722e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes…

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23 réponses

  1. Anne Le Saux dit :

    Sidonie chuchote une histoire à l’oreille de sa petite-fille

    … Elle avala un moucheron tandis à qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes…

    – Des ailes de moulin, dit la petite ?
    – Non, des ailes de moucheron
    – Mais à quoi ça peut bien servir d’avoir de toutes petites ailes de moucheron ?
    – Attends la suite

    … Elle se sentit pousser des ailes, partout, sur tout le corps. Dès qu’elle bougeait, elle bruissait…

    – Ҫa veut dire quoi « bruissait » ?
    – Faire un bruit léger

    … Un bruissement qui s’est transformé en sifflement puissant comme le son du sifflet du chef de gare qui annonce le départ du train. Le train s’ébranla et se perdit au loin dans la nuit. Le calme revint…

    Sidonie remonta le drap et, en souriant, déposa un baiser sur le front de sa petite-fille endormie.

  2. iris79 dit :

    Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes…
    Cela commença par une sensation étrange. Des petits tiraillements dans son dos qu’elle attribua d’abord à sa course folle deux jours plus tôt, des courbatures surement. Mais quand elle se rendit compte que les bretelles de son soutien-gorge semblaient résister, elle regarda son dos dans le miroir et vit deux excroissances rougeâtres exactement identiques de part d’autre de sa colonne. Elle n’en crut pas ses yeux. Prise par un élan de panique, elle courut dans le salon pour demander confirmation. Comment cela pouvait-il être possible ? son conjoint l’examina sous toutes les coutures, prit des photos, lui montra. Elle zooma pour en examiner chaque pixel. Elle n’en revenait pas et elle crut déceler dans le regard de son ami une crainte qui la fit frissonner. Il la pressait de questions et elle paniquait de ne pas avoir de réponses satisfaisantes. Elle énumérait son emploi du temps dans le menu détail pour la énième fois quand elle suspendit son récit au moment précis ou elle raconta rapidement l’épisode du moucheron avalé. Elle se dit qu’il ne pouvait pas y avoir un lien, que c’était impossible, mais quelque chose dans ses pensées se mit à lui intimer de s’arrêter sur ces paroles. Et elle sut immédiatement. Si, il y avait un lien. Son corps et son esprit s’alignèrent exactement à ce moment-là.
    Elle se mit à pleurer mais elle était déjà dans l’après. Son compagnon l’irritait à essayer de se persuader d’une quelconque réaction allergique. Elle retourna dans la salle de bain et scruta davantage son corps. Le fait de se rendre compte qu’elle semblait avoir gagné en acuité visuelle alors que sa vue avait baissé ces derniers mois finit de la convaincre que sa métamorphose était inéluctable. Elle referma la porte derrière elle, sécha ses larmes qui ne coulaient plus sur des paupières qui avaient pris un relief inédit. Elle demanda à son ami de partir sur le champ et lui promit d’appeler un médecin. Elle attendit d’entendre la porte d’entrée claquer et ressortit. Elle leva le regard au plafond et sans délai, s’y retrouva suspendue…

  3. . Michel-Denis ROBERT dit :

    Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain elle se sentit pousser des ailes.

    Elle continua de courir.
    Seulement dans des endroits qui l’attiraient de par leur faste et leurs promesses de merveilles. Telle la boutique de prêt à porter ou cette autre de consoles de jeu, peu importait. Aucun lieu ne la satisfaisait. Soudain fascinée par la magnificence et les néons multicolores, la nécessité n’existant plus, elle chercha ce qui la rendait aussi envieuse de nouveautés, et qui, d’un autre côté, lui permit de découvrir un trait de son caractère qu’elle ne maîtrisait pas. Elle aimait l’aventure à outrance. Dans des lieux immenses, elle alla se perdre. Des halls de supermarchés, ceux que l’on peut parcourir dans tous les sens, revenir et s’apercevoir que toutes les boutiques sont identiques. Où est celle qu’elle avait entrevue ? Elle la chercha. Elle en perdit le contrôle de sa carte.

    Ces lieux dévorés par l’espace, sont-ils faits pour la convivialité, celle qui permet d’acheter en toute sérénité ? C’est quand elle fit une pause qu’elle prit conscience qu’elle vivait le surlendemain ce qu’elle avait ressenti l’avant-veille. Qu’avait-elle fait le lendemain, elle ne s’en souvenait plus ? Elle devait rechercher les endroits où elle s’était égarée ces lendemains. Son histoire, dans ces conditions, n’en finirait pas. C’était sans doute ça l’histoire sans fin. Être attirée par un but hypothétique et faire des pauses afin de réajuster ses objectifs dans le temps présent avec les moyens dont elle disposait.

    Elle se dit stop ! A partir d’aujourd’hui, je décide que je suis moi-même et désormais, je vis dans le temps présent.

