Exercice inédit d’écriture créative 261

voie-lacteeIl était environ minuit quand un sommier
s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
Selon…

Imaginez la suite

24 réponses

  1. Dominique dit :

    Il était environ minuit quand un sommier
    s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon la règle, il y a un code à respecter pour circuler là-haut.

    Non mais, qu’est-ce qu’il fait celui-là ? Déjà qu’une nuée d’oreillers se baladent en rangs serrés. Eux, au moins ils sont sont blancs, on les voit de loin et ils réfléchissent la lumière. Les traversins, blancs eux aussi, ça va.

    Mais un sommier à ressorts rouillés, recouvert de vieille toile de jute d’un côté et de tissu de tapissier qui fut beige autrefois de l’autre, ce n’est pas possible ! À quand les bois de lit ? Il faut vraiment mettre en place une PAF, Police à Fatras, avant qu’il n’y ait encore des accidents.

    Vous imaginez ce qui arrivera si chacun part à l’aventure où ça lui chante ? Une taie accrochée à une ferraille, un nuage de plumes multicolores, des matelas se prenant pour des tapis volants, plein de trucs voltigeant partout : le ciel ressemblera à la terre un jour de tornade et on n’y verra pas mieux que par temps de brouillard. À quoi ça servira que les étoiles brillent si on ne les voit plus ?

    Vite, vite, il faut faire rentrer ce sommier dans le rang pour éviter de donner de mauvaises idées à d’autres.

    Facho ! Facho ! va-t-on me dire. Mais j’ai peur moi. Je suis la plus petite, bien discrète, et je fais quoi si les oreillers s’écrasent sur le sommier en me coinçant entre eux ? C’est triste de risquer la mort en pleine voie lactée, celle que les terriens trouvent si belle. Il ne faut pas la transformer en cimetière.

    PS Pascal dit qu’il faut lâcher son imagination : alors imaginez un peu ce qui pourrait se passer. Si les bois de lit en vadrouille se frottent trop les uns aux autres, ils s’enflamment et font un feu d’enfer jaune et rouge. Elle devient quoi la voie lactée ? Elle perd son blanc étincelant pour arborer des traînées couleur mangue et grenadine ?

  2. Françoise Gare du Nord dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon l’Agence Spatiale de la Literie, les choses se seraient passées de façon suivante.
    Le sommier, éternel mauvais coucheur, ayant donc emprunté la voie lactée à contre-sens se trouva confronté à une famille Edredons : le père qui n’avait guère d’étoffe, la mère et sa parure de lit de camp, le fils encombré de son duvet naissant et la petite dernière avec ses couettes.
    Comme monté sur des ressorts, le sommier les interpella d’un ton grinçant :
    – Vous êtes dans la Lune ?
    – Nous en revenons justement ! Elle est un peu rêveuse, non ?
    – Mouai ! Pas tout à fait les pieds sur Terre
    – Et Vénus, vous connaissez ? Elle n’est pas mal du tout
    – Bof ! Pas terrible.
    – Et Mercure. Il n’y fait pas froid !
    – Je n’irai pas y passer mes vacances
    – Et Mars. En voilà une qui fait fantasmer !
    – Ah bon ? Moi, elle ne m’empêche pas de dormir
    – Quant à Jupiter. En voilà une qui ne passe pas inaperçue
    – Par Jupiter !!! à tout bout de phrase. En voilà une qui n’a pas la langue dans sa poche
    – Saturne pour sa part porte plutôt bien l’anneau
    – Pfft ! Elle n’est pourtant pas très gaie
    – Uranus. Pas inintéressante !
    – Pas captivante non plus
    – Et Neptune. On n’y va pas par hasard, n’est-ce-pas ? Il doit se mériter certainement
    – Il n’est pas tout près
    Décidément, entre litotes et euphémismes, ces deux-là ne pourraient ni s’entendre ni se comprendre. Il le fallut bien pourtant. Pour que l’humanité s’aime, naisse, se repose et meure, le tout dans de beaux draps.
    Alors, pour éviter tout contact direct entre sommiers et édredons, il fut décidé d’intercaler un matelas

  3. Miclaire dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée. Une famille d’édredons de retour de voyage dans…les profondeurs de l’espace le percuta de plein fouet. Tout ce petit monde s’éclatât en l’air, plumes et duvet virevoltant dans tous les sens. Ils éclatèrent de rire. Quelle rencontre incroyable ! La petite famille d’édredons cherchait depuis quelques temps, à se rapprocher d’un sommier et d’un matelas, pour former une douce literie et offrir ainsi un service complet, et voilà que les choses prenaient forme petit à petit. On leur avait pourtant bien dit qu’en focalisant leurs pensées vers leur projet, celui-ci prendrait forme, mais ils n’avaient pas imaginé pouvoir réussir aussi vite. Ils n’avaient plus qu’à essayer à nouveau, pour trouver l’âme sœur, celle dont-ils rêvaient depuis un moment, un matelas moelleux, doux et mouffu, made in France. Ils reprirent la voie lactée, avec leur sommier, tout guillerets, dansant et chantant à tue tête.

