657e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos


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18 réponses

  1. Loïc Boulard dit :

    … Au pays des souvenirs,
    Tout les souvenirs partagent le monde de la mémoire.

    Les jeunes souvenirs oublient parfois qu’ils sont nés de la dernière pluie. Heureusement, les vieux souvenir leurs rappellent quelques fois.

    Je me souviens d’un jeune souvenir, aux contours vraiment biens dessinés, chaque détailles éclatant, habillé d’émotions il pavanait dans la mémoire affichant sa jeunesse, sa fraicheur.
    Il jaugeait sa qualité d’existence à la force de ses détails et s’en ventait haut et fort dans la mémoire.

    Mais il croisa au détours d’un calme matin un souvenir d’une stabilité si forte qui l’en fut tout déconcerté.
    C’était un vieux souvenir, aux contours un peu flous mais qui irradiaient bien au-delà de la mémoire, qui réchauffait jusqu’à l’âme.

    Le jeune souvenir fût pris de silence et d’admiration.
    « Je suis le souvenir d’une rencontre » se présenta l’ainé.
    « Une rencontre qui a marqué toutes les dimensions de notre être. Celui-ci a tellement été ému que malgré mes flous contours, je suis devenu un repère vivace, intense et lumineux dans la mémoire ; et peu importe le temps passé, j’apporte toujours autant de chaleur au cœur, au corps, à la tête.
    Ne soit pas déçu, tu as autant d’importance que chaque souvenir. Mais tu réalises que le temps n’a aucun pouvoir sur la richesse d’un instant ; peu importe l’âge du souvenir, à sa manière chacun apporte une émotion particulière qui marque l’existence de la Vie »…

  2. isabelle heliot dit :

    c etait mieux avant”… tu parles d un progressisme. Toujours la même musique avec les vieux et leur idolâtre passé… foutue nostalgie.
    -primo je n ai jamais dit ça, deuxio un peu de respect n a jamais tué personne . Mon petit bonhomme, au rayon mémoire, j ai quelques kilomètres d avance au compteur, alors si tu pouvais baisser d un ton, nous pourrions débattre avec un peu plus de sérénité…
    -et tu crois que l âge te donne la légitimité de la vérité? De toute façon, à la vitesse où va le monde, il faut de la réactivité et des capacités d archivage que tu n as plus. Fais toi une raison, tu es largué mon ami.
    -c est un point de vue en effet. Qui n engage que toi. Mais songes-y, que sommes nous au final? Des morceaux de temps au mieux. Que va t il rester de nous? Les souvenirs anciens restent imprimés dans les têtes, tels des eaux fortes. Prends exemple sur les déments. Leur mémoire immédiate s évapore mais ils peuvent te causer indéfiniment de leur enfance, de leur mère ou de leur école. Et toi la dedans? Et bien tu passes a la trappe illico…
    -et voilà, tu radotes encore… les vieux, encore les vieux, tu parles d un avenir. Moi je te parle de l instant, de sa fulgurance, le passé n est plus, le futur n existe pas: il faut être là, au moment. Le reste n a aucune importance.
    -tu te rends bien compte à l instant là que tu te renies toi même: quel paradoxe! Quel est l homme sans sa mémoire? Non, mon petit bonhomme, ta philosophie de bibliothèque rose ne tient pas une minute. C est a cause de types comme toi qu on déboulonne les statues, qu on réécrit l histoire et les livres. A tout vouloir déconstruire, ca devient grotesque.
    -non mais tu n en rajoutes pas un peu là? Le raccourci tout de suite,la bonne radicalité reac, les vieux pour ça, vous ne decevez jamais, vous êtes tellement prévisibles.. un juste milieu ca te parle? Je n ai jamais dit qu il fallait tout oublier. Seulement à regarder constamment en arrière, on avance à reculons.
    -ah la vitesse… nous y voilà. Le meilleur remède de l oubli. S étourdir, se perdre, se donner l illusion qu on existe… quel programme. Je ne vous envie pas. Alors oui je ressasse un peu sans doute, je sens la poussière il faut croire, mais je me satisfais que de temps à autre on vienne me chercher. On me convoque, et parfois miracle, on en tire un sourire, une larme, une émotion perdue et retrouvée. Et cela suffit à mon sentiment d exister, ne t en déplaise.
    -et bien moi j accepte le deal de l éphémère, la gloire fugace, briller tel un éclat de feu d’artifice l espace d un instant et disparaître dans le nuit de l oubli à jamais…ca a de la gueule non?
    -en somme, nous voilà d accord pour une fois. Chacun son style, mais force est de constater que nous sommes d incorrigibles romantiques. Que ta vie soit longue ou brève, l essentiel est de la regarder droit dans les yeux et de rendre grâce à l instant.