  4. Urso dit :

    Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes…

    C’est drôle.
    Ce matin dans le village tout le monde avait des ailes dans le dos.
    Bizarre me suis-je dit !
    Et moi qui pensais être la seule à avoir des ailes.
    Chez le boulanger on parlait de sauterelles, chez le boucher aussi.
    – Des sauterelles ai-je demandé à un vieux monsieur ?
    – Ben oui ma petite dame, en ce moment, notre pays est assailli de sauterelles. Des vertes, des jaunes, des roses … Et on pense que ce sont des sauterelles qui font pousser nos ailes.

    Bizarre bizarre. Et ce moucheron que j’ai avalé l’autre jour en pleine course dans les rues de New York. Je pensais qu’il m’avait refilé ses ailes.
    Des pensées plein la tête, je suis rentrée chez moi pas trop en forme.

    Oh la la, la porte d’entrée comme elle est étroite. Jamais je ne pourrais entrer avec mes ailes déployées.
    – Eh ! eh ! madame !
    D’où pouvait provenir cette voix ? Il n’y avait personne à proximité.
    Une nouvelle fois j’entendis : Eh ! eh ! madame !
    Cette fois-ci, je vis un moucheron qui me parlait avec un fort accent qui semblait anglais.
    – Madame, madame, vos ailes, elles appartiennent à mon grand-père.
    L’autre jour, j’ai vu la scène lorsque vous étiez en train de courir et que vous l’avez ingurgité.
    Madame, madame, ces ailes elles peuvent se rétracter, ne cessait de répéter le moucheron.
    Et grâce à ce moucheron, j’ai pu entrer dans mon appartement en rétractant mes ailes.

    À la radio, à la télévision, toujours la même rengaine. Des milliards et des milliards de sauterelles qui envahissent le territoire.
    Heureusement pour la population elles ne font aucun dégât, dans les champs et dans les villes.
    Mais aujourd’hui presque toute la population a des ailes. C’est peut-être ça le plus embêtant.

     » Comme un avion sans elle … »
    Tiens tiens, les paroles d’une chanson que je connais bien. Qui font remonter beaucoup de souvenirs et de bulles à la surface.
    L’époque où j’étais jeune et jolie, et hôtesse de l’air d’une grande compagnie.

    Et des ailes, et des sauterelles !
    Qui me font penser à un futur succès mondial !
    Un roman que je suis en train d’achever. Avec de gros insectes – qui croquent croquent miam-miam, des êtres humains, bossus, ventrus et avec de grandes ailes.
    En se servant de petites baguettes japonaises.

  5. Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes… Et d’un coup, la légèreté de l’être la prit. Quelle mouche l’avait piqué ? Elle n’en savait rien si ce n’est qu’elle avait pris de la hauteur par rapport aux évènements.
    Mais avec sa taille de guêpe, elle passait inaperçue. Et, à force d’asticoter tout le monde, elle commença à donner le bourdon. On la pria de s’écraser. Comme elle refusait, quelqu’un dût passer à l’acte… Sur sa notice nécrologique, on put lire : « Le taon n’est plus… »

  6. ourcqs dit :

    Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine, incident vite oublié .. les jours suivants elle se sentait légère, dynamique, les endomorphines du sport pensait-elle . Folles envies d’espace, de découvertes . Partout elle se sentait à l’étroit, elle papillonnait sans arrêt. Elle se rêvait avec des ailes , en vols plus ou moins longs, voyait la vie d’en haut, des embouteillages aux coeurs des fleurs, observait les gens dans leur quotidien , des ministres décisionnaires , aux jardiniers poètes , des maisons voisines aux plus lointaines elle entendait tout …. Elle pouvait s’imnicer dans les moindres petites failles ..
    Pas de limites , d’un battement d’ailes tout changeait