  4. PEGGY MALLERET dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon
    Radio Literie, nous apprenons que la famille se porte bien. Monsieur Edredon, légèrement choqué a néanmoins accepté l’interview afin d’expliquer les faits de cette regrettable affaire. Nous lui laissons la parole :

    – Comme vous le savez, nous étions sur le chemin du retour. L’hiver étant encore loin, nous rentrions tranquillement lorsque nous avons vu arriver un sommier en face de nous ! Le choc était inévitable !
    Contre toute attente, il n’a pas été trop brutal et à part la perte de quelques plumes, nous nous sommes remis rapidement. Ayant eu très peur pour ma famille j’étais en colère et de ce fait, prêt à en découdre avec cet inconscient.
    Or, voyant le sommier dans un tel état de détresse, et qui ne comprenait absolument pas ce qu’il venait de lui arriver, je me suis calmé et plutôt que de déclencher un pugilat, j’ai cherché à savoir ce qui l’avait poussé à prendre la Voie Lactée dans le mauvais sens.

    Le pauvre sommier, trop usagé avait été mis au rebut sans aucun remerciement. Si peu de reconnaissance le désespérait. Quant à finir dans une déchetterie cela lui était insupportable.

    En pleine nuit, sur le trottoir il attendait la benne du lendemain matin, puis soudain, il ne put supporter cette destinée, et décida de partir à la recherche de ce mystérieux septième ciel que connaissent les amants. Sans boussole, sans préparation, il s’élança.

    C’est un miracle qu’il ait pu atteindre la Voie Lactée, où nous passions, en famille les vacances d’été comme chaque année.

    Peu habitué aux voyages interstellaires, le sommier n’en connaissait pas les règles. La voie lactée étant très encombrée d’étoiles, un sens giratoire a été mis en place pour éviter les télescopages.

    Nous en étions quitte pour quelques plumes perdues, rien de bien grave. J’ai aidé le sommier à se remettre dans le bon sens.

    Je n’ai pas eu le coeur de lui dire que ce n’était pas dans la Galaxie qu’il trouverait le septième ciel.

  5. Emmi A dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon le journal The intergalactic Time’s, le sommier est en réalité un imposteur qui se serait fait passer pour un matelas stellaire dernière génération afin d’éviter la reconversion en sommier de promenade lunaire.
    Démasqué par les agents infiltrés du SVR (Sécurité du Voyage en Rêve), qui rappelons le sont des polochons formés à tous les dangers spatiaux, il aurait alors détourné sa route en direction de Mars pour les fuir.
    Selon le même journal, c’est grâce à une famille d’édredons martiens, qui rentrant d’un voyage interplanétaire, a du s’arrêter brusquement sur une zone d’arrêt d’urgence suite à une panne de poussière d’étoile dans leur traversin de location.
    C’est lors de cet arrêt brutal que plusieurs plumes se sont envolées des deux plus jeunes édredons qui se chamaillaient à l’arrière du traversin. Grâce à la multitude de plumes volantes se déversant sur la voie lactée, le sommier perturbé par sa vue brouillée et arrivant à toute berzingue en contre-sens, a donc été obligé de freiner. Le SVR a ainsi pu attraper le malfrat sommier qui a été reconduit sur la Lune et remis au service de promenade.
    La famille d’édredons a pu rentrer finalement chez elle tranquillement et a reçu le titre honorifique de « sauveurs des rêves intergalactiques ». Quant au sommier, il est désormais promeneur lunaire mais… l’attraction principale à succès « la promenade à toute vitesse lumière », carrière, qui contre toutes attentes, lui convient parfaitement.

  6. Françoise dit :

    Il était environ minuit quand un sommier
    s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon eux cela étai advenu lorsqu’ils avaient croisé le super vaisseau spatial
    Faucon Millenium, piloté p ar Han Solo , lequel avait sorti un aspirateur pour happer un peu de leurs plumes. Il leur avait fait comprendre qu’il en avait besoin pour couvrir les anges gardiens des petits terriens, lesquels avaient manifesté le désir de faire un voyage intrersidéral, prétextant que les enfants pouvaient se passer d’eux quelque temps.
    Résultat les édredons manquaient de plumes et les enfants n’avaient plus d’anges gardiens.
    Han Solo leur avait confié qu’il était bien ennuyé car ces derniers ne voulaient pas repartir trouvant leur nouvelle vie plus excitante et sans responsabilité aucune.Sa Princesse Leia voulait qu’il s’en débarrasse au plus tôt, qu’ils aillent au diable vauvert disait-elle .
    Les édredons, sans gêne ni remords, confièrent au sommier avant de continuer leur route, qu’ils ne savaient pas quel sort avait été réservé à ces anges gardiens. Ils ignoraient aussi ce qu’il était advenu du sommier.
    Cette histoire peu banale inspirera peut-être Steven Allan Spielberg pour un nouveau film à moins qu’il ne m’attente un procès pour plagiat.

