Exercice inédit d’écriture créative 41

De retour de vacances, une serviette de plage
raconte ses aventures à une serviette de bain.

– Tu ne sais pas ce qui m’est arrivé ?

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12 réponses

  1. Clémence dit :

    De retour de vacances, une serviette de plage raconte ses aventures à une serviette de bain.
    – Tu ne sais pas ce qui m’est arrivé ?

    – Attends un peu que je me déplie. Voilà, je t’écoute, répondit la serviette de bain.
    – Comme d ‘habitude, j’ai retrouvé mon hôtel et ma plage sur la Côte d ‘Azur…
    – Où, exactement ? Longtemps ?
    – A Bandol. J’adore, pour une quinzaine.
    – En juin ?
    – Oui, parce que juillet et août sont é-pou-van-tables…..Mais si tu m’interromps chaque fois….
    – Allez, vas-y. Je suis toute ouïe….

    – Premier jour. Le rêve ! Soleil toute la journée et petits soins : parasol et citronnade. Je me dorais doucement. Lunettes noires, recto incognito. Pavé de lecture , verso intello !
    – Ah, c’est génial ! Mais tu étais à quelle plage ?
    – La plus belle, celle qui est au pied de l’hôtel….Donc, je te disais, le rêve ! Je m’imaginais déjà la suite, les soirées, les rencontres,…
    – Et alors ?
    – Alors, le lendemain, une endive est venue s’installer. Tu imagines ! Une endive. Blanche comme un cachet d’Aspirine !
    – La plage est à tout le monde, non ?
    – Pas celle-là, elle est privée. Et rends-toi compte, cette endive, elle est venue s’installer, non pas à côté de moi, mais sur moi !
    – Poids plume ?
    – Heureusement. Au début, je râlais ferme. J’allais passer pour qui  et pour quoi avec cette endive.
    – Et puis ? Tu n’as plus râlé ? Pourquoi ?
    – Devine ! Tu ne sauras jamais qui était cette endive ! Une star !
    – Non ?!!!! Qui ?
    – Je ne peux pas te le dire. J’ai promis, mouillée et tordue, que je ne dirais rien…
    – Mais tu pourrais me donner des indices, insista la serviette de bain…

    La serviette de plage fit mariner sa collègue dans son eau salée. Elle lui livra des peccadilles et non du people!

    – Tu sais, je l’ai entendue téléphoner tous les jours aux States….
    – Tu comprends l’anglais, maintenant ?
    – Assez pour comprendre qu’il lui manquait et qu’elle attendait son retour au plus vite, au château…
    – Dis donc….
    – Et puis, finalement, le teint pâle lui va bien. Elle n’a rien d’une endive. Elle a du caractère ! Et depuis qu’elle a….euh… comment dire….Elle prend grand soin de son corps….
    – Chirurgie esthétique ?
    – Non, dévastatrice….
    – Oups….
    – Je crois qu’elle avait envie de parler un peu….
    – Veinarde ! Tu sais des choses perso ?
    – Non. En revanche, j’ai appris pour moi….
    – Raconte….
    – J’ai appris que la discrétion participe au respect de soi et d’autrui….

    La serviette de plage tendit un coin à la serviette de bain et elles s’en allèrent faire un tour en cuisine. La serviette de plage sortit une bouteille de rosé du frigidaire. Elle fit un clin d’œil à la serviette de bain et lui dit :
    – Offert par mon end…. Mon amie….

    Le temps de siroter la première gorgée….

    – A ton tour raconte….

    La serviette de bain prit son envol…
    – Figure-toi que ma proprio a eu l’idée de prêter sa maison à des amis….
    – Et ?
    – J’ai eu une chance pas possible ! C’était une bande de copains. Américains, je crois….Avec leurs manies….Ils avaient amené leurs serviettes personnelles.
    – Et alors ?
    – Le rêve, je te dis ! Ils avaient amené leurs serviettes de plage, mais pas celle de bain….
    – Et…..
    – Là, il faut vraiment tout de dire ? Tout t’expliquer, Vraiment, tu me fais rougir…
    – Allez, dis pour voir….
    – J’ai frôlé de près, très près….
    – Qui ????? Quoi ?????
    – « What else…. », ça te dit quelque chose ?
    – Non !!!!!
    – Si … et il m’a même offert un expresso !