  7. Françoise Rousseaux dit :

    Elle avait avalé un moustique alors qu’elle courait à perdre haleine. Elle crut étouffer, mais un verre d’eau arrangea les choses. L’incident fut vite oublié et personne n’établit de lien avec ce qui se passa les jours suivants.
    Plutôt indolente, peu loquace, elle se sentit soudain pousser des ailes. Elle se mit à virevolter dans la maison familiale, se mêlant de tout, voulant rendre des services qu’on ne lui demandait pas, accomplissant des tâches qui ne lui étaient pas dévolues. Résultat : des lessives étendues sous la pluie, des casseroles salies inutilement, de la nourriture gaspillée, des objets rangés là où on n’aurait jamais pensé les trouver. Sa mère et ses sœurs passaient leur temps à réparer ses bêtises. On la priait de se mêler de ses affaires, c’était peine perdue ! On aurait dit une grosse mouche, voletant de la cuisine au salon, du salon aux chambres, de la cave au grenier, exaspérant tout son entourage.
    Un beau jour, n’y tenant plus, sa mère l’envoya porter des crêpes et un pot de confiture à son grand-père et, dès qu’elle fut partie, convoqua un conseil de famille. Quand chacun fut installé, elle déclara qu’elle ne supportait plus la métamorphose de sa fille en mouche du coche ; il fallait trouver un moyen de lui couper les ailes !
    Une vive discussion s’engagea, mais le temps passait et aucune solution valable n’était proposée.
    «  Hélas, soupira la mère, elle ne va pas tarder à revenir , et nous n’avons rien trouvé pour la faire renoncer à toute cette vaine agitation ! ». D’un geste las, elle chassa une mouche qui s’était posée sur son bras.
    «  Vous avez remarqué, dit une des sœurs, cette mouche…
    – Oui, ça fait un moment qu’elle nous embête !
    – Mais j’ai l’impression qu’elle se pose systématiquement sur celui ou celle qui parle…  »
    Un des frères ricana :
    «  C’est peut-être elle qui est venue nous écouter… »
    Il y eut des sourires qui se figèrent aussitôt ; la mouche s’était posée sur la tête du frère. Celui-ci la chassa , mais quand une des sœurs parla, elle sentit un picotement sur sa joue :encore et toujours elle!
    Du coup, ils se livrèrent à un jeu. Chacun leur tour, ils récitèrent des bribes d’une poésie que tous connaissaient par coeur et chaque fois, la mouche venait titiller celui ou celle qui prenait la parole. Alors la mère ordonna le silence. Elle déposa sur la table une petite coupelle de confiture et chacun retint son souffle. Après quelques minutes, la mouche se posa sur la coupelle . Il y eut un claquement sec, une tapette vengeresse l’avait écrasée. Alors chacun retourna à ses occupations sans plus s’attarder.
    Le soir venu, au moment de passer à table, on constata que la fille-mouche n’était pas revenue. Inquiète, la mère téléphona au grand-père, qui lui affirma n’avoir pas vu sa petite-fille.
    «  Peut-être a-t-elle rencontré le loup, suggéra-t-il, mais la mère n’apprécia pas son humour. Et puis elle reçut un message : sa fille l’informait qu’elle avait décidé de voler de ses propres ailes, donc elle ne rentrerait pas à la maison. Elle avait mangé toutes les crêpes , mais avait abandonné le pot de confiture au bord du chemin. Bizarrement, il ne lui disait rien qui vaille. Ah oui, et aussi, elle avait recraché le moucheron avalé il y a quelques temps. A présent, elle les embrassait tous et leur donnerait des nouvelles très prochainement.
    Ce fut, autour de la table, un immense soupir de soulagement. ..

  8. Grumpy dit :

    Elle a vaguement l’impression d,avoir ‘un petit truc au fond de la gorge.
    La faute à Sénateur, son vieux St. Bernard qui l’avait fait courir en vain hier comme une dératée pour récupérer dans sa gueule sa basket droite, celle dont aucun cor ne lui rapait l’orteil.
    Elle tousse, crache. Rien. Ça se met à zigzaguer d’une oreille à l’autre, monte et descend dans sa gorge. Ça chatouille, ça navigue dans les narines avec même le culot de passer par dehors. En plus, il a mis
    le son … zin zin, brrrr, et zin et zan, tsoin tsoin, pfuit..
    Elle plonge la tête dans une bassine d,eau, en respire, en avale, s’y rince les yeux, éternue à y laisser un poumon.
    L’intrus squateur est expulsé. Brutalement, sauvagement exécuté par un grand coup de basket baveuse asséné par Sénateur heureux de rendre service.
    Comme quoi un St. Bernard expérimenté, quand il n’a pas vidé son tonneau, est encore capable d’aplatir un moucheron.
    Elle s’assied près de lui, il a chaud de son effort, reconnaissante, elle le rafraîchit à doux battements d’ailes.

