42 réponses

  1. iris79 dit :

    Maître nageur ou nageuse, vous avez inventé un nouveau concept : » La nage de raison « .
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
    Oui, bien sûr. Il s’agit d‘une nage qui parle à chacun. Elle se pratique en toute conscience et demande à ce que les nageurs occupent un couloir sur deux afin de bénéficier d’une certaine tranquillité. Un fois le nageur ou la nageuse dans l’eau, il ou elle va pratiquer un exercice de respiration personnalisé qui va le ou la préparer à la pratique de nage de raison. Une fois cet exercice fait, les nageurs ou nageuses vont effectuer les gestes de la nage le plus lentement possible. Cette nage fait partie d’un protocole présenté en amont et qui donne lieu à un cours préparatoire. Ils vont allonger au maximum leurs mouvements pour ressentir le plus possible chaque partie de leur corps Les records ou autres performances sont bannis, ce n’est pas ce qu’ils sont venus chercher. On s’aperçoit alors que le cerveau se calme et se nettoie. Il est alors pleinement disponible et performant pour réfléchir avec discernement sur des questions complexes. Et il n’est pas rare de voir les nageurs et nageuses ressortirent des bassins le sourire aux lèvres, témoignant d’avoir résolu une énigme de leur vie ou d’avoir tout simplement trouver une solution à un problème qui leur prenait la tête. De plus ils disent qu’ils se sont débarrassés à long terme de tout ce qui venait parasiter leur raisonnement. On pense que la réalisation de certains mouvements va aller activer certains neurones qui déclenchent entre autres la diffusion d’ocytocine permettant alors d’être plus détendus et disponibles à de nouvelles connections neuronales.
    Le protocole qui inclut des techniques de relaxation profondes empêchent le mental de venir gâcher le travail en cours. Les résultats sont très prometteurs et nous croulons sous la demande, le bouche à oreille nous ayant fait la meilleure des publicités. D’autant plus qu’une fois intégrée la technique, vous pouvez en bénéficier à vie.

  2. Kyoto dit :

    – Bonjour Maître Nageur ! Je vous remercie d’avoir accepté mon invitation ! Pourriez-vous nous en dire plus sur votre concept inédit « la nage de raison » ?
    – C’est un plaisir de vous rencontrer ! Merci de m’avoir invité ! Je me permets de vous demander : vous-même, que pensez-vous de ce nouveau concept ?
    – Désolé ! Mais c’est moi qui pose les questions !
    – Bien ! Bien ! La nage de raison est à la portée de chacun !
    – Même pour les individus qui n’ont pas encore l’âge de raison ?
    – Cela n’a rien à voir avec l’âge ! Vous avez mal compris ! Je parle de NA-GE !
    – Et la raison, alors ?
    – A tout instant, le nageur doit faire preuve de bons sens ! Il doit comprendre pourquoi il nage, il doit pouvoir être conscient de chacun de ses gestes, de ses ressentis…
    – Pensez-vous véritablement qu’un nageur se pose toutes ces questions ?
    – Justement non ! D’où mon idée géniale !
    – Géniale… Géniale…
    – …
    – Une question plus personnelle : Vous-même, quand vous nagez, vous pratiquez la nage de raison ?
    – Euh ! …
    – Excusez-moi ! Pourquoi êtes-vous subitement en nage ?
    – C’est que…euh…
    – Pas possible ! Vous ne savez pas nager ?
    – Je suis… je souffre de… j’ai peur…
    – De l’eau !
    – Chers auditeurs ! Vous avez bien entendu ! Maitre Nageur est aquaphobe ! Encore une belle arnaque de dévoilée. Rendez-vous Samedi prochain !

  3. Paul Tarrep dit :

    La “nage de raison” est une idée intrigante, mystérieuse et poétiquement absurde. Elle évoque une sagesse tranquille, une forme de discipline intérieure ou d’accès au savoir. C’est une belle métaphore.

  4. Urso dit :

    Maître nageur ou nageuse, vous avez inventé un nouveau concept : » La nage de raison « .
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

    Le maître nageur se frotta les yeux.
    Il ne rêvait pas et cette nuit il avait bien dormi.
    Il n’avait jamais vu une telle situation.
    Il y avait une baleine bleue dans le grand bassin de la piscine.
    Et cette baleine lui faisait signe de s’approcher.
    Pourtant il ne rêvait pas.
    Il s’approcha donc.
    Et ce qu’il vit et ce qu’il entendit, il devait le garder en mémoire le restant de sa vie.

    La baleine lui affirma qu’au cours de la nuit elle avait échoué dans cette piscine, elle ne savait pas de quelle manière. Elle souhaitait apprendre le plus rapidement possible cette nage dont tout un chacun aujourd’hui parlait : la fameuse nage de raison.
    Un cousin lui avait dit qu’avec cette nage elle allait devenir une grande lectrice comme pouvait l’être son arrière-grand-mère.
    Le maître nageur écouta sans rien dire. Puis lorsque la baleine finit de parler, il lui dit en anglais car la baleine s’exprimait en anglais, qu’il était d’accord pour lui apprendre cette nage.
    Il fut surpris à la vitesse à laquelle la baleine apprit la nage de raison, en seulement 33 minutes.
    Puis ce qu’il vit l’effraya énormément.
    Après ces 33 minutes la baleine sortit du grand bassin à la vitesse de l’éclair, tel un poisson volant avec un turbo ; traversant dans un second temps les murs de la piscine et s’envolant presque instantanément dans le ciel azur.