  2. Halima BELGHITI dit :

    De retour de vacances, une serviette de plage raconte ses aventures à une serviette de bain.
    – Tu ne sais pas ce qui m’est arrivé ?
    – Ben non, mais je suppose que tu vas me le dire
    – J’ai rencontré quelqu’un !
    – Raconte !!
    – Bon, je sais que c’est juste un amour de vacances puisqu’il habite de l’autre côté de la terre, mais …c’était si bien !
    – Mais racontes à la fin !
    – Bon, tu sais sûrement que pour fêter leur dixième anniversaire de mariage, ils se sont offerts les Bahamas
    – Et donc ?
    – Les trois premiers jours, soleil radieux. Et ça nageait et ça se bécotait…enfin bon, rien de très spécial
    – Et ensuite ?
    – Et puis le vent s’est levé d’un seul coup au 4ième jour…et tu sais, le vent sous ces latitudes, ça ne rigole pas…du coup, je me suis retrouvée propulsée sur le sommet d’un cocotier… Un cocotier adorable et tellement affectueux… ça était le coup de foudre réciproque. Il était si doux, si soyeux…Lorsque la pluie ne cessait de tomber, je me blotissais tout contre lui, et il me retenait de toutes ses forces pour ne pas que je m’envole de nouveau… Et lorsque le soleil est réapparu, c’était un vrai plaisir de recevoir ses rayons carerressants tout en ressentant en même temps la chaleur que restituaient les noix de coco…Nous avons passé le reste des vacances à roucouler…comme si le reste du monde n’existait plus…Le soir à la pleine lune, il me murmurait des mots doux…J’adore son côté exotique…sa philosophie de vie…Il disait toujours : « il en faut si peu pour être heureux »…
    – Et eux ? ils ne t’ont pas recherché ?
    – Au début si…c’était touchant de les voir déanbuler le long de la plage en regardant partout pour me retrouver…mais ils ont fini par se lasser et par laisser tomber…
    – Et que s’était-il passé ?
    – Et bien la veille du départ, il a tout de même bien fallu que l’on se sépare d’avec mon bel étalon exotique…Je ne pouvais éternellement pas rester perchée à son sommet…
    – Ben pourquoi pas ?
    – Je ne sais pas, le vacarme de la maison aurait sans doute fini par me manquer, le lave-linge avec l’adoucissant, le confort de la ville, quoi! Mais surtout, toi ! C’était toi qui me manquait le plus !
    – Alors qu’as-tu fait ?
    – Après une nuit torride, j’ai attendu qu’ils descendent sur la plage pour s’allonger au soleil, comme tous les jours, j’ai pris mon élan, et me suis laissée tomber non loin d’eux pour qu’ils puissent me voir…Elle m’a remarqué en premier et je dois dire qu’elle avait l’air drôlement contente de me retrouver…
    – Pas trop triste d’avoir quitté ton cocotier ?
    – Bien sûr que si, mais on savait tous les deux que cela n’allait pas durer… Et toi ? Tes vacances ?
    – Des vacances géniales ! Une paix Royale ! Pas un bruit dans la maison, personne pour m’embêter, pas d’éclaboussures maladroites, pas de machines à laver intempestives… je me suis re-po-sé !!
    – Je ne t’ai pas manqué?
    – Pas du tout…euh…enfin, je veux dire si,si, bien sûr, mais le fait que tu passes de super-vacances me consolait !

