632e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative

Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse« 

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18 réponses

  1. Urso dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse«

    – Un escargot ? Oui j’en ai même vu plusieurs. Ils se dirigeaient chargés de grosses valises, en direction de l’aéroport. Vous voyez là-bas fit la dame en tendant son bras gauche dans la bonne direction.
    – Yes reprit l’homme je sais où il est l’aéroport.

    – Croa Croa Gertrude Gertrude. Pour une fois, écoute-moi, nom de Dieu.
    – Qu’as-tu, ma petite grenouille. Tu vois, je parle avec ce gentil monsieur.

    – Chut fit la grenouille. Parle moins fort ! Cet homme il est mauvais, je le connais. Pas loin d’ici, il est propriétaire d’un restaurant qui s’appelle l’Escargot.
    Une copine me l’a montré dans la rue. Oui c’est lui.
    Elle m’a dit que chaque jour il fait une hécatombe.
    – Une hécatombe demanda la dame.
    – Ben oui répliqua la grenouille. Dans ce restau les escargots ils y perdent leur vie, ils cassent la pipe et vont au paradis des gastéropodes.

    Oh oh dit la femme toute consternée.
    Puis, d’un coup, elle se mit à tourner sa tête dans tous les sens, comme si elle cherchait quelqu’un.
    – On parle, on parle et voilà que le monsieur à la question il a disparu. Je ne le vois plus.
    – Ce n’est pas grave dit la grenouille.
    – J’ai une idée fit la femme.
    Allons toutes les deux dans son établissement. Notre mission : libérer des escargots qui attendent sagement leur tour pour se jeter dans une marmite d’eau bouillante .
    La grenouille ne cessait de danser, siffler et chanter. Cette idée lui plaisait. Elle semblait heureuse d’aller rendre la liberté à de pauvres escargots captifs.
    – Oh Gertrude, regarde dit-elle.
    Face à nous, dans l’avenue des Salades vertes. Des centaines, des centaines d’escargots ! Où vont-ils ?
    – Oui c’est drôle fit la femme qui n’avait jamais vu autant d’escargots.

    Petite grenouille s’était approchée de plusieurs d’entre eux, qui contrairement à leur lenteur légendaire se déplaçaient pour une fois à une vitesse de petit TGV.
    – Eh eh les messieurs, où allez-vous de ce bon pas militaire déclara la grenouille.
    – Croa Croa imita un escargot presque chauve, avec une cigarette au bec mal éteinte.
    Ma belle tu ne le sais pas. On se casse. Le coin il devient trop dangereux.
    Du restaurant l’Escargot, on s’est tous échappé. On y risquait tous les jours notre peau.
    Nous nous rendons à l’aéroport.
    En ce moment, il y a plusieurs avions qui partent pour un pays chaud.
    Paraît-il où coulent le lait et le miel.
    Sa capitale est Lima-ce …

  2. Peggy Malleret dit :

    632 Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? Je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse ».

    – Non, je ne l’ai pas croisé. C’est fâcheux, n’importe qui peut par inadvertance, glisser et tomber en écrasant sa coquille. Vous ne l’avez pas mis dans une école spécialisée ? Ce n’est pas très sérieux. Il y a des tas d’escargots qui se perdent à cause de maîtres qui, comme vous, veulent se substituer aux professeurs diplômés dans l’éducation des gastéropodes. Vous ne lisez pas dans les journaux le nombre d’accidents qui arrivent ! Non, vraiment ce n’est pas sérieux. D’autre part, vous êtes hors la loi. Le Président, relié par les médias, nous l’a bien dit : les escargots et limaces peuvent se promener sans laisses à condition que le propriétaire soit en mesure de présenter, en cas de contrôle, un certificat en bonne et due forme d’une école d’éducation spécialisée. En cas de non-présentation, il encourt une amende de 130€.
    Ma grenouille comme vous le voyez est en laisse, car je n’ai trouvé aucune école pour batraciens. Le gouvernement n’a encore rien mis en place à ce sujet, mais cela ne saurait tarder.

    Il salue poliment la passante.

    « Quelle vieille rombière ! Si au moins j’avais eu l’intelligence de m’adresser à une charmante jeune femme, en lui proposant un petit coin de parapluie, elle aurait peut-être accepté de chercher mon escargot contre un coin de paradis, pardi ! »

  3. Mary Poppins dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle :

    – Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse.

    – Mais qui êtes-vous monsieur ? Il me semble que nous n’avons pas été présentés et sachez que je ne parle jamais aux personnes dont je ne connais pas le nom. Donc à qui ai-je l’honneur ?

    – Je suis Victor Hugo, écrivain, romancier et poète.