  3. Françoise dit :

    657/Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos

    Le jeune souvenir crie à l’oreille du vieux souvenir «j’ai attrapé la queue du chat »
    « je ne suis pas sourd on ne parle pas en hurlant, çà frise l’impolitesse »
    « je vous croyais sourd »
    « aucun souvenir ne devient sourd, il simule parfois par taquinerie ; mais dis-moi de quel chat s’agit-il ?
    « mais de celui de la mère Michel »
    « celui de Monsieur de la Fontaine »
    « oui bien sûr mais ds-moi nous pourrions avoir un souvenir commun ! Il nous suffirait d’aller ensemble à Londres voir la statue du chat de Monsieur Hugo ! »
    beaucoup de temps a passé et on sut un jour par le jeune souvenir qu’ils n’avaient pu aller à Londres car le vieux souvenir avait attrapé la maladie d’Alzeimer !

  4. Urso dit :

    Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos

    – Papy je ne comprends rien à ce que tu me dis. J’ai comme l’impression que tu veux noyer le poisson.
    Maman m’a dit que tu allais me donner une leçon de savoir-vivre et tu me parles de paradis, de vie dans l’au-delà, de nirvana …
    – Fiston du calme ! Je ne suis pas professeur moi. Des leçons je n’en donne jamais. Que veux-tu que je te dise en matière de vie. Ça c’est de la philosophie, la vie, la vie.
    La vis vissée dans le bois, l’obus qui éclate, l’eau-de-vie. Tout ça ça me parle.
    Mais pour la vie je n’en sais rien moi.
    Une leçon de vie que je dois donner c’est flou pour moi.

    Le jeune souvenir paraissait étonné par ce qu’il entendait.
    – Papy dit-il, toi et mamie vous avez vécu. Vous avez des souvenirs. Vous avez eu plusieurs enfants. Tu sais donc forcément des choses sur la vie.

    – Eh fiston ce ne sont pas mes conseils, ma vision des choses qui vont faire de toi un homme riche, intelligent et célèbre, avec des idées claires dans l’existence.
    C’est à toi de faire ta propre route, de conduire – ah ah – ton propre camion sur les méandres et les ornières de la vie. Et abattre devant toi les obstacles que tu pourras rencontrer.
    Ah ah.
    Voilà mes préceptes, à chacun sa route, à chacun son chemin !
    N’oublie pas fiston la seule leçon que je peux te donner, c’est de temps en temps de prendre un petit verre d’eau-de-vie le matin au petit déjeuner.
    Avec cette boisson, tu verras tu démarres la journée au quart de tour !

    – Mais papy l’alcool ce n’est pas bon pour la santé.
    -Tu as raison fiston boire trop d’alcool c’est mal.
    – Ben papy voilà une matinée que je suis avec toi et cette leçon de savoir-vivre, elle n’a pas encore démarré.
    – Oh fiston, la vie la vie c’est à toi de la trouver, de la faire, de la forger.
    – Papy on dirait que tu le fais exprès : tu me parles de vie alors que la leçon c’était sur le savoir-vivre.
    Le grand-père parut s’énerver. Il répéta trois fois « vie ou lavoir vivre je ne sais quoi, – c’est « kif kif bourricot » tu ne crois pas ?

    Bon si tu insistes je peux te dire simplement quelque chose que m’a transmise mon grand-père.
    – Ah bon il disait quoi ton grand-père ?
    Euh euh fit le vieil homme.
    Je ne m’en souviens plus.
    J’ai la mémoire qui flanche.
    J’ai mes souvenirs qui s’évaporent.
    Ah ah moi le grand-père Souvenirs qui n’a plus de souvenirs. Ah que c’est triste et drôle à la fois.
    Ah si, ça me revient.
    Voilà que papy se met à chantonner :
    « Chacun sa route chacun son chemin
    Chacun son rêve chacun son destin … ».

  5. Anne LE SAUX dit :

    Ils se sont rencontrés dans la forêt, au cœur d’une clairière ensoleillée. L’un errant, l’autre gambadant.
    – Hello, lance le jeune insouciant
    – Bonjour, marmonne l’ancien, sans un regard, perdu dans ses pensées
    – Vous connaissez par ici ?
    – Oui, c’est là que je me traine le plus souvent
    – Ah, pourquoi vous vous trainez, comme vous dites ?
    – Parce que c’est ici que je suis né
    – Ah bon…
    – Tu veux en savoir plus ?
    – Oh, oui !
    – Je les porte tous en moi, les cinq coups de fusil, les cinq corps qui tombent, des résistants abattus par la milice en 1943, le 6 mai exactement. Je revis ça à chaque instant, jour et nuit. Je suis le souvenir qui perpétue leur mémoire et leur rend hommage pour leur courage
    – D’accord, mais cela fait bien longtemps maintenant. Vous pourriez délaisser ce vêtement sombre et triste et revêtir le costume mordoré d’un prince couronné roi par exemple
    – Qui es-tu donc pour profaner ainsi la mémoire de notre histoire ?
    – Je suis le jeune souvenir du chant d’un rossignol
    – Et tu crois que ton rôle est plus noble que le mien ?
    – Je suis utile pour la musique, la vibration du son, la conservation des espèces…
    – Et tu crois que c’est plus important que le souvenir des hommes morts en héros. Sache petit que grâce à moi et à tous mes semblables, la guerre reste une réalité terrible qu’il ne faut pas oublier au risque d’y retomber
    – Je comprends ; est-ce que cela veut dire que je n’ai aucune chance de vieillir ? Que je vais tomber dans l’oubli parce que trop futile ?
    – A charge pour toi de grandir, d’incorporer d’autres souvenirs jusqu’à ce que l’un d’eux devienne prédominant et te donne envie de vivre éternellement
    – Merci monsieur pour ce conseil. Je reviendrai vous voir de temps à autre pour profiter de votre expérience et de vos enseignements.