  9. Avoires dit :

    Assise devant son ordinateur, elle entra le code d’accès au site du laboratoire de biologie qui avait effectué la veille des prélèvements sur les deux petites bosses qu’elle avait découvert sur ses omoplates quelques jours auparavant.
    Les résultats étaient sans appel puisqu’ils confirmaient dans leur langage de formules chimiques, accompagnés de commentaires très précis, les diagnostics des médecins qu’elle avait consultés plus tôt. Tous lui avaient dit la même chose : « Des ailes sont en train de pousser dans votre dos .»
    Elle leur avait raconté la mésaventure de sa course effrénée, mais au fait, pourquoi courrait-elle si vite, vers quoi ou pour fuir quoi ? Et l’eau, ferrugineuse peut-être ? qu’elle avait dû avaler pour engloutir le stupide et inopportun moucheron qui s’était faufilé dans sa bouche. Deux jours plus tard, elle s’était réveillée avec un étrange mal de dos au niveau des omoplates et avait fini par découvrir ces excroissances anormales.
    – Vous ne pensez pas, Docteur, leur avait-elle demandé, que c’est à cause du moucheron, il y en a qui viennent de loin, ou de l’eau que j’ai bue qui avait, maintenant que je vous en parle, un drôle de goût ?
    Et c’est ainsi qu’elle fut dirigée par les médecins vers un laboratoire d’analyses biologiques.
    Les résultats des quarante pages du rapport d’analyse du labo se terminaient par un stupéfiant P.S. :« Les plumes de vos futures ailes seront de couleurs extraordinaires. Vous allez devenir dans très peu de temps le premier être humain ailé de l’époque moderne. »
    Elle pensa à Pégase, Icare, Hermès, au Sphynx, tous ailés, aux pouvoirs magiques. Sentant vraiment des ailes lui pousser dans le dos, elle prit son envol, se dirigea vesr la Grèce et alla frapper aux portes de l’Olympe.
    Elle fut reçue par Athéna qui lui demanda, intriguée par la beauté de ses ailes aux teintes irisées, jamais vues nulle part :
    «  Qui es-tu et que veux-tu ?
      – Je m’appelle Delphine et je voudrais faire partie de votre monde. Regardez-moi, des ailes ont poussé dans mon dos et je ne me considère plus comme quelqu’un d’ordinaire. J’ai volé jusqu’à vous pour que vous m’adoptiez »
    Athéna la considéra avec bienveillance et lui répondit :
    – Attends-moi ici, Delphine, j’appelle mon père. »

    • Gilaber De Florates dit :

      Bonsoir Avoires,
      Ton histoire, très bien écrite, mérite tout de même une suite… personnellement, je suis curieux de connaitre le sort réservé à Delphine… a-t-elle était adoptée et si c’est le cas, comment se passe sa nouvelle vie au coeur de l’Olympe ?
      Bien à toi. Gilaber

  10. Gilaber De Florates dit :

    Dans la douceur matinale du début de printemps, comme à son habitude, elle était sortie très tôt pour pratiquer son jogging dominical en bordure des étangs de Villepey… située dans la commune de Fréjus, à proximité de l’embouchure de l’Argens et des plages de Saint-Aygulf. Tandis qu’elle courait à perdre haleine dans une belle et longue ligne droite, elle avait avalé un moucheron qui croisait son chemin. Elle sentit l’insecte percuter sa luette, ce qui lui provoqua une forte quinte de toux… stoppant sa course, pliée en deux et les mains sur les hanches, haletante, elle se racla la gorge et cracha… à travers les larmes qui embuaient ses yeux, elle inspecta la salive expulsée à la recherche d’un quelconque hexapode qui était entré par sa bouche ouverte et qu’elle avait ingurgité… elle ne vit RIEN…
    Pourtant, quelque chose restait agrippé à sa glotte, elle se racla de nouveau la gorge, toussa… toujours RIEN ! Elle saisit sa gourde et but une grande rasade d’eau à plein goulot… allant même jusqu’à se gargariser pour tenter de décrocher ce corps étranger qui la faisait tousser de plus belle… elle avala les dernières gouttes d’eau et constata enfin qu’elle s’était débarrassée de l’intrus…
    Cet évènement inattendu lui avait coupé toute volonté de continuer son parcours. Elle décida de rentrer, et une généreuse douche l’avait détendue… d’autant qu’elle ne ressentait plus aucune gêne au fond de sa gorge. Après un rapide et léger déjeuner, douillettement installée dans son fauteuil, un bon livre dans les mains, sans oublier à seize heures de prendre une tasse de thé vert à la menthe, sa journée s’était doucement écoulée dans un profond silence…
    Cependant, sa nuit fut agitée… elle n’avait eu de cesse de se tourner et de se retourner dans son lit, ayant tantôt chaud, puis soudainement froid et étonnamment, elle percevait à la hauteur de ses omoplates un inconfort qui l’empêchait de rester allongée sur le dos… puis, elle sombra dans les bras de morphée…
    Le surlendemain, à sept heures trente précises, elle fut tirée de son sommeil par la suave mélodie que diffusait son téléphone portable en guise de réveille-matin… Filtrée par le fin voilage de la fenêtre et les lamelles des persiennes, la luminosité d’un soleil matinal dessinait sur le sol de la chambre un doux jeu d’ombre et de clarté… Elle s’ébroua et s’étira… curieusement, elle se sentait bien, comme envahie par un sentiment de bonheur mélangé à de l’excitation… elle n’avait jamais ressenti autant de motivation au réveil… surtout, sans avoir avalé son premier café… elle était même impressionnée d’éprouver un besoin d’entreprendre sa journée sans plus attendre… comme si des ailes lui avaient poussé dans la nuit… À cette pensée, elle se figea, secouant la tête, elle se dit : « Mais non petite idiote. Tu n’es pas dans un conte de fées, mais dans la vraie vie. Comment des ailes auraient elles pu me pousser durant mon sommeil ? »
    Elle sauta du lit et d’un pas léger, se dirigea vers la salle de bain. Le miroir lui renvoya l’étincelle de ses yeux bleus comme l’azur et les traits délicats de son visage angélique encadré de belles boucles blondes qui coulaient en cascades dorées sur ses épaules… machinalement, elle tourna son dos vers la glace… et n’aperçut rien d’inhabituel… elle fit glisser sa chemise de nuit et ce n’est qu’une fois dénudée qu’elle perçut un bruissement étrange, rappelant le déploiement d’un éventail… et elle vit alors dépasser de son dos des ailes translucides pareilles à celles des libellules, qui se mirent à battre l’air… il lui sembla soudainement ne plus toucher terre… elle constata même que sa taille avait diminué, que sa peau avait pris une teinte bleu vert avec des taches noires, sa vision passait également à travers de nombreuses facettes qui donnaient une singulière forme à ses yeux… elle était en lévitation, aérienne… les ailes s’agitèrent de plus en plus vite… et par la fenêtre de la salle de bain qui était restée ouverte, elle s’envola scintillante dans un rayon de soleil, portée par une légère brise printanière…