  7. Christine Macé dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée. Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon un canapé-lit qui a vu la scène, il y a eu plus de peur que de mal.
    Le vieux pucier était manifestement en état d’ébriété mais la maréchaussée a pu constater qu’il avait encore du ressort ! Le gaillard hurlait, braillant à tue-tête des chansons paillardes qui ont fait rougir la lune, pleine elle aussi cette-nuit-là – un comportement récurrent chez la dame.
    On a immédiatement fermé la voie lactée et prié les constellations, étoiles et autres astéroïdes de regagner les trous noirs mis à leur disposition par la protection galactique. Un beau bazar en ce jour de retour de congés que bon nombre, pour la première fois, étaient allés passer sur Mars où il paraît que la température de l’eau est idéale. Tout comme cette famille d’édredons qui regagnait tranquillement son foyer, pleinement satisfaits de ce séjour sous l’égide de leur patron, les magasins Paddock, quand ils se sont retrouvés brusquement nez-à-nez avec l’énergumène engagé en contre-sens. Fort heureusement, le conducteur a eu le réflexe de se déporter sur la droite, évitant de peu une collision frontale.
    Les enfants endormis à l’arrière ne se sont rendus compte de rien mais la passagère a été légèrement commotionnée par le déclenchement brutal de son airbag : ses blessures sont superficielles, juste quelques coutures qui ont cédé sous le choc nécessitant tout de même une transfusion de plumes. Un appel au don a été lancé car elle est du groupe « duvet d’oie » devenu rarissime. En effet, le palmipède étant désormais protégé, au même titre que l’astrakan ou le vison, il est extrêmement difficile de se procurer cette matière première, désormais remplacée par le synthétique.
    Devant l’ampleur de l’évènement relayé par les réseaux spatiaux, notre président a pris la parole et garanti solennellement qu’il ferait tout son possible pour se procurer le précieux duvet, quitte à en faire la demande à son homologue russe, ce dernier n’ayant rien à lui refuser suite à un récent incident diplomatique dans les eaux territoriales de la Mer des Crises, un lieu stratégique sensible, toujours très convoités par les grandes puissances. Nous voilà donc pleinement rassurés.
    Quant à ce genre d’accident routier qui n’est pas le premier du genre, une action drastique sur le contrôle des produits alcooliques et l’interdiction pour les seniors de conduire au-delà leur DLU, réclamée depuis longtemps par l’association Pajot, pourrait bien être à l’ordre du jour de l’Assemblée interstellaire. A l’heure de la COP 22, il est grand temps de faire baisser d’au moins deux degrés (voire davantage) la teneur en alcool des vinasses et autres picrates qui circulent un peu trop librement. Un projet semble d’ailleurs émerger qui consisterait à profiter de la montée prochaine des eaux pour en mettre chaque jour un peu plus dans son vin : les plus sceptiques rétorquent déjà qu’il s’agirait tout bonnement d’essayer de vider les océans à la petite cuillère, un procédé qui n’a jamais vraiment donné satisfaction !

    Bonne semaine, Christine

  8. eleonore dit :