    – Très bien… Enchantée…

    – Et vous belle et mystérieuse inconnue ?

    – Je suis Berthe aux Grands Pieds, reine de France et de Navarre.

    – Votre Majesté…. Permettez-moi de vous présenter, sur-le-champ et en grandes pompes, mes hommages les plus pompeux.

    – Bien… Maintenant, vous pouvez formuler votre requête.

    – En fait, Votre Altesse, il s’agit de savoir si vous avez aperçu John-Bubulle mon escargot de compagnie.

    – Oui, en effet, j’ai croisé un escargot. J’en ai même croisé deux pour tout vous dire. Le premier a dû abuser des opérations de chirurgie esthétique, il ressemble énormément à Michael Jackson. C’est incroyable ! Quant au deuxième, il a des faux airs d’Elvis Presley. Maintenant pour déterminer lequel est le vôtre, c’est très compliqué.

    – Oui, bien sûr, Votre Grâce. Toutefois, avez-vous remarqué si le premier gastéropode était sur un skateboard ?

    – Ecoutez je ne m’en rappelle plus, c’est le genre de détail qu’on ne voit pas au premier coup d’œil.

    – Mais, Votre Splendeur Royale, savez-vous au moins si l’un des deux comprend le chinois ou le thaïlandais ?

    – Avez-vous déjà vu un escargot qui parle ?

    – Non, Votre Magnificence.

    – Bien, alors, arrêtez de dire n’importe quoi !

    – Oui, Votre Grandeur Sérénissime, je pense que le mieux c’est de me taire.
    Je vais continuer mes recherches en me posant les questions en voix silencieuse dans ma tête.

  4. Avoires dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse« 
    Oui, répondit-elle
    Il filait même ventre à terre ! renchérit la grenouille, et il avait l’air drôlement heureux
    Ah, vous croyez ? demanda-t-il dubitatif
    Ah ! Ça oui ! Répliquèrent-elles en chœur
    Interloqué, le passant insista
    Pouvez-vous me dire où il se dirigeait ?
    Par ici fit-elle en tendant le bras
    Ou par là ajouta la grenouille
    Euh , par ici, par là, vous n’êtes guère précises !
    Vous ne voulez tout de même pas que l’on vous indique où s’est carapaté votre gastéropode !clama la grenouille
    Il a quand même dû laisser des traces reprit-il
    Laisser, laisser, vous en avez de bonnes, non ?
    Enfin, cet escargot ne s’est pas évanoui comme ça, sans dire , c’est insensé, il n’a pas le sens de l’orientation, se défendit-il
    Peut-être, mais nous ne vous dirons rien. Ou alors, suivez sa trace
    Mais, comment voulez-vous que je suive sa trace, il pleut !
    Faites un effort voyons
    Bon, je vais l’appeler au mégaphone, il va bien finir par revenir
    Pourquoi, il a un nom votre coquillard ?
    Parfaitement, il s’appelle Jeff
    Oh ! Laissons tomber dit la grenouille à sa promeneuse. Allez, on s’en va, la pluie va s’arrêter et je n’aurai pas fait ma balade complète. Ce type est agaçant avec sa laisse, son mégaphone et son escargot ! 
    Médusé, il s ‘apprêtait à courir après elles quand il sentit un léger craquement sous sa chaussure. Baissant la tête, il vit son escargot à moitié estourbi.
    Dis donc, tu pourrais faire attention où tu mets les pieds ! lui lança-t-il, vert de rage, en nage
    Allez, viens Jeff, arrête de te répandre
    Tu te prends pour Brel ?
    La pluie fait des claquettes …continua le passant

  5. françoise dit :

    631/Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse«
    Mais vous ne me reconnaissez pas.Nous avons préparé, le repas de noces des nouveaux mariés au restaurant DU METROPOLE MONTE-CARLO la semaine dernière. Je me souviens que votre plat « Petite blanquette d’escargots à la vanille » avait eu beaucoup de succès et si je comprends bien vous en aviez « gracié » un ?
    J’avoue mais chut il ne faut pas le dire, je risquerais ma place.
    Vous pouvez me dire qui ce qui vous a motivé ?
    Ji eu l’impression qu’il avait réalisé qu’il vivait ses derniers moments (alors que leur durée de vie peut être de3 à 6 ans) et çà m’a ému alors je l’ai mis dans la poche de mon tablier.
    Quel âge avait-il ?
    Je ne sais pas car il n’avait pas ses papiers d’identité !!
    Par hasard sur Wikipedia la veille j’avais lu un article très intéressant sur les escargots ; peut-être ma lecture lui a-t-elle sauvé la vie ?
    Et vous racontez-moi votre promenade avec cette grenouille ?
    Quand j’étais enfant je vivais à la campagne où il y avait une grande mare où vivaient des grenouilles. L’été le soir on les entendait croasser . Et souvent à la fin de l’été pour fêter la saint Michel les cultivateurs faisaient un banquet dans les champs et servaient en entrée des cuisses de grenouilles grillées. Tout le monde adorait.
    Ce soir j’ai eu envie d’être sympa avec l’une d’entre elles et là je la conduis au ruisseau qui coule un peu plus loin.Mais je n’ai vu hélàs aucun escargot .
    Voulez-vous que je vous accompagne et ensuite nous pourrions aller danser en boîte de nuit.
    J’adorerais !
    Et c’est ainsi qu’un an après, jour pour jour, ils se marièrent au Metropole Monaco……