    Halima BELGHITI

  3. Alain dit :

    Un été mouvementé

    -Alors, la veinarde, ces vacances?
    -Mouvementées !
    -Mais encore, alllez raconte…
    -Au début, tout s’est passé comme prévu. Mon décor de palmiers s’est fait une joie d’accueillir ce corps de rêve encore un peu cachet d’aspirine. Quand elle enlevait le haut, deux rondeurs soyeuses venaient s’appuyer sur mes palmes frémissantes…
    -Erotique en diable, mais, dis-moi, pas trop de monde sur la plage?
    A touche-touche et parfois du grand n’importe quoi. Afficher en tissu éponge la tronche du Che, passe encore, mais s’exposer en ticket de métro parisien sur le sable fin du Grau du Roi, faut être un peu timbrée! A quand la carte orange ou encore le passe Navigo!
    -Et question météo, le beau fixe?
    -Avec quelques variantes dont l’une a failli me coûter la vie. Figure-toi qu’une rafale soudaine m’a fait jouer les filles de l’air; ma cliente avait pourtant déposé sa paire de croks censée m’arrimer sur la plage ; comme lest, on fait mieux ; ces tatanes en plastoc sont de véritables passoires.
    -Quelle impression ça fait de voler?
    -Chouette, chouette; un court moment, je me suis prise pour un cerf-volant! mais mon anxiété c’était l’atterrisage. De fait, j’ai amerri.
    -Que d’aventures! Et quelle impression ça fait de flotter?
    -Pas vraiment taillée pour ça! Va éponger la Méditerranée. De fait, j’ai bu la tasse et me suis maintenue entre deux eaux. Un banc de sardines est venue me rendre visite; quelques enhardies ont essayé de me picorer les palmes mais se sont vite enfuies, décidément je n’étais pas comestible.
    -Et tu as mariné longtemps?
    -Impossible à dire, j’étais dans un état second, l’ivresse des profondeurs peut être. Toujours est-il que je me suis senti brusquement aspirée à la surface et me suis retrouvée collée à l’échappement d’un scooter des mers. Comme tu le devines, ils m’ont rendu responsable de leur panne en me traitant d’objet flottant non identifié.
    -Ofni, pas mal pour une serviette et comment t’es-tu sortie de ce mauvais pas?
    -Il se trouve que la passagère du scooter n’était autre que ma cliente aux rondeurs soyeuses. Elle m’a sauvé d’un abandon probable. Evidemment, j’étais en triste état, imbibée à tordre et couverte de graisse. Elle aurait pu me propulser dans la première poubelle venue, non, elle m’a jeté dans le tambour de la machine. J’en suis ressortie rincée.
    -Et tu es revenue sur la plage?
    -Mon coucher de soleil polynésien ayant pâli, j’ai été jugée indigne de m’étaler sur le sable chaud. J’ai passé le reste de l’été à pomper la sueur de son morveux qui sur un court de tennis se prend pour Roger Federer.
    -Ne l’as-tu pas vécue comme un déclassement social?
    -Si fait mais trop contente d’être encore en vie. Et, toi, ma toute rose, du cocooning?
    -Exactement, ma décolorée, au frais dans un placard.

    Alain Lafaurie

  4. Pascal Perrat dit :

    Cette avalanche de mots me laisse pantois. C’était vraiment un beau cadeau à vous faire. Merci Julie !