    Il était environ minuit quand un sommier
    s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon…
    les dernières infos reçues sur notre chaine décryptée « canal mou » il paraitrait qu’un sommier tenté par une curieuse aventure aurait perdu le contrôle de sa trajectoire ,en pleine nuit, il se serait retourné brusquement et aurait pris la route opposée à l’itinéraire calculé par les chercheurs de la «ANAS» Comme on peut l’imaginé ce fut la panique dans les milieux scientifiques du monde entier , étant donné l’importance de cette première expérience en apesanteur destinée aux rêveurs impénitents.
    Un gros édredon et sa famille de petites couettes, accompagné pour la circonstance de tous les oreillers disponibles et courageux de sa maisonnée avait accepté de subir un entrainement intensif pour la réussite de cet exploit. Tout était impeccable. Le timing parfait, répété à de nombreuses reprises durant les derniers mois était au point, et tous les savants à leur poste dès le crépuscule, champagne à portée de main pour fêter la victoire de ce projet ambitieux.
    C’est alors que le bogue se produisit. Le sommier qui n’avait pas été consulté assez souvent, à son goût, crevait de jalousie. Il souhaitait depuis toujours être l’acteur d’une grande prouesse et imaginait sa photo et son nom à la une de tous les journaux compétents en la matière, et voilà qu’une simple famille de « doudous » venue dont ne sais –ou, lui volait la vedette !
    Ses rayures grises et blanches se gondolaient de rage et ses ressorts grimaçaient d’une rancune farouche.
    Il se vengerait.
    Arrivé au milieu de la voie lactée la petite couette rose, la plus jeune de tous, se mit à pleurer, la grande couette orange attrapa une étoile laiteuse et la lui fourra dans la bouche. La petite ravie se rendormie en souriant, un ange égaré lui envoya une pluie de baisers.
    C’est alors que tout devient trouble les écrans de la « ANAS » se mirent à clignoter puis s’éteignirent subitement. Les chercheurs se démenèrent et tous se regardèrent en se faisant des signes qu’eux seuls pouvaient interpréter. Les journalistes convoqués pour relayer l’information de cet exploit se regardaient aussi d’un air dépité et commençaient à se lasser d’attendre, ils allaient sortit boire une bière et fumer une clope en attendant que les choses tournent mieux.
    Les ordis se mirent alors à émettre un son étrange cela ressemblait à une respiration à demi étouffée, ou à un ronronnement de matou ! Puis un gros « plouf !» suivi d’un tremblement fit tressaillir l’ensemble de la chambre d’observation.
    Un nuage blanchâtre se rependit dans la salle. Les savants pris de panique se couchèrent au sol repliant leurs bras au-dessus de leur tête, les journalistes accoururent micro et caméras en main pour filmer la scène.
    A coup sûr ils auraient la « une » du 20h !
    Les sons étouffés se répétèrent 6 fois de suite avant que le silence ne pèse à nouveau sur les bureaux.
    Un technicien, plus courageux que les autres, releva la tête avec précaution, se frotta les yeux et parti d’un énorme éclat de rire. Des lambeaux de tissu brodé planaient au-dessus de leurs têtes en se balançant avec grâce, des plumes comme des flocons allaient de droite à gauche au gré des courants d’air, puis s’amoncelaient dans un angle resté vide pour faciliter l’accès aux toilettes.
    Son rire tonitruant fit se relever les 6 autres chercheurs toujours vissé au sol le nez par terre.
    Alors à ce moment précis un signal retenti dans l’enceinte protégée, puis, un « boum !» suivi d’un « crac !» les fit s’écarter du centre de la pièce, il était temps. Le plafond était transpercé. D’un trou béant pendait un morceau de métal tordu et rouillé, des chiffons grisâtres à rayures, des ressorts s’échappaient du tout avec un grincement déchirant.
    Ecrasé au sol, piteux, le vieux sommier se retenait pour ne pas sangloter de rage. Brisé dans son appétit de grandeur, dans sa fierté bafouée : devenir illustre et encensé par les scientifiques de la Terre entière.
    Il ne figurerait jamais dans le livre des records.
    Il finirait, pauvre épave, sur le tas immonde de la déchetterie.
    Avec un peu de chance, il pourra peut-être, grâce au recyclage, avoir une deuxième vie, une seconde occasion de popularité, si la « ANAS » persistait dans ses expériences. Les temps étaient durs, les subventions réduites. Les chercheurs devaient faire preuve de retenue dans leurs dépenses et récupérer au maximum les matériaux nécessaires à leurs futures recherches.
    La famille édredon se posa tranquillement et compta les blessés : 2 oreillers étaient dans un sal état, 3 couettes manquaient de volume elles étaient bien raplapla
    Petite Couette rose ne s’était pas réveillée. Toute blottie contre la bonne couette orange, elle tétait toujours son étoile laiteuse avec les baisers de l’ange en collier
    Grand père édredon ronchonnait bien un peu pour la forme mais finalement la famille était au complet et n’avait laissé dans cette aventure que quelques malheureuses plumes.

  9. Isabelle D dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée. Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.

    Selon moi, tout le monde aurait du rester au lit. Ce n’est pas une heure pour s’engager sur l’autoroute intersidérale ! Et puis d’abord, la voie lactée, c’est beau à la tombée de la nuit. Entre chien et loup, lorsque le ciel rougeoit. Ce n’est pas une destination pour n’importe quel touriste, qui a la tête dans les étoiles. Enfin…
    Ce qui est fait est fait. Et voici le résumé de la situation.
    Le sommier avait fait une sieste toute l’après-midi avec ses amis Couette et Matelas, quand il réalisa brusquement qu’il fallait qu’il rentre rejoindre sa femme, Tête de Lit. Note : c’est vraiment un drôle de prénom. Vers minuit moins dix donc, il décide de prendre la route. Mais pas encore bien remis, il se trompe. Et il ne fallut pas attendre bien longtemps pour que la catastrophe se produise.
    C’est la famille d’édredons, qui venait de se remplumer, après un séjour à Las Vegas, qui en fit les frais. Fort heureusement, le choc fut donc amorti par ce qu’ils avaient gagné là-bas.
    Conclusion : toujours porter des bretelles de sécurité !

    Clap de fin : je suis en sueur, je me réveille. L’imagination nous fait vraiment divaguer au fil de rêves improbables !