  6. Nouchka dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle :
    – Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse.
    – Oh, je n’ai pas été très attentive. Je ne crois pas l’avoir vu. Peut-être, pourriez-vous me le décrire ?
    – C’est très aimable de votre part. Néanmoins, je ne voudrais pas vous laisser sous la pluie plus longtemps que vous ne l’avez planifié.
    – Je vous en prie Monsieur, si je peux me rendre utile…
    – Eh bien Madame, mon escargot est brun clair, presque beige. C’est un adulte maintenant, sa coquille est arrondie et très régulière. Il ne connait pas le parc où nous sommes. C’est la troisième fois que je l’amène ici. Les fois précédentes, je ne lui avais pas laissé la liberté d’avancer sans laisse. Je souhaitais lui faire plaisir et observer ce, vers quoi, il allait porter son intérêt.
    – Je regrette de ne pas vous avoir rencontré plus tôt ; je n’ai jamais vu un escargot se promener en laisse. Je suppose que c’est un exercice de longue haleine.
    – Effectivement ; Scotch avance de quelque six centimètres par minute. Par ailleurs, sa vue est peu développée, contrairement à ses dispositions olfactives. C’est pourquoi je souhaite le surveiller de près.
    – Et vous-même Madame ; venez-vous régulièrement ici, promener votre grenouille ?
    – Je viens de préférence lorsqu’il pleut. Rainette adore cette humidité et les parfums de la nature mouillée.
    – Je ne sais que faire… Si je pars, je dois dire adieu à Scotch…et, si je reste, je prends le risque de passer des heures ici, sous la pluie…
    – Vous me voyez désolée de ce qui vous arrive.
    – Je crois que je vais me résoudre à abandonner Scotch et l’autoriser à une nouvelle vie de liberté.
    Peut-être vais-je m’enquérir de lui trouver un remplaçant… Je crois qu’il existe des escargots « dévidoirs »
    – Ah, je n’en ai jamais entendu parler.
    – Ils ont l’avantage d’être très propres ; de ne pas laisser de trace sur les surfaces où ils sont passés. L’une de mes relations m’a dit que des marques célèbres comme 3M les recommandaient.
    – Ah, bien sûr !
    – J’aurais aussi la possibilité de trouver un « mètre » escargot. Certains sont très beaux. Ceux en laiton sculpté, sont magnifiques… Mais assez onéreux.
    – N’est-ce pas votre escargot que je vois au pied du banc ?
    – Oh, Scotch chéri, où étais-tu passé ?
    – Vous voilà rassuré Cher Monsieur. Permettez-moi de prendre congé. Très bonne continuation à vous.
    – Au revoir Madame et merci, merci de votre assistance.

