Le complexe d’imposture
C’est un trait de caractère assez fréquent parmi les personnes que je rencontre. Quand on est sujet au complexe d’imposture on pense qu’on n’a pas assez de diplômes, d’imagination ou d’expérience pour écrire un livre ou animer un atelier d’écriture, par exemple.
Je me souviens d’une personne qui aimait écrire, était imaginative et avait animé des ateliers d’écriture pendant plusieurs années. Après avoir interrompu son activité lors de la naissance de son premier enfant, elle vint passer deux jours avec moi pour se remettre à niveau et bénéficier de mes techniques d’écriture créative.
Son but était d’ouvrir des ateliers d’écriture créative selon mes préceptes.
Une fois le coaching terminé, je croyais qu’elle mettrait tout de suite un premier atelier en place. Nous étions en septembre, un mois idéal pour débuter et elle avait besoin d’argent.
Peu de temps après, j’apprenais qu’elle suivait un cursus d’animation d’atelier d’écriture dans une université, très loin de chez elle.
Le complexe d’imposture est très fréquent en France où le diplôme est roi. Nos aïeux le vénéraient déjà. La plupart le faisaient encadrer et l’accrochaient au-dessus de la cheminée. C’est dire…
Une personne encline au complexe d’imposture est convaincue qu’elle n’est jamais assez compétente ; qu’elle trompe le monde si elle ne détient pas toutes les clés du savoir.
Elle vit dans la peur qu’on découvre qu’elle n’a pas une connaissance approfondie de toutes choses.
Alors elle apprend, encore et encore et se perfectionne sans relâche, toujours en quête d’un titre, d’un certificat, d’une preuve qui confirmera qu’elle a toutes les qualités pour s’autoriser à faire ceci ou cela.
Convaincu d’être entouré par « des bien meilleurs » l’imposteur remet toujours à plus tard toute décision risquant de montrer qu’il n’est pas à la hauteur.
Certains chercheurs avancent que ce complexe est plus fréquent quand on vient d’un milieu social populaire. C’est loin d’être prouvé. Si j’en crois mon expérience, il concerne tous les milieux, du plus pauvre au plus riche.
Source : Le complexe d’imposture aurait été mis en évidence au siècle dernier par Pauline Rose Clance et Suzanne Imes, prof de psycho à l’université de Georgie aux États-Unis.
Oui, c’est très courant… et mon cas aussi ! c’est un manque de confiance en soi, je pense ! On a besoin de preuves tangibles pour montrer (et se montrer à soi-même… surtout) que l’on possède les qualités requises…
Merci Pascal ! C’est effectivement mon cas. Malheureusement dans notre beau pays, le diplôme reste un sésame pour travailler.. Heureusement pour moi, je l’ai en ce qui concerne le journalisme. Mais souvent je pense que je ne suis pas légitime. Je me soigne, enfin j’essaye. En continuant à écrire et en me formant de temps en temps. Dernière rechute en date : me former au métier de formatrice pour apprendre aux salariés à communiquer et à écrire…. ?