Exercice inédit d’écriture créative 279
De mémoire de graminée
on n’aurait jamais imaginé ça !
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près.
Inventez la suite
« Il ne faut pas sous-estimer les plantes. Des recherches récentes ont démontré que la Dionée attrape-mouche, une jolie carnivore, sait compter, et que la Sensitive, ou Mimosa Pudica, peut apprendre à oublier. Les plantes ne sont pas écervelées, de même que les insectes ne sont pas des robots et que les méduses ne sont pas de la gelée avec des réflexes. Derrière chaque être vivant se cache une forme de vie mentale, rappelle Oliver Sacks dans cet article de la New York Review of Books traduit par Books en février 2015. Découvrez l’intelligence du vers de terre, la sagacité d’une plante et la capacité d’une guêpe à reconnaître les visages… »
Extrait d’un article paru dans la revue Books à laquelle je suis abonné et que je conseille de lire. http://www.books.fr/intelligent-comme-une-plante/
Pugilat
De mémoire de graminée on n’aurait jamais imaginé ça ! Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près.
C’est-à-dire que lorsque le liseron s’installa, le rosier lui demanda gentiment d’aller plus loin. Le liseron prit cela comme une insulte, style : « T’es pas assez bien pour être mon voisin ! ». Le rosier essaya de lui expliquer que ce n’était pas le cas mais qu’il avait seulement besoin d’un peu plus de place pour s’épanouir. Aucune graminée ne comprit pourquoi le liseron s’emporta. De bleu il vira au rose foncé et s’enroula autour du rosier comme pour l’étouffer.
Abasourdi de tant de violence le rosier répondit à cette attaque de toutes ses épines et on assista à une tige à tige sans merci. L’un voulant éliminer l’autre définitivement.
Le rosier se défendit avec une force qui laissa stupéfaites les plantes-spectatrices. Il avait réussi à lacérer quasiment toutes les fleurs de son agresseur.
Épuisé, ne comprenant toujours pas comment ils en étaient arrivés là, le vainqueur ne tira aucune gloire de sa victoire, plutôt de l’amertume. Il ne souhaitait que revenir au calme et à la douceur de vivre dans ce jardin.
Peu fier de ses exploits, le liseron rétracta sa tige-ressort, comme honteux d’avoir perdu le duel. Maintenant il lui fallait soigner ses fleurs dans un piteux état.
Déshonoré, il s’installa plus loin.
Au fil des saisons le rosier et le liseron ayant fait la paix, se côtoyaient aimablement.
Inattendu dans cette région, surprenant toutes les plantes, un hiver glacial s’installa.
Le rosier en souffrit particulièrement. Il demanda au liseron s’il acceptait de venir s’enrouler autour de lui, mais cette fois-ci sans essayer de l’étouffer ! À deux ils auraient plus chaud.
Texte de Peggy
Une idée originale qui valorise la solidarité.
L’écriture pourrait être allégée et épurée pour le plus grand bien du récit.
Certaines juxtapositions ne semblent pas très heureuses….
De mémoire de graminée
on n’aurait jamais imaginé ça !
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près.
– Rose, mon amie, tu es la plus belle, la plus belle de ton jardin.
A ces mots, madame La rose oublia que le liseron la serrait de trop près. Ses compliments lui allaient droit au cœur, plus fort que l’odeur de merveilles qu’elle exalait. Elle s’ouvrit tant qu’un de ses pétales tomba parterre.
Le liseron en fut tout confus.
– Est-ce moi, qui te serre de trop près ? Tu sens si bon que ton parfum m’encense, toi la reine des fleurs.
– Non, non, laisse faire. Pour une fois que j’ai un ami. N’aie crainte, serre-moi. C’est si bon d’entendre ces vérités. De mémoire de roses, ce sera bien la première fois qu’une si belle fleur copine avec un liseron.
Viens-tu du centre de la terre comme il se dit? Raconte un peu, je m’ennuie tant à être la plus belle, aucunes de mes voisines ne m’adresse la parole. Ah ! Elles sont si jalouses. Ainsi elles pourront pérorer sur mon sort. Moi, je suis ravie de l’image cocasse que nous leur offrons.