  7. Françoise Rousseaux dit :

    Il y a quelques temps déjà, nous étions parties nous promener dans le vaste parc publique qui s’étale non loin de sa maison. C’était un merveilleux jour pluvieux ; les averses tambourinaient sur les feuilles des arbres, des flaques d’eau envahissaient les allées. Je sautais « fic flac ! » dans l’eau sablonneuse et parfois même, je tentais quelques brasses, mais ce maudit harnais me gênait.
    « – Excusez-moi, Mademoiselle, vous n’auriez pas croisé un escargot ? Je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse. » Ainsi l’interpellait un passant et je fus très agacée quand elle s’arrêta et se mit à bavarder avec lui. Encore un qui tentait sa chance sous un prétexte fallacieux. J’étais certaine que son escargot n’existait que dans son imagination !
    Tandis qu’ils continuaient leur insipide conversation, je me glissai sous un petit buisson au bord de l’allée, mais je ne pus aller bien loin à cause de cette maudite laisse. C’est alors que je le vis, un superbe escargot de Bourgogne, la tête relevée, ses quatre « cornes »déployées…S’il avait eu des doigts, il en aurait mis un sur sa bouche ! Mais de toute manière, il n’était pas question que je le dénonce. Je lui fis un clin d’oeil, je ressortis en marche arrière et comme les deux humains continuaient à converser, je bondis pour attirer leur attention. Quand ils commencèrent à s’intéresser à moi, je multipliai les sauts pour essayer de les entraîner plus loin.
    « – Tu as vu l’escargot ? s’exclama-t-elle et se tournant vers son interlocuteur, elle est très maligne, vous savez, elle va nous conduire vers lui ! » Et ils me suivirent loin du buisson où se cachait le gastéropode.
    Au bout d’un moment, je m’arrêtai net : je venais d’avoir une idée ! Je restai immobile quelques instants, le temps de la peaufiner ; derrière moi, on s’impatientait.
    « – Pourquoi tu t’arrêtes ! Nous voulons retrouver l’escargot au plus vite ! ». Ah, si une grenouille pouvait ricaner, je ne m’en serais pas privée à cet instant, mais de toute manière, j’étais prête à mettre mon plan à exécution. Deux ou trois bonds poussifs, puis je m’écroulai sur le dos. Elle poussa un cri et se baissa pour me ramasser. La bouche ouverte, je haletais ; elle se tourna vers l’ami des escargots.
    « – Mais qu’est-ce qu’elle a, elle suffoque !
    – Vous devriez lui ôter son harnais, on dirait qu’elle étouffe !
    Fébrilement, elle s’exécuta…Et tandis que Monsieur récupérait laisse et harnais, elle s’accroupit, me déposa sur l’herbe mouillée et commença à me masser la poitrine. Une dame qui promenait sa libellule demanda si on avait besoin d’aide. La masseuse fut distraite un instant et j’en profitai pour me retourner et sauter le plus loin possible. Une de mes pattes arrières s’accrocha à la laisse de la libellule qui fut arrachée de la main de la dame.Alors la demoiselle aux ailes bleues turquoise s’envola sans demander son reste ; quant à moi, bien que déséquilibrée, je parvins à enchaîner un nouveau bond et encore un autre et encore un …Il y eut des des sanglots, des appels désespérés, mais la libellule ne revint pas et moi non plus !
    Cachée entre deux grosses pierres, j’attendis longtemps. Quand le soir venu, le parc ferma ses portes, je quittai mon refuge et me dirigeai vers l’étang. Avec bonheur, je me glissai dans l’eau ; enfin, pouvoir nager sans contrainte ! Je gagnai la petite île au milieu et décidai de m’y installer. C’est là que je passe mes journées, à l’abri des regards. La nuit, je regagne la rive et je me balade. Dernièrement, j’ai rencontré l’escargot fugitif. Lui aussi se cache la journée et déambule la nuit. Et il n’est pas le seul ! Mais chut ! Je n’en dirai pas plus ! Tout ce que nous souhaitons, c’est que les humains nous croient morts, eux qui ont oublié le monde d’avant, quand les grenouilles, les escargots, les libellules et bien d’autres vivaient librement…

  8. Anne LE SAUX dit :

    Alors que Simone profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle

    – Auriez-vous croisé un escargot ? Je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse.

    Au grand étonnement du demandeur, c’est la grenouille qui répondit

    – Une laisse, une laisse, bougonna-t-elle. Quelle drôle d’idée. La servitude imposée. Vous vous rendez compte de votre monstruosité ? Je vais vous le dire où il est votre escargot. Il s’est carapaté sous la première feuille de salade qu’il a pu trouver. Bien planqué, à l’abri, les pieds sous la table, déjeuner servi à volonté. Et ne croyez pas que vous allez le revoir maintenant qu’il a goûté à la liberté !

    Le passant, penaud, interrogea Simone du regard. Elle devina sa question.

    – Je n’utilise jamais de contrainte pour Gertrude. Gertrude, c’est elle, ma grenouille. En réalité, c’est moi qui l’accompagne. Quand il pleut, elle me dit « je sors ». Alors souvent je lui réponds « attends-moi, je viens avec toi ». J’enfile bottes, k-way et j’embarque mon parapluie. Elle, elle est déjà prête depuis longtemps. Elle n’a pas besoin de tout cet attirail. Et nous cheminons en bavardant. Elle me parle du temps, celui qu’il va faire ou bien celui qui passe… Nous philosophons jusqu’à ce qu’elle s’exclame « Aie, j’ai mes rhumatismes qui se réveillent. Rentrons vite avant que l’éclaircie n’arrive ».

