Espérer écrire un « bon livre » et ne lire que les mauvais

Le temps est le sang de l’existence. Perdre une minute c’est comme perdre une goutte de sang.
Je n’aime pas en perdre en mauvaise compagnie.
Que ce soit avec mes semblables, s’ils radotent des choses déjà dites, devant des navets à la télé ou au ciné, en écoutant des émissions débiles à la radio, ou en lisant un livre médiocre.
Car la platitude est contagieuse, celle des idées, surtout. 

Avez-vous remarqué comme notre langue est de plus en plus polluée par les clichés véhiculés par les médias, dégradée par les anglicismes et altérée par le vocabulaire des cités ?  

En France, le budget de l’Education Nationale est le premier de la Nation : environ 68 milliards…
Les médiathèques se multiplient, les possibilités de se cultiver n’ont jamais été aussi nombreuses et accessibles. Ce n’est pourtant pas la richesse de la langue française qui s’impose, mais l’inverse. 

Cela pour vous dire, qu’il est vain d’espérer écrire un « bon livre«  en ne lisant que les mauvais. D’alléger sa pensée en la contaminant « qu’avec du lourd »
de nourrir sa créativité avec un ramassis de lieux communs.

Je suis dyslexique. Les mots trébuchent dans ma tête quand j'écris.  
Peut-être avez-vous remarqué une faute.
Merci de me la signaler : blog.entre2lettres (at) gmail.com 
Je corrigerai aussitôt.

 

10 réponses

  1. Dameleine dit :

    Hier dans la salle d’attente de mon médecin je me suis régalée avec un Paris Match, où j’ai appris que Caroline de Monaco était grand’mère et ce matin chez ma coiffeuse, j’ai fait connaissance avec la jeune femme de Julien Clerc. Malheureusement, comme j’étais à l’heure à mon rendez-vous et ma coiffeuse aussi, je n’ai pas eu le temps d’en savoir plus, c’est trop bête !

    Et bien figurez-vous que pas un instant je n’ai eu l’impression de perdre mon temps. Et pourtant en prévision de cette attente, j’étais partie avec mon livre en cours ( Soumission de Houellebecq ) qui est resté au fond de mon sac, soumis à plus attirant que lui.

    A quoi me servent ces infos que certains jugeraient médiocres ? Juste me faire plaisir ! Oui j’ai du plaisir, à savoir ce que devient Caroline de Monaco, une fille de ma génération. Et Julien Clerc, vous vous souvenez de lui quand il chantait la cavalerie, Waouh trop bien !

    Marre de l’élitisme ! Marre du dictat qui définit le bon et le mauvais à voir, écouter ou lire. Marre de la pensée unique France culture Arte Télérama ! Il y a aussi du cœur de l’autre coté.

    Oui je suis en colère quand je lis ce que vous écrivez. Marylise, je vous conseille « Naissance d’un pont de Maylis de Kerangal » je vous assure qu’elle n’a rien à envier aux auteurs du XIXe, quand elle nous tient en halène tout au long de la construction de ce pont. Gérard à vous lire on croirait qu’il faut être vieux pour apprécier le beau. Avez-vous jamais vraiment écouté les jeunes slamer ou rapper leur révolte ? Mélanie je vous assure que les médiathèques regorgent d’excellents jeunes auteurs, et je vous conseille le livre de Joe de Jonathan Topper. Acceptez juste de perdre un peu de temps découvrir les jeunes.

    Je vous remercie Cécile d’ouvrir un peu la fenêtre, et Laurence de faire hommage au Bonheur par ce clin d’œil à Christophe Maé, un jeune chanteur du XXIe siècle.

