Déployer les zèles de son imagination (3e)


Comme annoncé pour l’été, voilà un autre de mes outils pour trouver des idées,

d’autres outils suivront.

OUTIL 2 : ÉCOUTER SON ENNUI

Parfois, pendant les vacances, il arrive que l’ennui, provoqué par l’inaction ou le manque d’intérêt, nous gagne.

Cette occasion est un étonnant outil pour stimuler l’imagination. La possibilité d’entendre notre imagination parler toute seule. Il suffit de l’écouter pour engranger diverses idées.

Profitez des instants « ennuyeux » passé seul à seul.
Ils permettent de se débrancher des interactions sociales, beaucoup plus constantes et sollicitantes depuis la survenance des réseaux sociaux. Pour pallier au vide de l’ennui notre imagination se raconte alors des histoires, un peu comme quand on rêve.

Quand rien ne vient nous distraire, quand on s’ennui, notre esprit peut s’aventurer dans inattendu.
Pendant ces moments là, laissez-vous porté par vos pensées, laissez votre esprit vagabonder, votre imagination sera beaucoup plus originale que lorsque que vous lui imposez de trouver une idée.

Vous connaissez sûrement cette sensation matinale d’avoir fait un rêve très réaliste. Mais, dès que vous tentez de le raconter, il s’échappe, comme une vapeur qui s’évapore. C’est ce qui se passe quand votre imagination erre çà et là en période d’ennui. Des idées surviennent pêle-mêle et s’éclipsent aussitôt.
Je vous conseille vivement d’avoir avec vous un papier et un crayon pour mettre en mots ces idées avant qu’elles ne cessent d’être audibles.

C’est ainsi qu’est née l’idée de l’allumeur de lueurs, l’exercice que je vais peut-être vous proposer samedi.

Pensez toujours en zone libre
Quand  la France était asservie par les nazis, elle était coupée en deux.
Au nord une zone occupée, au sud une zone libre.
En zone occupée la liberté de s’exprimer était très censurée, en zone libre, beaucoup moins.
Dans notre esprit c’est pareil, une partie est occupée par les astreintes quotidiennes, l’autre, celle de la rêverie, est beaucoup plus libre.
Pour que vos imagination s’exprime librement, pensez de temps en temps à passer en zone libre. Dans cette zone où elles peuvent circuler librement, loin des tracas et des soucis. Profitez du moindre instant d’ennui pour profiter des ressources inépuisables de votre imagination.

Dans un enregistrement retrouvé en 2008, Agatha Christie raconte : « On me demande souvent pourquoi j’ai commencé à écrire. Tout cela, c’est parce que je ne suis pas allée à l’école. J’inventais des histoires, je jouais différents rôles. (…) Rien de tel que l’ennui pour se mettre à l’écriture. (…) J’ai appris l’arithmétique, mais je n’ai suivi aucun cours. »

Documentaire « Agatha Christie, cent ans de suspense », de Sean Davison (2020).

L’imagination audacieuse


Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

3 réponses

  1. Françoise - Gare du Nord dit :

    Un proverbe prétend «L’oisiveté est la mère de tous les vises. J’aurais tendance à rétorquer «L’ennui est le père de tous les imaginaires. Je pense qu’un certain ennui est indispensable pour que l’imagination s’éveille et que certains œuvres ou créations sont nées lors d’un moment de désœuvrement.

    On veut toujours trop occuper les enfants au détriment de l’inaction qui leur permet de rêver et d’imaginer

  2. mijoroy dit :

    Je crois que j’ai dû beaucoup m’ennuyer ou alors j’ai su me faire de la solitude une grande amie, car je me surprends moi-même à avoir eu telle ou telle idée. Peut-être que la fée Création s’est endormie sur mon berceau à défaut d’avoir eu ne serait ce qu’une once de la fée « Raconte -moi une histoire ». Du coup je me suis très très jeune habituée à me raconter moi-même mes histoires, en apostrophant les poules et les lapins ou encore les cosses de petits-pois. Tout dans la ferme de mes grands-parents, toujours occupés aux champs, était prétexte à imaginer des aventures. Même avec les méchantes guêpes jaunes qui m’ont souvent dardée.
    Pascal a raison pour le calepin, ou l’application Notes.

  3. Michel-denis Robert dit :

    L’autoensure est un piège parfois. Ecrire libre mais pas trop. Après, trouver un équi-libre entre les deux en agrémentant de mouvements. Les mots, l’émoi s’échappent et s’envolent.

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