  9. camomille dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse« 

    – Oui Monsieur ! Je l’ai croisé et je l’ai mangé !
    – Oh ! Oh ! Mais il ne sait pas marcher,
    – C’est bien pour ça que je l’ai mangé,
    – Il a souffert ?
    – Je ne pense pas,
    – Pourrais-je savoir ce qu’il a dit avant d’être avalé ?
    – Rien Monsieur ! Rien … Il n’a rien dit. Vous savez, les escargots …ils ne sont pas très bavards !
    – Le mien oui, il est très bavard !
    – Alors, ce n’est peut-être pas le votre que j’ai croisé et que j’ai mangé ?
    – Ah ! Vous me rassurez ! Merci Madame, vous êtes bien aimable,
    – de rien Monsieur, je vous en prie.

  10. Patricia N. dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse ».

    La chienne boxer sursauta. Elle était dans ses pensées et n’avait pas vu ce héron cendré pourtant bien plus grand qu’elle. En vérité, elle aurait pu passer entre ses pattes sans s’en rendre compte, tellement elle était distraite.

    Malgré sa petite taille, elle le toisa : « Monsieur le héron, vous vous moquez ! »
    Interloqué, le héron la regarda, descendit son bec jusqu’à la toucher, loucha pour mieux la voir et lui répondit que non, pas du tout, pourquoi se moquerait-il d’elle ?

    – Mais enfin, comment avez-vous pu perdre de vue un escargot qui met des heures à parcourir une seule de vos enjambées ?
    – Eh bien, c’est à dire que, enfin, louvoya-t-il, pour tout vous dire, enfin, voilà : c’est un escargot très spécial. C’est un escargot malin.

    La grenouille ne disait rien mais n’en perdait pas une miette. Bien sûr qu’elle l’avait vu l’escargot spécial du héron. Il lui avait fait une grimace baveuse et un clin d’œil tentaculaire avant de se cacher sous une feuille, à un mètre d’eux. Mais, solidarité des opprimés oblige, elle ne dirait rien. Elle riait sous cape, attendant la suite.

    Le héron regrettait déjà d’en avoir trop dit.
    – Peu importe. Vous l’avez vu, oui ou non ? C’est tout ce qui m’intéresse.
    – Quel grossier personnage ! Allez vous faire voir avec votre escargot spécial, espèce de malade.

    La petite chienne tourna le dos et, tirant sur la laisse de sa grenouille, repartit en tortillant du derrière.

    C’est alors que, sans crier gare, dans un grand bruissement de plumes, le héron se précipita sur le batracien, l’arracha à sa maitresse et prit son envol.

    La grenouille eut à peine le temps de se dire qu’il aurait mieux valu qu’elle dénonce l’escargot, avant de mourir, étouffée par le long bec.

    Moralité : La solidarité et l’altruisme, c’est bien ; mais penser à soi d’abord, c’est mieux.

  11. iris79 dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse« 

    – « Ah bon?Mais pourquoi ?
    -pourquoi quoi ?
    -mais pourquoi une laisse, le pauvre ? Et vous vous demandez pourquoi il n’est plus là mais quelle idée ! Vous aviez peur qu’il vous échappe ! Remarquez visiblement il a explosé ses records de vitesse de pointe en se carapatant…dit la dame d’un ton condescendant…
    -Oh mais ça va madame la donneuse de leçon avec sa grenouille patibulaire ! Ihutile de faire la fière ! Vous croyez votre grenouille heureuse ? Vous lavez votre bonne conscience en sortant sous la pluie mais qui vous dit qu’elle ne préférerait pas rester oisive sur un nénuphar ?
    -Ça va, calmez-vous ! Inutile de réagir ainsi, c’était juste un trait d’esprit ! Une mauvaise blague, bon je vous l’accorde pas très subtile…Mais voyez vous ma…
    -Verdurette !! Verdurette où es-tu ? Oh mon dieu mais où est-elle ? Elle était encore là il y a deux secondes !
    -oui en effet, je l’ai vu juste avant…
    -juste avant que l’on s’écharpe!!Oh mon dieu, ce n’est pas possible…Verdurette reviens!!!Oh aidez moi je vous en prie…
    -Après tout, nous sommes dans le même bateau alors autant chercher ensemble en effet…Mais par où commencer ?
    -Dans les sous bois là-bas derrière. Près du pré il y a une mare, c’est là bas que l’on s’est rencontrées elle et moi la première fois.
    -Comme c’est étrange ! Moi aussi j’ai pris mon escargot à cet endroit, c’est là-bas que je lui ai mis la corde au coup (si j’ose m’exprimer ainsi) la première fois…Oui maintenant, dis comme ça, je me rends bien compte que ce n’était guère adroit. Allons-y !