  6. Kyoto dit :

    Un vieux souvenir déambulait dans les circonvolutions sombres et sinueuses de cet immense réseau à la recherche d’un peu d’air. Souvenir usé par le temps, mais jamais disparu. Souvenir douloureux.

    – Bonjour Vieux !
    – Tiens un Jeunot ! Mais que fais-tu là ?
    – J’ai entendu dire qu’un vieux souvenir devait me donner une leçon de savoir-vivre.
    – Et pourquoi moi précisément ? Des vieux, ici, il y en a pléthore.
    – Oui, mais vous semblez le plus ancien. D’ailleurs vous sentez la poussière.
    – Vieux comme Mathusalem ?
    – Mathulasem ? Je ne connais pas !
    – Ce n’est pas grave ! Moi c’est Hérode ! Et toi ?
    – Je ne sais pas ! On ne m’a pas donné de nom !
    – Et tu souhaiterais lequel ?
    – Euh… Tarzan ?
    – Adopté ! Tu es Tarzan. Comme ça si quelqu’un te convoque tu pourras répondre présent
    – Mais qui pourrait me demander ?
    – Euh… Par exemple… Jane ?
    – Mais je ne connais pas de Jeanne !
    – Peu importe ! Il me semble me souvenir que tu m’as parlé d’une leçon.
    – En effet, tu dois me donner une leçon de savoir-vivre
    – Mais qui a eu cette idée saugrenue ?
    – Ah ça, je ne me le rappelle pas…
    – Savoir-vivre ! Et pourquoi pas aussi savoir-faire, savoir-être, savoir-rien, savoir-tout…
    – Tout ça ?
    – Je vais juste te donner un conseil que tu dois méditer et ne pas oublier.
    – D’accord.
    – Tu es né… pour être vivant !
    – ……
    – Je te souhaite une belle vie parmi nous !

  7. Véronique LEFEBVRE dit :

    Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos :

    Alors comme ça tu ne te souviens de lui qu’à travers son regard vide ? Son pas chancelant ? Sa mémoire gruyère ?

    Moi j’ai l’image d’un père actif, sportif, bricoleur à ses heures…

    Je suis désolé, je ne garde que les appels pour les clés perdues, et tous les SOS de celui qui subit sa vieillesse et se positionne toujours en victime…

    Peut-être as-tu oublié le jour où c’est toi qui avais perdu les clés de ton studio et où il est arrivé en sauveur ?

    Oui mais c’est plus fort que moi, je lui en veux pour sa parano du chéquier volé par les aides ménagères que l’on retrouve caché entre deux paires de chaussettes.

    C’est vrai que le jour où ta voiture a disparu il ne t’a pas cru et ne t’a pas spontanément donné la sienne pour que tu puisses aller à la fac ?

    Et puis cette idée de tout garder ? Pourquoi ne pas vouloir faire le tri dans sa vie et tout jeter pour s’alléger ? Nous alléger…

    Comme par exemple la cantine de tes jouets d’enfance ? tes premiers dessins et tes cadeaux de fêtes des pères précieusement conservés ?

    Parce que moi je veux tout conserver du temps d’avant, des photos de vacances à la mer, le goût des sucettes chaudes, le bruit des boules de billard japonais qui roulent sur le plateau en bois incliné toutes les soirées d’été.

    Oui mais là tu es juste nostalgique des bons moments. Les vieux souvenirs que l’on retient ne sont-ils pas forcément les plus heureux ? Sans être les plus justes ?

    Peut-être, mais si je suis ton raisonnement, les jeunes souvenirs sont forcément douloureux, lourds à porter, essentiellement négatifs ?

    Je ne veux pas enjoliver la vieillesse, elle est cruelle.

    Pas si tu la regardes comme un passage entre hier et l’inconnu… C’est peut-être la raison de ta peur ?

    Mais je n’ai pas peur !

    Un jeune souvenir a toujours peur de l’avenir parce qu’il ne peut pas se projeter, contrôler le futur.

    Le vieux sage que je suis ne regarde que les souvenirs comme une mémoire repère, des moments de transmission, de socle à nos valeurs. Je prends le temps de relire ma vie et de prendre du recul. Ce n’est jamais tout blanc ou tout noir.

