Exercice inédit d’écriture créative 140
Tout a commencé entre les pages d’un livre.
Un livre de chevet, il me semble.
Imaginez une suite
Tout a commencé entre les pages d’un livre.
Un livre de chevet, il me semble.
Imaginez une suite
Tout a commencé entre les pages d’un livre. Un livre de chevet, il me semble.
Tout a commencé entre les pages d’un livre
Ou d’un manuscrit oublié
Un jour, un soir, sur un banc
Tôt, tard…. Le soleil était bas
Autant en emporte le vent de ma mémoire
Comme toute histoire
Ou comme toute romance
Mise en place du cadre
Mise en scène des personnages
En premier l’héroïne ou le héros
Narguant les traîtres et leurs vilenies
Caracolant par monts
Et par vaux
En second, leurs acolytes
Traquant et trouvant,
Réponses et talisman
Éternellement fidèles
Les épreuves se succèdent
Et les obstacles sont vaincus
Somptueusement
Pour donner éclat au récit
Aventures et péripéties
Gargantuesques ou féeriques
Enluminent les alentours
Sylvestres ou célestes
Dialogue avec monts et merveilles
Un nouveau monde
Naît de ce chaos
Les héros sont heureux
Ivres de leur témérité
Vainqueurs
Récompensés
Et rêveurs
Un souhait, un vœu
Ne jamais oublier ces instants
Làs, sept fois hélas,
Il ne faut pas oublier que le temps passe
Vanitas vanitatum omnia vanitas
Rose elle vécut se vivent les roses
Et le Prince charmant décharma
Des jours ordinaires
Et des mois suivirent
Cheminant bon an mal an
Hésitant ou audacieux
Ébaubi ou ébahi, ce duo
Vit s’ajouter
Enfants en ribambelle
Tressant avec plaisir la joie de vivre
A jamais, entre les pages et les pages….
Il me semble que cet acrostiche, né entre les pages d’un livre, d’un livre dit « de chevet », trébucha quelque peu grâce à une plume à l’imaginaire trop volage….
Tout a commencé entre les pages d’un livre.
Un livre de chevet, il me semble. Il faut dire que je n’arrivais pas à me concentrer, je lisais entre les lignes. C’était un livre de psychologie dans mon souvenir, et je n’arrêtais pas de me faire une thérapie, chaque jour, différente, chaque instant transformé, changé par un evènement tantôt heureux, tantôt moins. J’arrivais au moment du « travail sur soi » un passage très important pour moi, car il m’aiderait à gérer mon stress, mes angoisses, en tournant la page mes yeux s’écarquillèrent, ils étaient abasourdit. Que se passait-il ? L’éditeur, c’est sûr, avait dû faire une erreur ! Il fallait à tout prix que je sache. Je pris donc le téléphone et l’interrogea sur ce chapitre ce dernier me répondit qu’il n’était pas l’auteur, que tout ceci n’était pas de son ressort. Je pris contact avec ce dernier pour avoir le fin mot de l’histoire et ce dernier me répondit : Chère madame, le travail sur soi, ce n’est pas à moi de le faire mais à vous, il est donc normal que cette page soit blanche…. Réfléchisse y !
Interloquée, je raccrocha mon combiné et m’interrogea pendant des jours et des nuits mais que devais-je faire ? A quoi servent toutes ses feuilles blanches ? Je regardais mon livre sous toutes les coutures, le sentais, le fermais et l’effleurais du bout des doigts, les yeux ouverts, fermés.
Je pris donc la décision d’écrire, en fait, la reliure de ce bouquin m’inspirait, j’en voulais une à moi, pour partager comme d’autres l’ont fait. A ce jour, j’ai écris l’histoire d’une vie, de la mienne en partie, et de celle que j’aurais aimé vivre… Je me sens super bien et avec le recul je pense que les pages blanches ne demandaient qu’à être remplies.
Tout a commencé entre les pages d’un livre.