  11. Maguelonne dit :

    Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes.
    Alors elle se mit à rêver de devenir oiseau et d’ondoyer dans les airs.
    Elle regarda ses ailes en faisant la grimace. Elles étaient grises, de forme ovale mais bien petites ! Ce n’est pas avec ça que je vais m’envoler, pensa-t-elle.
    Puisqu’elle avait des neurones, elle les fit travailler. Icare, je laisse tomber, ça ne lui a pas réussi. Mais Léonard, c’est une autre histoire.
    Comme Léonard, elle se mit à étudier le vol des chauves souris, des cerfs volants, des oiseaux…Puis elle potassa de très près «  la machine volante ».
    Elle se dit qu’avec les matières techniques fabuleuses du vingt et unième siècle, elle allait pouvoir agrandir ses ailes qui resteraient pourtant légères, très légères. Mais ce qui avait manqué à Léonard, c’était un petit moteur.
    Elle s’adressa alors à Géo Trouvetou, inventeur de génie lui aussi. Il avait bien créé la machine à voyager dans le temps. Alors inventer une petite mécanique, pour lui c’était du pipi de chat.
    Tandis que Filament clignotait à qui mieux mieux «  réfléchis, réfléchis, réfléchis », Géo accepta impulsivement le défi : un petit moteur pour donner de la force à ses ailes et qu’elle puisse voler, pas de problème. Après quelques essais le moteur fut prêt.
    Sans tarder, elle accrocha ses grandes ailes aux petites qui avaient poussé dans son dos, y agrippa le petit moteur et s’élança. Il y eut beaucoup de bonds, rebonds et faux bonds qui furent autant de déceptions. Mais, pugnace, elle ne renonça pas. Elle crut enfin qu’elle allait s’envoler mais finit par s’écraser dans la mare aux canards où elle avala un têtard.
    Ses ailes étant cassées, elle les jeta rageusement à la poubelle et maudit Géo Trouvetou en fracassant le moteur à coup de marteau.
    Puis elle eut peur d’attraper des cuisses de grenouille. Elle n’en dormit plus pendant soixante douze heures en se lamentant. « Pourquoi n’ai je pas avalé un scarabée. Je serai tellement heureuse d’être porte bonheur ».
    N’étant pas devenu grenouille, elle se mit à courir à perdre haleine en espérant bien avaler un scarabée volant et devenir porte bonheur. C’était son nouveau rêve.

  12. CATHERINE M.S dit :

    Tandis qu’elle courait à perdre haleine
    Un dimanche sans pluie, quelle aubaine
    Lison avala un de ces moucherons
    Qui sont légion dans la région
    Un verre d’eau arrangea les choses
    Et depuis, Lison ose
    Oui, elle ose la demoiselle
    Car le lendemain matin
    Soudain
    Elle se sentit littéralement pousser des ailes
    Et depuis, comme je l’ai dit
    Lison n’est plus la même
    Elle ose dire OUI à la vie
    Elle m’a même dit : je t’aime
    Depuis tout ce temps
    Que j’attends
    Il était grand temps !
    Ses yeux ont changé de couleur
    Ils ont pris celle du bonheur

    Le NON qui était sa religion
    A sauté du balcon
    Pfft, disparu
    Déchu, au rebut
    Lison a de l’envergure
    Prête pour l’aventure
    Dans la tête plein de projets
    Avec moi s’il vous plaît
    Lison a décidément bien grandi
    Elle vise dorénavant le paradis .

  13. FANNY DUMOND dit :

    Elle avait avalé un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine pour échapper à un molosse qui tentait de lui mordre les mollets. Un verre d’eau avait arrangé les choses. Le surlendemain, elle s’était senti pousser des ailes.