Le liseron de tant d’encouragements fut encore plus vivace le lendemain puis le surlendemain que bientôt Madame la rose fut prise de vertige et sa tête pencha, alors d’une voix capricieuse elle l’invectiva.
– Ne vois-tu pas que tu m’étouffes ? A croire que c’est bien vrai que l’on t’appelle « boyau du diable ». Va-t’en, je n’en peux plus à te supporter.
Triste et déçu, le liseron lui raconta qu’il voulait bien mourir pour elle mais, à la condition très particulière qu’on s’occupe de lui et qu’une simple boîte de conserve pourrait bien faire son affaire s’il était enfermé sans lumière. Cependant, il rajouta très vite, tel un amoureux décontenancé.
– Comme nous sommes si enlacés, tu risques bien de mourir aussi.
Ils en restèrent là, jusqu’au moment où, un invité qu’ils n’attendaient pas, vint se planter juste au-dessus d’eux, il sentit la rose, en huma le délicieux parfum, chatouilla le liseron, étonné de cet l’intrus puis soudain, pris d’une envie subite, ouvrit sa braguette et se soulagea sur les deux dans un soupir d’aise.
La fin de l’histoire ne nous dira pas qui de la rose ou du liseron résista à un tel outrage.
Texte de AB
Un commencement qui chante comme la fable du corbeau et du renard… mais dont la chute finit en cascade
Il fallait oser ce point final!
Hors de mon domaine monsieur du Liseron
Ordonna le rosier à l’ humble compagnon
Depuis quelques temps tu me bouffes
Tu m’envahit,tu m’étouffes
Tes pauvres fleurs banales
Font de l’ombre à mes sobres pétales
Mon parfum par toi se trouve éteint
Tant tu t’enroules et m’étreins
Tu m’enlaces avec tant de passion
Que j’en perd toute respiration
Tu ne vois donc pas que je m’étiole
Sous tes vilaines petites corolles
D’où te viens donc cette audace
Chercherai-tu à obtenir ma place?
Tu n’as point d’épines ni de senteur
Fi monsieur du Liseron passe vite ton chemin
Détache toi illico et ceci pour ton bien
Va dispenser plus loin tes coupables ardeurs
Vers d’autres buissons,d’autres fleurs.
Bien, dit la convolvulacée ,je m’en vais
Tu n’as pas voulu voir à quel point je t’aimais
Ton orgueil est trop grand sûrement il te perdra
Et tantôt pour toujours, Rosier ,me regrettera.
Un poème original qui rappelle la neuvième fable de Jean de La Fontaine: « Le lion et le moucheron »
De mémoire de graminée on n’aurait jamais imaginé ça !
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près.
L’accrochage avait été vif. Plusieurs pétales étaient déchirés. Tombées à terre. Le rosier prétentieux prétendait être le roi de cette parcelle. De haut, il insultait le liseron. Le traitait de France d’en bas. De laideron. De parasite. De mauvaise herbe.
Le liseron, plutôt humble se faisait petit. Mais il s’agrippait tant bien que mal aux tiges du rosier. Il se savait solide. Sans épines, de saison en saison, il revivait. Sans engrais, il se repiquait, il s’étalait même.
La querelle ne cessait, le rosier l’injuriait. Il ne pouvait supporter cette chose vivre à ses crochets. Il avait peur pour ses fleurs naissantes. Il se savait en danger. La liane du liseron pouvait l’étouffer. Sa mère lui avait dit. Il brandit une tige pleine d’épines vers les corolles.
Les injures pleuvaient. Chacun campé sur ses certitudes. Un monde les séparait. Celui qui avait été planté, qui était taillé, soigné et admiré. Et l’autre libre, se semant à tout vent, indestructible.
Une immense tenaille au bout d’une grande main s’approcha. Une ombre s’abattit sur le massif. On entendit 3 coups secs et le liseron tomba. Ses corolles dans les 3 mns se fanèrent.
Le rosier était libéré de l’intrus. Il cria victoire !
3 autres coups secs et il fut décapité de ses 3 roses !