    Ca se tient ! D’ailleurs hier mon père a choisi l’option d’oublier ce qu’il avait fait la veille et de me parler de sa jeunesse. Je suis resté scotché sur ma chaise, à l’écouter pendant des heures… C’était passionnant, touchant et drôle. J’ai décidé de l’enregistrer et de tout écrire pour me SOUVENIR…

  8. Patricia dit :

    Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos.

    – Lorsque j’étais un tout jeune souvenir…
    – Ah non papy, tu ne vas pas recommencer…
    – …on m’interrompait pas celui qui parlait…
    – Mais…
    – Et si tu ne m’avais pas interrompu tu saurais au moins de quoi je voulais te parler…
    – Oui mais les trucs des vieux, c’est que qu’ils veulent tout le temps donner des conseils.
    – Tout le temps, vraiment ? C’est tout ce que je t’inspire ?
    – Non mais bon c’est tout de même beaucoup ce que font tous les vieux souvenirs parce que soi-disant rien ne vaut l’expérience. Mais en fait, tout ce que vous faites c’est enjoliver ce que vous avez vécu. Tu sais comme l’histoire de la sardine que tu avais pêchée et qui finalement était devenue presque aussi grosse qu’une baleine… Franchement, c’est cet exemple là que tu veux que je suive ? Nous les jeunes souvenirs on a besoin de faire nos propres expériences.
    – Ok alors raconte-moi ta dernière expérience…
    – Euh, ben, euh… Chais pas vraiment. Ah ça y est, je sais. Hier j’ai mangé pour la première fois du kale et j’ai trouvé ça vachement bon.
    – Super ! Et que retires-tu de cette expérience ?
    – Ben….Que le kale c’est vachement bon.
    – D’accord. Mais encore ?
    – Euh…
    – Tiens, puisque tu parlais de ma baleine, eh bien justement parlons-en… Sais-tu que cette sardine qui a grossi au fil des ans me fait toujours autant de bien ?
    – Euh…Tu peux développer, là ?
    – Je veux dire que maintenant je suis bien content de me remémorer des choses bien plus importantes pour moi que le goût du kale pour me rendre la vie belle alors que je n’ai plus de forces ; j’ai envie de me souvenir de vos rires d’enfants, des levers de soleil sur la mer, de ma sardine qui était devenue une baleine et dont j’étais si fier..
    – Tu veux dire qu’il faut que je me fabrique des souvenirs pour plus tard ? Mais c’est tellement loin plus tard…
    – Non, je dis que tu dois vivre ta vie en étant conscient de tous les soleils qui l’éclairent aujourd’hui pour qu’ils continuent de te réchauffer de leur lumière quand tu seras vieux. Je dis que tu dois vivre l’instant présent avec le plus grand bonheur pour que plus tard, lorsque tu ne seras plus qu’un vieux radoteur comme moi, tu puisses revivre tout ça. Alors tu te diras que cela te fait toujours rigoler et que ces vieilleries te rendent toujours heureux, même si un jour tu finis coincé dans une chaise roulante ou si par malheur tu deviens aveugle.

    Mon grand-père nous avait quittés peu après cette discussion qui ne m’avait pas vraiment convaincu, mais j’ai fini par comprendre. Et aujourd’hui que je suis moi-même très âgé, je pense souvent à cette petite leçon, car comme lui, je continue de pêcher des baleines avec mes potes comme il y a 50 ans, et je continue de bien en rigoler….

  9. Nouchka dit :

    Leçon de savoir-vivre

    « Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos »

    – Le rôle essentiel du savoir-vivre consiste à établir la « bonne distance », celle qui permet à la fois la valorisation des individus et la protection de leur espace intime et personnel. Dans ce sens, la politesse fournit un code de communication construit, justement, sur ces objectifs et ces valeurs. « La véritable politesse prend sa source dans les qualités les plus estimables du cœur : elle nous apprend à contenir les passions haineuses ; elle donne l’habitude de s’occuper des autres; elle exclut tout ce qui peut blesser; elle apprend à nous oublier nous-mêmes » écrivait Bonstetten au XIXème siècle.

    – Je comprends ce que tu dis Senior mais dans un monde de compétitivités, je me dois de ne pas me faire écraser. Alors, le savoir-vivre peut-il se conjuguer à plusieurs vitesses : L’art d’être avec les Anciens et l’art d’être avec les amis, collègues et autres personnes ?
    Tu sais bien que si je me montre trop prévenant et affable avec certains, ils vont penser que je suis faible, fragile et je risque de devoir subir leurs façons d’être grossières, voire dangereuses.

    – Oui, je saisis ce que tu crains. « Le savoir-vivre est surtout est un « savoir-faire » avec autrui », disait par ailleurs une psychologue. Alors bien sûr, il convient d’adapter son positionnement en fonction des interlocuteurs.
    Et puis, il n’y a pas que le savoir-vivre, il y a aussi le courage. C’est une valeur essentielle. Si tu as le courage d’assumer tes idées, tes actes et de les défendre face à la mauvaise foi, l’hypocrisie ou la malhonnêteté tu seras accepté et reconnu par tous.