  10. Sylvie dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée. Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes. Selon le seul témoin de l’accident, le chauffeur d’un chariot de rêves, de retour de livraison, on aurait évité le pire. Le sommier, dans sa course folle, aurait heurté le ballon des édredons en plein décollage. Mais le pilote édredon – saluons là son sang-froid – réussit à s’écarter du bolide. Seul un jeune édredon, blessé à la couture gauche, perdit quelques plumes. Transporté immédiatement à la clinique Sainte-Onirie, il fut recousu sur le champ. Ses jours ne sont pas en danger, mais il devra garder le lit encore quelque temps. Quant au sommier, arrêté et interrogé par les services spéciaux de la Galaxie, il avoua son désarroi, ce soir-là, quand il ne vit pas revenir, à l’heure habituelle, sa belle habitante. Tous les soirs, la belle quittait le lit et revenait vers minuit, il avait l’habitude. Mais cette nuit-là, elle tardait à rentrer. Lui, le sommier, gardien de ses nuits terrestres, se risqua à aller la cueillir et percer son secret. Il demanda son chemin à la lune mais, agacée, la dame s’éclipsa. Il erra alors d’étoile en planète, d’astéroïde en comète, au hasard du firmament, dans un sens, puis dans l’autre. Soudain, il passa sous une arche blanche, laiteuse, et entama une course fabuleuse, persuadé qu’à l’arrivée il trouverait sa belle. C’est à ce moment-là qu’il heurta le ballon des édredons. Les services spéciaux de la Galaxie firent un constat d’accident spatial et raccompagnèrent le sommier maladroit jusqu’aux portes de l’atmosphère. Ce dernier protesta, voulant absolument retrouver sa belle. Mais déjà le voile était tombé.
    Sous le ciel de lit étoilé, Estelle referma la Gazette des nuages et ouvrit les yeux. Mais où était passé l’édredon ?

    ©Sylvie Wojcik

  11. smoreau dit :

    Il était environ minuit quand un sommier
    s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon mon oreiller qui était parti se balader dans les étoiles, il y avait du monde dans la voie lactée. Edredons, matelas et polochons faisaient la course. Cette nuit-là, chaque terrien avait dormi sur ses deux oreilles sans s’apercevoir de cette disparition. Aucune insomnie n’avait été déclarée. Une réflexion intergalactique était déclenchée. Certains apportaient les rêves et cauchemars emmagasinés. D’autres étaient équipés de puces et de punaises. Tous les lits de la stratosphère étaient convoqués. Certaines tables de nuit s’unissaient à cet effort. Il fallait décider ! Aideraient-ils les terriens à voir clair ? Ou les aideraient-ils à dormir à jamais. Etaient-ils encore dignes de confiance ? Mon oreiller était dans le camp des « POUR ». Oui, ils peuvent encore se réveiller !
    Les « CONTRE » voulaient les euthanasier. Plus rien à espérer !
    Les débats sous les étoiles furent houleux. Quelques étoiles filantes les éclairaient de temps en temps.
    Puis, un trou noir ! Un immense trou noir prit la parole. Il réussit à tous les convaincre que le terrien est PLEIN d’idées. Aidons le à ouvrir les yeux sur la richesse de l’univers. Ils décidèrent de lui présenter DIEU !

  12. Beryl Dey Hemm dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée. Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes. Ainsi, après la collision, le père s’est déclaré crevé et l’un des enfants souffrait d’une hémorragie grave de duvet, heureusement vite jugulée par les secours de première urgence.
    Selon notre correspondant envoyé sur place, cette famille était en route pour la planète des rêves, qui nécessite un long voyage de plusieurs unités d’espace temps. De leur côté tout était en règle : ils avaient dûment réservé leur place dans l’accélérateur de particules par l’intermédiaire du G.O.O.I. (Grand Ordinateur Ordonnateur Interplanétaire), pour parcourir au plus vite les années lumière qui les séparaient de leur destination. Leurs passeports avaient été tamponnés et leur permis de voyage poinçonné comme il convient. Ils avaient engagé leur véhicule dans l’accélérateur à l’heure convenue. Rien à redire donc en ce qui les concerne.
    Mais ce n’était pas le cas du sommier, passager clandestin parti à contre sens dans la machine. Ne sachant pas déchiffrer les indications il a pris le sens retour pour l’aller. Il voyageait bien entendu sans étiquette, était complètement défoncé, et hors d’usage (fiché stade 5, déchet notable). Il espérait faire un mariage blanc avec un matelas complice qu’il devait retrouver sur place, voilé de draps propres. Il espérait par ce subterfuge donner le change et se blanchir devant la loi.
    Connu des services de contrôle de diverses planètes il risque une mise au rebut à perpétuité dans la planète décharge la plus proche. Il a choisi un avocat notablement véreux de sa connaissance, qui aura cependant des difficultés à plaider en sa faveur, même si on soupçonne son complice, le matelas, d’être bourré de vieilles pièces de monnaie en vue des coups durs. Mais celui-ci, roulé sur lui-même, a réussi à se faufiler dans les tuyaux de l’accélérateur au nez et à la barbe des agents de sécurité, et se trouve désormais hors d’atteinte.
    Bien entendu le sommier fautif n’est absolument pas assuré, ce qui prive en principe la famille d’édredons de tout dédommagement. Mais une pétition est déjà en route pour que le G.O.O.I poursuive le matelas, le vide sans pitié de sa substance et reverse la cagnotte aux accidentés.