    Les deux compagnons d’infortune arpentèrent le petit territoire dont étaient originaires leurs deux compères. Ils devisaient en cherchant leur animal familier (quoiqu’ils n’en étaient plus très sûrs…) afin d’essayer de dompter leur inquiétude. Ils commencèrent à s’apercevoir qu’ils n’avaient jamais véritablement observé cette contrée et que cet endroit charmant animé de chants de grenouilles et des bruissements des petites bêtes était un endroit très beau et magnétique. Tout à coup ils trouvèrent incongru l’homme qu’ils croisèrent avec sa cage dans laquelle pleuraient trois oiseaux et détestable le gilet à sequins dont était affublé un pauvre canard propriété d’un couple bling bling.

    Les deux nouveaux orphelins se regardèrent et se comprirent. Elle passa son bras sous celui de son nouvel ami tout à coup moins désespéré par la perte de son escargot et ils allèrent s’installer au café situé à l’entrée du parc duquel ils avaient une vue imprenable sur leur environnement.
    Ils parlèrent à bâtons rompus et trinquèrent, satisfaits d’eux-même après avoir élaboré un projet dont le but serait de faire de leurs animaux de compagnie des êtres affranchis.

  12. Grumpy dit :

    – Bonjour Mme Batrassian (elle était d’origine arménienne) vous profitez de cette douce pluie pour sortir la petite ?

    – Eh oui, Monsieur Gastéropote, il était temps, il a fait tellement chaud qu’elle avait la peau toute plissée et plus du tout, du tout, envie de coasser… Quand il pleut dehors je ne peux pas la retenir, elle fait des bonds, des bonds, pourtant elle a son bocal et son échelle mais l’eau du ciel, elle prétend que c’est pas pareil.

    – Dans votre promenade, auriez-vous croisé mon escargot ? J’ai eu le tort de lui enlever sa laisse parce que je voulais qu’il profite à l’envi de cette pluie fine, lui aussi en avait bien besoin, et l’effronté malgré son pied tout sec, tout raide, en a profité pour me semer.

    – Allons bon ! Si vous l’avez délaissé … A votre place je suivrais la trace luisante d’ADN qu’il a forcément déroulée, j’observerais si des feuilles rongées pourraient être une piste, et bien sûr je regarderais si son portable a borné … Mais je crois bien que c’est lui que j’ai vu entrain de briquer au jet d’eau et à la brosse son camping-coquille.

    – Mon Dieu ! s’il-vous-plaît, pouvez-vous demander à votre grenouille s’il lui a dit quelque chose, où il avait l’intention d’aller ?…

    Mme Batrassian demande à sa grenouille : « s’il t’a dit, dis-nous ce qu’il t’a dit »

    Et la grenouille lui répond :
    Il m’a dit « reste plus qu’à gonfler le pneu et à moi le camping des Flots Bleus »
    Enfin, moi, ce que j’en dis… le camping, c’est trop croa, croa !

  13. FANNY DUMOND dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle :

    – Auriez-vous croisé un escargot ? J’ai perdu le mien alors que je lui apprenais à marcher sans laisse.

    – Un escargot ! s’étonna Margot. J’en ai vu plusieurs, mon bon monsieur. Ils se baladent malgré l’interdiction de les laisser divaguer et la prune de 35 euros pour cette infraction intolérable. Ils barbouillent tous les trottoirs.

    – C’est que je voulais lui apprendre à me suivre à la trace. Avec lui, c’est pénible de lui passer sa laisse. Dès qu’il la voit, il s’enferme à double tours dans sa coquille. Et vous, vous n’avez pas de problèmes avec votre grenouille ?

    – Non, elle est très docile et m’est très attachée depuis que j’ai soigné sa cuisse après qu’elle était tombée de l’échelle dans mon jardin.

    – En tout cas, elle ne fait pas pitié, on dirait qu’elle va éclater.

    – C’est qu’elle est gourmande, si vous saviez ! J’essaie bien de ne pas trop remplir son assiette de chenilles, de vers, mais que voulez-vous, je ne peux pas résister à ses yeux quémandeurs. Vous devriez l’inscrire à l’école pour lui apprendre les bonnes manières, à votre escargot.

    – J’ai bien essayé, mais il y est arrivé pendant les vacances scolaires ce chenapan. Je le soupçonne d’avoir fait bien des détours.

    – Sur ce, bonne journée monsieur. Nous partons de ce pas à la messe et je ferai une petite prière pour votre compagnon d’infortune.

    – Et dire que moi, j’étais sur le point de partir à l’aventure entre l’Inde et le Japon et ça me chavire le cœur de le laisser à l’abandon. Il en rêvait de ce voyage, pourtant !

    – Eh oui, c’est embêtant, surtout qu’il risque de finir en persillade. Vous allez voir le carnage que ce sera après la pluie.

    – Les belles cuisses de grenouilles bien persillées font souvent mon délice, rétorqua-t-il à cette persifleuse au sourire batracien.