  5. Mickaël dit :

    « …dans ce décor où d’un seul coup les lueurs de la nuit furent teintées de rouge, les pulsions d’un fil ravageur s’atténuèrent à mesure que la raison de mon effroyable acte sonna sur le rythme d’une musique assourdissante..j’étais devenue une serial serviette killer..je n’arrivais plus vraiment à distinguer le réel de l’imaginaire, pour une serviette qui parle c’est tiré par les cheveux, mais prenez bien la mesure de ma situation et désormais il me faut néanmoins un droit de réponse face à tous les chefs d’inculpations dont la justice humaine m’accable..malgré le peu d’engouement à connaitre la suite de mon histoire je me dois au nom de l’honneur d’un art nouveau la « filantropie » d’un drap ou requiem pour un drap de bain, oui je suis « filartmonique »,de vous livrer mon récit filant mais je crois que l’engouement s’en trouve altérer par le manque de reconnaissance de la malheureuse histoire que je traverse depuis qu’Henriette de bain m’a demandé de raconter mes vacances sur la côte atlantique..donc simplement je me retrouve enfermer pour avoir, suite à des recherches poussées et des expertises redoutables, dévoré deux charmantes jeunes filles, deux éphèbes en pleine puberté et un chat rabougri malencontreusement engloutis dans les dommages colatéraux..trouver une explication à cela vous demanderez déjà d’accepter les receuils d’un vulgaire drap de bain, mais je vais faire abstraction de ce détail technique sans contexte négligeble puisque je ne puis m’empecher de vous les raconter..donc suite à ma transformation et le contact gracieux de ma proprio un enchainement de circonstances a transformé une soirée t-shirt mouillé en massacre à la « drapçonneuse », je me jetais d’épiderme en épiderme avec une aisance déconcertante passant des corps musculeux de mes deux apollons à ceux plus graciles de leur deux courtisanes et par maladresse sur un « minou », l’erreur de mon festin..après quelques lampées de sang me voilà dépourvue de victime et je retombais difficilement de mon nuage meurtrier où une forte « filgraine » atténua l’horreur de mon oeuvre macabre mais après quelques instants de silence, je repris mon apparence idoine de cétacé et l’effroyable aveu de mon chef d’oeuvre morbide apparut à mon « filage »..sans aucune ressource je ne pus, dans un premier temps, comprendre la scène qui s’imposait à moi mais très vite , prévenu par un voisin pervers qui reluquait les jeunes vierges effarouchés les autorités compétentes et inquiétantes arrivèrent sur les lieux..suite à plusieurs relevés sur les restes des corps et les versions d’autres témoins qui venaient corroborer celle du voisin un peu cavalière et farfelue, je fus amener dans un centre d’examen, une sorte de lazaret, où je fus la victime d’atroces, oui monsieur le procureur, attouchements et autres prélèvements de la par des équipes médicales afin de connaitre les raisons de ce phénomène étrange qui se produisit à l’insu de mon plein gré dans la demeure Mlle « Sansdrap »..Je crois surtout que l’aliénation sera mon seul salut face à de telles preuves accablantes et irréversibles..suite à la batterie de test médico-filégaux, je fus transférée dans un établissement de rétention de la criminalité locale dans l’attente de mon jugement et de connaitre ma version des faits pour déterminer la suite de ma pénible existence..même dans la cellule où je me trouve, je vis un véritable supplice au côté d’une forme de molosse peu affable mais d’une tendresse désagréable avec mon filage soyeux étant donné sa capacité déconcertante à transpiré des qu’un bruit retentit dans la prison, je pense qu’une grande proximité affective va se dérouler dans cette promiscuité carcérale..mais cela est une autre histoire.. »
    Merci d’avoir pris le temps d’aller à la rencontre de mon imagination, parfois étrange, mais simple et livrée sans adjuvant chimique..Au plaisir d’alimenter le blog de Pascal de mots de mon environnement farfelue..
    A bientôt..
    Mickaël

