Exercice inédit d’écriture créative 143
Il habitait avenue Parmentier
elle demeurait en haut de la rue Bonvin
ils se rencontrèrent un midi,
avenue de la Restauration.
Imaginez une suite
Il habitait avenue Parmentier
elle demeurait en haut de la rue Bonvin
ils se rencontrèrent un midi,
avenue de la Restauration.
Imaginez une suite
« Il habitait avenue Parmentier, elle demeurait en haut de la rue Bonvin. Ils se rencontrèrent un midi, rue de la restauration. Chaque midi, c’était la même histoire, tous deux se croisèrent rue de la restauration. Or, un jour, se fut différent. L’homme et la femme décidèrent de manger un met ensemble. Au croisement de leur rue, se trouvait ‘Aux bons consommateurs’, un bistrot très prisé de Boufferville. Ils se regardaient curieusement mais commençaient à s’apprécier… Il était gourmand. Elle l’était aussi. Elle commanda le Hachis-Parmentier tandis que lui choisissait un bon vin pour accompagner ce repas. L’un dévorait son repas, tandis que l’autre dégustait ce festin. De longues minutes plus tard, l’horloge sonna les quatorze coups. L’heure pour chacun de rentrer chez lui. Depuis ce jour, l’homme de l’avenue Parmentier et la femme de la rue Bonvin déjeunèrent ensemble chaque midi au Bistrot de l’angle, comme s’ils se connaissaient… Seule leur passion gustative les réunissait chaque jour, mais ils n’échangèrent jamais un mot. Ils profitaient juste de ces instants sans se connaitre… Ils comprirent alors, que même sans se connaître, il fallait profiter de chaque instant que la vie leur réservait.
Aujourd’hui comme chaque jour, ils devaient se rejoindre. Mais, ce jour-là, la femme du haut de la rue Bonvin n’était pas là. L’homme était inquiet, s’assis à une table, en l’attendant. Une heure passait, deux heures… Elle n’arriva jamais. Désormais L’homme de la rue Parmentier dû déjeuner seul et ne croiser personne à l’intersection de sa rue. Il n’eût aucune nouvelle de cette mystérieuse femme du haut de la rue Bonvin… »
Il habitait avenue Parmentier elle demeurait en haut de la rue Bonvin ils se rencontrèrent un midi, avenue de la Restauration.
Elle était jolie comme un cœur,
Il était beau comme un dieu,
Mais avait un seul défaut
Il a
Il ac
Il acr
Il acro
Il acros
Il acrostichait sur tous le mots qui passaient
Rémi habitait avenue Parmentier
Estelle demeurait rue Bonvin
Se rendant l’un et l’autre,
Tous les jeudis matin
A la bibliothèque du quartier
Une heure avant l’heure du thé
Réservèrent, sans le savoir, le même roman
Au titre d’une longueur non monotone
Tandis qu’ils se faisaient des politesses
Issues d’un autre siècle
On vit un Cupidon malicieux
Nimber d’espoir cette première rencontre…
Ils revinrent à la bibliothèque
Elle, venant de la rue Bonvin,
Lui, venant de l’Avenue Parmentier.
Il alla à sa rencontre, en bas de la rue Bonvin
Elle se risqua jusqu’à l’avenue Parmentier.
Lassés d’être debout
Ou silencieux
Ils convinrent de se rencontrer
Ailleurs …
Il griffonna sur un bout de la nappe de papier :
PARtageons donc ce verre de BONVIN,
MENTIrions-nous encore sur nos âges
Et sur nos défauts et qualités,
Rêver, nous le pourrons toujours
Elle écrivit sur un bout de serviette en papier :
Rêvons, rêvons….
Il habitait avenue Parmentier
elle demeurait en haut de la rue Bonvin
ils se rencontrèrent un midi,
avenue de la Restauration
Bien sûr, un jour ils y ouvrirent leur restaurant.
Au menu on pouvait y trouver :
Tostes
*
Bigorno Cuis à l’eau de Mer
Caille à l’Ognon sur son lit de Girolles et Airel
*
Plats Bourguignon d’Agneaux aux Pruno ,
Sausses Troyes Poivres
ou Autruche
*
Choux, Lentilles *
Munster Maroilles Brie Camembert Gruyères
*
Sorbets Coings Goyave Mirabel
*
Bourgogne Bordeaux Champagne
Saint-Yorre Vittel
Non, leur menu n’est pas honteusement garni de fautes d’orthographe. Il est simplement composé de 32 noms de communes de France ! Il y pourrait y en avoir bien plus…
©Margine
Il habitait avenue Parmentier, elle demeurait en haut de la rue Bonvin. Ils se rencontrèrent un midi, avenue de la Restauration. Au numéro 24, il descendit prudemment l’escalier, laissant sa main molle caresser le mur, se guidant dans l’obscurité. Il savait. Il savait qu’après avoir compté dix-huit marches, il pourrait pousser la porte, se diriger vers le meuble, situé là tout de suite sur sa gauche. Il ôterait le verrou du couvercle, puis le soulèverait. A ce moment seulement, la lumière surgirait, libérant un brouillard de froid. Il choisirait parmi les morceaux de cuisses, de pieds, de langues, ou de têtes, empaquetés et patiemment étiquetés. Lequel, soigneusement découpé en fines lamelles encore congelées, la séduirait le plus ?