Un livre de chevet, il me semble.Des poèmes japonais avec quelques calligraphies
J’écoutais simplement le son des pages , c’était doux et je ne lisais pas vraiment. A plat
ventre, allongée sur sa moquette, j’avais envie que la journée se termine.
La pluie tombait dru : son crépitement m’empêchait d’avoir les idées claires .Et
pourtant il le fallait ! Comment lui dire que c’était la dernière fois que je venais le voir ?
La dernière fois qu’on parlait de tout et de rien sous le lustre rose flashy du salon ? La
dernière fois qu’un léger rire nous enveloppait ? J’approchais mon oreille des feuilles
comme pour y trouver l’inspiration. Soudain un insecte sauta entre les pages .Je
tressaillis… puis souris : ce n’était qu’un trombone et son léger « ploc » sur la
moquette me détendit complètement.
Vingt secondes plus tard sur le seuil de la porte , avec l’air de celle qui sait
où elle va, je criai » Bonne soirée Léo » et je filai dans l’escalier, rayonnante .
Je ne l’ai jamais revu. Ma vie était devenue légère comme un « ploc » ou une
page qu’on tourne.
Douze ans que le trombone dort sur ma table . Quand il pleut, je lui souris parfois . . .
Tout a commencé entre les pages d’un livre.
Un livre de chevet, il me semble, … Oui, un de ceux qu’on ne quitte pas, qui sont toujours là sous votre main, où que vous soyez, qui vous colle aux basques, comme une seconde peau, trop bien ajustée à vous même, impossible à échanger, impossible à prêter à un autre. « Parce que c’était lui, parce que c’était moi », un mot si beau sur l’entente parfaite et silencieuse, la complicité idéale, et qui pourrait si bien s’adapter à ce livre unique, qui ne souffre aucun partage, qui se trouve toujours en travers de votre chemin, qui entrave même votre marche, agaçant et indispensable ami de toujours. Car avant ce livre là bien sûr, il n’y avait rien, vos souvenirs littéraires sont absents, il a tout emporté et marque donc un véritable commencement biblique: Au commencement était le verbe… Au commencement était le livre,… Un livre!: Celui-là! Et vous vous retrouvez tout bête, en train de l’ouvrir une fois encore, de relire un passage que vous connaissez par coeur! Or, de façon tout à fait incompréhensible, c’est comme si c’était la première fois, et vous vous replongez dans les mêmes mots, dans les mêmes phrases, avec un délice tout neuf, une émotion vierge, la sensation de vous glisser dans un bain chaud et vaporeux. Vous savez par avance que vous allez en éprouver un grand bien être, sans doute même savez-vous quel genre de bien-être, et pourtant la griserie est là, et la découverte intacte. C’est un séjour dans les bras de la légendaire Calypso qui vous fait oublier toute vie antérieure. Et quand vous reposez le volume, ce n’est jamais bien loin. Il y a un grand silence dans votre tête et vous vous surprenez à sourire aux anges. Toute communication avec autrui est provisoirement devenue impossible. « Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas ». Et vous, vous êtes le détenteur d’un secret unique. Et qui n’existe que pour vous seule.
Tout a commencé entre les pages d’un livre
Un livre de chevet
Il me semble
Où un soir j’ai trouvé
Nouées ensemble
Serrées dans la reliure
Boucles de chevelure
Souvenirs
Mes doigts ont effleuré
Ces traces de vie
Fil à détricoter le temps
Je t’ai suivi
Au cœur du roman
A l’origine du papier
Par mes yeux usé
Deux histoires se sont rencontrées
Folio écorné et jauni
Je t’avais confié
Un morceau de moi
Trophée oublié
Si longtemps en toi
Dans les veines de tes personnages
Ancré dans une page
Tout près de mon nid
Intrigues entremêlées
Dans une histoire à l’encre sèche
Immortelle fiction
Deux folles mèches
Sèment la confusion
Pour le rituel voyage
Au-delà des nuages
Créatrices envolées
Depuis ce jour
Près de mon livre de chevet
Toujours
S’éparpillent feuillets
Vierges ou griffonnés
A n’en plus finir
Pour écrire, écrire, écrire
A n’en plus dormir
©Sylvie Wojcik
Tout a commencé entre les pages d’un livre. Livres de chevet, rassurants, qui attendent d’être relus, feuilletés, choisis, parcourus, certains soirs, bien particuliers ..