  6. Alfred dit :

    -Tu sais pas ? Pour une fois, je peux dire que je me suis reposée pendant les vacances.
    -Quand je vois ta mine toute froissée, j’avoue que j’ai du mal à te croire. Surtout que de mon côté j’ai plutôt vécu l’enfer.
    -Oh je sais de quoi tu parles ! Sous prétexte qu’ils veulent bronzer, toi tu perds toutes tes couleurs à rester exposée au soleil, t’as des grains de sable plein les bouclettes qui te démangent en permanence, t’es attaquée par le chlore ou bien le sel quand ç’est pas les deux, plusieurs fois par jour et parfois même la nuit. Je sais, c’est pas une vie, faut être blindée.
    -Exactement ! Je vois que tu connais…
    -Ça je te le fais pas dire ! J’ai fait trois fois la Méditerranée, deux fois l’océan, les Antilles et la Thaïlande…
    -Moi je me demande pourquoi ils m’ont choisie moi cette année. C’était la première fois que je sortais de la maison. D’habitude, je passe de la salle de bains à la machine à laver, au sèche-linge et retour au placard et là, j’ai rien compris. Je me suis retrouvée coincée sans lumière dans une valise et on n’a pas arrêté de bouger. Quand j’ai revu le jour et qu’ils se sont aperçu que j’étais là, ça a fait toute une histoire et finalement, comme j’étais la plus petite, il m’ont donnée au gamin. Il a râlé, il voulait pas de moi alors que le reste de l’année ça s’est toujours bien passé entre nous, il hurlait qu’il en voulait une autre avec Bart Simpson ou je sais pas trop quoi. Il a fait exprès de me perdre dans un fourré en rentrant de la plage, j’y ai passé toute la nuit, des bêtes horribles sont venues me renifler et même… j’ai trop honte. Il y en a une qui m’a pissé dessus. J’oublierai jamais cette odeur, jamais. Salaud de môme !
    -Sacré baptême du feu ma pauvre… Je compatis.
    -T’es gentille. Ce qui m’a sauvée, c’est que je fais partie du trousseau de leur mariage, sinon, je crois bien que j’y restais. Affreux. Crois moi, je suis contente d’être rentrée. Et toi pendant ce temps ?
    -Ben au début, j’ai pas compris non plus et j’ai trouvé le temps long. Il n’y avait aucun bruit dans la maison et ça, j’ai pas l’habitude, c’était flippant. Puis quand j’ai vu que les autres copines de plage étaient parties et ne revenaient pas, j’ai fini par me dire qu’ils m’avaient oubliée. Ça m’a fichu un coup à l’orgueil, faut reconnaître. J’ai râlé un bon moment puis il a bien fallu me faire une raison. Faut dire aussi que côté rangement, y’en a pas un pour rattraper l’autre dans cette famille. Y’avait un de ces bordels dans le placard, des piles bancales, des chaussettes avec des essuie-mains, des torchons et des magasines, enfin tu connais aussi bien que moi.
    -C’est sûr, on n’en serait pas là autrement. Alors ils t’avaient laissée comme ça toute froissée dans un coin sans te repasser ?
    -En fait même pas ! Il s’est passé un truc incroyable, j’ai rencontré quelqu’un !
    -Ça alors ! Vas-y, raconte !
    -Un jour, un camion est passé dans la rue et il a fait trembler la maison et de la pile à côté de moi est tombé un superbe gant de toilette. Il est bleu et blanc, comme moi et on s’est tout de suite plus. Un vrai coup de foudre, un cadeau de la vie. Tu comprends, j’ai pas l’habitude, en vacances ils en amènent jamais et là, quand je l’ai senti sur moi, c’est comme si nos boucles éponges s’attendaient depuis toujours. On s’aime, une vraie fusion.
    Waouh ! Le bleu et blanc, on en pince toutes pour lui. Je suis verte de jalousie. Y’en a qui se font pisser dessus et y’en a d’autres qui trouvent le gant de leur vie… Et il est passé où l’heureux élu, faut que tu me le présentes ?
    -Hé bien figure-toi qu’en rangeant les copines au retour, sans faire exprès, le gamin l’a glissé dans un de mes plis, ce qui fait qu’il toujours là avec moi., mais chuutt.
    -Si je comprends bien, il me reste plus qu’à attendre qu’ils viennent se laver et qu’ils le cherchent si je veux le rencontrer mais comme je les connais, ça peut prendre du temps. Je crois que t’es pas près de te défroisser. Vivement les prochaines vacances et qu’il m’arrive la même chose !

    PS : Ce texte a passé victorieusement l’épreuve de l’impitoyable détecteur de clichés, merci Pascal

