Écrire un roman dépressif
Écrire un roman dépressif *
Depuis le succès rencontré par les romans désabusés de Michel Houllebecq, des férus de littérature observent qu’il existe une lignée d’auteurs dont les œuvres véhiculent le dégoût de l’existence.
Peut-être êtes-vous dans l’esprit du temps : « no future ! ». Tout est fric et trafic, pollué et dénaturé, vendu au plus vendu, etc.
Alors trempez vite votre plume dans le spleen Baudelairien, la noirceur Célinienne ou la nausée Sartrienne. Puis lancez-vous dans l’écriture d’un roman dépressif.
Il suffit juste de regorger son désenchantement, mais avec extrêmement de talent.
* Extrait de : « Comment écrire son premier roman » Pascal Perrat, Editions 365° en librairie le 7 septembre
Je viens de présenter votre guide sur mon blog et le recommande pour celles et ceux qui désirent écrire un roman ou écrire tout court. Merci ! Et en tant qu’animatrice d’ateliers d’écriture à Reims, je peux affirmer que je vous piquerai quelques exos que vous avez indiqués en fin d’ouvrage.
En même temps, ce que vous signalez n’est pas vraîment « frais ». L’influenceur de Houellebecq, à mon avis, est Camus (comme de 75 % de ce qui écrit en France), et vous citez en passant Baudelaire, qui est le grand théoricien de cette approche.
Rien n’est jamais « frais » concernant la création, on réinvente toujours ce qui a déjà été trouvé ou réalisé par nos prédécesseurs.
75 % de ce qui est écrit en France influencé par Camus. Vous y allez fort, les autres auteurs se partagent les miettes ?
C’est déprimant… Je suis à fond pour le roman expressif et jouissif (même si certains trouvent certainement du plaisir dans la négation et le malheur). L’hiver arrive, ne l’oublions pas… mais l’été n’est pas loin ! Ceci dit, je connais quelques âmes déprimées qui pourraient inspirer (à défaut de respirer) ce type de romans…