De mémoire de graminée on n’aurait jamais imaginé ça !
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près.
Au petit matin, après une soirée plus qu’arrosée, il s’était réveillé sur le banc du jardin familial.
Sa tête résonnait de tous les campaniles environnants. Il ferma les yeux et laissa revivre les images.
La soirée avait commencé par un repas aux mets raffinés. En compagnie de ses amis et de jolies filles. Le vin aidant, les discussions s’animèrent, les sentiments se dévoilèrent, les jalousies agacèrent, mais ce n’était qu’un jeu.
Bon vivant et joyeux drille, il ne manquait pas d’observer les couples aux tables voisines. Il guettait les gestes furtifs, le rose qui montait aux joues et les regards riches de promesses de rendez-vous sans lendemain.
Attablés à l’écart, de bruyants convives retinrent son attention. Il tenta de saisir quelques paroles, mais il fut rappelé à l’ordre :
– Es-tu avec nous ou avec eux ?
Il leva son verre en guise de réponse.
Plusieurs fois, au cours de la soirée, la jolie demoiselle s’invita dans ses pensées. Un sentiment étrange s’installa. Il n’insista pas. La soirée s’acheva dans un joyeux tintamarre. Le tavernier se frottait les mains, les braves gens grognèrent dans leur sommeil.
Lorsqu’il se réveilla sur le banc au petit matin, ce sentiment étrange ne l’avait pas quitté. Au contraire, il lui chamboulait le cœur et la tête.
– Il y a quelque chose à en tirer, pensa-t-il riant. J’y penserai. Ce soir, demain ou après, décréta-t-il en se redressant.
En cette somptueuse journée d’été, les fleurs flamboyaient et les graminées graminaient. Des ipomées bleues s’enroulaient voluptueusement autour des pieds et des accoudoirs du banc. Les plus aventurières enlaçaient le rosier.
– Monsieur le rosier, cela vous agacerait-il qu’une simple roturière vous enlace ?
– Une farce…
– Vous dites ?
– Une triste farce…
– Au contraire !Une belle farce ! Ma deuxième est toute trouvée ! Mille grazie !
A ces mots, il se leva, tout guilleret et fila à l’intérieur.
Il s’installa à sa table. Il prit un feuillet, trempa sa plume et, d’une cursive impeccable, il écrivit :
« La scala di Seta » – Gioachino Rossini.
Synopsis : Giula (soprano) , mariée secrètement à Dorville (ténor), le reçoit chaque nuit, au moyen d’une échelle de soie….
© Clémence
De mémoire de gras minet, on n’aurait jamais imaginé ça.
Alors que je m’en venais comme à mon habitude dans un coin retiré du jardin pour me creuser un wc confortable, et que je remuais la terre avec entrain avant de m’installer confortablement sur le trou, j’entends derrière moi une petite voix vindicative, qui m’intime de faire attention tout de même ! au prétexte que ce jardin ne m’appartient pas !
Je me retourne , dédaigneux et hautain, avant de reprendre ma besogne, et voilà que ça se gâte.
Un rosier aux fleurs grosses comme des pivoines se plaint de l’odeur et pince ses délicats boutons. II craint que j’érafle ses tiges fragiles avec mes griffes, ou que je déterre ses racines pourtant profondément enfouies dans le sol. Et l’arbuste prétentieux de me débiter son pedigree, arguant de son ancienneté et de ses quartiers de noblesse comme autant de boucliers à mes œuvres scatologiques et ma foi, naturelles.
Moi, je feins l’innocence, Je lui fais valoir que je lui procure de l’engrais, que je reboucherai soigneusement après et qu’il n’y paraîtra pas. Mais ses récriminations redoublent . Alors je le laisse causer – les vieux radotent, c’est bien connu. Je détourne mon regard du rosier impuissant qui voudrait tant étendre ses branches basses pour me piquer là où je pense.
Taquin, je prends mon temps et fais durer. Après tout, fidèle à ma réputation de minet grassouillet à sa maîtresse, j’ai copieusement mangé ce midi et suis bien décidé à rester sur mon « trône » le temps qu’il faudra.
