598e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce. D’après les anciens…


Écoutez comment est née cette idée d’exercice
Naissance d’une idée

25 réponses

  1. Françoise dit :

    De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce. Un aborigène raconte que les anciens prétendaient qu’entre 49 à 40 avant Jésus-Christ, des soldats à la solde de Jules César, d’auguste, et même de Caligula, venaient cacher des sesterces en laiton, qu’ils recevaient pour solde dans ces nids.
    Le soir, j’apercevais le touriste au restaurant discutant de ces monnaies dans le but d’un achat, sans doute avec un aborigène. Moi, je continuai à payer mes achats avec des euros, Jules César, Auguste et même Caligula n’étaient pas de mon monde…..

  2. Phanie dit :

    GRANDEURS NATURE

    De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce. D’après les anciens, il fut un temps où les oiseaux utilisaient des “brindilles” pour construire leurs nids, mais aujourd’hui plus personne ne savait ce qu’étaient des “brindilles”…

    Ce mot avait disparu du dictionnaire, mais pas que lui… Le mot “forêt” n’existait plus, le mot “arbre” n’existait plus, le mot “fleur” n’existait plus, le mot “nature” n’existait plus non plus… Mais il n’y avait pas que les mots qui avaient disparu. Tout avait été anéanti…

    Devant la toute puissance de l’Homme, la nature s’était inclinée, les volatiles avaient survécu miraculeusement, mais étaient différents de ceux que les anciens avaient connus. Ils avaient évolué, s’étaient adaptés au changement qui s’était immiscé tout doucement, sournoisement…

    Si l’Homme avait su tendre la main vers la “poubelle” (mot qui n’existait plus non plus) pour jeter ses détritus au lieu de les jeter par terre ou dans la mer, ou même dans les airs, tous ces tickets de caisse n’auraient jamais pris autant d’ampleur, mais pas que… La terre était jonchée de détritus de toutes sortes…

    Seuls les oiseaux avaient su les réutiliser.

    Le touriste, après les avoir observés, se remit en chemin, en n’oubliant pas de laisser derrière lui des traces de son passage : une ou deux bouteilles en plastique, du PQ bien souillé, des mégots écrasés et bien d’autres choses encore…

    “Chérie…, chérie ?…
    Hum…, “brindilles”…, “forêt”…, “nature”…”PQ”,
    Chérie, allez il est tard, viens te coucher, j’éteins la télé, tu t’es encore endormie devant “Grandeurs Nature”. Allez viens je commence plus tôt que d’habitude demain, on a de plus en plus de boulot en ce moment, mes collègues viennent me chercher avec le camion-benne à 4 h 00. Allez, viens te coucher, je suis fatigué…”

  3. MALLERET dit :

    598 De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce. D’après les anciens…

    Comme mon grand-père qui avait eu une fabrique de papiers située à l’est de l’Île des Communs. Il nous racontait combien il avait été surpris de voir un jour des oiseaux lui voler quelques petites chutes de différentes qualités de papier et les emporter vers ce qu’il lui semblait être des nids. Intrigué, il voulut comprendre. Il se mit à les surveiller. Chaque espèce d’oiseaux ne prenait pas toujours de la même sorte de ramette. De plus en plus curieux, il alla vérifier tous les soirs quels étaient leurs choix et ainsi leur préparer ce dont ils auraient besoin.

    Avant de mettre en place ce système, il fallut plusieurs semaines d’attention, de curiosité bienveillante et de patience. Les oiseaux finirent par s’approcher sans crainte pour attraper leur butin. Mon grand-père effectua des recherches qui n’aboutirent à rien. Il prit rendez-vous avec un ornithologue qui ne put lui apporter aucune réponse. Le mystère resta entier. Il ne comprit pas ce qui guidait le choix de telle ou telle qualité de papier ni pourquoi ils en changeaient.
    C’est lorsqu’il reçut une commande de papiers de soie multicolore que leur « association » s’est vraiment mise en place.

    Il jetait les chutes de papier de soie dans un bac. Et là, ce fut une révélation pour lui qui avait fabriqué uniquement du blanc. Chaque variété d’oiseaux choisissait maintenant une couleur en particulier. Par curiosité il prit des notes. Le même schéma se reproduisait tous les jours. Les mésanges choisissaient le bleu, les pics-verts le vert, le pinson était attiré par l’orange, le geai, le brun, etc… Il paria que le rouge-gorge prendrait le rouge, eh bien non ! Il emporta le jaune.