    Heureusement qu’à cette heure matinale la piscine était encore vide et que personne n’avait vu la baleine dans le bassin.
    Ensuite ce qu’il constata le glaça de peur.
    Il vit que le mur par lequel était passée la baleine était resté intact.
    Pourtant il était certain de ne pas avoir rêvé : cette baleine il y a quelques instants elle était bien réelle et présente, elle lui avait parlé. Par la suite elle était montée dans le ciel.

    Oh ! Oh ! fit-il soudainement, il y a là quelque chose d’étrange.
    Au sol, près de la cloison franchie par la grosse bestiole, il y avait un cahier d’écolier à spirale.
    Il ouvrit le cahier.
    Sur la première page un peu déchirée, on y avait écrit à l’encre verte.
    L’écriture semblait celle d’un enfant.
    L’homme fut extrêmement étonné de lire les paroles suivantes.
     » Cher Bobby,
    Tu n’as pas rêvé. Tu as bien vu une baleine ce matin dans ta piscine.
    Je te remercie infiniment, car grâce à ton aide, je vais enfin pouvoir lire un gros paquet de livres.
    En particulier Les Pensées de Blaise Pascal dont mon copain le cher Thon Thon jaune des mers chaudes, dit le plus grand bien.
    Merci, merci !
    Signé la baleine bleue ».
    Et le monsieur maître nageur qui était un grand lecteur et qui connaissait un peu cet auteur se remémora cette citation :
    « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ».

  5. Avoires dit :

    Peu, voire pas du tout inspiré par la nage de raison ( moi, ça a toujours été la basse coulée) mais ne voulant pas remettre une copie blanche, voici ma participation à cet étrange exercice :
    Que diriez-vous de ?

    La rage de maison
    La cage de pendaison
    La page de déclinaison
    ou
    Le page de floraison

    à moins de préférer

    Le mage de venaison
    ou
    Le gage de bandaison (ou de crevaison)
    Le sage de lunaison
    Étant donné qu’il y a moins de age que aison, je témine ici ma contibution

  6. Maître-nageur ou nageuse, vous avez inventé un nouveau concept : » La nage de raison «
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
    Absolument, c’est une nage qui ne recherche pas les palmes académiques, mais vise à donner un dos fin, pour requinquer, toute personne en train de couler : là où beaucoup brassent de l’air, elle préfère se concentrer sur quelques exercices simples, plutôt que de vous mener en bateau, elle préfère adopter une technique simple, dite « Le Titanic » qui vous permettra de surfer sur la vague.

  7. mijoroy dit :

    ─ Chers auditrices et auditeurs de Radio Splash, nous sommes à la piscine des « Poissons dans l’eau ». Je rencontre aujourd’hui, Monsieur RONDANLO, maître-nageur et inventeur d’un tout nouveau concept : La nage de raison.
    Alors pouvez-vous nous en dire plus sur cette nouveauté pour l’été 2025 ?
    ─ Vous voyez, la nage de raison, c’est l’art de pas s’épuiser comme un saumon fou… On nage longtemps, calmement, comme si chaque mouvement comptait.
    ─ Mais encore ..est-ce à dire que les seniors peuvent pratiquer cette nouvelle activité sans risque ?
    ─ Sans risque, enfin faut tout de même savoir nager. Mais oui, la nage de raison c’est pour durer longtemps sans briser la mécanique osseuse et musculaire des carcasses …disons plus usités.
    ─ Vous avez de l’humour .. à ce que j’entends. Faites attention qu’une parole de trop ne devienne pas la goutte qui vous fasse couler.
    ─ Bin vous savez beaucoup de personnes flippent dans l’eau, moi j’leur dis : pas besoin de vous agiter dans le bassin, je leur apprends à respirer et à glisser sans éclaboussure.
    ─ Je vois. Vous innover une sorte de méditation pleine conscience du liquide.
    ─ C’est exactement cela. Mon credo : La nage de raison c’est avancer sans te noyer, respirer sans paniquer.
    ─ Hé bien chers auditrices et auditeurs, envie de tester la nage de raison, Monsieur Rondanlo vous attend pour une nage avec moins de splash mais avec plus de panache. C’était Zoé Serrano, pour Radio Spash.

  8. Coriandre dit :

    Maître nageur ou nageuse, vous avez inventé un nouveau concept :  » La nage de raison « .
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

    A la piscine municipale « Les flots bleus », il se passait des choses curieuses…
    Un nouveau maître-nageur venant d’être recruté, sa tenue s’avérait pour le moins insolite.
    Habituellement, les professionnels portaient un slip de bain mais pas celui-ci.
    Dans sa tenue d’une blancheur immaculée composée d’une tunique et d’un pantalon en lin, il arrivait près du bassin puiss’asseyait en tailleur, le regard projeté vers l’infini.

    Tous les nageurs en herbe étaient fort piqués de curiosité. Que faisait là, cet homme à l’allure de mage dans un tel endroit ?

    Le premier cours commenca assis sur le carrelage, le groupe formant un cercle autour de ce professeur de natation pour le moins singulier.