De colère impuissante, mon adversaire fleuri vire de rouge à violet, et manifeste en fonçant la couleur de ses feuilles qu’il est véritablement vert de rage. Il raidit ses branches et hérisse ses épines comme autant d’armes de guerre.
Non loin de là et depuis quelques minutes déjà un liseron observe la scène. Il a ouvert grand les trompettes de ses fleurs pour mieux entendre la dispute. Ses tiges fines rampent sur le sol et entourent lascivement le pied du rosier. Il l’embrasse pour le consoler de son désagrément et cherche à calmer sa fureur.
Mais l’autre s’ébroue violemment, prétextant un coup de vent, et déchiquette sans pitié le consolateur importun.
Cependant, j’en ai terminé et comme promis, j’enfouis mon œuvre.
Tout est rebouché et le sol est parfaitement régulier, comme auparavant.
Je vais donc pour m’éloigner, mais avant de partir, j’avise une rose bien épanouie et à la hauteur voulue. Conscient de l’impuissance totale de mon adversaire, je m’essuie consciencieusement le croupion à ses pétales parfumés. Ma maîtresse appréciera. Car moi aussi j’ai un pedigree. Je suis un chat délicat. Et j’aime le parfum des roses.
Rose embaumait l’air de tout le quartier. Liseron par l’effluve attiré, voulu la serrer de plus près, et entreprit de la courtiser.
Rose en fut toute retournée et flattée. La romance dura tout l’été.
Puis un jour sur un simple malentendu :
Liseron : tu piques !
Rose : normal
Liseron : tu ne t’es pas épinée, aujourd’hui ?
Rose : ?
L : ton parfum est un peu fort, non ?
R :…
L : tu serais plus jolie si tu enlevais toutes tes pétales. Allez, déshabille-toi !
Fais un effort, j’ai besoin de place, moi pour me développer.
Je t’ai déjà dit que le rouge ne te va pas.
R : doucement, tu me fais mal !
L : je t’interdis de t’ouvrir à tout le monde comme ça
R : pourquoi ?
L : tu te prends pour la reine des fleurs, ma parole
Ce n’est pas bien de chercher à m’humilier.
R : Je ne le ferai plus !
L : laisse-toi faire je n’arrive pas à m’enrouler !
Aïe ! tu as oublié une épine, là !
R : pardon
L : et toutes ses feuilles ! je ne peux plus accrocher les miennes !
Allez, effeuille-moi ça !
R : tout de suite !
L : tu pleures tout le temps, je ne vais plus t’appeler Rose mais Arrose !
Tu t’es vu ? sans feuilles, sans pétales, tu ne ressembles plus à rien. Comment j’ai pu m’attacher à un truc pareil !
De mémoire de graminée, on n’aurait jamais imaginé qu’une rose pourrait mourir après l’été.
De mémoire de graminée on aurait jamais imaginé ça ! Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près. Le rosier , un peu snob, considérait que la parcelle, sur laquelle il avait été planté , était sa propriété privée et que le liseron l’avait, en quelque sorte, squattée. Mais que faire ? Ces disputes incessantes étaient trop perturbantes et ne pouvaient durer : il en allait de la survie de ses fleurs . Celles-ci ,au lieu d’arborer des pétales d’un rose virginal comme avant , faisaient grise mine et leur odeur n’était plus aussi suave.
Il fallait qu’il se calme. Il attendrait la nuit pour étudier la meilleure manœuvre : la nuit porte conseil dit le dicton . Celle-ci d’ailleurs ne devrait pas tarder car là-haut le soleil paraissait se coucher et il lui semblait apercevoir la lune se lever.
Il s’assoupit, s’endormit et rêva : il était au château de Versailles. Louis XIV converse avec Le Nôtre et lui demande de replanter ce rosier au parterre de l’Amour et de détruire ce liseron à l’aide de pesticides.