    – Goujat ! s’écria Margot en tournant les talons. Viens dans mes bras ma belle, avec des types pareils on sait jamais ce qui leur passe par la tête.

    – Regardez, il est là-bas. Je sais où il va, j’aurais dû y penser. Il va à la foire pour s’acheter des souliers.

    *inspirée par la comptine de Jean Dauby

  14. Antonio dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse. »

    — Tout à fait, monsieur. Un escargot magnifique et pas farouche. Il est sorti de sa coquille pour venir jouer avec Kermit.
    — Oh ! c’est lui tout craché, se réjouit le tout jeune homme. Et où cela s’est-il passé ?
    — Dans le parc aquatique, réservé aux batraciens, répond la vieille dame. Inutile de vous dire qu’il a créé une petite émeute.
    — Une émeute ? s’inquiète le badaud.
    — Je dirais même une meute, tant il a aiguisé les appétits des mâles qui ne demandaient qu’à apprendre à ne plus vivre à ce mollusque égaré. Fallait oser venir baver devant leurs femelles pendant qu’ils s’apprêtaient à donner la sérénade sous leur balcon de nénuphars.
    — Oh mon dieu ! Mon pauvre Petit-Gris. Lui ont-ils fait du mal ?
    — On peut dire que ma Kermit lui a sauvé la vie.
    — Que s’est-il passé ?
    — Eh bien, ma petite est encore trop jeune pour écouter les cochonneries que chantent ces mâles sans pudeur, ni délicatesse, il faut croire que la poésie n’est pas leur fort, avalant plus facilement les vers qu’ils ne les récitent, elle est encore à l’âge où on coasse des comptines innocentes. Vous comprenez l’amphibien ?
    — Euh… non. J’ai tout juste les bases de la langue des traces.
    — Moi, si. Je vous assure que c’est du lourd. Comment voulez-vous que nos jeunes s’éduquent et changent les mentalités. Bref, c’est un vaste sujet. Revenons au nôtre et votre pauvre mollusque sans défense, cerné par la meute de batraciens. J’ai bien cru que sa dernière heure était arrivée. Mais heureusement, Kermit était en train de jouer avec, à saute-nénuphar. Bien entendu, votre Petit-Gris était un peu long à la détente. Du coup, ma Kermit l’a un peu aidé, sinon ce n’était pas très amusant. Elle l’a pris sur son dos et s’est mise à lui expliquer le principe, en sautant de feuille en feuille sans tomber dans l’eau, jusqu’à la rive. Elle coassait comme une folle et lui bavait de joie sur son dos, inconscient du danger auquel il venait d’échapper.
    — Oh merci à votre adorable grenouille, dit le jeune homme reconnaissant, caressant l’animal en laisse. Et où l’a-t-elle déposé précisément ?
    — Sur la rive droite du parc, en bas de la cité des Trois-milles, à l’aunée sous-bois où vivent une bande de crapauds qui se rêvent en princes charmants, cherchant à embrasser la première rainette venue. J’ai aussitôt rappelé Kermit, car je n’aime pas trop qu’elle traîne par là-bas.
    — Et Petit-Gris ?
    — D’après Kermit, il ne voulait plus rentrer et aurait tracé la route avec eux.
    — Mais ces monstres ont dû lui en faire baver, s’affole le passant, s’ils ne l’ont pas avalé tout rond.
    — Apparemment non, me coasse Kermit, ils l’ont pris pour un gros ver de terre, sans sa maison. Peu appétissant pour des princes qui, d’après les livres, ne se nourrissent que d’escargots de Bourgogne dans leurs coquilles. Alors Petit-Gris aurait négocié de leur apprendre à embrasser les vers, plutôt que de les manger, leur assurant un effet immédiat sur les rainettes qui verraient ainsi, à travers cette poésie enchantée, le fait du prince charmant, réalisant ainsi leur rêve.

    Le jeune homme remercia infiniment la vieille dame et la petite grenouille pour ces informations rassurantes et s’en alla du côté de l’aunée sous-bois, à la recherche de Petit-Gris. Tandis que la batracienne coassait pour elle-même, déglutissant un reste de bave :
    — C’est fou comme on peut leur faire avaler n’importe quoi à ces humains, tant que cela ressemble à une belle histoire.