    Il s’adonna à un discours relevant d’ un exercice rituel plutôt qu’à une pratique sportive.
    Il déclara solennellement d’une voix caverneuse :

    –  Mes chers Apprentis Nageurs, l’eau étant avant tout un symbole de vie, de fluidité et de transformation de soi, elle symbolise aussi les paradoxes de l’humanité par ses flux et ses reflux et nécessite de méditer avant de s’y plonger afin de s’imprégner de sa quintessence.

    N’oubliez surtout pas avant de vous plonger dans le bassin de répéter ces paroles :

    « Onde pure, je nais et renais de toi car tu es mon berceau pour la vie ».

    Une jeune fille s’esclaffa en disant :

    – C’est bien joli M’sieur, mais on a hâte de nager !

    –  Jeune fille, sachez qu’il est essentiel d’observer ce rituel avant toute baignade au risque que votre séance se termine en eau de boudin !  répliqua-t-il sur un ton péremptoire.

    Un adolescent se trimoussant intervint avec un aplomb sans borne :

    – Je comprends rien ! Que je sache, on est là pour apprendre à nager et non pas pour écouter de la morale à l’eau de rose pour pas dire à deux balles !

    – Pas d’impatience ! Vous apprendrez à nager mais il faut préparer votre esprit, sinon vous nagerez en eau trouble, dit-il calmement.

    L’assistance s’agita, parla avec véhémence y allant de leurs commentaires, si bien que le responsable de la piscine en entendant tout ce brouhaha s’approcha du maître-nageur  et l’interpela:

    – Quelle drôle de séance, que se passe-t-il ici ? Pourquoi ne sont-ils pas tous dans l’eau à faire des mouvements ?

    – Je leur faisais comprendre tout simplement ce qu’était l’eau, cet élément qui va leur permettre de s’adonner à ce sport miraculeux !

    – J’entends bien, mais vous philosophez et selon un proverbe tibétain «  Bavarder est écume sur l’eau, action est goutte d’or » !
    Le sage s’inclina et lui répliqua :

    – Je fais mon travail car je suis convaincu que les bonnes paroles désaltèrent plus que l’eau fraiche.

    – C’est bien cela, vous raisonnez plutôt que de leur leur apprendre à se mouvoir dans l’eau! Rétorqua le responsable assez irrité.

    – Je vais vous expliquer le but de mon enseignement qui semble vous déconcerter. Je prône l a nage
    de raison parce-que cette activité repose sur celle-ci. En effet, la raison est créatrice de sens, grâce à elle, nous embrassons l’universalité, la connaissance du Tout, elle nous permet de comprendre le monde qui nous entoure. Descartes ne nous a-t-il pas ouvert la voie en prévilégiant la raison au détriment de l’expérience en tant que source de toute connaissance ?

    Soudain, une femme âgée attendant sur un banc et ayant tout entendu intervint en s’adressant au responsable de la piscine :

    – Le Maître-nageur sait ce qu’il fait même ci cela peut paraître à première vue décalé! Préconiser une nage de raison avant de s’adonner à l’apprentissage des différents mouvements à accomplir reste essentiel,voyez-vous ! La raison est la base de toute action, elle est un mode de pensée qui permet à l’esprit humain d’organiser ses relations avec le réel. En synthèse, comme le disait Montaigne : »Chaque usage a sa raison ». Excusez-moi, je suis prof de philo à la retraite !

    Le groupe n’en revenait pas de ce cours assez original si bien qu’un adolescent lança :

    – C’est top !Nous avons eu un cours de philosophie en plus du cours de natation et pour le prix d’un !

    Une élève lui répondit :

    – Pas vraiment car nous n’avons pas encore nagé !

    Le professeur, rieur leur lança :

    – Allez go ! Maintenant tous à l’eau car vous êtes prêts à vous mettre dans le bain !

  9. Métivier dit :

    Bien sûr, la nage de raison, c’est une nage intuitive, de préférences, c’est-à-dire c’est en fonction de l’âge, je vais vous donner des exemples :

    _ En temps que fœtus c’est inné dans le ventre de maman, on fait comme on peut, en fonction de l’espace, ce n’est pas une piscine olympique alors on optimise les mouvements, un peu de mouvements de pieds, de jambe ou de mains et de bras. Aucun risque de mal faire ou de se noyer, on respire encore de l’eau placentaire.
    Ce qu’il faut c’est s’habituer et apprendre à ne pas avoir peur de l’élément liquide. Et pas besoin d’ouvrir les yeux, y a rien à voir encore. Et il ne fait pas très jour.

    _ Sitôt né, certains bébés nageurs, nagent, quelle chance ils ont, mais ce n’est pas la majorité de pouvoir nager avec maman avec une laisse et très vite sans, quand le cordon ombilical est coupé, ça y est je suis libre, apprentissage de l’unicité de l’être.

    _ Ensuite, c’est en piscine que cela se passe, à l’école pour apprendre différentes nages, fini la liberté tout est cadré, réglementé, les mouvements coordonnés et cadencés pour avancer au mieux et plus vite. Alors pour les moins téméraires, la nage de raison c’est avec des brassières gonflables, des bouées autour de la taille et un maillot de bain bien sûr, faudrait pas se montrer tout nu.

    _ Cela peut-être aussi en colonie de vacances au bord de la mer pour celles et ceux qui n’ont pas encore appris à se mouvoir dans l’eau, c’est un peu plus compliqué qu’en piscine avec les vagues mais c’est plus drôle aussi.