    – Dans le cadre professionnel, les compétences techniques sont essentielles mais les compétences comportementales sont aussi recherchées. On nous énonce des tartines de concepts auxquels nous plier tel que : Adaptabilité, Authenticité, Autonomie, Créativité, Curiosité, Empathie, Enthousiasme, Flexibilité, Gestion du temps, Humilité, Capacité d’Initiative, Intelligence émotionnelle, Leadership, Négociation, Organisation, Pensée stratégique, Pensée critique, Persévérance, Ponctualité, Politesse, Positivité, Prise de décision, Proactivité, Résilience, Résolution de problèmes, Travail en équipe, Vision globale. Comment être le surhomme espéré ?

    – Ta liste ne correspond pas à tous et à tous les postes ; c’est la liste de courses d’un chargé de recrutement. J’ose espérer qu’il recherche surtout celui qui sera honnête dans le portrait qu’il fera de lui-même.
    Être conscient de ses forces et de ses faiblesses est un atout important dans la vie. Chercher à combattre ses faiblesses est un défi essentiel. Moi, par exemple, j’étais timide et cette faiblesse n’est pas aisée à dépasser. Mais si tu te mets au défi et que tu réalises que tu peux dompter ta faiblesse, voire trouver plaisir à te mettre « en scène », tu gagnes beaucoup de crédit aux yeux des autres comme à tes propres yeux. C’est l’estime de soi. Il permet d’affronter les obstacles de la vie et renforce la persévérance.
    Alors, c’est bon, tu t’y emploies ?

    – Je crois Senior que cette conversation n’est pas terminée. Nous aurons à y revenir si tu l’acceptes ? En tous cas merci, je repars avec des réflexions à approfondir et un plan d’action à échafauder.

  10. Sylvianne Perrat dit :

    Lors d’une réunion familiale, autour de Papy-souvenir, un des Jeunes Souvenirs de la famille, l’apostropha au milieu d’une phrase. Téléphone en main et casque sur les oreilles, le jeune parut insolent à ce Vieux souvenir qui datait un peu et avait une autre éducation.
    Il lui demanda de quitter casque et téléphone avant de réitérer sa question. L’ado sourit, moqueur, mais obéit.
    « Comment archives-tu tes souvenirs ? Sur une disque dur, sur le cloud ? »
    Le vieux souvenir : Non, rien ne tout ça ! C’est comme le savoir-vivre, c’est naturel, juste du respect. Ill faut le laisser vivre. Savoir le laisser partir un ou deux jours, ne plus y penser puis un matin l’attraper au vol. C’est un peu comme manipuler un cerf-volant. Ferme mais souple. Le souvenir évolue à sa guise, change de couleur, d’odeur au fil du temps. Il se déforme, se transforme. Il vit !
    Et il y a les bons et les mauvais souvenirs. Il sont à traiter différemment. Le mauvais doit s’édulcorer, devenir flou pour un jour ne moins souffrir. Pardonner, c’est se souvenir sans souffrir.
    Le bon au contraire doit vivre longtemps, s’enrichir au fil du temps. Il faut le chouchouter. Savoir le faire vivre, revivre à la demande est un art, un entrainement.
    Chaque jour amène son flot d’événements, ils ne seront pas tous élus souvenirs.
    Le jeune souvenir regarda le vieux avec affection et se dit que ce moment-là serait un bon souvenir à conserver précieusement.

  11. iris79 dit :

    Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir. Relatez leurs propos
    -ah là là, encore toi, tu n’en as pas marre de frapper à ma porte ?
    -ben c’est que j’aimerais bien passer de jeune à vieux souvenir plus vite.
    -mais pourquoi donc ? Le temps doit faire son œuvre et tu prendras de la prestance avec les années, ou pas ! Seul l’avenir nous le dira ! Tu sais la mémoire est taquine, elle s’affranchit de certaines règles et déforme parfois tellement la vérité que le récit fait par des personnes ayant partagé les mêmes souvenirs diverge complètement ! Tu as de la noblesse toi aussi ! Pas celui de l’âge mais celui de la jeunesse, de la fraicheur ! Et puis les vieux souvenirs sont très complexes. Certains sont très beaux, d’autres très profondément enfouis, refoulés qu’ils disent car pas jolis jolis…Tellement douloureux même qu’ils ont le pouvoir de mettre un homme ou une femme à terre. Crois-moi, on a aussi besoin de vous. Vous êtes souvent la porte d’entrée pour arriver jusqu’à nous. Chez vous comme chez nous, il y a du bon et du moins bon, c’est comme ça, c’est la vie. Il n’y a pas de hiérarchie, du moins il ne devrait pas y en avoir.
    -Oui c’est vrai mais moi j’ai vraiment le sentiment qu’on nous dévalorise et je ne suis pas le seul !
    -Laisse-les parler ! Tu sais il faut composer avec les émotions, et elles nous influencent sacrément crois-moi ! La peur de l’autre, la peur du lendemain, la peur de tout trouble tout ce qui est ancien, du moins chez pas mal de gens ! La vérité se situe surement entre vous et nous.
    -Notre mère à tous est une énigme !
    -Tu l’as dit, surtout quand elle est attaquée la pauvre par la vieillesse et la maladie.
    Le seul conseil que je pourrais humblement te donner c’est de ne pas dénigrer les autres, de ne pas juger, de ne pas chercher à effacer l’autre mais d’accepter celui que tu es, unir et enrichir pour que nous soyons toi et moi, aimés et respectés, pour ne pas abîmer la personne qui nous abrite, le cerveau qui nous fabrique.