    À 21 ans passés, elle n’avait aucune confiance en elle et supportait les dictats de son paternel qui avait exigé qu’elle suive des cours de droit afin qu’elle prenne sa succession dans son florissant cabinet. La discussion avait été houleuse. Il avait avalé sa salive de travers et avait failli en avaler son bulletin de naissance quand elle lui avait asséné que, depuis ses 18 ans, elle suivait une formation pour devenir pilote d’hélicoptère.

    Dans l’attente qu’il avale la pilule, elle avait trouvé sa pimpesouée de mère dans son salon et lui avait soufflé de garder dans son gosier toutes ses histoires de féministes et autres bondieuseries. C’était à 16 heures, pile-poil à l’heure de son Tea Time quotidien qu’elle prenait en compagnie de ses amies. Le petit doigt levé au-dessus de sa tasse en fine porcelaine. Sa mamounette en avait avalé tout rond son sandwich au concombre. Ses invitées, outrées, s’étaient précipitées pour lui donner quelques claques dans le dos et n’avaient pas demandé leur reste pour déguerpir vite fait bien fait.

    Sur sa lancée, elle avait envoyé un texto à son petit ami pour lui signifier qu’elle avait sa dose d’avaler toutes ses couleuvres, alors qu’il fricotait avec toutes les nanas du campus.

    Quelques mois plus tard, elle obtenait ses ailes de pilote et s’engageait dans diverses missions de secours.

  14. Nouchka dit :

    En ce pluvieux matin d’automne, Maria del Mar court vers l’entrée du métro. Ce temps humide l’a fait grelotter. Courir permet de se réchauffer et de rentrer plus rapidement dans la station souterraine, à l’atmosphère surchargée des miasmes saisonniers, mais à la température confortable.
    Ressortant, à la station d’arrivée, Maria del Mar se remet à courir et, tout à coup, sent un léger obstacle lui entraver la gorge. Elle tente d’expectorer la chose, sans succès. Enfin parvenue à son lieu de travail, elle fonce se rincer la bouche et tenter un gargarisme pour dégager les voies aériennes malmenées. Un moucheron ressort dans le lavabo, à son grand soulagement mais aussi à son étonnement. Pourquoi un moucheron vient-il se mouiller sous la pluie en cette saison ?
    Sans réponse, elle monte à l’étage où l’attend le labeur quotidien.
    Vivement le prochain week-end pense-t-elle. Elle s’imagine rester au lit avec, comme compagnie, un bon polar si le mauvais temps persiste. Par contre, si le ciel daigne illuminer des teintes automnales les parcs alentour, elle ira respirer les senteurs de terre mouillée, de champignons et de feuilles mortes. Elle aime ces parfums de fin de saison.
    Maria del Mar est sensible à la nature qui l’entoure et particulièrement à la mer et la côte de son pays. Là-bas, la végétation est autre, les parfums plus floraux, plus épicés. Elle en rêve fréquemment.
    Deux jours après l’incident du moucheron, sa gorge est enflée, la cage thoracique encombrée et son dos endolori. Elle passera cette fin de semaine au lit à tenter de soigner cette nouvelle infection. Les douleurs au niveau des omoplates sont inédites. Maria del Mar s’endort enfiévrée. Les songes la portent sur la côte qu’elle chérit et se voit s’élever en skysurf. Elle a souvent imaginé se déplacer ainsi dans les airs afin de découvrir le monde d’un peu plus haut. Le deltaplane lui plairait également.
    Dans son lit, elle ressent le vent qui l’élève dans les airs, comme des ailes qu’elle activerait pour maintenir sa propulsion dans le ciel. Être ainsi bercé par les éléments célestes est si grisant.
    Quand, tout à coup, une quinte de toux éveille Maria del Mar qui atterrit, épuisée, dans son lit.
    Elle ne sait si suspecter le moucheron de ses maux est acceptable mais elle le remercie néanmoins, de lui avoir permis de réaliser ces activités sportives, auxquelles elle n’a jamais osé se frotter, dans la vie réelle.

  15. Jean Marc Durand dit :

    La Théorie des dominos, d’après le professeur Durand

    Le lieutenant Ivan Tovaritch n’aimait pas trop ces entraînements forcés. Il courait parce que c’était la règle. Avant d’obtenir l’autorisation de monter au front. Et c’est lors de ce 10000 mètres dans la boue, qu’il avala un moucheron. Un fond de vodka fit couler l’obstacle.

    Dès le lendemain, il se découvrit une forme plus qu’olympique. Il se sentit pousser des ailes.
    Le surlendemain, les pattes apparurent, pratiques, pour ce lisser les ailes.

    Au bout d’une semaine, grâce à sa vue démultipliée, il posait sur la guerre un regard plus que stéréoscopique. Il devint homme mouche, drone vivant, espion vital, petit réduit humain d’efficacité malsaine.

    Il survolait les tranchées ennemies lorsqu’il se fit avaler par un corbeau.

    Dès le lendemain, celui ci se sentit un peu aigle. Il lui poussa de vastes plumes et des ergots. En une semaine il devint chasseur de haut vol.