    A l’âge adulte, c’est là que la nage de raison prends toute sa raison d’être si je puis dire.
    On choisit des stages, des séjours avec ou sans initiation, j’en organise toute l’année dans différents endroits en fonction de la saison et du climat de chaque pays.
    C’est au choix mais toujours sans maillot en pleine nature comme au bon vieux temps quand nous étions dans le ventre de maman, mais sans laisse et avec des étendues d’eau immenses et avec ou sans vagues, ça dépend des lieux.
    Vous pouvez vous rendre sur mon site pour connaître les tarifs et les prochaines dates où des places sont encore disponibles sauf en août ou je prends un mois de vacances bien méritées sur le plateau des mille vaches pour un stage de marche raisonnée :

    quiquenveutdelanagederaison.com

    C’est important le .com

    A bientôt j’espère

    Nathatheur.

  10. Nouchka dit :

    Non, vous vous trompez. Je ne suis pas Maître nageur. Quant au nouveau concept de « Nage de raison », je crois pouvoir affirmer qu’il est aussi ancien que les communautés de notre vieux monde.
    En effet, tous les hommes d’autorité ou de recherche d’un quelconque pouvoir utilisent ce concept.
    Il permet de se déplacer en eau calme comme en eau trouble et mouvante. Il facilite le passage des écueils en louvoyant entre les obstacles. Il autorise l’affirmation péremptoire de tout et de son contraire en fonction des circonstances.
    C’est un concept très populaire et assez rarement décrié.

    Les populations asservis admirent les filous, les malins qui affirment leur mauvaise foi en toute vergogne.

    Personnellement, je ne suis-je pas Maître nageur, je n’ai aucun besoin de telles reconnaissances lorsque je me plonge chaque matin dans la baignoire en écoutant, d’une oreille attentive sur les ondes de la radio , les surprenantes et parfois terrifiantes nouvelles de la planète.

    • Béatrice Dassonville dit :

      Merci Nouchka, je comprends que cette idée de Maître soit inconfortable pour vous.

      Elle l’est pour moi aussi, car trop de gens ont voulu assoir leur pouvoir sur ceux qui le leur abandonnent si facilement.

      J’aime bien l’idée que le vrai Maître est celui qui le reconnait en l’autre.

  11. Jean Marc Durand dit :

    Oui, sans problème, je peux vous en dire plus…mais pas tout, secret professionnel oblige.

    Maître-nageur de base, j’ai approfondi mes techniques afin de devenir Grand Maître-nageur.

    Un master en psychologie et 2 mois d’entraînement intensif avec le Gouro Weissmuller ont suffi.

    Je ne travaille, bien évidemment, qu’auprès des plus grandes fortunes du monde, celles possédant au moins 2 piscines olympiques, une pour le matin, l’autre pour l’après-midi.

    Chacun de ces personnages souvent hauts en couleurs de billets se veut unique. Il souhaite se créer sa petite mer personnelle, personnifiée, à son goût, à sa démesure.

    Et c’est là que j’interviens pour aider chaque millionnaire à trouver sa nage de raison et donc l’eau dans laquelle il va pigouiller. Ni trop froide, ni trop chaude, évidemment pour ne pas terminer sa journée en écrevisse, même pas bonne à consommer.

    Donc, la température, essentielle, car ce peuple supporte difficilement les coulis des courants glacés, les pauvres élus des Titanic, les déshérités de l’astre solitaire. On travaille donc avant tout la bonne tiédeur. Car certains ne mesurent jamais l’authentique risque d’une surchauffe. Ils ont le cœur creux mais fragile.

    L’autre aspect du travail consiste à trouver avec l’intéressé l’odeur et le goût du « court bouillon », si je puis me permettre cette audacieuse similitude. De longues heures à écouter donc, à proposer, à rectifier, selon les données fournies ou à découvrir. Selon donc, l’âge, l’origine, le sexe, la taille, le poids, les capacités natatoires. On ne trempe forcément pas dans le même jus, un jeune prince saoudien et un vieux général russe.

    Certains nouveaux riches illettrés me surprennent parfois par leur choix rustique. Un énorme bouquet garni paraisse leur suffire. Et ils me confient sur un bout de papier : « Si, si, je vous assure, c’est bon pour le thym ! ».

    Mais la plupart tente de se construire un bouillon beaucoup plus élaboré. Les français demeurent classiques avec un mélange de carottes, d’oignon, sel et poivre. Les belges y rajoutent de la bière, les allemands du vin blanc.

    Certains paresseux abusent du sel car ils le savent porteur.

    Mais d’autres n’hésitent pas à balancer un tonneau de fine champagne, du Viel armagnac ou un antique whisky tourbé.

    Pour le reste, vous vous doutez bien que je ne vais pas dévoiler la collection bien étoffée de parfums érotiques, d’onguents mielleux, d’huiles planantes que j’ai peu à peu créées.

    Tous les égouts étant dans la nature, je me prépare actuellement pour un contrat avec un américain fortuné, vedette de mauvais cinéma recyclé dans la politique sénatoriale. Le bougre souhaiterait remplir l’une de ces piscines uniquement de coca cola.

