Acceptez de dépenser quelques € pour votre livre
J’entends souvent ce genre de réflexion : « J’ai écrit et publié mon livre moi-même, ça ne m’a rien coûté, ou presque ! » La personne qui s’exprime ainsi, se garde bien de dire combien d’exemplaires elle a vendu….
Que ce soit pour un livre papier ou numérique, il faut être prêt à investir et accepter de dépenser quelques centaines d’euros. Sinon, on ne réalise souvent qu’un livre d’amateur qui ne se vend qu’à ses amis.
Que feriez-vous si vous décidiez de faire construire une maison ? A moins d’être à la fois maçon, charpentier, couvreur, électricien, plombier, etc., vous confiriez la plupart des tâches à des professionnels. Puis, si vous êtes bricoleur, une fois le gros oeuvre achevé, vous vous chargeriez peut-être des finitions.
Pour un livre, c’est pareil, sauf qu’il faut procéder inversement.
Bâtissez le gros oeuvre vous-même ( l’écriture du premier jet) puis confiez les finitions (correction, couverture, 4e de couv, etc.) à des professionnels qui se chargeront de sa mise en valeur.
Quatre opérations à confier aux professionnels :
La couverture
Sauf si vous maitrisez parfaitement Photoshop ou similaire, confiez sa réalisation à un bon graphiste. C’est très important, la couverture sera la vitrine de votre ouvrage. C’est elle qui accroche le premier regard. Ne la négligez surtout pas. Elle doit être simple, un peu à la manière de la collection NRF chez Gallimard. Amazon propose Cover-Créator, un outil pour créer des couvertures, c’est pratique, mais c’’est toujours le même type de couverture qui est produit. Pas très original…
L’illustration
S’il y a une photo sur votre couverture, elle doit être parfaite. Sur Internet ce sera une toute petite image… pensez-y.
Anecdote : J’ai voulu prendre en photo une couverture de livre sur laquelle se trouvait un dessin. Un rectangle empli de fils fins, tels des vermicelles abstraits comme on en trouve dans les potages. C’était assez esthétique mais mon appareil photo déclenchait aussitôt son scanner pour analyser ce code barre !
La correction
Faites corriger les fautes et les erreurs de sens, de termes, etc, par un correcteur professionnel. C’est indispensable. Retenez que jusqu’à 7 fautes d’orthographe dans un livre, c’est pardonnable pour un éditeur, au-delà c’est rédhibitoire.
Le style
Si c’est votre premier livre, pensez à vous faire accompagner par un coach. Méfiez-vous, les imposteurs pullulent. Avant de vous engager, vérifiez si ce coach écrit lui-même, lisez les livres qu’il a écrits et publiés. Exigez de pouvoir contacter plusieurs personnes conseillées et guidées par lui ou elle. Si ce n’est pas possible, fuyez ce genre de charlatan. Souvenez-vous de cet adage : » Qui n’a pas touché le feu, ne peut pas en parler «
Evidemment, tout cela a un coût, mais si vos moyens vous le permettent, faites-le. Vous donnerez ainsi toutes les chances à votre livre de gagner sa place dans une collection.
Je vous invite même à dépenser davantage…
J’imagine que pour écrire, vous employez Word ou OpenOffice (gratuit)
C’est un bon outil, mais pour écrire et publier un livre il y a beaucoup mieux et plus pratique : Scrivener.
Ce logiciel créé par un auteur anglais est le meilleur outil pour les écrivains, il a été conçu pour écrire un livre et rien d’autre. Il permet, en un clic, d’éditer son livre en différent formats à partir d’un dossier contenant les éléments structurés de l’ouvrage. Fabuleux, n’est-ce pas ?
Il n’est pas gratuit, environ 45 € pour Mac et PC. Je l’utilise depuis des années et je m’en félicite.
Notez que je ne suis pas payé pour en dire du bien.
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Au sujet de Scrivener, les vainqueurs du Nanowrimo 2015 bénéficient de 50% de réduction sur l’achat !
Bonjour,
Un petit retour d’expérience comme on dit.