  7. Mickaël dit :

    « Journal d’un drap de bain…de sang…
    désormais ma vie ne sera plus comme avant, terminées les longues heures au soleil sur une plage dorée, finies aussi les fragrances nacrées des huiles au monoï et autres artifices auto-bronzant et surtout oubliée les bavardages entre copines sur les draps-potins du quartier..tout cela c’est de l’histoire ancienne maintenant pour moi c’est l’obscurité d’une cellule de 8 m2, les odeurs nauséuses du taulards et la lumière artificielle des interrogatoires staliniens..voilà un environnement propice à un épanouissement personnel des plus favorables..comment j’en suis arrivé là..pour ceux qui aurait un tantinet la flemme de regarder plus haut je vais vous faire un bref résumé de mes escapades estivales, attention cela va être court pour éviter une redondance soporiphique dévastatrice..retour de vacance..stop..entretien avec Henriette de bain..stop..pluie pluie et encore pluie..stop..merguez party..stop..pleine lune..stop..loup-garou..stop..bain de minuit..stop..fesse droite..stop..effusion de sang..stop..petit matin dauphin..stop..voilà en quelque sorte le scénario de mes derniers jours sauf que un grain de sable, si je puis me permettre, vint modifier quelques peu ma paisible existence..ainsi après mon entretien avec Henriette de bain ma vie allait basculer dans les frefonds de l’enfer..je m’explique je vous avais laissé sur le fait qu’hier soir était soirée de pleine lune ainsi je sentais bien que les symptômes des vacances ne tarderaient pas à me rattraper..donc hier soir alors que je me secouais le fil pour éliminer les quelques résidus sableux de la dernière baignade, ma proprio toujours avec un pansement sur la fesse eu la brillante et malheureuse idée d’accepter une soirée t-shirt mouillé chez sa copine Amandine pour fêter le retour des vacances..moi étant donné que j’avais échappé au programme 6 coton à 40 c° ni une ni deux me voilà embarqué dans les réjouissances d’une longue et terrible soirée..à peine déposée sur les margelles de la piscine que déjà je sentais les effets de la lune sur mon fil marqué du sceau de la transformation..après plusieurs tentatives de lutte inutile je sentais que Dolphy n’allait pas tarder à troquer ses écailles pour un pelage aux couleurs sombres et viril au relief de Lycaon..quelques minutes plus tard la métamorphose était totale et je sentais déjà que les odeurs de viande soulevait en moi un appétit gargentuesque..suite à quelques pirouettes et quelques plongeons à la Johnny Weissmuller toutes la marmaille, un peu épuisée, décida de se reposer quelques instants sur leur drap de bain..à peine je sentis le contact charnel de ma proprio que je ne pus refreiner plus long temps mes envies de laisser allé mes pulsions dévorantes..après un court mais pénible instant je lâchais mes instincts monstrueux et je me lançais dans un festin des plus réjouissant mais très vite je compris que mes errances culinaires allées se conjuguer avec une longue et pénible indigestion..dans le vocabulaire des expert de la brigade de la gendarmerie le constat fut sans appel..la piscine d’Amandine fut le théâtre d’un jeux macabres de tortures et de barbaries..en d’autres temps j’aurais pu être flatter par tant d’égard mais là, la situation et surtout mon avenir devenait préoccupant..vu que je veux éviter les soucis de censure, ceux de la brigade me suffisent, je ne rentrerais pas dans les détails sordides de mes actes, mais le bilan à lui seul pourra vous donner un bref aperçu de la scène horrible que les premiers témoins ont pu observer..ou plutôt les premiers journalistes, nous allons nous la faire à la fait divers de la matinale de Patrice Cochen de Fance Inter ( l’erreur de frappe est légitime protection des sources ).. »Mesdames et Messieurs bonjour, avant l’actualité national de ce lundi, nous allons en direct de Bordeaux où dans la nuit de Dimanche un groupe de jeunes ont été les victimes d’un terrible massacre organisé. Ainsi les premiers éléments de l’enquête semble s’orienter vers des actes d’une rare violence et le témoignage d’un proche de l’enquête nous indique qu’il n’avait jamais vu cela auparavant. Nous vous tiendrons informé des nouveaux rebondissements dans le flash de 7H30… »
    J’en ai moi même froid dans ma face arrière..bref après ces précisions nécessaire à la suite de mon histoire…d’ailleurs voulez vous connaitre la suite.. »