    Le temps passa, mon grand-père prit sa retraite et ferma la fabrique.

    Or un jour, fonçant vers leurs nids, il vit une hirondelle traverser le ciel, une publicité d’agence de voyage dans le bec, puis une mouette avec un morceau de carte marine, un merle et une partition de musique ! Il pensa que les papiers de soie multicolores étaient bien plus jolis et douillets. Il haussa les épaules et pensa : C’est sans doute le progrès !

  4. Urso dit :

    De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce. D’après les anciens…

    D’après les anciens…
    Euh dans le scénario initial ce morceau de texte n’était pas prévu.

    Que vous dire ? Je cherche dans ma petite tête.

    Bon des anciens ils n’en restent plus beaucoup sur l’île. La plupart sont partis là-bas sur le continent.
    Actuellement il doit y en avoir sur la plage qui profitent du soleil.
    Allons plutôt au bar du village : on est certain d’en trouver.

    – Ah tous ces papiers qu’on voit un peu partout sur les murs des maisons … les rues étroites des villages de l’île … et même dans les nids des volatiles …
    – Allez Bobby : dis le secret au monsieur. Comme ça il pourra le dire au monde entier.
    – Laisse-moi je n’ai pas de temps à perdre avec ces balivernes.
    – Lance toi Bobby. Je t’offre un autre jaune. Tu vois je ne suis pas radin.

    – Bon je vais vous dire ce que je sais.
    L’île aux Communs il y a très très longtemps elle était différente d’aujourd’hui : elle était toute remplie de papier, de la tête aux pieds.
    Partout : au ciel, dans la mer, sur terre.

    – Ah bon firent les autres.
    – Ben oui continua Bobby : l’île était une immense BD dont les héros étaient surtout des oiseaux des mers du Sud.
    Elle était lue par des voyageurs maritimes ; des géants qui peuplaient à cette époque la Terre et qui aimaient énormément les BD.

    – Des BD dis-tu ? D’où venaient-elles ?
    – Elles tombaient du ciel indiqua Bobby.
    – Aïe aïe. Une île en papier. Des bouquins provenant du ciel. Pour des voyageurs géants.
    En ce moment tu bois trop Bobby !

    Cette remarque parut vexer le vieux monsieur.
    – Ben fit Bobby si vous ne me croyez pas allez voir ailleurs si j’y suis.
    En tout cas il y a plusieurs années le géant qui m’a parlé de ça et qui est un survivant des anciens habitants de notre planète, il semblait dire la vérité.
    Il m’a aussi dit qu’au moment de cette fameuse BD l’île a coulé à la suite d’une horrible guerre.
    Ça pourrait expliquer le fait que le sous-sol soit bourré d’un gisement de papier. Certainement issu de cette énorme BD, détruite avec la guerre.
    Et ce papier est aujourd’hui utilisé par la population et les animaux pour de multiples usages.

    – Oui oui nous confirmons cela hurlèrent un couple de passereaux qui tranquillement dans le fond du bar sirotaient deux bières fraîches.
    De plus nous les volatiles grâce à ce « paplar » on en consomme une grande quantité par an pour confectionner nos chers nids.
    Hi hi dit l’un des deux pouillots : parmi nos bestioles ailées certaines ont recours à des tickets de caisse.
    Ah si les gens pouvaient savoir ce qui se passe en coulisses car ces tickets sont en fait d’effroyables contrefaçons.

    Ensuite il ajouta que le chef de la bande des faussaires, c’était un vilain petit canari français, aux couleurs bleu, blanc et rouge.

    Un ancien avec une colère noire lança en direction de l’oiseau :
    – Malheureux ne répétez jamais ce que vous venez de dire.
    Ça peut faire fuir les rares touristes visitant notre beau pays.

    – Ah ah fit le passereau qui voulait systématiquement avoir le dernier mot.
    Attention à vous l’ancien. Moi je peux aussi m’énerver et gravement.
    Alors faites gaffe.
    – Quoi fit le monsieur. J’aurais peur d’une moustique comme toi … qui est née dans un sac en papier …
    Le pouillot préféra ne pas répondre.
    Il craignait peut-être d’être réduit en confettis par le vieil homme qui avait commencé à chanter une chanson avec de drôles de paroles :
    « Un jour on sera tous des confettis : les moineaux, les hirondelles et les colibris …
    Un jour on sera tous des confettis … « 