J’ai repris mon projet de roman depuis 2 semaines et j’étais maintenant engluée dans le synopsis de mon histoire. J’ai travaillé sur Pages (Mac). Voilà trois jours que je bossai dans le « bordel » de mes personnages, passant de la réécriture au déroulement de l’histoire ! Je pataugeais…
J’ai lu ce billet de la semaine dernière, me suis souvenue de celui de l’an dernier sur les logiciels et scrivener.
Moi qui envisageait de tout réimprimer et faire des piles de papiers, les découper et les scotcher !!! (je l’avais fait après l’écriture du premier jet)
Franchement, après 4 ou 5 jours d’utilisation je suis conquise. Ce qui me plait surtout, c’est la double lecture entre le texte et le synopsis, et la facilité de bouger les parties de texte. J’ai remanié le synopsis en deux jours.
Une fonction sympa, on peut voir le nombre de signes ou de mots par chapitre d’un coup d’oeil.
Si j’avais su….
Bonjour
intéressant
mais comme le dit Peggy, je suis moi aussi nulle
en informatique,mais qui ne tente rien , n’a rien, alors pourquoi pas…merci pour ces infos.
yvette.
Suite à une demande pour Scrivener en français :
Si vous avez un Mac voyez sur App Store
pour PC voyez ici http://scrivener.fr.uptodown.com/
Amicalement
Pascal
D’excellents conseils Pascal car effectivement, il rôde dans la jungle amazonienne beaucoup trop de livres auto-édités bourrés de fautes, avec une mise en page catastrophique. J’ai testé Scrivener mais je n’ai pas été convaincue. Le témoignage de Miel me donne envie de recommencer. Chiche !
J’ai mis en page mon dernier roman à l’aide de Scrivener. J’ai profité largement de la période d’essai offerte et me suis décidée en fin d’ouvrage à en faire l’investissement. Il facilite la tâche oui mais… une fois que l’on l’a maîtrisé car j’ai trouvé la bête pas facile à apprivoiser malgré un guide écrit en français que j’ai trouvé succinct. Celui-ci donne les directives dans les grandes lignes mais à nous de nous débrouiller ensuite (si l’on ne maîtrise pas l’anglais) et cette mise en pratique m’a paru très compliquée malgré l’aide de l’auteur de ce guide.
Des fonctions de Scrivener, je n’ai pas tout compris, pas tout exploré… Néanmoins, le fait de pouvoir diviser par chapitre son ouvrage pour les travailler, chacun, individuellement est fort pratique. La conversion, aussi, en mobi ou epub sans passer par un autre logiciel style calibre (qui n’est pas au top), est facilitée et bien exécutée.
Alors, comme le souligne Pascal, il ne faut pas hésiter à s’entourer de professionnels pour publier son livre. Les fautes de typographie, d’orthographe ou une mauvaise couverture ne servent pas un texte même s’il est bon.
Vous me faites peur. Il me semble que Scrivener est quand même pour des plus pros que moi en informatique. Par exemple je ne sais déjà pas ce que veut dire moi ou pub.
Si je veux me lancer il faudra que je trouve quelqu’un qui m’apprenne car en plus je dois dire que je ne suis pas très patiente en ce qui concerne l’informatique.
Affaire à suivre.
Merci Miel
Profitez de l’offre gratuite pour vous faire la main ensuite, vous verrez bien… et de la patience, il en faut ! Mais c’est toujours jouissif de relever des défis, de sortir de ses habitudes et de se confronter à quelque chose qui nous semble abscons et que l’on parvient à maîtriser petit à petit…
Oui comme lorsque l’on déchiffre une partition.
Merci de m’avoir un peu secouée !!. Je vais essayer
En allant y jeter un coup d’oeil des questions ont surgi !!
Faut-il choisir le 1 ou le 2?
Crois-tu que c’est une bonne idée de profiter de l’offre gratuite? Je ne cherche absolument pas à faire des économies mais juste à savoir si je suis capable de me servir de cet outil vu mon peu de connaissance en informatique.
Merci
Cher Pascal je suis prête à suivre ton conseil mais maintenant que mon livre est imprimé, est-ce que je recommence pour enfin qu’il soit en vente? Il a été corrigé par une correctrice professionnelle comme tu le sais..