La lecture et l’écriture comme bouée de sauvetage

Écrire sa mère. Ce petit livre a un titre guère engageant, mais comme j’ai eu une mère toxique, je me suis laissé prendre. Et je ne le regrette pas du tout. Au contraire.

Son thème : comment se construire avec une mère trop ou pas du tout aimante ?

Robert Neuberger, révèle les solutions trouvées par ces écrivains : Annie Ernaux, Nancy Huston, Delphine le Vigan, Marguerite Duras, Pascal Quignard, Hervé Bazin, Simenon, Colette, Albert Cohen, Romain Gary, Saint- Exupéry, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, etc.

Pour ces gens de plume, la lecture et l’écriture ont été leur bouée de sauvetage. Et curieusement, ils ont tous écrit une autobiographie, les réconciliant avec l’image maternelle.

Personnellement, je me souviens avoir écrit une cinquantaine de pages dans lesquelles je racontais mon enfance avec une mère très toxique. Puis, tout à coup, j’ai pris conscience que je perdais mon temps à tenter d’effacer le passé. J’ai tout jeté, et je me suis senti plus léger.

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

5 réponses

  1. . Michel-Denis ROBERT dit :

    L’écriture, c’est donner à la bouée de sauvetage des tentacules qui lui permettent de se situer par rapport à ses proches et le monde qui l’entoure. Quand un cap précis lui est assigné, Cool ! Bonne journée !

  2. ACHILLE dit :

    Quand la personne toxique est la belle-mère (= seconde épouse du père après décès prématuré de la mère), c’est sans doute une autre forme de toxicité. Mais dans les deux cas, mère et belle-mère toxiques, c’est un manque de mère et on en est marqué pour la vie

  3. camomille dit :

    Vaste débat!
    Il faut beaucoup souffrir pour chercher à comprendre.
    Il faut beaucoup grandir pour prendre la distance.

  4. 🐀 Souris verte dit :

    C’est une question sur je me pose très souvent ! D’aucuns disent il faut pardonner ! Pardonner c’est ‘biblique’ mais au fond de soi le mal est fait. Un foyer incandescent perdure. On aurait pu penser qu’une autre douleur repousserait celle-ci ? Ne croyez pas ça… Ça s’ajoute. Les enfants mal aimés sont un mal nécessaire à leur persécuteur. Le bitonio de leur cocotte minute. Mieux vaut en prendre son parti et profiter des choses simples qui prouvent que nous existons par nous-même…🐀

    • Françoise - Gare du Nord dit :

      Le désamour d’une mère loin de nous détruire peut nous renforcer. Je me dis aussi que derrière une mère maltraitante il y a une souffrance

      Quant au pardon, cela me fait penser à cette histoire du petit garçon méchant. Son père lui dit qu’à chaque méchanceté commise, il plante un clou dans une clôture.

      Puis, pour chaque excuse qu’il présentée à ses victime, il retire le clou.
      Quant il eut retiré tous les clous, son père lui montra la clôture où les clous avaient laissé des trous et lui dit : « Tu as travaillé fort, mon fils, mais regarde tous ces trous dans la clôture. Elle ne sera plus jamais la même. Chaque fois que tu es méchant, cela laisse des cicatrices exactement comme celles-ci. Tu peux enfoncer un couteau dans un homme et le retirer, peu importe combien de fois tu lui diras être désolé, la cicatrice demeurera pour toujours. »

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