    N’étant pas plus royaliste que le roi et ni plus fou que le fou du roi, s’il tient à se faire décaper violemment la connerie, grand mal lui fasse.

  12. Michel-Denis ROBERT dit :

    – Maître nageur, vous avez inventé un nouveau concept : « La nage de raison ». Pouvez vous nous en dire un peu plus ?
    – C’est en regardant la nage de Pierre, je me suis dis qu’il était revenu aux fondamentaux. De nos jours, le superficiel envahit le quotidien.
    – Quel rapport avec la nage ?
    – Apparemment aucun. En le regardant nager, je me suis posé la question pourquoi il était aussi efficace. Comme aux rugby, par exemple. Une équipe qui gagne c’est une équipe qui joue un jeu simple en utilisant les fondamentaux. Ce n’est particulier qu’à la nage. Mais j’ai choisi la nage parce que je suis du signe des poissons.
    – Et ?
    – L’homme fait de chair et d’os possède une âme qu’on oublie souvent.
    – Je ne vois toujours pas.
    – Ca crève les yeux. Parfois les choses sont si évidentes qu’on ne veut pas les voir. On se met volontairement dans le déni pour ne pas se poser de questions. On préfère être illusionné souvent. A ce jeu, on risque de se faire avoir. En réalité, on se fait tous avoir. Et la vie continue. En attendant, les questions fondamentales sont laissées à l’abandon.
    Pour en revenir à la nage de Pierre, il s’est entraîné afin de gommer tous les défauts qui pouvaient diminuer sa fluidité. Il n’y a pas de miracle. En plus de ses qualités athlétiques il a la volonté de persévérer, de progresser afin de satisfaire son âme.
    Pour tout ce que vous voulez réaliser dans la vie, vous le faîtes dans le but de satisfaire votre âme.
    – Plutôt l’ego !
    – Si vous voulez. Mais c’est dans le but de partager. Donc, ce n’est pas que pour l’ego, ça va bien au-delà.
    – Vous faîtes du prosélytisme.
    – Pas du tout, chacun est libre.
    Au fil de l’eau d’ici ou de là, on a transformé cette réalité en concept palpable et on a parlé d’ego pour mieux l’appréhender soi-disant. Mais plus on essaie de le saisir et plus il s’échappe.
    D’ailleurs, dans beaucoup d’écrits, le mot âme est employé indifféremment à la place du mot esprit et inversement. N’y a-t-il pas une redéfinition plus proche de la réalité à envisager ? Rien que par la confusion sur ces deux mots, on ferme les consciences. On les manipule.
    Par contre la pub nous oriente sur la possession de tel ou tel engin inutile qui nous donnera une satisfaction qui ne sera qu’éphémère. Parce que la réalité n’est pas que ce qu’on voit ou que ce qu’on possède matériellement. Il y a autre chose de plus puissant que nous. On nous cache des mystères et on nous dit ne cherchez pas à en savoir plus sinon on vous montrera du doigt.
    – Vous pouvez donner un exemple précis ?
    – Des exemples, il y en a des tonnes. Celui de Rousseau qui dit que c’est la société qui pervertit l’home. Toute sa vie, il a professé ce qu’il considérait comme une vérité. Cependant, depuis quelques années, on se rend compte que c’est faux. Puisque la nature, c’est bien l’homme qui la dégrade. ce ne sont pas les animaux ni la nature elle-même, c’est bien l’homme. Donc, dans sa tête, Rousseau a fait une inversion parce que cette idée était déjà dans l’air du temps. Et cela perdure encore aujourd’hui parce que c’est inscrit dans une idéologie. Malgré des faits qui la contredisent.
    – Quel est le rapport avec l’âme ?
    – Si l’homme travaille à s’améliorer, en un mot s’il travaille sur son âme, il s’améliorera. Et donc, il ne pervertira pas la société et il contribuera à l’améliorer et non à la pervertir. Parce que si l’on dit que c’est la société qui le pervertit, automatiquement, il se déresponsabilise, c’est là le hic. Et il n’éprouve plus la notion de culpabilité puisque c’est la faute de la société. Il s’en remet aux autorités et au gouvernement et celui-ci le manipulera à cause de cette idée.
    – C’est de l »utopie de croire ça.
    – Non, il faut du temps pour que l’homme prenne conscience qu’il ne doit pas se pervertir.

  13. Sylvianne Perrat dit :

    La nage de raison.
    Un matin, au bord de l’océan, je reçus des profondeurs marines, une idée. Mon métier ronronnait. La plage surveillée se rétrécissait à cause des baïnes dangereuses. Toute la journée, je surveillais inlassablement ces dizaines d’individus aux couleurs disparates. Personne ne se noyait. Personne n’appelait l’aide. Je m’ennuyais. En fait, personne ne nageait.
    « La nage de raison », nouveau concept révolutionnaire allait tout changer. J’allais créer des zones en fonction de la raison de chacun. Peu importe l’âge de raison ou pas. On l’évalue à 7 ans. Pour mon projet, on évaluerait non pas un âge mais le niveau de raison du-dit nageur.
    Un test préalable à l’entrée de la plage indiquerait à chaque nageur si il a plutôt raison dans la vie. Si on lui donne souvent raison ou pas. Son niveau de raisonnement. S’il a toute sa raison. Comme un QI mais pour la raison.
    Complètement subjectif ! C’était là, l’astuce. La nage de raison était née. J’allais bien m’amuser. Je ne surveillerai que ceux qui croient avoir toujours raison !
    Les autres seraient noyés par leurs incertitudes.