En effet, il y a fort longtemps, un soir de vague à l’âme, dans cette colonne de vieux compagnons de route, une volume et je me suis glissée sous sa couverture avec délices, et accrochée par quelques mots, j’ai divagué, emportée dans des rêveries, des souvenirs, des réflexions. J’ai découvert alors, le plaisir, le pouvoir pas seulement d’évasion,c’est le rôle premier de la lecture, mais de complicité , retrouver à un instant donné, des personnages , situations , des atmosphères qui d’emblée vous entraînent, vous font revivre émotions, sensations. Depuis, quand l’envie de stopper les flots bruyants et agités de la journée est vitale, je choisis selon l’humeur, dans ma belle réserve, telle une cave, quelques bonnes feuilles, images, poèmes , cheminements pédestres ou déambulations philosophiques, et là, entre les pages notées, froissées, soulignées, ce sont toujours des instants magiques, apaisants , rechercher, retrouver un passage, des paragraphes, très jouissif et le petit bruit des pages maintes fois manipulées, ce contact me ravit
Et si je n’avais plus qu’une tablette ???
Tout a commencé entre les pages d’un livre.
Un livre de chevet, il me semble…
C’est bien çà !
Il était là
et au temps où …
Servant le rêve inouï
De l’homme au cœur meurtri
Et léger comme le colibri
Par la force du mot qui guérit.
Cueillant en catimini
Comme il le ferait pour son petit
Les confidences attendries
De la femme qui fleurit.
Étant le jeu favori
Des bambins apprentis
A comprendre le mot qui se lit
Et ce qui est écrit.
Entre les pages d’un livre
S’amorce la romance
Une de celle qui enivre,
Une vie d’espérance.
Éloigné du brouhaha,
Il était donc bien là
Venu se reposer la,
Dans l’attente d’autres bras…
Comme quoi, la lecture amène à d’agréables découvertes
Tricot du soir!
Tout a commencé entre les pages d’un livre. Un livre de chevet, il me semble.
vous savez, l ‘un de ces livres posé sur la petite table, juste à côté du lit. Un
livre vous donnant l’air important du lecteur sérieux, de celui ayant fait l’effort
de l’avoir lu, même en totale transversale. Un livre peu unique car choisi par l’air
du temps.
Le mien s’avérait particulièrement chiant. Je relisais pour la dixième fois un
extrait de la page 242. Cela y causait de genou et de mollet, mais peut être pas
avec la dimension souhaitée, induisant une quelconque pincée de rêve
érotique.
« Le bord peut être fait à jour » indiquait mieux les folâtreries de l’aube, des
chutes possibles, des limites à repousser… ?
« Le talon se fait en allers à l’endroit et en retours à l’envers » m’emportait déjà
plus hardiment vers des combinaisons élaborées, les rappels d’un vieux
fétichisme, du temps où, petits machos de famille, nous claironnions sur tous les
tons: « Avant tout, la femme, c’est le pied! »
Plus loin, on vous invitait à « supprimer les mailles superflues », sans préciser s’il
s’agissait d’une incitation au « viol mutuellement consenti » ou un simple
avertissement face au filet tendu par la chose féminine.
En remontant de quelques lignes, je m’aperçus que le fameux bord à la lisière
(de quelle forêt?) double pouvait aussi être nommée « bord à dents de chats,
voir figures 398 et 399 ».
L’observation des dites images ne m’apprit rien de fondamental.
C’est à ce moment que je compris qui me mordillait le talon. Ni le chat, ni l’ennui,
ni le froid, ni une puce égarée.
Non, c’était ma compagne, en rupture de lecture, se laissant aller à une
exploration approfondie de ce qui me faisait marcher.
Mon livre devenait inutile, bien loin d’être achevé.
J’avais encore beaucoup à apprendre de l’ouvrage des dames.