  8. Mickaël dit :

    .. »mais quel été pourri, moi qui m’attendait à des plages ensoleillées, la brise saline de l’océan atlantique et l’iode salvateur pour me faire oublier une année passée au fond du placard avec mes amis les palmes, masque de plongée et autres crèmes bronzante..eh bien que nenni, je te promets les plages bretonnes à cotés c’est la Floride..pour la faire court sur mes déboires estivaux, de la pluie, de la pluie et surtout de la pluie..bref pour celles qui étaient déshydratées c’était le nirvana, mais pour moi au fil fragile et la couture gracieuse, il me fallait du rayon x et un joli gommage sableux pour obtenir un contact soyeux pour la proprio ,au lieu de cela j’ai eu droit aux foudres de Zeus qui m’ont mouillé jusqu’à l’année prochaine..mais je ne vais pas non plus rendre morose des vacances enrichissantes sur le plan émotionnel..figure toi qu’une chose étrange m’a quelque peu bouleversé, voir transformé et le mot est faible..après une journée programme lavage complet, ou pour les férus du détail, fil à linge en pleine moussons..l’aube d’une nuit calme pointa le bout de son nez et la lune à son paroxysme éclaira mon joli dauphin, et oui ma proprio est fan du grand bleu et de Jean-Marc Barr, soit c’est un complexe douloureux de mon existence..bref le divan c’est pour les freudiens..revenons à cet instant,moi je croyais que cela n’arrivait qu’à Hollywood dans les studios de Georges Lucas ou un autre nantis de la Warner, et bien tu ne vas pas me croire mais la lune était pleine et là..promets moi de ne pas te moquer, mais Dolphy (dauphin apprivoisé du côté de Collioure ) tout à coup sous l’effet du coup de lune, et oui pas de soleil la journée donc il faut prendre son coup ailleurs, métamorphose complète du statut de mammifère marin me voilà transformé en loup garou affamé..mais si dans mon malheur il n’y avait que cela mais non..étant donné que la soirée était festive, et oui merguez frites sous fond de macarena endiablée dans la tente décathlon des italiens d’à côté, bref dans un élan alcoolisé bain de minuit pour tout le monde..en deux temps trois mouvements nous voilà tous sur la plage, moi avec mes problèmes de lychantropie et les autres dans leurs soucis d’évasions nocturnes en tenue d’Adam et Eve..mais jusque là tout va bien, mais je ne sais pas comment mais au moment où ma proprio s’effondre sur moi pour se lover de plaisir avec l’italien, l’odeur de sa peau eu un effet révélateur pour moi..une faim de loup en quelque sorte…et là un cri strident alerta toutes les dunes alentours, elle se leva d’un bond avec un bout de fesse en moins et renvoya Léonardo de Vinci à ses peintures..le sang dégouliné à flot et elle criait de plus en plus fort, moi de mon côté j’étais repu et me soucier guère des événements qui animés soudainement la plage, j’étais presque en état de plénitude totale..mais de courte durée, d’un coup les lampes torches ont éclairé le sable afin de comprendre le scénario qui se tramait..la lune jouait de sa clarté pour aider l’ensemble des curieux à comprendre le drame de ma jeune proprio..bref moi fière de moi et des traces d’hémoglobine qu’immaculées mon nouveau pelage, j’attendais sereine le dénouement de l’histoire..comment ça je te mitonne mais non, je te promets c’est la stricte vérité..ensuite…quoi ensuite..et bien après des recherches soutenues et tardives de tout le groupe et surtout de la brigade de recherche de la gendarmerie de Bordeaux, rien ni personne ne trouva le moindre indice susceptible de trouver la cause de la perte de la fesse droite de ma proprio..en ce qui me concerne au petit matin les écailles avaient remplacé le poil dru de la nuit et tout repris un court normal au large des plages girondines..quoi pourquoi tu deviens pâle..pourquoi tu fixes le calendrier de la poste..ce soir..la pleine lune..t’es sure..sans doute…j’ai un creux.. »

  9. Dani de la Pampa dit :

    Tu ne sais pas ce qui m’est arrivé !!!! j’étais allongée au soleil attendant le corps humide de ma propriétaire qui venait de prendre son bain, et en principe ma joie était de sentir les gouttelettes d’eau ruisselantes sur mes mailles bien douces et spongieuses !!! et tout d’un cou !!!!! me tournant vers la droite je vis un magnifique » parasol « qui venait juste de s’installer à côté de moi !!!!!
    il était beau et son regard me faisait rougir !!!! donc je m’agitais pour mieux l’observer et évidemment chaque fois ma « propriétaire » se levait,me secouait,
    et mon regard quittait « le parasol » de mes rêves !!!!
    Malgré tout j’essayais de me tortiller sous le corps endormi de ma propriétaire, afin de pouvoir lui faire signe, et qu’il m’aperçoive !!!! je me glissais légèrement vers l’extérieur,tant bien que mal entre le sable et le corps inerte, et enfin je voyais son regard, habillé d’une toile jaune et orange, il était immense car il recouvrait au moins quatre humains, il était là, calme, recevant le soleil et renvoyant les rayons du soleil vers l’extérieur, et malheureusement il ne m’avait pas aperçu !!!! trop distrait par une « pinuple »de serviette qui ne cessait de l’aguicher avec son motif lumineux peint sur son corps de rêve !!!!
    Alors je fais un effort incroyable et m’extirpant du poids de ma propriétaire, je me secoue et je décide de passer devant lui, et là « magie » il m’aperçoit enfin !!!!! nos regards ne ce sont plus quittés !!!j’ai fini les vacances allongée sous « le beau parasol » et ma propriétaire m’a suivi !!!! qu’elle vacances de rêves !!!!

  10. Pascal Perrat dit :

    Hello Dani ! C’est la forme créative ! Tu galopes sur de belles idées. Super !

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