Comprendre l’esprit de ce blogue

Un ami, de passage en Gironde, m’a offert un livre que j’avais beaucoup aimé jadis, mais perdu depuis longtemps.

Le CATALOGUE D’OBJETS INTROUVABLES, de Jacques Carelman.
Tome 1, Éditions Balland, 1969.



Il suffit de feuilleter cet ouvrage singulier pour sentir souffler le même vent d’imagination créative que celui qui m’anime.
Des objets farfelus défiant la logique, pour l’un, des amorces d’écriture qui déraillent malicieusement, pour l’autre.
Le même goût du détournement, d’appétit pour l’impossible, de joie pour l’absurde.
Chez Jacques comme chez moi, l’imaginaire est roi, l’inutile devient essentiel, la logique sort de ses rails.
Bref, si l’on pouvait feuilleter mes rêves, on tomberait peut-être sur un plan détaillé de l’ouvre-boîte pour œufs durs de Jacques Carelman.



Esprit cartésien, passe ton chemin, la folle du logis nous tient compagnie ✍️

Appareil à mettre les points sur les i

Sur ce blogue, on n’apprend pas à écrire un roman ou des nouvelles, on enflamme son imagination. Les exercices que j’invente, aiguillonnent l’esprit. Mon but est de conduire toute personne vers le créateur plus ou moins claquemuré en elle. L’enfant imaginatif avec lequel elle se réconcilie définitivement dès qu’elle se prête au jeu. Après quoi, elle décide de mener le projet d’écriture qui lui convient.

© Droit d’auteur : J’ai reçu l’illustration « 3 lapins » je ne sais pas qui est l’auteur. Je souhaite citer son nom.

9 réponses

  1. Valérie Jacquin dit :

    Bonjour,
    Merci Pascal pour ce partage.
    Je ne connaissais pas ce livre et cela me donne envie de le découvrir.

  2. ACHILLE Dominique dit :

    Ca me rappelle le catalogue de la « Manufacture d’Armes et Cycles de Saint Etienne », la « Manu », qui était un document très consulté dans les familles des années 1950. Mais là, c’était des objets « trouvables » ! Dans le même esprit je recommande « Les Miscellanées de Mr. Schott », par Ben SCHOTT (Edtions Allia – 2005), on y trouve tout…, c’est inclassable. (D’ailleurs, pourquoi faudrait-il classer ?)

  3. Michel-Denis ROBERT dit :

    Entre la question de Lamartine : « Objets inanimés avez-vous une âme ? »
    et
    « Les animaux machines de Descartes » (Wikipédia dit : (« L’animal machine est une thèse de la métaphysique…  » Or, cette réflexion n’a absolument rien de métaphysique, puisque c’est une supposition. L’animal ne peut pas et ne pourra jamais être assimilé à une machine).

    Entre ces deux idées, la créativité de l’homme est exponentielle.

    Bonne journée !

  4. camomille dit :

    Ah! l’appareil à mettre les points sur les « i »….!!!!

  5. Gilaber de Florates dit :

    Bonjour Pascal et merci pour cette découverte. Je ne connaissais pas ce catalogue.
    Prenez bien soin de vous.
    Amicale pensée.

  6. Avoires dit :

    Oh ! merci pascal pour ce délicieux moment de nostalgie avec Olivier Barrot qui parle de cet auteur Carelman que je ne connais pas. Je file à ma librairie préférée pour voir si je trouve quelque chose sur ce catalogue .

  7. Métivier dit :

    La laideur ne passera pas !
    La première fois que je la vit, je la trouvais franchement laide.
    Faut dire que l’Association des fanes de radis a pour vocation de redresser la notoriété des légumes moches, qui seraient selon certains aussi bon que les autres bien calibrés que nous trouvons dans nos supermarchés.
    Mais la vitrine de sa boutique n’est même pas engageante, le personnel est bancale, probablement pour aller avec le reste et le service laisse un peu à désirer, mais bon passons.
    Alors cette salade à l’allure défraichie avec les premières feuilles un tantinet fanées serait meilleure que ma salade impeccable habituelle, j’en doute.
    Les carottes tordues traînent en pagaille dans les paniers de la boutique de l’Association. Il y en a même une qui écarte les cuisses, elle essaye de faire le grand écart.
    Les oignons, n’en parlons pas, ils pelurent grave, en plus une tige verte commence à pousser au milieu.
    Les patates elles ont été vérolées par des insectes ravageurs qui creusent des galeries comme pour créer un labyrinthe.
    Les bottes de persil frisé sont presque plat et des branches pendouillent sans vergogne de ci de là.
    Les tresses d’ail nouveau ne sont pas très régulières et encore vertes.
    Les poireaux, parlons-en des poireaux, les petits sont mélangés avec les grands, des longues rayures sur les feuilles extérieures prouvent qu’il doit exister un chemin de randonnée balisé dans le coin. De Compostelle sans doute, poireaux avec St Jacques ça le fait bien.
    Les betteraves rouges sont plutôt pointues et biseautées, pas rondes du tout comme la norme l’exigerait.
    Les bettes ne dénotent pas du paysage des légumes bancales, plus de cotes que de feuilles et inégales comme si elle étaient passées chez le coiffeur pour une coupe mulet.
    Les navets sont petits mais ronds, je ne suis pas allé voir à l’intérieur, mais ils sont surement creux vu les feuilles rabougries qui résistent encore.
    Les choux fleurs ont l’air pas mal, assez volumineux, mais quand on creuse un peu en écartant les feuilles, on en finit pas, au centre un petit cœur crème semble étouffé et a du mal à respirer.
    Les petits pois nouveau sont petits, à vue d’œil plus de cosse que de billes, c’est le composteur qui va être content.
    Les radis en botte sont d’une longueur, ils ont dû mettre du temps à pousser, pourvu qu’ils ne piquent pas trop.
    Le céleri boule n’a pas grossi il hésitait à pousser en branche, alors on ne sait pas c’est quoi au juste. Ou comme si en pleine croissance il avait voulu changer de genre. Un céleri-trans.
    Les artichauts sont presque en fleur, au moins pas la peine de les éplucher, juste les mettre dans un vase.
    Les épis de maïs sont bien mais un peu courts sur pattes comme si ils avaient voulus ne pas aller plus haut, du maïs nain, ou du maïs de petite taille si vous préférez.
    L’aubergine est verte et la courgette est violette, il y a dû y avoir un problème de pollinisation, des abeilles shootées aux pesticides sans doute.
    Le poivron rouge est rose et le vert est bien pale, quand on fait une pichenette avec l’index ça sonne creux et quand on remue ça fait comme des maracas, pas mal pour jouer dans l’orchestre cubain.
    Bon j’arrête là mon énumération, il y en a d’autres des légumes mais aucun ne relève le niveau, ils ont dû faire un concours, j’avoue que c’est plutôt réussi.

    Toujours est-il que j’avais ameuté toutes mes connaissances qui pensaient comme moi pour manifester contre la prolifération de telles établissements qui dénaturent, le terme est bien choisi, la qualité et le bon gout dans la présentation de nos bons beaux vieux légumes. Une telle Association doit fermer ses portes.
    Nous étions tous devant les forces de l’ordre et formions une belle barrière pour empêcher l’entrée de clients éventuels, j’étais carrément content, main dans la main l’achèvement du barrage se déroula encore mieux que je ne l’avais imaginé.

    Jean louis Métivier 04/2025

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