C’est fou le nombre de personnes qui attendent que la chance veuille bien leur sourire
Dernièrement, lors d’un séjour à Barcelone, le nombre de statues humaines immobiles sur les trottoirs, m’a frappé.
Il n’est pas rare d’en observer plusieurs sur une centaine de mètres.
Chacune, debout sur son socle, reste de marbre sous l’oeil des badauds, telle une vraie statue.
Devant elle, une écuelle.
Quand une petite pièce tombe, la statue humaine adresse un clin d’œil au donateur ou esquisse un petit geste de remerciement.
Cela m’a fait songer aux araignées. Avez-vous déjà observé une araignée sur sa toile ?
Elle est là, immobile, cramponnée à son piège. Attendant patiemment qu’une proie se prenne dans ses fils.
L’araignée, au cours de sa vie, ne fait que deux choses : filer sa toile et attendre immobile que la chance lui sourit.
C’est fou le nombre de personnes qui appliquent inconsciemment
le principe de l’araignée : c’est-à-dire attendre que la chance veuille bien leur sourire !
MERCI.
Il me semble que cet article dit tout et son contraire. D’un côté, il faut agir pour sourire à sa chance, et d’un autre côté « lacher prise ». Si on se contente d’écrire un livre, sans l’envoyer à de nombreux éditeurs, il me semble qu’on n’a VRAIMENT aucune chance d’être publié. Je crois, au contraire, que si l’on a un objectif précis, il faut mettre toutes les chances de son côté pour l’atteindre. C’est seulement ensuite, et si l’objectif n’est pas atteint, qu’on peut se permettre de lâcher prise. C’est comme d’espérer rencontrer l’âme soeur en restant planté devant sa télévision, donnez-moi un contre-exemple….
Agir tout en lâchant prise n’est pas contradictoire. C’est d’ailleurs ainsi que l’on parvient le mieux au but que l’on s’est fixé.
J’ai pratiqué cent fois lors de rendez-vous d’affaire.
D’autre part, je n’ai jamais dit qu’il ne faut pas envoyer son manuscrit aux éditeurs. Dans le mesure où il est présentable…
Cela dit, je comprends votre récation.
Un bon roman, ça serait pas mal. Un best seller ça me tente moins, tu sais ce genre de pavé qui plait à un peu à tout le monde et n’importe qui, dont on parle 2 semaines à la tv puis qui s’écroule dans l’oubli forcé par le prochain Seller, fils ou petit fils ressucé du dernier Best.
Un bon roman, oui, comme celui que tu nous a conseillé dernièrement: »Bon rétablissement » de Marie-Sabine Roger. Ca bondit et ça rebondit, de tendres vacheries en troubles joyeusetées. C’est bien vivant,ça pétille. Et de plus ca applique plus que très correctement tes conseils d’utilisations de métaphores, à croire que la Marie -Sabine, elle a lu tous tes bouquins.
Ex: Le Héros du livre, couché dans son lit de douleur hospitalier (hospitalier seulement pour les malades) décrit la visite de son chirurgien, un petit « pète sec » venu faire l’état des lieux. « Je me sentais un peu comme un cheval à qui un maréchal ferrant parlerait de ses fers ». C’est y pas beau !!!
Plus loin, il évoque sa tendance à verser une « larmette » sur certains aspects de son passé. « C’est de l’incontinence de mémoire, de l’énurésie de sentiments ». Olé!
Et c’est comme ça, tout le long du bouquin ni trop, ni trop peu, juste ce qu’il faut pour éviter (ya pas trop de risque) que le lecteur s’ensommeille.
Lecture à conseiller donc, pour vous désembourber les neurones, vous stimuler les papilles, vous renflouer les envies d’y placer votre grain de mot, à vous.
PS: éditions du Rouergue 2012.
Jean de Marque. écrivasouilleur.
Article qui percute ! Ah les statues qui attendent ! Compte tenu de ce qui nous attend, il y a fort à parier que les statues vont faire des petits. Espérons qu’il n’en sera pas de même pour les candidats à l’édition ! Je VEUX être publié !!!! …mais je n’ai pas encore fini l’eouvre du siècle !!!