14 réponses

  1. Nadine de Bernardy dit :

    Croque Lune est très content
    Il se sent pousser des dents
    Prend garde à toi bel astre
    Voici venir le grand désastre
    Le printemps vient d’arriver
    Croque Lune va te manger
    Pas plus tard que cette nuit
    Où tu es ronde et bien remplie
    Cric crac croc en trois bouchées
    Croque Lune l’a grignotée

    Ne lui laissant qu’un p’tit croissant

  2. Les petites dents de lait de Croque-lune,

    Elles poussaient dès le printemps venu. En automne, elles commençaient à tomber ; en hiver, il n’y en avait plus.

    Croque-lune était la somme de tous les sourires des petits-enfants. Une énergie donc. Un égrégore pour ainsi dire. Tout ce qu’il y avait d’innocent et de plus aimable. Quand il regardait la lune, il la voyait comme un gros bonbon à sucer, un peu gros quand même, pour ses gencives mal aguerries. Alors, la sève de l’émerveillement faisait pousser ses petites dents.

    Il pouvait ainsi croquer la lune. Elle avait le goût des aubes naissantes. Elle sentait bon l’éphémère, mais aussi le renouveau.
    Elle était cette douce lumière sur le berceau des petits enfants, chuchotant sur les papilles du rêve, des nuits chamarrées d’étoiles.

  3. camomille dit :

    – Prends garde à toi, mon bel astre ! C’est le printemps et le croque-lune…

    – Mais Maman, j’en ai marre, déjà que je ne sors que la nuit !

    – Je sais… Je sais… Mais tu es si beau !

    – M’en fous Maman, j’ai besoin de prendre l’air moi…

    – Je sais… Je sais…

    Pendant ce temps, Croque-lune se frotte les mains. Ses dents sont aiguisées, la salive coule, il est prêt.
    Il se tient devant la porte du Printemps et il attend l’ouverture pour se ruer sur sa proie.
    Mais la porte ne s’ouvre pas cette année.
    Croque-lune commence à fatiguer,
    Il s’endort,
    Il se réveille,
    Il a faim,
    Il a soif,
    La porte ne s’ouvre toujours pas.
    Ses dents se rétrécissent,
    Son corps se ratatine,
    Et finalement, il meurt épuisé devant la porte du Printemps qui, cette année était fort en retard.

    Moralité: Á TOUTE CHOSE MALHEUR EST BON !

  4. Nouchka dit :

    Oh oui, Prends garde à toi, bel astre ou plutôt bellâtre, sans vouloir être désobligeant. Tu te crois le plus saillant, le plus intelligent, le plus fûté mais tu n’émeus que de rêveuses damoiselles. Fais attention au croque-lune qui, le printemps venu, se sent pousser des dents. Lui n’emberlificote pas les belles de discours oiseux. Il va, comme son surnom l’indique, te les piquer et les sauter sans ambages.

  5. Jean Marc Durand dit :

    Prends garde à toi, mignon petit astre, le croque lune, au printemps, se sent pousser des dents. Elles ont trop longtemps, cet hiver, rayé le parquet, couvert de revues artistiques, de chiffons humides.

    Elles ont faim de chair à peine sortie de la fraîcheur de l’enfance. Elles galopent sous tous les cieux, limpides ou brumeux. Une fois plantées, comme les dents du brochet, elles ne lâchent plus leur proie. Le cru de la consommation n’est que trop peu souvent envisagé. Car l’hameçon décrète que la proie savait à quoi s’attendre. Le con qui trop facilement te sent le con te ment. Te prêche le consentement.

    Prend garde à toi, petite rondeur, toutes les fessées sont louches, les jeux de saute agneaux, les chats trop hauts perchés, les rondes roucoulantes pour s’assurer que tout va bien dans le monde des prédictateurs du sexe.

    Apprend à nager dans les eaux troubles de certains adultes, à garder les bonnes distances et si nécessaire, à leur casser les dents, tous ces bâfreurs de menu fretin, toutes ces sales bêtes à rame.

  6. 🐀 Souris verte dit :

    750/ TE VOILÀ PRÉVENU
    Prends garde à toi, bel astre, le croque-lune au printemps se sent pousser les dents.
    C’est qu’il les a déjà longues le bougre d’avoir tiré la langue tout l’hiver. Méfie-toi de lui quand tu es en croissant tu es tentant et facile à attraper. Je l’ai déjà vu musarder, l’air de rien, sifflotant le ‘ je t’aurai ‘ le filet sur l’épaule la musette à la main. Quand il met ses crampons pour grimper la nuit… Le coquin l’air chafoin veut décrocher la lune ! Le pompon du manège enchanté jour-nuit-jour…nuit ! Ces mange-tout qui, le gosier en pente vous avaleraient la mer et poissons. Ces fieleux fiers d’eux, l’air d’en avoir deux !
    Astre de l’après jour te voilà prévenu.🐀

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