  14. Gilaber de Florates dit :

    Maître-nageur ou nageuse, vous avez inventé un nouveau concept : « La nage de raison ».
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

    Pour diverses raisons, mais surtout à cause de mes incessantes questions auxquelles ma mère ne pouvait pas toujours répondre, elle avait pris l’habitude de me dire :
    « Tu comprendras quand tu seras en nage de raison. »

    Vous devez admettre que, du haut de mes cinq ans, cette phrase ait pu frapper mon esprit. Elle tournoyait dans ma tête, heurtant sans relâche l’intérieur de ma boîte crânienne.

    Curieux comme un chaton, je me mis en quête de percer le mystère de cette nage si particulière. J’observais longuement le comportement aquatique des gens, à la plage, comme à la piscine. Il existait mille façons de glisser sur l’eau, de plonger sous la surface… mais aucune ne semblait être, à mes yeux, la fameuse « nage de raison ».

    Ma persévérance silencieuse attira bientôt l’attention de Pierre, le maître-nageur. Un après-midi, alors que j’étais plongé dans l’observation attentive d’une leçon donnée à une petite fille ceinturée de flotteurs, il s’approcha en douceur et, bien que sa voix fût rassurante, il me fit sursauter :
    — Alors, p’tit bonhomme, pourquoi ne te baignes-tu pas ? Cela fait plusieurs jours que je te vois au bord du bassin. Si tu as un souci, n’hésite pas à m’en parler !

    Mon cœur battait la chamade. Je crus que la providence elle-même l’avait placée sur mon chemin. Saisissant ma chance, je lui avouai sans détour :
    — J’ai beau regarder partout, je ne trouve pas la réponse à la question qui me trotte dans la tête. C’est quoi, la nage de raison ? Ma mère me dit souvent que je comprendrai quand je serai en nage de raison… mais ici ou à la plage, je n’arrive pas à savoir laquelle c’est !

    Pierre ouvrit de grands yeux. Je suis certain, aujourd’hui encore, qu’il réprima une envie de rire par pure gentillesse :
    — Je comprends que tu cherches une réponse, dit-il en se reprenant. C’est naturel. Mais ce n’est pas ici que tu la trouveras. Et, pour compliquer davantage les choses, il ajouta :
    — Quand tu plongeras dans le grand bain de la vie, tu verras qu’il y a souvent plusieurs réponses à une même question. Chacun a sa propre manière de voir le monde… C’est ce qu’on appelle « le libre arbitre ».

    Je restai bouche bée. Libre arbitre ? Que venait faire un arbitre dans cette histoire de nage ? Mon maître-nageur, que j’avais placé tout en haut du plongeoir de ma confiance, venait de tomber à l’eau. Déçu et contrarié, je répliquai avec toute la détermination de mon âge :
    — Eh bien moi, je serai le maître-nageur inventeur de la nage de raison !

    Pierre éclata d’un grand rire franc, avant de me lancer d’une voix pleine de chaleur :
    — Je te le souhaite de tout mon cœur, p’tit bonhomme !

    Alors, vexé, mais résolu, je suis resté là, au bord du bassin, les pieds dessinant des cercles dans l’eau tiède, et j’ai commencé, sans le savoir, à inventer ma propre nage. Une nage faite de patience et de questions, de regards levés vers le ciel et de plongeons dans l’inconnu, une nage sans lignes ni médailles, une nage secrète qui, doucement, me porterait un jour vers ce rivage mystérieux où l’on devient grand, sans jamais cesser de rêver…

    • Béatrice Dassonville dit :

      J’aime beaucoup la chute de votre texte Gilbert de Florates. Par bonheur, j’ai pu le lire, car de longueur raisonnable au regard du peu de disponibilité dont je dispose le week-end. Et qui se raréfie encore plus, avec l’arrivée des beaux jours.

    • mijoroy dit :

      Moi aussi j’ai aimé cette chute qui laisse une grande place au rêve.

    • Avoires dit :

      Jolie variation sur le jeu de mot, pas trop longue non plus …

  15. ourcqs dit :

    Maître nageur ou nageuse, vous avez inventé un nouveau concept :  » La nage de raison « .
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

    En effet, je voulais réagir à tous ces préceptes trop fantaisistes, trop
    Je voulais en finir avec les papillonnages plus ou moins élégants, les pseudos dauphins éclaboussant sans vergogne . Que dire de ces culbutes sans fin créant vagues submersives, des nages soi-disant exotiques, indienne ou pas … Que penser des accros du chrono ?? Toujours plus plus
    Je proposais des exercices plus zen, souffle contrôlé, équilibre parfait avec l’ eau, symbiose avec cet élément, gestes calmes, mesurés . Liberté de s’évader sans recherche de performance ,
    Se laisser porter, flotter avec bonheur, retrouver de bonnes, douces sensations ….