Au matin, la nature s’éveille, les oiseaux chantent, les roses s’entr’ouvrent, le liseron ne demande qu’à s’étendre, ses fleurs blanches égaient le parterre. Puis soudain, surgit un tractopelle el un camion. En quelques heures, toutes les plantations ont disparu et un panneau, vite installé , indique «parcelle constructible à vendre – téléphoner à Madame Lily Rose Dujardin – tél. 06.22.33.44.55. »
Texte de Françoise…
Et pourquoi pas! Une solution radicale à un conflit qui dégénère…
Un texte qui nécessite deux « soins »: des corrections quant à la concordance des temps et la réécriture de certaines phrases aux tournures peu harmonieuses.
Petit liseron rouge, petit liseron blanc aimait d’un amour ardant et tendre le vieux rosier récalcitrant. Depuis le premier lien tisser entre eux et malgré la plainte du vieux, celui-ci s’était écrié: » retires tes serres de mon corps ou je t’épine si fort que demain tu seras mort. » Liseron au coeur rouge au coeur blanc éperdu avait lâché un peu de leste-mais, voyant le rosier prendre de l’essor l’avait resserré plus encore. Dominant de sa tête, de ses notes floral les douces corolles à peine parfumées, le vieux : »cria: » sens moi cela jeune fat, crois tu que je puisse t’aimer alors que ton odeur est à peine développée…il m’en faut bien plus crois moi pour ressentir envers toi le moindre soupir. » Liseron tremblant laissa le vent faire coulé de ses corolles les larmes qui, tombant contre les feuilles du vieux rosier, le fire trembler…Arrêtes cela liseron, ne me serre pas de si près, je ne me sent plus respirer ».
Le vent soudain se fit violent. liseron se fit haché par les épines fougueuses du vieux rosier. Fini la belle tige pleine de feuilles, fini les corolles épanouies de rouge ou de blanc que venaient visités tant de bourdonnant. Quand enfin le vent se calma, le vieux rosier d’effroi trembla_ Ce n’est pas cela que je voulais…de ton amour je peux me passer…mais ta beauté que le vent t’a ravie…je ne le lui pardonne pas. Pourquoi s’est-il montrer si violent, la cruauté , je ne la comprend pas. Si d’amour je ne peux te rendre heureux, mon amitié le peux. Liseron redressa sa petite tête toute abîmée et dans un profond soupir rétorqua: » vieux fou que tu es, ce n’est que d’amitié que mon coeur espérait. Laisse moi reprendre goût à la vie, reprendre des forces et avec ton aide, je redeviendrais celui que j’étais. A nous deux, nous serons plus fort. Notre amitié en sera le rempart que pas même la haine ne pourra brisé. Du jour ou l’incompris fut compris…on vit dans le grand jardin du petit matin, Un vieux rosier parfumé à moitié rabougri resplendir de beauté grâce à l’amitié d’un liseron peu parfumé. Ainsi va le vie qu’un peu d’amour ou d’amitié embellit pour toujours.
Yvette.
De mémoire de graminée on aurait jamais imaginer ça!
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier
qui embaumait et un liseron qui le serait de trop près.
La nature leur avait joué là un bien vilain tour.
Lui long, beau, filiforme, restant enlacer telle une liane énamourée.
Lui Fier rosier dressé tel un guerrier pointant ses épines pour se protégés l’avait de tous ses picots percés, lui glapissant et perdant sa sève se serrant un peu plus contre le rosier…un amour fou quelle divine comédie que voila.
Voila un bel ensemble s’extasia Matilde, comment as tu fais cela Pierre?
_ Quoi donc ma belle?
_Hé bien ce rosier vermeil à l’odeur sans pareil et ce liseron blanc, c’est une pure merveille.
J’ai par deux fois fais des essaies et jamais cela n’a pris et voila que chez toi, là, bien à l’abri tu caches ces splendeur, comment as tu fais dis moi tout!
_ Ecoute bien ma chère Matilde
tu ne voudras pas me croire …pourtant c’est la vérité que je vais te conté là.
Depuis presque dix ans que je vis ici, ces deux là ne peuvent pas se sentir, j’ai tout fais pourtant pour les éloignés…
Tous les mois en Avril , j’ ôte toutes les racines que je peux trouver autour de mon rosier et tu le vois, ce sacré liseron l’étrangle de son amour, il s’étouffe le pôvre mais rien n’y fais… tout je te dis, tout
et ces deux là se tiennent presque enlacés jusqu’à la fin de l’été.