  13. Clémence dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes. Selon…

    Selon un dicton populaire, on se plaît à répéter :
    Tel père, tel fils…
    Quoique….
    Chacun père veut le meilleur pour son fils, qu’il perpétue la tradition et la fasse prospérer.
    Chaque père veut le meilleur pour son fils, qu’il quitte le monde laborieux et prenne l’ascenseur…. Fonctionnaire, par exemple….

    Ce fut pareil pour ce père, bourrelier de son état.
    – Tu seras sommier, dit-il à son fils cadet, Arthur. Tu auras l’assurance d’un bon matelas pour ta vieillesse. Ta progéniture aura de quoi dormir dans des draps de soie, sous un doux édredon en duvet…

    Bien sûr, Arthur ne voulait pas répondre à l’ambition de son père. Il avait la sienne et elle lui était suffisante. Il voulait être sommelier. Il comprit très vite qu’il allait devoir ruser et tromper la vigilance paternelle. Chaque soir, il échafaudait des plans jusqu’au jour où…..enfin…..

    Arthur se rendit aux arguments de son père. Il serait sommier. Il proposa une ville estudiantine à large panel, assez éloignée du bourg. Son père accepta et finança.
    Études de sommier le jour.
    Cours d’oenologie le soir dans le plus grand secret, payés par son job de nuit.

    Après deux années de travail acharné, le succès arriva, les Trompettes d’Aïda sonnèrent !
    Félicitations du jury pour l’obtention du diplôme national ès sommier.
    Félicitations du jury pour l’obtention du diplôme national en œnologie.

    Arthur organisa un événement pour fêter ses réussites en conciliant les deux spécialités.
    Les lauréats furent nombreux à s’inscrire.
    Les grands crus et mets raffinés aussi.
    Ils embarquèrent à bord du TROISESSE, un Sommier Super Sonique de luxe.
    Destination : Les Bras de Norma.

    La fête fut une réussite. Sublime ! Céleste ! Galactique !
    Les lendemains furent moins magnifiques, les gueules moins belles !
    Il fallut reprendre le chemin du retour.
    Hasardeux.

    Arthur emprunta la Voie Lactée à contresens. Il heurta de plein fouet la roue de chariot à bord duquel voyageait une couette famille d’édredons. Les plumes s’envolèrent en tourbillon, s’égayèrent, s’éparpillèrent avant de retomber en flocons soyeux qui chatouillaient le moulinet….

    C’était aussi doux qu’un rayon de soleil matinal sur le bout du nez…

    – Allez ! Debout, là-dedans, cria le père ! Fini de dormir ! Prends ton seau et va traire les vaches !

    La voie lactée se retrouva propulsée à des années lumières….

    © Clémence

  14. Jean Louis Maître dit :

    J’ai fait long…
    Désolé !

    L’Edredon rouge qui bouge.

    Il était environ minuit quand un sommier
    s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon nos renseignements, il serait sorti de la chambre de Sophie…

    Dans la chambre de Sophie
    Sur le lit
    Il y a un gros édredon rouge
    Qui bouge
    Qui bouge
    Qui bouge…

    C’est un peu parce que le chat, ce gros pacha, y recherchant la chaleur s’est caché là !

    Il ronronne
    Le bonhomme
    Les yeux mi-clos.
    Et il hume plein d’ivresse plumes et duvets de ces volatiles indociles, trop agiles, parfois, et qu’il chassait autrefois avec adresse.
    Quelquefois…
    Et l’odeur de sa maîtresse dont il aime la caresse l’emplit de joie.

    Mais si
    Dans la chambre de Sophie
    Sur le lit
    Il y a un gros édredon rouge
    Qui bouge
    Qui bouge
    Qui bouge…

    C’est aussi parce que…
    Chut !…
    C’est un GRAND secret que voici :

    Dans les grands déserts d’Arabie, tu sais bien ça, on pouvait voir, il y a longtemps, de beaux seigneurs musulmans en turbans, vagabonder assis sur des tapis volants venus souvent d’Ispahan, en Iran…

    Non ?
    Comment, non !
    Tout le monde sait ça !
    Tu dis ?… qu’on n’en voit plus !
    Voyons !…

    …Ils ont disparu de l’azur pour meubler des palaces à Dallas, au Texas, des villas à Osaka et même des datchas, du côté d’Odessa, hélas !…

    Eh bien !
    Dans la chambre de Sophie
    Il y a aussi un instrument vagabond, cramoisi.
    Oh !
    Il n’a rien de musulman, ce parement sans ornements chatoyants ni fils dorés.
    Mais ses coutures
    Grosses coutures
    Malgré l’usure sont restées sûres.
    Et c’est tant mieux !
    Car…

    Quand Sophie a du chagrin
    Ou des soucis…
    Quand éclate le tonnerre d’une colère
    C’est là qu’elle se réfugie
    Le nez enfoui
    Les bras ouverts
    Larmes amères.