  2. laurence noyer dit :

    Il est houououou l’bonheur il est hououou
    il est làààà l’bonheur il est lààààà

  3. Marlyse dit :

    Bonjour Pascal,
    J’ai plaisir à me plonger dans les livres des auteurs du XIXe siècle, riches en description et en vocabulaire. Les auteurs contemporains semblent n’avoir que peu de mots à leur disposition. Ils sont ainsi compris du plus grand nombre mais c’est fade et on nivelle par le bas.
    Cordilement

  4. Gérard dit :

    Le goût, ça s’éduque, et c’est souvent l’affaire d’une vie. Rien ni personne ne nous contraint à lire des choses médiocres. Certains livres, qui nous ont enthousiasmés à l’adolescence, peuvent nous sembler fades vingt ans plus tard. Le temps est passé par là. La production littéraire est maintenant pléthorique. Il faut affiner les moyens de sélectionner les livres qui en valent le coup.

  5. Bonjour

    Les bons livres sont assez rares actuellement,étant devenus malheureusement des produits de consommation qui doivent remplir les têtes de gondoles et faire du chiffre.
    Quant aux mauvais livres, il arrive que leur lecture soit jubilatoire et nous enseigne en même temps tout ce qu’il faut éviter §

  6. Cécile dit :

    Oh, quel bonheur de perdre mon temps à observer un joli paysage, à lire un livre où les mots me font voyager, me bousculent ou me font réfléchir… Quel bonheur de perdre mon temps à regarder une jolie vidéo, à écouter une belle musique qui enchante mon cœur et mon âme… Quel bonheur encore que de perdre mon temps à écrire !! Laisser les mots vivre selon leur propre volonté, raconter la vie imaginaire qui peuple mes idées !!
    Quand je perds joliment mon temps… je nourris gentiment mon sang !! Je le rempli de positif, de sourire et … de bienveillance.
    J’ai longtemps cru que vivre c’était courir… Par l’expérience j’ai compris que parfois les moments où je perdais mon temps étaient ceux qui me nourrissaient le plus car j’étais plus présente et ouverte à ces instants là.
    D’où l’importance de se nourrir de BEAU !!
    Du coup j’ai arrêté de culpabiliser (tout au moins essayé).
    Quand je vais mal, je me force à perdre mon temps pour regarder, lire, écouter, respirer… la beauté du monde dans sa diversité et dans ce qui me plait !!
    J’ai aussi eu pour habitude d’avoir une hiérarchie des livres, chansons, films, etc… qui étaient bien, voir recommandable et ceux qui étaient plus médiocres, vulgaires, bas de gamme… (je n’en suis pas fière)
    Puis mes enfants ont grandi. Nous avons découvert la dyslexie… Et j’ai découvert que la poésie se cache aussi sous les mots mal ficelés, mal écrits, mal dits, mal exprimés, moins jolis… Ils ont grandi encore et nous pouvons maintenant entendre des chansons prisées par les adolescents qui a ma grande surprise, cachent aussi leur poésie !
    Je ne dis pas que j’apprécie tout, loin de là, il y a encore des choses auxquelles je reste perméable !!
    Seulement, j’ai compris que chacun a sa propre poésie, que le monde, les arts, les mots, les musiques évoluent et qu’il s’agit juste là de l’ordre des choses comme les saisons qui passent et ne se ressemblent pas.
    Qui suis je pour décider de ce qui est joli et de ce qui ne l’est pas ? En toute humilité, je reconnais que ce qui est vrai pour moi ne l’est pas forcément pour un autre.
    Mais oui assurément, il est vital que chacun se nourrisse de ce qui est beau pour lui !! Il est nécessaire de perdre du temps avec du beau, de l’agréable, de se nourrir de ce qui nous donne le sourire autant dans nos lectures, films, etc… que dans nos relations sociales et familiales !!
    Merci Pascal pour ce rappel important et qui a provoqué cette écriture chez moi sans que je puisse l’expliquer !!
    (Le creux, le plat, le vide… me laisse sur ma faim ou me coupe l’appétit… Ce qui sort du cœur me ravit !!)

  7. LELEU Yvette dit :

    Hello Pascal.
    La langue évolue, il paraît que dans une dizaine d’année au plus, notre langue sera complètement différente . Les linguistes expliquent ce phénomène par la vulgarisation de la langue. Eh bien cela promet.Cordialement.y.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.