qu’il fût avait un caractère de bourricot, bourru et pas souple de l’échine. Il m’a attrapait comme un paquet de linge sale et Zou me juchait sur ses épaules! Jamais il ne courbait la tête….m’en suis-je payée des frontons de portes en même temps que de bleus à l’âme…
    J’ai donc pris très tôt la vie avec une certaine hauteur et de là où j’étais montée, je voyais loin !
    Le dimanche c’est mon père d’accueil qui prenait le relais… Lui était petit et sous les portes ça passait tout seul.
    Au lieu de culte où nous nous rendions pour l’Office dominical les gens biens mis, le col raide… Et pas que le col… demandaient tout bas qu’est ce qu’elle a la p’tite ? É march’ pas ? Non ! Et è cause pas non plus ? Non ! …. De mon perchoir je les entendais murmurer… Pauv’gens… Et d’autres  » y sont bien d’la chance…
    La chance… Hein!!!… ça va ça vient…
    Moi je l’ai saisie un jour, j’ai décidé qu’il fallait que ça cesse… Je m’en souviens très bien… Le jour approximatif de mes cinq ans.
    Pour l’occasion,  »ILS »m’avaient mis aux pieds des ballerines vernies noires à boucle.
    -on va les prendre grandes pour que ça lui fasse de l’usage !
    Et comme dans l’histoire de Fernand Raynaud, avec un petit écho de la mode au bout et un France Soir derrière… Ça a fait l’affaire… Enfin !! On pouvait dire que ça tenait à peu près.
    Me voilà donc debout dans mes vernis brillants trop grands, un manteau à carreaux que j’aurais pu passer au travers de chacun tant j’étais maigrichonne, une jupe plissée qui m’a arrivait aux pieds… Décidément.. Ces pieds !! Et sur la tête…. Une chéchia.. une espèce de chapeau rond à carreaux aussi, mais pas les mêmes que ceux du manteau pour faire diversion sans doute…et orné d’un pompon qui  » pomponnait  » mal et pendait lamentablement comme une queue de rat d’égout mais qui collait parfaitement à ce que je ressentais et à l’image que j’avais de moi…
    Mes parents adoptifs, probablement attirés par l’orientalisme avaient dû trouver indispensable cette touche qui complétait si bien ma tenue du dimanche.
    Pour l’occasion  »ILS » avaient réuni au restaurant leurs amis qui ne me voulaient pas de mal… Et comme il fallait bien que je serve à quelque chose, en plus de faire valoir, on me faisait mettre debout et je chantais pour amuser la galerie  » saute saute petit chien… Pour avoir du su-CRE…  » et j’enchaînais sur l’horrible histoire d’une jeune guenon qu’arrive pas à ouvrir sa noix et qu’un vieux singe… qui, comme par hasard innocemment passait par là, l’ouvrit et la mangea…
    Polysémie quand tu nous tiens !!
    Depuis, j’ai appris à me méfier de ces vieux singes !!…
    Et le rat d’égout que j’étais, commençant à s’ennuyer ferme s’en alla marcher sur le bord de la fontaine…
    Mais les journaux tassés ne remplissaient plus leur office ou alors, il n’y avait pas assez de nouvelles ce jour là… La boucle lâcha et nous voilà toutes les trois, mes belles ballerines dans l’eau et moi mouillée comme un rat d’eau.
    Je hais les dimanches. 🐀👠

  3. Levasseuri dit :

    Autrement dit, il ne faut pas prendre de gants pour écrire le brouillon

  4. Laurence Noyer dit :

    Jupons et décolletés tout l’été !

  5. drand dit :

    La bonne écriture vous met à poil!

  6. Pfeiffer dit :

    L’écriture du dimanche c’est quand le style se met à genoux, comme à la messe, en baissant la tête.

  7. Camomille dit :

    Merci infiniment Pascal pour cette délicieuse définition!
    Rien de tel en effet que le naturel qui nous permet de libérer le petit grain de folie qui ne demande qu’à sortir.
    et merci aussi pour votre générosité.
    Très heureuse de vous avoir découvert!

  8. Grumpy dit :

    L’écriture de la semaine c’est quand j’écris ce que je pense (le poivre)
    Celle du dimanche c’est quand je me prends au sérieux (le sel)
    D’une manière ou d’une autre, quand la cuillère d’huile n’a pas réussi à faire la liaison, ça reste de la salade.

  9. Beryl Dey Hemm dit :

    L’écriture endimanchée c’est l’écriture apprise à l’école, celle qu’on encourageait plutôt… Et c’est chacun de nous tour à tour! Le croirez-vous? Il y a bel et bien des jours où c’est dimanche, en écriture, et on a beau faire, impossible de s’en défaire!!! Des jours où on en viendrait à dire: Vivement (l’écriture du) lundi!

  10. Catherine M.S dit :

    J’adore cette idée de l’écriture de la semaine ! !!
    Surtout avec ces chaleurs on a envie de légèreté.
    Merci Pascal.
    Bel été à tous !

  11. Odile Zeller dit :

    Merci Pascal
    Quelle bonne idée que de vous voir !
    A bientôt

  12. Stéphanie Girard dit :

    Ah c’est sympa de vous voir Pascal ! Bonne idée.
    D’ailleurs, vous ressemblez à votre écriture. 🙂
    Pour moi l’écriture de semaine c’est l’écriture Qi Qong ! Pas d’effort, et de la fluidité
    Merci
    A bientot

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.