  12. Alain Granger dit :

    – Moi, le vieux souvenir, je me rappelle le collège. Lorsque le professeur entrait dans la salle de classe, tous les élèves se levaient.
    – En ce qui me concerne, jeune souvenir, personne ne stoppait sa conversation ou la musique de son portable lorsque le prof entrait. Il fallait qu’il hausse la voix pour rétablir le calme.
    – Tu te rends compte, 5 à 10 minutes de perdu pour que tu te mettes en situation d’attention. De mon temps, les cancres aussi entendaient le discours du professeur. Ils en tiraient toujours quelque chose même sans vouloir écouter car ils ne pouvaient bavarder sous peine d’attraper une heure de colle le samedi ou pire encore, se retrouver dans le bureau du directeur.
    – Tu plaisantes. Nous, d’abord on testait le prof, on se foutait de sa gueule, on lui envoyait des boulettes. Et puis après, s’il choppait l’un d’entre nous, on acceptait de l’écouter. Ceux qui n’en avaient rien à battre regardaient leurs SMS ou un jeu silencieux. Bon, parfois ils se le faisaient confisquer mais le prof était obligé de le rendre à la fin du cours. Je me rappelle un jeune prof d’Espagnol. C’était sa première année. Il avait tellement peu d’autorité que nous l’avons enfermé dans un placard. Le con, il a démissionné quelque temps plus tard.
    – Et vous avez eu cours d’Espagnol au bout de combien de temps ?
    – Un bon mois. Mais on s’en foutait, pour la plupart.
    – A mon époque, un enseignant malade pour un temps, c’était un autre prof qui prenait la classe dans la sienne pour continuer le programme. Les enseignants étaient solidaires.
    – Nous on sait très bien par nos parents que l’Ecole Publique a pour objectif 80% de réussite au BAC. Alors ils baissent le niveau, donc pas besoin d’apprendre beaucoup d’Espagnol pour avoir la moyenne. On ne se cassait pas trop le cul. Il nous suffisait d’être un peu malin, de flirter avec la moyenne pour ne pas doubler sa classe.
    – Et vous vous aidiez entre vous ?
    – Non, pas le temps. J’avais judo, basket et puis je partais faire du ski avec mon père une semaine et l’autre semaine chez ma mère. D’ailleurs, lorsque j’avais une mauvaise note, je la montrais plutôt à ma mère. Elle se chargeait de la faire avaler à mon père.
    – De mon temps, les plus forts de la classe étaient chargés de soutenir les plus faibles. Ca facilitait les rapports entre « les cancres » et « les lèches cul ». Les parents divorcés étaient rares et les gamins se faisaient sonner les cloches en donnant le bulletin scolaires aux deux parents. La discipline et l’organisation, ça avait quand même du bon, le savoir-vivre ensemble nous facilitait la vie.
    – Je dois reconnaître que parfois, lorsque le cours m’intéressait, en histoire-géo par exemple, j’avais du mal à suivre les paroles de l’enseignant tellement les gars parlaient fort autour de moi. Ca me faisait vraiment chier. J’étais obligé le soir de bosser deux fois plus.

  13. FANNY DUMOND dit :

    Un vieux souvenir donne une leçon de savoir-vivre à un jeune souvenir.

    – Dis-moi pourquoi je n’arrive pas à garder les tables de multiplication alors que je me souviens de toutes les astuces des jeux vidéo ? interroge Jeune.

    – C’est parce que tu ne fais pas attention et que tu n’as pas compris leur utilité, répond Vieux.

    – Je me demande bien à quoi ça peut bien servir de me rappeler ces stupides rabâchages, alors qu’il existe des machines à calculer.

    – C’est sûr que maintenant, vous les Jeunes souvenirs, vous êtes partisans du moindre effort et que vos esprits critiques et d’analyse se réduisent comme peau de chagrin. Vous vous laissez emporter par la facilité, le pré-mâché et vous ne retenez rien de ce qui est important pour savoir vivre. Vos mémoires sont volatiles, vous ne retenez que des futilités. Vous n’avez plus guère d’initiatives personnelles pour augmenter vos capacités mémorielles qui sont illimitées. Vous auriez pourtant le souvenir de votre implication qui vous rendrait plus fiers que de savoir buter un monstre, pour gagner quelques points chimériques.

