Une bonne idée ne saute pas aux yeux
Combien de fois, lors d’un stage, ai-je entendu des stagiaires soupirer parce qu’ils ne trouvaient pas une bonne idée pour titrer l’article qu’ils venaient de rédiger. Je leur proposais alors d’échanger leur texte contre celui écrit par leur voisine ou voisin de stage et de le lire en notant les passages leur suggérant un titre ou une accroche.
Et, comme par miracle, une ou deux idées leur sautaient rapidement aux yeux.
Pourquoi ?
Parce qu’ils s’étaient détachés de leur propre texte et prit suffisamment de recul pour que leur cerveau leur dessille les yeux.
Quand il s’agit d’un manuscrit, le même phénomène se produit concernant la recherche d’un titre, mais pas uniquement.
Le texte recèle souvent d’autres idées de nouvelles, de romans ou d’autres genres d’histoires.
Je m’explique.
Dans un roman il y a, en principe, des événements, des situations, des actions, des dialogues, etc. Et comme dans la vie, il suffit parfois d’avoir l’idée de changer un petit quelque chose, pour partir sur une ou voire plusieurs histoires différentes.
Essayez, ça ne coûte rien, il suffit juste de prendre un peu de recul pour ne pas rester ébloui par ce qu’on a écrit.
Si vous n’avez encore rien écrit, tentez l’expérience de cette façon : Lisez Kafka sur le rivage, l’extraordinaire roman de Haruki Murakami.
Une fois lu, cherchez quel personnage dans l’histoire peut être l’idée d’un autre roman. Moi, j’ai tout suite pensé à Nataka, l’homme qui parle aux chats, mais il y en a d’autres.
Dans Comment écrire son premier roman, je donne de nombreuses pistes pour trouver des idées. J’en accumule d’autres en vue d’une prochaine réédition, lorsque j’aurai récupéré mes droits auprès de mon éditeur, j’ajouterai celle-ci :
Il y a, offerts par la nature, les villes ou les villages, des paysages qui nous frappent.
Des vues qui « qui nous parlent » et nous impressionnent, des vues qui nous susurrent des mots : magnifique, sublime, triste, impressionnant, etc.
Quand cela vous arrive, prenez le temps de bien vous imprégner de la vue qui s’offre à vous, de bien la ressentir, et posez-vous ces questions : Qu’est-ce qui pourrait bien se passer, s’ourdir, se comploter, conspirer, se préméditer, etc., là, sous mes yeux ?
Tentez cette expérience, vous serez stupéfait par le nombre d’idées qui vous traverseront l’esprit.
IMPORTANT ! Pensez à noter vos idées tout de suite…
Ohhh je suis comment dire un peu… sur le cul. C’est exactement de cette maniere que je fais pour trouver un titre ou alors je flane sur le net pour trouver une inspiration.
C’est sûr, il faut apprendre à se détacher un peu de son texte. Parfois, il est important de le laisser « reposer » un peu et d’y revenir.
Pour les idées, je suis d’accord : savoir ouvrir les yeux sur le monde qui nous entoure est l’une des clés pour en découvrir de nouvelles ! 🙂
… et le foulard fripé des coquelicots et les coiffes en dentelle des ombellifères…
Et toujours s’émerveiller devant un noir scarabée ou un rose puceron…
Merci Pascal pour tous ces billets qui activent nos neurones
Peut être faudrait-il avoir recours plus souvent au brainstorming! noter toutes les idées qui viennent même et surtout les plus saugrenues, et parfois un déclic, ….une idée à laquelle on aurait pas pensé!
Je contemple l’écran de mon ordinateur!
Quel vide sublime, quel paysage dépeuplé de mots, que d’espace inoccupé, que
de promesses d’avenir.
Quelque chose coule en moi….ça ronronne, ça glougloute, ça va sortir…un petit
geyser contrôlé, une fugue d’impressions…
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Je vire aimablement mon chat qui faute de musaraigne d’appartement pianote
ma souris à moi personnelle!
Je pose les premiers mots d’une histoire en devenir:
« Il était une fois le premier mot d’un roman »
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Bonne journée Pascal!