  16. Nadine de Bernardy dit :

    Je suis connu comme étant l’inventeur de ce concept de nage de raison mais aujourd’hui, il me faut rétablir la vérité.
    Ce n’est pas beau à dire, mais je l’ai « emprunté » à mon aïeule à cette époque seule maître nageure française dans ce monde machiste du sport . Dans notre famille nous sommes dans la profession depuis cinq générations.
    L’ambition de Monique, mon arrière grand mère, n’a pas été du goût de tout le monde, mais ses performances en tant que nageuse lui ont permis rentrer dans la légende.
    Lassée des obstacles et critiques, elle a voulu établir sa légitimité en mettant au point cette méthode de nage très novatrice pour le siècle. Malgré des médailles d’or, des records mondiaux, sa contribution a été étouffée du fait qu’elle était une femme.
    Je suis devenu maître nageur, puis entraîneur, utilisant la nage de raison pour obtenir ainsi des performances plus que satisfaisantes. Interrogé sur mes succès, je me suis attribué la pérennité du concept.
    Aujourd’hui je suis vieux. Pris de scrupules je tiens à rétablir la vérité pour être en paix avec Moniqueet moi même.
    J’ai fait posé dans le hall de la piscine municipale une plaque lui rendant justice.

    C’ EST DANS CET ETABLISSEMENT QUE FUT ACCUEILLIE EN 1907 LA PREMIERE FEMME MAITRE NAGEURE DE FRANCE
    MONIQUE LABOURDY
    ELLE Y MIT AU POINT LE FAMEUX CONCEPT DE NAGE DE RAISON.
    ELLE RESTERA DANS NOS MEMOIRES.
    Ses enfants, petits enfants, arrière petits enfants.

    Je peux partir tranquille .

  17. Rose Marie Huguet dit :

    Me voilà en eaux troubles. Quelle nage adopter ? Je sens que je vais couler à pic. On me suggère d’inventer un nouveau concept : la nage de raison. Je nage en pleine confusion. Mais qu’est-ce que la raison ? Sujet bien vaste, chacun ayant sa propre raison. Cela me rappelle mes lointains cours de philosophie.

    Je me pose, réfléchis. J’en arrive à la conclusion que je n’ai rien à inventer car sans même m’en rendre compte, je pratique cette nage, avec plus ou moins de succès, depuis fort longtemps. En fait, c’est plus la raison qui m’amène à nager correctement en évitant les récifs, les baïnes, les requins, les barracudas et autres prédateurs dangereux.
    Ne pas se laisser emporter au large par la nage d’une autre raison.
    Pas de mouvements brusques pour éviter une trop lourde fatigue, difficile à porter. Il faut garder la banane.
    Respirer pour se relaxer et continuer à nager en bravant les vagues.
    Se concentrer pour ne pas perdre le nord. Il y a tellement de tourbillons !
    Régularité pour atteindre son objectif. Petit à petit, l’oiseau fait son nid.
    Ne pas nager à contre-courant, car contre-productif.

    Il m’arrive de nager entre deux eaux, lorsque la raison est houspillée par une tempête.

    Mais une question se pose : est-il toujours bien raisonnable de pratiquer la nage de raison, alors que la raison est sujette à des règles définies par d’autres raisons ?

    Ma raison s’égare. Ma nage est chaotique. Je bois la tasse.

    Ah Pascal ! Dans quel bain vous nous avez trempés ce jour !

    • Béatrice Dassonville dit :

      Entre Charybde et Scylla, l’important est de garder le cap. Notre raison se construit au jour le jour, avec l’expérience. Merci Rose Marie. 🙂

    • Jean Marc Durand dit :

      Pour simple rappel, Rose Marie, les dangers ne sont pas toujours là où on vous les désigne. Beaucoup plus d’humains meurent de chutes de noix de coco que d’attaques de requin. Sinon bon barbotage! 😊

      • Pascal Perrat dit :

        Il est vrai que les chutes de noix de coco, sont un danger permanent dans le Grand Nord Durantien 😜

        • Jean Marc Durand dit :

          Monsieur Pascal, je confirme. On ne compte que 50 à 100 attaques de requins par an dans le monde entier. Pour 150 décés par chutes de noix de coco, 600 décés par charge d’éléphant, 5000 par scorpion, et 100000 par serpents. Si Spielberg avait tourné « le poids des noix de ccoco » plutôt que « les dents de la mer », tu serasi au courant. Mais évidemment dans ta campagne, il n’y a même pas de cinéma!
          PS: La méduse dans la mer tue également plus que le requin mais moins que le coca cola dans ta piscine.😜

  18. Maître-nageur holistique

    Avant de les instruire, j’avais pu observer que les nageurs abordaient l’élément eau, comme ils abordaient leur vie.

    Il y avait celui qui plongeait la tête la première. Sans réfléchir. Peu importe comment il atterrissait, même s’il risquait un plat douloureux. Tandis qu’un autre tâtait longuement de l’orteil l’eau, avant d’y risquer son corps entier, dans une lente progression.

    Il y avait encore celui qui traversait le bassin, en aveugle, comme une torpille, en moulinant les bras, l’un après l’autre. Alors que celui-là se préférait sur le dos, dans une dérive aléatoire et confortable.

    J’eus très vite le désir d’appréhender mes cours dans une dimension supérieure que l’on retrouve dans les arts martiaux, où corps et esprit ne sont pas dissociés. Dans le mot nage, n’y a-t-il pas le mot ange ?