  15. Nadine de Bernardy dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle:
    Auriez vous croisé un escargot ? Je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse.
    Attendez, dit elle, il était comment votre escargot ? Parce que  » croisé  » c’est vite dit
    C’est un jeune Bourgogne, la coquille plantée d’un étendard à mes couleurs, bleu sur écu d’ argent.
    Ah ! Alors c’est bien lui que j’ai vu filer comme le vent , les cornes couchées vers l’arrière par la vitesse, hurlant:
    Youpee ! Je suis li i i i bre
    Ma grenouille l’a regardé, sidérée puis m’a lancé un regard plein d’espoir et de reproche
    Dans quelle direction allait-il ?
    Tout droit vers le nord, c’était il y a vingt minutes, il doit être loin maintenant.
    Merci beaucoup dit le passant en enfourchant son cyclo rameur.

  16. Jean Marc Durand dit :

    Alors qu’elle profitait d’un merveilleux jour pluvieux pour promener sa grenouille, un passant s’enquit auprès d’elle : « Auriez-vous croisé un escargot ? Je l’ai perdu de vue alors que je lui apprenais à marcher sans laisse ».
    – Cher Monsieur, je ne pense pas que votre choix soit raisonnable. Ne sommes-nous pas Dimanche, est-ce raisonnable de se promener libre le dimanche ?
    – Excusez, Madame, mais moi, la semaine, je travaille.
    – Je comprends bien, je tenais juste à vous rappeler que le dimanche, en cette saison, c’est jour de chasse ! Chasseur d’escargots et pêcheurs de grenouille s’en donnent à cœur joie, si l’on peut dire. Hein ma Babette !

    Tout en l’interpellant, la dame, s’abaissa pour grattouiller le crâne de sa rainette.

    – Ah, ben merde alors, on aura tout vu, quel pays de cinglés !
    – La tradition, Monsieur, toujours la tradition, l’excuse culinaire pour massacrer ces charmantes petites bêtes. Avec en plus, toutes les plus mauvaises excuses entretenues par cette bande de batracistes. Si on les écoutait, les batraciens empêcheraient, en période de reproduction, les travailleurs français de profiter d’un sommeil réparateur. Quelle mauvaise foi ! Alors, que je puis vous le garantir, la nuit, ma Babette porte toujours une muselière.
    – Je suis d’accord avec vous. La semaine dernière, une enquête subjective, à la télé, prétendait que 20% des accidents automobiles, et cela devant l’alcoolisation, un comble, 20% donc des accidents automobiles, seraient dus à des dépôts sauvages de bave de gastéropodes sur les routes.

    L’homme fouettait l’air de sa laisse, comme si son escargot, à peine sorti du troupeau d’élevage, allait se montrer sensible à cet air de commandement. Il lui avait fallu 2 semaines pour lui inculquer le « Au Pied « mais le limaçon se montrer rétif au « Assis ».

    La dame reprit.

    – Et pourtant l’État a bien fait son boulot en créant cette réserve nationale. Aucune limace ne peut plus circuler sur les autoroutes, pas assez rapides et créatrices d’embouteillages.
    – Le problème est bien plus vaste, Madame. Rappelez-vous, cette horde de malfaisants poliutilisés prétendant que des groupes de hérissons terroristes s’attaquaient aux pneus des vacanciers, ces malandrins des 35 heures, comme disait mon grand-oncle.
    – C’est n’importe quoi. Je ne sais pas si vous me croirez, mais la semaine passée, j’ai croisé un chasseur éméché, c’est peu de le dire.
    L’abruti prétendait chasser l’éléphant rose, pour nourrir sa grande famille. « L’inflation, Madame, gueulait ’il, L’INFLATION ! »………………….
    Mais dites-moi, Monsieur, cet individu encoquillé que je perçois, au pied de ce vénérable chêne, ne serais ce pas votre compagnon. Ne se serait-il pas simplement éloigné pour un besoin naturel ? Ah ces petites bêtes, quelle sensibilité, quel savoir-vivre.
    – Oh, mais oui, merci Madame, c’est mon Gaston ! GASTON, Gaston… viens là, mon Gastounet ! Attention mon mignon, si tu n’obéis pas à Papa, la prochaine sortie se fera en panier à salade. Encore merci Madame, bonne journée, meilleurs vœux et bonne promenade !

  17. Laurence Noyer dit :

    Un escargot à qui l’on avait mis une
    Laisse
    Réussit sans trop de peine à rompre cette
    Chaine
    Il rencontre la grenouille affublée d’un
    Collier
    Et la délivre aussitôt de cet infâme
    Joug
    Ah ces humains ! qui prétendent
    AIMER LES BETES
    Et leur prouvent en leur offrant une
    Cage
    Pendraient-ils leur amour à une
    Corde ?
    Mettraient-ils leurs enfants en
    Volière ?
    Et leurs parents au
    Bocal ?
    AH C’EST BETE !
    Parfois même ils les attachent à un
    Pieu
    A l’intérieur d’un
    Enclos
    C’est parce qu’ ils les aiment trop
    TROP BETES

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