Mon voisin m’a expliquer que pour les départagés,il suffisait de les déracinés et de planté mon rosier le plus loin possible,
j’ai bien rigolé tu peux me croire quand au mois d’avril j’ai vu lentement grimper la tige de ce fichu Liseron.
Mon pôvre rosier toujours enlacé ne peut se dépêtrer de cet amour impossible. Il se développe tous les ans et me régale de ses
belles roses vermillons et, la douce beauté blanche de ce liseron leurs donnent un cachet extraordinaire…la preuve! Tous les ans
grâce à eux, je gagne un prix mais, vois tu, s’ils n’étaient pas si bien assortis, si le blanc n’éblouissait pas le rouge
ces deux là n’auraient aucune place dans mon jardin._ En clair, tu dis que tu les gardes à cause du prix qu’ils te font gagner?
– Mais oui ma chère, que veux tu, ils prennent tant de place…j’aurais tellement plus de joie si je pouvais ajouter quelques
lys, arum,et autres beautés de l’été. En entendant cela…le rosier et le liseron d’un manque d’attention se laissèrent mourir
de chagrin…
L’été fut bien moins beau pour le jardin de Pierre. Finis le prix qui lui faisait tant plaisir…
Le voisin au mois d’avril suivant fut tout heureux de trouver une petite tige grimpant allègrement le long de son beau rosier blanc. Avec espoir, il attendit qu’éclose la première fleur du liseron et fut fier de montrer à Pierre son voisin son beau rosier blanc qu’accompagne un liseron aux fleurs de sang.
yvette.
Texte Oholibama: une idée originale sur le thème de la nature qui fait si bien les choses…
Un texte cependant qui mériterait d’être retravaillé sur plusieurs points:
– l’écriture des dialogues,
– l’orthographe,
– l’organisation interne de la phrase.
Et, de manière générale, il ne faut pas oublier qu’un texte écrit ne peut se contenter d’être la simple retranscription de l’oral. Le texte écrit doit respecter certaines règles.
Ils s’étaient tout d’abord violemment enchevêtrés, chacun usant de ses armes. Il était piquant, ses épines acérées l’avaient beaucoup blessée. Elle qui prenait soin de ses petits liserons avec tant d’amour, les attrapant dès qu’ils essayaient de se sauver et de franchir le petit muret. Son voisin n’était vraiment pas sympathique. Elle s’efforçait toujours de leur apprendre les bonnes manières, comment grandir, quelle direction choisir, comment suivre les pierres, la mousse, tout en profitant au maximum de l’ensoleillement et du petit air frais qui soufflait parfois, car entre les murs, il pouvait faire si chaud ! Quant à lui, il prenait de plus en plus de place, il s’imposait chaque jour davantage. Son odeur l’enivrait, submergeant, sa propre senteur, si discrète. Elle n’avait pas compris tout de suite ce qu’il cherchait, n’avait pu imaginer qu’ils en arriveraient là. Il la regardait pourtant de plus en plus maintenant qu’elle y pensait, et avec une insistance dont elle n’avait pas imaginé le sens. Après s’être déchirés et entortillés pendant plusieurs heures, elle comprit enfin ce qu’il essayait de luis faire comprendre maladroitement. Il s’était épris d’elle, la promiscuité aidant, empêché de courir sur d’autres murets, par des croisillons auxquels il était maintenu depuis des mois. Il l’avait observée des jours entiers, la trouvant de plus en plus jolie, d’un rose délicat, une couleur qui se marierait bien avec sa propre couleur, un bordeaux soutenu, profond et chaleureux. Il avait profité de la dernière pluie, qui avait permis aux petits liserons de se faufiler rapidement dans toutes les directions et viennent l’étreindre généreusement, pour lui déclarer sa flamme. Il reconnaissait maintenant qu’il s’y était mal pris et s’en excusa auprès d’elle…
De mémoire de graminée
on n’aurait jamais imaginé ça !