    – Tu sais, nous les jeunes souvenirs, on préfère garder ceux qui nous amusent et on a bien le temps pour accumuler les vôtres qui vous encombrent. Vous devriez faire le ménage de temps en temps.

    – Tu penses, peut-être, que c’est si simple de chasser les importuns, ironise le Vieux.

    – De toute façon, vous n’êtes bons qu’à nous donner des leçons de morale.

    – Justement, en parlant de morale, je garde les leçons de savoir-vivre en société, comme la politesse, le respect d’autrui et de soi, qui font que les hommes qui ont vécu ne sont pas des sauvages incultes qui suivent les autres comme un troupeau de moutons. Faute de se souvenir des quelques règles élémentaires du savoir-vivre ensemble, certains se jettent de la falaise comme des imbéciles, sans réfléchir, sans analyser les faits pour imiter la horde de fous furieux. Mais t’en fais pas, tu emmagasineras des souvenirs, bons ou mauvais en mûrissant.

    – T’as raison. Je crois que je vais me souvenir de ta leçon, s’inclina le Jeune.

  14. Nadine de Bernardy dit :

    Souvenirs, souvenirs, je vous garde dans mon coeur et vous faites refleurir tous mes rêves de bonheur.
    Je me souviens…..
    – Eh! l’interrompt un jeune blanc bec, tu nous casses les oreilles, toi dont la mémoire remonte au siècle dernier
    – L’ami, un peu de respect, qu’as tu à dire sur tes jeunes souvenirs à toi ?
    Moi je peux parler d’évènements que l’on enseigne à l’école, d’inventions fondamentales, de héros authentiques, alors que chez toi, c’est du virtuel.
    – Je te vois venir, ça va être:
    à mon époque, quand j’étais jeune, tu n’était pas né quand….
    Ca suffit, nous on se les fait, toi tu vis dedans, tu cultives la nostalgie
    – Non, pas forcément jeune individu, cette dernière n’est pas obligatoire bien qu’elle procure parfois un petit pincement au coeur loin d’être désagréable.
    Des moments heureux,de beaux voyages, un amour passionné. J’ai plein d’airs dans la tête, mais toi tu passes ton temps à ne pas te faire de souvenirs, une date, un titre, une photo, tu tapotes et ça y est.
    – C’est quand même bien pratique. On a qu’à dire que tu es un souvenir de mémoire, et moi un souvenir d’écran. Ca te va ?
    – Pas vraiment, soupire le vieux souvenir.
    Je me souviens des soirs de danse, joue contre joue, de nos rendez vous de vacances, quand nous faisions les fous
    Il s’éloigne à reculons jusqu’à s’estomper au bas de page.
    Souvenirs souvenirs, vous resterez mes copains.

  15. Antonio dit :

    — Du calme, mon petit Mémo ! Tu vas où là ?
    — J’ai une touche, Tonton ! J’ai une connexion ! Les vacances à l’île de Ré, la carte bleue volée, la rencontre avec Rico, c’est moi ! Faut que j’y aille !
    — Tu ne peux pas surgir, comme ça, au premier profil qui se présente sur ton appli « Remember ». Ah ! vous les jeunes, c’est plus de l’insouciance, c’est de la remémoration précoce. T’y vas et après ? Tu la soules, tu t’étales, tu fais ta petite affaire, jusqu’à ce qu’elle te jette comme une chaussette dépareillée parce qu’un autre souvenir attend derrière sa porte, encore plus vif et plus excité. C’est ça pour toi l’orgasme de la mémoire ?
    — Mais, euh… Tonton, aujourd’hui tout le monde sort comme ça. On veut profiter de la vie, s’éclater dans l’instant.
    — Tu parles d’une extase, mon pauvre Mémo. Je crois que tu n’as jamais vraiment joui.
    — Mais euh…
    — Écoute ton bon vieux tonton. Quand tu as une touche, laisse-la venir à toi. Ça peut prendre du temps, mais le temps joue avec toi.
    — Comment ça ?
    — Le truc, c’est de la laisser s’approcher et te désirer vraiment, jusqu’à ce qu’elle t’ait au bout de la langue. Tu as déjà été embrassé avec la langue ?
    — Bah…
    — Le French Kiss, mon petit Mémo. Elle s’attarde, elle te cherche, elle te kiffe grave. Avant qu’elle pète un câble, donne-lui ce mot, juste ce mot qu’elle cherche, puis tend l’oreille. Tu te souviendras toute ta vie de son petit gémissement de victoire. Désormais, elle est à toi. Laisse-la t’effeuiller le plus doucement du monde, jusqu’à te mettre à nu. Le temps joue avec toi, je te dis. Fais durer et laisse-la te prendre à sa guise. Elle te façonnera selon ses émotions, ses sentiments. Elle rira, elle pleurera, mais quel bonheur, quelle extase d’être étreint de la sorte. Le temps aura filé en un éclair, sans que tu ne t’en rendes compte, ne laissant sur toi qu’un frisson. Elle restera allongée à côté de toi, peut-être des larmes au coin des yeux, et elle ne voudra plus te quitter. Ah ! mon petit Mémo, si seulement j’avais ton âge…
    — Mais tu n’es pas si vieux, Tonton !
    — T’es gentil, mais je ne suis pas loin qu’on m’enterre dans un trou de mémoire. Alors profite de mes conseils, tu me diras merci plus tard.
    — Mais on télécharge quelle appli, Tonton ?