    Avec toutes ces mouches et ces soldats déambulant au milieu des cadavres, le conflit avait toutes les chances de s’étendre, constata le journaliste international, sous sa tenue complète de protection.

    Stephan aimait bien son nouveau jeu vidéo d’anticipation. Il relança une partie, espérant atteindre rapidement le degré supérieur, lui permettant d’obtenir les 5 mouches.

  16. Nadine de Bernardy dit :

    Elle galope, le coeur battant à tout rompre, les pattes tremblant de fatigue. Elle court à perdre haleine, la bouche ouverte, avale un moucheron.
    Derrière elle la meute hurle, les hommes excitent les chiens qui la talonnent. A bout de souffle elle repère un étang où elle se jette afin d’effacer sa piste.
    Assoiffée, elle avale de grandes goulées d’eau avec délice, puis nage vers l’autre rive tandis que les chiens gémissent de frustration.
    Elle monte sur la berge, s’ébroue, puis repart rejoindre sa famille, le jeune faon et son grand cerf.
    Le surlendemain, reposée, elle se lève avec une légèreté inhabituelle, il semble qu’il lui ait poussé des ailes, qu’elle pourrait s’élever plus haut que la canopée.
    Discrètement, la voilà qui se dirige vers une clairière bien dégagée d’où elle se laisse aller à cette sensation enivrante.
    Un vent soutenu l’élève rapidement dans un nouvel élément, un peu effrayant mais auquel elle se laisse bientôt aller en toute confiance. Elle admire de tous ses yeux le paysage en bas, y voit son petit jouant avec son père.
    Enivrée par l’altitude la biche monte, monte, poussée vers l’inconnu.
    Nul ne l’a jamais revue.
    De nos jours, on conte aux enfants dans le pays, l’histoire de la biche et du moucheron, le soir au coin du feu.

  17. Christophe Cousin dit :

    … Le lendemain, elle se sentit pousser des ailes. L’épisode du moucheron entré par la bouche lui était sorti de la tête, le système digestif le destinant à de moins nobles orifices.

    Elle ne fit donc aucun rapprochement avec l’étrange sensation de toute puissance qui la gagnait depuis le réveil.

    Au saut du lit, elle avait coutume de consulter son horoscope sur son smartphone. À la lecture du pronostic fumeux promis aux Sagittaire, l’invraisemblable niaiserie de l’astrologie lui sauta aux yeux. Elle réalisait soudain l’insignifiance de la gravitation d’astres, arbitrairement groupés en constellation, que des millions d’années lumières séparaient les uns des autres. Elle calcula l’inverse du carré de leur distance à la terre en quelques secondes. Toute l’histoire de l’astrologie et de l’astronomie, tout les biais cognitifs démontrés par les neuro-sciences la poussèrent à quitter, avec mépris, le site astro qu’elle avait en favori.

    Elle se jeta plutôt sur les derniers abstracts de revues scientifiques parus dans la nuit et s’aperçut qu’elle les mémorisait sans effort, à la lettre près. Elle pouvait en évaluer la pertinence, en corriger les équations.

    Sa soif de connaissance était insatiable. Elle avait en quelques heures seulement épuisé l’actualité scientifique disponible en ligne. Le temps de chargement des pages et leur accessibilité était sa seule limite.

    Qu’à cela ne tienne, après un bref passage sur le darkweb, l’omnisciente pénétra les secrets les mieux gardés de la recherche privée.

    C’est en parcourant un rapport en mandarin sur la bio-intelligence artificielle et les micro-drones, qu’elle comprit ce qui lui était arrivé. L’ambassade de Chine toute proche, le moucheron au goût métallique.

    Elle quitta un instant son écran pour aller soulager une envie pressante.

    En sortant des toilettes, elle s’écria pour elle-même : « soeur, t’as la gastro et un mal de crâne de bâtard ». Elle repris son smartphone machinalement, cliqua sur l’icône astro.

    Sagittaire : Petite forme aujourd’hui, priblèmes digestifs, ménagez-vous.

  18. Rose Marie Huguet dit :

    Elle avala un moucheron tandis qu’elle courait à perdre haleine. Un verre d’eau arrangea les choses. Le surlendemain, elle se sentit pousser des ailes…

    Les vacances furent abominables ! Sur la plage elle se rendit compte que ses abdos et fessiers avaient muté en gelée anglaise. Le même constat pour ses bras, ses cuisses, sans parler de sa poitrine qui semblait vouloir rejoindre ses genoux. Ok ! Elle n’était pas là seule. Mais non ! Non, elle devait se bétonner.
    Elle rentra, dévalisa les boutiques de sport, acheta tous les bouquins et magazines qu’elle trouva pour sculpter son corps et se lança.
    Une rageuse détermination la fit se lever tous les jours à 5h. Étirements, pompes, course à pied, boissons vitaminées. Boulot, puis salle de sport, etc, etc…
    Les jours se suivaient et se ressemblaient. Mais, car il y a toujours un mais, son corps commençait à lui rappeler qu’après toutes ces années pendant lesquelles sa seule gymnastique avait été de porter la cuillère ou la fourchette à sa bouche, lui n’était pas en mesure de la suivre.
    Elle était à deux doigts de tout envoyer bouler. Elle courait le long d’un petit marécage, lorsque qu’un trublion de moucheron s’engouffra dans sa gorge. Elle prit sa gourde, bu une grande rasade d’eau pour le noyer et poursuivit son jogging.