Il habitait avenue Parmentier, elle demeurait en haut de la rue Bonvin. Ils se rencontrèrent un midi, avenue de la Restauration, alors qu’ils cherchaient l’un et l’autre quelque chose à se mettre sous la dent et ne trouvaient rien à leur goût. Ils firent connaissance. Lui proposa d’aller boulevard Poissonnière, elle préféra la rue Boucher. Finalement, ils s’engagèrent dans l’impasse du Bœuf, mais redoutant que l’endroit ne soit trop saignant, ils taillèrent une bavette passage du Charolais, puis descendirent d’une traite la rue de Chambertin. En fin de repas, il voulut l’emmener rue Cognacq Jay, mais craignant de se retrouver ensuite enfermée square de la Folie Regnault, elle s’engouffra dans le passage du Génie où elle disparut sans crier gare. Lui, près de la promenade planté, s’en retourna, déçu, dans son logis, ancienne comédie. Où ? Rue Gît Le Cœur.
©Sylvie Wojcik
Il habitait avenue Parmentier
elle demeurait en haut de la rue Bonvin
ils se rencontrèrent un midi,
avenue de la Restauration.
Que venait-elle faire dans le quartier
Au midi de ce mois de février ?
Son air douloureusement singulier
Invitait à délacer son soulier…
Revêtue d’une cape lie de vin
La gratifiant d’un air angevin,
Le front haut et le nez si aérien
Aux notes enchantées de l’octavin…
On se rapprochait de l’après midi.
L’esprit errant, il allait ce mardi,
Sa personne tout en catimini.
Et il n’avait toujours pas réfléchi…
Se nourrir au sel de l’idéation,
C’était une belle introspection,
A la limite de l’admiration.
Ce midi, que sera sa libation ?…
La croisant devant chez le cafetier,
Sans aucune forme de baratin,
Le cœur renouant avec l’appétit :
« Risquons-nous pour une indigestion ? »…
Jaine
Laissant la Ruelle des Jeuneurs, et l’Impasse des Vinaigriers, il s’arrêtèrent à l’ombre de Beautreillis, avant de retrouver Brillat Savarin. La Cité des Fleurs les transporta vers une utopique Villa, traversant le Passage des Soupirs, ou du Désir, ils ne savent plus !
Viens, je t’emmène Cité Bienaimé,
Nous passerons par la Place Bienvenue,
Ferons un détour par la Rue du Beaujolais,
Sans oublier la Rue des Boulangers,
Pour finir Terrasse du Bord de l’Eau,
Ou peut-être choisiras-tu la rue du Champ de l’Alouette…
Cuisine littéraire!
Il habitait avenue Parmentier. Elle demeurait en haut de la rue Bonvin. Ils se
rencontrèrent un midi, avenue de la Restauration.
Bon, se dit l’écrivain, je ne vais quand même pas en faire tout un plat de cette
rencontre là.
« Lui était très cultivé, elle fille d’un garçon boucher. » Bof!
« Lui était propriétaire terrien, elle fille martienne d’un marchand de saucisses
?? »
On passe…
« Lui était catcheur boulimique, elle mannequin anorexique »
Oui…peut être, le public apprécie les croisements curieux, pourquoi pas ?
Allez, creuse encore un peu!
Il s’appelait Alfred Bintje et elle avait la chair ferme, légèrement rosé provençal »
Non, pas tout de suite…le sexe!
« Il traînait un paquet de casseroles, elle n’était qu’une fleur de sel »
Trop psy!
« Il pensait se goinfrer de génoise, elle songeait à passer au chinois »
Non, encore trop cul…inaire!
« Il se prenait pour une Daube, elle pour une Soubise! »
La littérature, quelle sauce!
Tiens , j’aurai pu les faire se rencontrer lors d’un stage de marmitons, au fin
fond d’une île vietnamienne, à l’ombre des poireaux exotiques.
L’Hauteur repris le bas chemin de l’ Harquelinade. Il enroba une variable autour
de l’éternel schéma:rencontre-disjonction-conjonction. Il calibra une aventure
conforme au standard établi. Le troisième titre du mois de la sous série
« exotisme » serait prêt.
Pourtant ,au fond de lui, il en était sûr. Les personnages étaient sortis un 15
août. Tous les restaurants étaient bouclés.
Dans sa réalité, ils avaient mangé un sandwich, chacun assis sur un banc, à
l’exact opposé du même parc.
Il habitait avenue Parmentier elle demeurait en haut de la rue Bonvin
ils se rencontrèrent un midi,avenue de la Restauration. Lui était en retard et marchait d’un pas décidé, une affaire gastronomique à traité. Une équation pourtant simple à deux entrés, mais qu’il n’arrivait pas à résoudre. Elle d’un air bohème en quête de son menu du jour avait l’habitude de flâné dans les rues Parisienne. Aujourd’hui, elle voulait une distraction, une friandise à la foi douce mais aussi amère sur une pointe de complication. Lui ne pensait guère à cela, toujours point de solution au problème posé lui venait à l’esprit. Il se faufilait dans la foule sans deviser le moindre visage. Elle au contraire était à la fut ; non pas du premier venu mais de la perle rare qu’elle pourrait dénicher. La collision entre elle et lui était imminente et rien ne pouvait les prévenir ni personne. Un véritable choc frontal allait les plonger dans une histoire haute en couleur, ou la recette ne fut point respectée à la lettre.
TB