    Qu’il est doux, le nid douillet qui l’emporte par une fenêtre ou bien par une cheminée,
    sur la fumée.
    La petite demoiselle oublie tout.
    Ce qu’elle voit, les yeux fermés, la ravit.

    Qu’ils sont petits, les passants, là-dessous !
    Et un train
    Plein d’entrain
    Train d’enfer
    Trace un trait régulier à l’horizon
    Comme un grand coup de crayon.
    La prairie devient gazon
    Les lacs
    Des flaques
    Et les poteaux électriques
    De grands cahiers à musique !

    Les oiseaux, tout autour d’elle, se font curieux
    Audacieux.
    Sur l’édredon, ils se posent pour bavarder un peu.
    Du temps qu’il fait…

    La petite fille ouvre les yeux.
    Etonnée.
    La voilà qui sourit dans ses larmes et tend la main.
    Un perchoir au goût salé !
    Un nuage coloré !
    Qui pourrait y résister ?

    Dans le mouvement, le vent ébouriffe ses cheveux.
    Une grande écharpe blonde vagabonde derrière eux.

    Sophie est assise en tailleur.
    Sur chaque main, un bel oiseau migrateur lui indique le chemin.
    Ma petite Sophie vole et va au bout des mondes incertains que seuls connaissent les oiseaux.
    L’air y est bon !
    Il y fait chaud !
    Elle voit d’autres enfants comme elle, assis sur des couvre-pieds lisses
    Comme…Alice
    Des couettes
    Comme Suzette, Juliette ou bien encore, Elisabeth.
    Et les garçons ont des tapis à réacteurs ou à hélices.

    C’est l’assemblée annuelle
    Eternelle
    Perpétuelle
    Des malheureux incompris
    Des pas aimés
    Des insoumis
    Des “Je-m’en-fiche”.
    On y fait la conversation dans toutes les positions imaginables.
    On y boit du chocolat qui, lorsqu’il coule, ne tache pas !
    Le temps n’y compte plus !
    Le temps n’y passe pas !

    On y croise aussi quelques plus grands au milieu de ces enfants
    Des adolescents attardés, un tout petit peu neurasthéniques
    Malades des mathématiques
    Ou bien fâchés avec leur miroir…

    On y voit parfois de braves vieilles grands-mères
    Un tout petit peu solitaires
    Arborant un beau sourire
    Décrochés de l’armoire à souvenirs.

    On y voit aussi
    Des vieux papies
    Un peu flappis
    Un peu mafflus
    Jamais bourrus…

    Pourquoi ?… dis-tu ?

    C’est la fête des peluches
    Des nounours passe-chagrins
    Des fanfreluches
    De mousse
    De toile
    De crin !
    Qui papotent
    Et qui parlotent…

    Les animaux familiers sont compagnons de voyage, eux aussi : chats, chiens, souris, hamsters, tortues, poissons, lapins…
    Tous les amis
    Tous les copains
    Et les doudounes
    Et les didis
    Et les nin-nins…

    Si un jour, tu croises l’édredon rouge sur la route des souvenirs
    Au carrefour des consolations
    N’hésite pas et emboîte lui le pas !
    Tu verras, c’est beau, là-bas !
    On y retrouve tous ses amis.
    D’ici
    De là
    D’avant…

    Et si jamais tu vois ma Sophie, dis-lui que je vais bien
    Que je n’ai pas de chagrin pour le moment
    Mais que j’irai sûrement la voir si mon ciel devient tout noir
    Et que je ne voie rien qui bouge
    Pas même un vieil édredon rouge…

  15. On imagine, le poète, tête en l’air
    Regardant le ciel, par temps de neige
    Tiens, se dit-il, quelle belle image !
    Ne dirait-on pas des plumes ?
    Cherchons une association d’idée

    « Quand à contretemps
    Soudain j’ai vu
    Passer les oies sauva,ages
    Elles s’en allaient
    Vers le minuit
    La grande voie lactée »

    Ouais bon, Delpech, peut mieux faire…
    Notre poète l’avait peut-être vu de trop près la neige,
    Il l’avait peut-être même sniffé !
    Un sommier dans le ciel, bien sûr !
    Pourquoi pas un tapis volant ?

    La plume est un vrai symbole littéraire, monsieur le poète
    Comparer une famille d’édredon à des nuages
    qu’on aurait appelé cumulo, nimbus, stratus, cirrus
    et qu’on aurait mis à sécher sur le grand fil stellaire.
    C’est trop facile.