  16. 🐀 Souris verte dit :

    657/ le voulez-vous ?
    Mais bien-sûr ! Je le prends, le réchauffe dans ma main, à la maison je me scrute puis le superpose aux précédents.
    Ne riez pas ! Dans le tiroir à souvenirs il y a trois générations de tickets et les comparaisons vont bon train.
    – Dis-donc fiston tu enfles!
    Tu avais pris la ligne avec les euros mais tu es bien parti pour me rattraper cornegidouille !
    – c’est le prix du beurre il a pris une claque 30% en trois mois… Et en plus ils menacent de nous supprimer
    – supprimer le beurre ? Tu n’y penses pas !
    – mais non, nous ! Voilà-t-il pas qu’on pollue.
    – moi pas ! Bien propre et puis tout ça ! A chaque fois repassé d’un revers de sa douce main, je guette quand elle revient de courses et fais le gros dos.
    – oui, parce que lui, il s’en fout. Fait les yeux doux à la caissière, la rouquine qui regardait de travers est à la retraite…
    – ah bon ! Elle est partie la Mélanie ? Elle aussi avait le main douce. Vous les jeunes vous ne savez pas apprécier.
    – tais-toi donc vieux ticket vicieux j’entends qu’on vient. 🐀

  17. 🐻 Luron'Ours dit :

    657/NTERFACE
    Jour de lessive, ennui. Bébé est nu na ! il peut encore s’enrouler dans un drap, se perdre dans ses replis enortillés, y rechercher un pied. D’une menotte potelée il a gardé de la tétée, pouce contre le palais, les délices. Ne restent que 3 doigts, Disney l’a compris, pourquoi en dessiner plus ? Pourtant, l’auriculaire n’est pas surnuméraire, si fin, si menu. Interrogez- le, il m’a dit  »je me souviens »…
    Bébé se déplace très vite, près du sol. Je me souviens de l’odeur de la buée, sage, assis par terre, le jeu de cubes à mes pieds en désordre. Abîme. Ennui. Qui décide pour l’enfant ? Perplexité. Le regard des parents, risettes, tu ne vas pas pleurer ! Je me souviens de mes pleurs dérélictueux, de cette colère remâchée, de ma délectation morose. Enfin concentré, l’enfant bâtit, empile, choisit. Pourquoi écarter celui-ci en bakélite des autres en bois. Les parents se regardent et disent à l’unisson  »j’étais comme lui, il a de qui tenir ! 🐻

  18. mijoroy dit :

    Le train des souvenirs s’en va en vacances. Dans le wagon, un trio de blancs becs se prenant pour des mecs, s’enorgueillissaient de n’avoir pas laissé une place assise à la bigote l’envoyant se pendre ailleurs.
    ─ Je t’en foutrai de la galanterie moi, non mais la vieille elle radote, on est en 2023 plus en 1900 et des brouettes.
    ─ T’as raison Kévin, les gonzesses ont voulu l’égalité des sexes bin qu’elles assument.
    Sur ce, le troisième larron recevait un appel téléphonique. Sans se déplacer d’une once, il s’esclaffait et tous les souvenirs voyageurs assistaient au film de ses exploits des appendices procréateurs de la nuit passée.
    Aristide, souvenir aux bonnes manières fulminait de tant d’impolitesse et ce manque de savoir-vivre ; se leva et vint se planter devant les durs à cuire.
    ─ Qu’est ce tu veux le vieux ?
    ─ Bonjour messieurs, si mon front à des rides, sachez qu’à vouloir être précoce en tout vous pourriez rencontrer la veuve noire plus tôt que prévu !
    ─ Vlà le fossile qui nous fait un coup de calgon.
    ─ Jeunes gens, vous avez sacrifié sur l’autel de la modernité, votre langage, la politesse et la bienséance. Vous croyez qu’avec vos dents de carnassiers vous pourrez obtenir tout ce que vous désirez, or apprenez que qu’il y a bien peu de saveur à tout ce qui est obtenu par force ou asservissement. La femme saura transformer vos dents en quenottes, car elle a des qualités de cœur inestimables qui vous font défaut.
    Les freluquets tout juste investis du grade 1 des souvenirs, ignorèrent le sermon et l’apprirent à leurs dépends lorsqu’à la descente du train, par un curieux hasard la canne de la vioque se mit en travers de leurs guiboles et deux d’entre eux furent happés par un train de politesse qui passait à toute berzingue.

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