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un liseron qui le serrait de trop près
-Tu m’enserres, tu me lasses
tu m’étouffes et m’enlaces
Tu m’embrasses , tu me glaces
– tes pétales , ton parfum,
tes étamines, ton chagrin
tes épines
tout en toi, me taquinent
-je t’en prie, lâche-moi
ton émoi me foudroie
je veux vivre
et ne peux que sans toi
alors la limace entendit la complainte
de la rose enlacée, étouffée
et s’offrit au liseron, sans feinte
dans une funeste étreinte
c’était sans compter sur les pucerons avides
les morpions, les morveux, les analphabètes de l’amour
ces colonies de moribonds féconds et morbides
envahisseurs cachés sous les feuilles, sans recours
quand une coccinelle, à son ménage tout absorbée,
découvrit ce nid de cochons noirs, gluants et silencieux,
fit œuvre de salut pour ce bien triste rosier
et lui léchant les dessous, lui offrit délicieux
le plaisir oublié des printemps joyeux !
moralité :
mourir d’amour, oui,
avec épices, assaisonnement, désir et poésie !
Une histoire d’amour, somme toute, très écologique!
Texte de Miclaire.
Une histoire où la confusion règne:
– confusion entre les sentiments des protagonistes
– confusions et ambiguïtés grammaticales en raison de emplois continus de pronoms personnels (il/elle/l’…)
« Son odeur l’enivrait, submergeant, sa propre senteur, si discrète »
» Il s’était épris d’elle, la promiscuité aidant, empêché de courir sur d’autres murets, par des croisillons auxquels il était maintenu depuis des mois. »
Bref, un texte qui mériterait d’être ciselé…
Merci Durand pour ce délice matinal. Un samedi qui commence très bien grâce à votre imagination, votre humour et votre style.
Merci Danielle….Soixante-dix-huit est un drôle de nom
de famille ?
Jean de Marque, alias Durand!
On ne choisit pas… mais ça ressemble plutôt à un âge (celui auquel la lecture de Tintin est déconseillée) … ou à l’ancienne Seine et Oise, ou au dixième anniversaire de Mai ou à tout ce que vers quoi votre imagination débridée pourrait vous entraîner ! Belles prochaines écritures, danielle
De mémoire de graminée on aurait jamais imaginé ça!
Tout avait commencé par une algarade, un simple malentendu entre un rosier qui embaumait l’air et un
liseron qui le serrait de trop près.
De mémoire de grasse minette on aurait jamais supporté ça!
Tout avait débuté par un feulement, un doux avertissement entre une chatte de luxe parfumée au n°5 de Chanel et un estropié de gouttière la lorgnant de pas assez loin!
De mémoire de grosse monnaie, on aurait jamais toléré ça!
Tout s’était déclenché par un cri, une remise en place entre un gominé du cuir chevelu et un migrant de trottoir lui quémandant de l’argent!
De mémoire de gradé mignon, on aurait jamais supporté ça!
Tout s’était engagé par un rappel à l’ordre entre un lieutenant chatouilleux de la narine et un troisième classe éméché oubliant de saluer son supérieur et lui rotant sa bière au museau.
De mémoire de gratte manuscrit, on aurait jamais accepté ça!
Tout s’était ébauché par la critique acerbe d’un académicien des lettres et des chiffres vis à vis d’un exercice littéraire bien périlleux trop brillamment réussi par un blogueur du samedi matin.
Au bout des comptes, la rose finit coupée, dans un vase, le liseron arraché et balancé sur le tas de compost.
La chatte se fit ouvrir une boîte de Whiskas au saumon et le matou trouva une sardine dans une poubelle.
Le gominé glissa sur une merde du chat et le migrant ramassa un ticket de loto gagnant lui permettant de rentrer dans son pays.
Le lieutenant passa capitaine grâce à ses qualités intimes reconnues par la colonelle et le troisième classe s’explosa le foie.
Le blagueur du samedi matin…on préfère l’oublier…
Quant à l’emplumé de la verte queue ramollie, il s’étrangla en apprenant qu’une rose rouge et parfumée avait été offerte par un certain lieutenant, à sa femme.