    « Et les édredons
    Qui étaient si bien
    Là-bas dans leur espace
    J’aurais bien aimé les accompagner
    Au bout de leur voyage »

    Selon Michel…

  16. ourcqs dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée. Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.

    Selon… les experts astrologiques, des vents de folie solaire arrivant de galaxies lointaines risquaient de perturber les mouvements, favoriser éruptions, éclipses, turbulences. Ils avaient prévu de limiter les déplacements, les attractions/répulsions pouvant s’inverser. Comme d’habitude, les prévisions ont été ignorées. Complètement azimutés, les anneaux de sa -turne erraient, changeant d’orbite sans prévenir.Lit- téralement perdus dans les nébuleuses, heurtant astéroïdes géants bleu, blanc, rouge, ils ont perdu le nord, et leurs somptueux drap-és verts.

    Pelotonnée sous la chevelure de ma comète je me suis enveloppée dans les bras spiraux de la voie lactée. attendant le retour de l’aurore polaire.

    Ce fût un joyeux chaos observé par tous les spécialistes , spectacle réjouissant !!!

  17. pfeiffer dit :

    Super exo d’analogie. Bravo. J’ajouterai ceci :
    « Une fois atteint le sommet des deux dons, l’élite rit »
    (proverbe du Yunnan).

  18. Nadine de Bernardy dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la Voie Lactée.
    Une famille d’édredons,de retour de voyage dans l’espace, y aurait laissé quelques plumes.

    Selon notre correspondant qui s’est rendu sur place, il y eut plus de peur que de mal car les édredons,bien qu’un peu bousculés,avaient accusé le choc sans trop de dommages,bien protégés qu’ils étaient par leur rembourrage en très bon état.
    Après la première frayeur ,on se mit sur la bas côté pour rédiger un constat.Le sommier,encore un peu sonné, ne remarqua pas tout de suite que le père Edredon le dévisageait avec stupeur.
     » Non je ne me trompe pas! C’est incroyable! Vous ne seriez pas le sommier sur lequel était posé le petit pois sous les matelas de la princesse? »
    Revenant à la réalité peu à peu, le sommier regarda attentivement son interlocuteur .
    Mais oui,c’était bien eux,la famille Edredon ,dont on ne parlait jamais dans le conte,ceux qui tenaient chaud à la délicate princesse,en haut d’on ne ne sait combien de matelas.
     » Bien ça alors,quelle coïncidence mon cher -s’exclama le sommier – Vraiment je vous présente toutes mes excuses pour ce malheureux accrochage.J’étais un peu fatigué,il était tard et j’ai pris cette fichue Voie Lactée dans le mauvais sens.
    Il faut dire que ce n’est pas très bien indiqué quand on sort du giratoire de la Grande Ourse.
    – je suis bien d’accord . Nous revenons de Pluton, il y avait une de ces circulations! C’est très encombré dans le secteur,même à cette heure-ci – expliqua monsieur Edredon pendant que sa femme et les enfants se retapaient mutuellement.
    Mais bon,pas de bobos à part quelques plumes ici ou là dans l’espace.
    Sinon,des nouvelles du château …..? »
    Et les voilà partis tous ensemble , bavardant avec animation vers l’aire de repos la plus proche,afin de se remettre de leurs émotions en buvant quelque boisson intergalactique avant de reprendre la route.

  19. pipalou dit :

    Il était environ minuit quand un sommier s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.

    Selon l’oreiller qui relata le fait le lendemain dans « La Redoute », le sommier qui avait quelques heures de vol, avait simplement décidé d’en finir, vieux et avachi, abandonné des amoureux qui ne jouaient plus sur ses ressorts, privé de nuits espiègles et câlines. Quant à la famille d’édredons, l’été finissant elles rentraient d’un peu de vacances dans les étoiles, toutes heureuses d’avoir aérer un peu leurs plumes achetées l’année passée à un canard indigent.

    L’oreiller toujours précis détaillait à grand renfort de phrases expressives l’effrayante tragédie : le vieux sommier suicidaire, l’explosion des édredons et le nuage de plumes qui retombaient sur les pages blanches d’écrivains en mal d’imagination.

    PS : tiens, j’en ai reçu une ce matin…..

  20. MARBOT dit :

    Il était environ minuit quand un sommier
    s’est engagé en sens inverse sur la voie lactée.
    Une famille d’édredons de retour de voyage dans l’espace y aurait laissé des plumes.
    Selon toute vraisemblance, le sommier était dans la lune. Un éclairage de la police scientifique dénote que cette famille jouait au jeu de l’oie sans respecter la signalisation.
    Les assureurs des 2 camps se sont mis d’accord pour leur offrir une nouvelle literie.

    Coup de chance, les commerçants avaient conclu un accord pour une période de soldes extraordinaire !

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