    Samedi. Elle se réveilla groggy. Son réveil fracassé contre le mur. Elle n’avait aucun souvenir. Ses bras et ses jambes pesaient une tonne. Elle avait l’impression d’être coincée dans une armure. Elle faillit se laisser aller au désespoir, puis un flash illumina sa tête. Et si ces douleurs étaient le fruit de ses efforts ? Elle souleva la couette, s’ausculta. Les Flamby étaient toujours là, toujours aussi tremblotants.

    La douleur des muscles n’était rien en comparaison de la tristesse rageuse qui la gagna. Elle rumina toute la journée jusqu’à ce qu’elle sombre dans le sommeil.

    Dimanche. Le soleil inondait sa chambre, mais pas que. Elle se sentait extrêmement légère, heureuse, soulagée, comme si des ailes lui avaient poussé dans le dos. Il y avait un peu de ça. Mais les ailes étaient en elle. Le moustique qu’elle pensait avoir noyé était bien là, bien vivant. Depuis qu’involontairement il était allé se mettre en mauvaise posture, il avait observé les entrailles de ce corps. Quel chaos ! La noirceur totale. Le conflit perpétuel. Colère et mauvaise humeur. Aigreurs et incertitudes.
    C’est ça la vie d’un être humain ?
    Le moustique n’en revenait pas. Lui, bien que tout le temps pourchassé par ceux qui voulaient en faire leur pitance et d’autres qui voulaient l’éradiquer, était heureux. Très heureux ! Il appréciait son statut. Il s’émerveillait devant ce qu’il voyait. Il avait des amis. Ils ne se jugeaient pas. Ils étaient comme ils étaient, point barre.
    Tout moustique qu’il était, il savait bien que sa fin était proche. Alors, il prit une grande inspiration et expira toute sa joie de vivre, sa positivité, sa sérénité, son optimisme et son je- m’en-foutisme afin qu’ils se diffusent dans ce corps et cet esprit meurtris.

    Dans un état déjà second, il sentit les effets bénéfiques de son expiration. Son hôtesse involontaire se leva, jeta toutes les choses achetées juste pour un look extérieur sans se soucier de l’intérieur.
    Elle avait retrouvé la raison. Enfin, elle allait redécouvrir la vie, sa vie.

  19. 🐀 Souris verte dit :

    722/Odette un peu sotte zozote. Ce jour là, en baillant aux corneilles, elle avala un moucheron. Mal lui en prit à cette bestiole qui s’emmêla les pattes dans le cheveux sur la langue. Un bel attrape mouche que ce cheveu et avec le poil qu’elle avait dans la main elle fit un lasso, laça l’animal qui lassé de lutter préféra de laisser glisser dans la glotte. Depuis Odette grelotte dans une grotte où elle se cache car le moucheron a fait mouche, des petites ailes noires velues ont poussé sur son dos.
    Il y a dans un ciel un nouvelle forme qui vole en zozotant des bzzz bzzz
    On l’appelle la Mouchodette… Une bien belle bête et si affectueuse 🐀

  20. camomille dit :

    Alors, elle se remit à courir, mais cette fois, en fermant bien la bouche.
    Mais courir, la bouche bien fermée, ce n’est pas tenable.
    Elle eut peur de mourir asphyxiée.
    Que faire alors, lorsqu’on est prise d’une farouche envie de courir, tellement que des ailes vous poussent et que les moucherons ne vous lâchent pas ?
    Que faire ?
    La question étant posée, elle décida de passer outre et de satisfaire ses pulsions :

    – COURIR LA BOUCHE OUVERTE –

    Elle se remit en route, mais… ce fut « Open bar » pour les moucherons qui s’engouffrèrent frénétiquement dans son clapet.

    Et c’est dans un hoquet qu’elle mourut étouffée, la bouche ouverte.

    D’où l’expression : « on meurt comme on a couru ».

  21. 🐻 Luron'Ours dit :

    722/STARLETTE
    Ce jour là, elle, prête à tout gober, de l’infini petit jusqu’au plus gros: qu’elle se sente pousser des ailes, ça ne la sortait pas de sa condition de souillon. Plût au ciel qu’elle devînt peau d’âne ou fée clochette mais qu’enfin on parle d’elle ! Au festival du cinéma on la remarque si ses ailes de géante ne l’empêchent pas de marcher.🐻

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