    Avec humour, je les baptisais: « nage de raison » et, de manière plus officielle, « nage holistique »

    C’est ainsi que j’invitais mes élèves à aller vers leurs propres sommets, en déployant leurs ailes au sens physique et spirituel. Afin de ne plus barboter dans la vie, comme de simples canards.

    • 🐀 Souris verte dit :

      Votre texte m’a touchée Béatrice. Ce fut le but de toute ma carrière de libérer mes apprenants des diktats d’un enseignement qui devait les mener à la perfection ! Et pour les artistes on devient vite des petits singes et pas des petits  »singes en Baptiste  »😇! 🐀

    • 🐀 Souris verte dit :

      Comme vous avez raison Béatrice et en art on devient vite des petits singes et pas des petits ‘ singes en batiste ‘😇🐀

    • Jean Marc Durand dit :

      « C’est bien vu, Béatrice….par contre ce n’est vraiment pas sympa pour les canards! » signé Donald, président du FLC (front de libération du canard)

    • Gilaber de Florates dit :

      Bonjour Béatrice et merci pour votre commentaire. Contrairement à mon habitude j’ai essayé de faire court…
      Votre texte est aussi très intéressant et nous rappelle que chacun à sa manière de naviguer dans la vie… certains louvoient en fonction des courants qui les portent, d’autres se meuvent en eaux troubles… mais nous savons tous que la vie n’est pas un fleuve tranquille…
      Aujourd’hui il pleut sur le Var.
      Bien à vous et à bientôt de vous lire.

  19. 🐻 Luron'Ours dit :

    753/SIPHON
    Un maître nageur, un nouveau concept : la nage de raison.
    Ça développe grave, des tablettes de chocolat, des épaules larges, la cage thoracique XXL, la natation à haut niveau, est-ce bien raisonnable ?
    Cette question existentielle répond à un problème sociétal et à de nouveaux éléments de langage. Adaptabilité, consensualité, le vivre ensemble quoi.
    Un campement de romanichels occupe la prairie fleurie, le long d’un ruisseau et la saulaie. Les gayes sont dételés, on sort les surins. On répartit les tâches, couper les tiges, émonder les jeunes puisses. Mouiller l’osier pour l’assouplir. Toute une matière première qui sera tressée, assemblée en paniers, corbeilles, garnitures de chaises. Les mains occupées, la tête marche son train. Un banc de sable, les enfants approchent un pied de l’eau, un aîné leur attache une corde autour de la taille. On plonge dans un trou, on s’ébroue.
    demain au port, des cousins amarent une péniche. Le jeu recommence dans le canal. L’élément est devenu familier. À l’âge de raison, L’ors d’une étape, les enfants sont scolarisés. Dans la piscine municipale, ils font des longueurs en nage indienne, silencieuse, ou en gerbes d’eau sur le dos.🐻

  20. 🐀 Souris verte dit :

    752/ON NE SE POSE PAS DE QUESTION
    La nage de raison ! Tout de suite dans le grand bain ! Brasse coulée à la naissance il a fallu crawler pour sortir la tête hors du bouillon d’inculture dans lequel je pataugeais. Bien allonger les bras, pas de bras retournés ni deux mains gauches ni palmées… Au but s’il vous plaît.
    Priée de bien continuer à longer le bassin, suivre la ligne blanche du fond tant que le maître nageur n’aura pas souffle dans le sifflet !
    Heureusement que les barboteuses s’adaptent et que je n’ai pas la tête près du bonnet !
    (expression paysanne qui signifie : travailler du chapeau !)
    Allez encore quelques  »embrasses » si l’eau est froide on a le cœur chaud !
    Suis curieuse de lire la nage de raison des copains du samedi dimanche et fête ! 😁 🐀

    • Béatrice Dassonville dit :

      Savoir s’adapter, sans pour autant se renier. Merci Souris verte. 🙂

    • Jean Marc Durand dit :

      Le bougre de Pascal nous a tous et toutes entraîné dans la même galère. Il tape sur son tambour pour marquer le rythme et se marrer à voir pigouiller tous ces bébés nageurs dans sa picine municipale!

  21. camomille dit :

    Oui c’est exact : j’ai inventé un nouveau concept « LA NAGE DE RAISON » pour ceux qui ne savent pas encore nager.
    Je t’explique :
    Un, deux, trois, PLOUF !
    – Tu sautes dans la piscine et NON, tu ne vas pas paniquer car tu vas mettre en pratique « la nage de raison ».

    1/ Tu te dis que tu ne vas pas mourir noyé car la vie est belle (tu te répètes ça trois fois de suite),
    – Respire…
    2/ Tu te dis que tes parents te regardent et attendent de toi un exploit,
    – Respire…
    3/ Tu penses à la tarte aux pommes de Mamie Berthe qui viendra à midi,
    – Respire…
    4/ Pour ton anniversaire tu vas avoir un vélo tout neuf.
    – Respire…
    5/ Si à ce stade là tu es toujours hors de l’eau, c’est bon… C’est que tu as intégré la pratique de LA NAGE DE RAISON.

    Allez… Nage mon petit… Nage !

    NB : ma méthode est rapide et efficace.
    Elle fonctionne une fois sur deux.
    Si l’apprenti nageur ne l’assimile pas immédiatement, il coule évidemment. Cependant ma responsabilité n’est pas engagée. C’est bien précisé dans le contrat.
    Car à toute chose FAUT SAVOIR RAISON GARDER

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