  5. Avoires dit :

    De passage à l’île aux Communs, il avait été surpris en voyant un oiseau faire son nid avec un ticket de caisse.
    Ça alors ! C’est incroyable s’exclama-t-il . Il n’y a donc rien sur cette île !Le pauvre…
    – Monsieur, lui répondit-on, on voit que vous n’êtes pas d’ici. Dans nos contrées, nous construisons et aménageons nos nids avec du papier propre à nos espèces. D’après les anciens, ces maçonneries-là seraient dues à une séparation.
    -Comment cela ?
    -Vous voyez où nous sommes ? Quelques brasses plus loin, vous apercevez une châteu sur la presqu’île ?
    -Oui, eh bien ?
    -Lorsque l’île s’est détachée, elle est devenue les communs de la propriété de la famille aux grandes ailes, les Bristol,
    – Ah !…
    – Là bas, sur la presqu’île Bristol, tous les volatiles ont des nids en papier de soie ou papier satiné, des perchoirs en bois de rose, des abreuvoirs en albâtre. Tout est à l’avenant…Ici, Monsieur, on trime comme on dit , on peine, on sue, on bosse et on se loge comme on peut. Nos abris sont pleins de courants d’air, avoir un toit en papier Kraft relève du miracle.
    – Ah !…
    – Si vous voulez vraiment en savoir plus,sur notre île aux Communs, allez voir le drôle d’oiseau Gainsbourg, il vous dira tout.
    – Ah ! Et où puis-je le rencontrer ?
    – Vous ne pouvez pas vous tromper : il n’est pas beau, il fume en chantant mais ses chansons sont si sympas… Il cohabite avec un architecte SNEP
    – SNEP ?
    – Spécialiste des Nids En Papier : buvard, maïs, bulle, pelure, calque, timbré, chiffon, doré…Il sait tout faire avec tout. Vous verrez, à eux deux, ils font une paire extravagante mais extrêmement douée.
    Le touriste partit à la rencontre de ce couple détonnant. Il en revint médusé. Les rhumatisants avaient des nids en papier buvard, qui absorbe mieux l’humidité, les rêveurs, des nids en papier bulle, les artistes, des logis en papier peint, les facteurs en papier timbré…bref, tout était à la mesure des ces oiseaux serviteurs.
    Si Bristol les narguait, les habitants de l’île aux Communs ne se laissaient pas abattre.
    Il retrouva la voix du début et lui demanda :
    – Qui occupe le nid en papier ministre que j’ai vu l’autre bout de l’île ?
    – Ça Monsieur, c’est une punition. Il s’agit de l’exil d’un ministre d’État, qui a fait de vilaines choses durant son mandat à Bristol, qui a été congédié et condamné à purger sa peine sur notre île…
    – Il y quand même une justice dans vos contrées ?
    – Bien sûr Monsieur, il suffit d’être dans les petits papiers et d’enregistrer toute nouvelle construction de nid. Venez avec moi, je vis vous vous montrer nos courbes sur papier millimétré.

  6. Mary Poppins dit :

    – Bonjour, je m’appelle Ernesto Farfelitto, je suis journaliste et je voudrais vous demander quelques précisions. C’est possible ?

    – Vous travaillez pour quel organisme ?

    – Je travaille pour le blog « Entre 2 Lettres ». Tenez voici ma carte professionnelle. Là, c’est ma photo et là, c’est la signature de M. Perrat.

    – D’accord, ça m’a l’air correct. Je vous écoute.

    – Alors, tout d’abord : qui êtes-vous ?

    – Je suis un oiseau, j’habite sur l’Île aux Communs et j’ai l’habitude de faire mon nid avec des tickets de caisse.

    – Si je comprends bien, vous êtes un oiseau et vous parlez. C’est bien ça ?

    – Oui, c’est exactement ça !

    – Donc, je peux parler avec vous sans paraître ridicule ?

    – Oui, sans problème

    – D’accord, parce que moi, vous savez, j’ai horreur du ridicule !

    – Moi aussi.

    – Et vous êtes sûr et certain que vous êtes un oiseau ?

    – Non. Il se peut très bien que dans une heure, je devienne une marmotte qui tapisse son terrier avec des billets de banque.

    – Ah bon ???

    – Ou un renard qui remplit sa tanière avec des vieilles feuilles de déclaration d’impôts et des colliers de diamants.

    – Dites donc, votre identité est très changeante.

    – Oui, très, très changeante et le pire, c’est que je ne maîtrise rien.

    – Oh vous savez, de nos jours, plus personne ne maîtrise quoi que ce soit !

    – Sauf peut-être les raconteurs d’histoires ?

    – Oui, peut-être…

  7. Françoise Rousseaux dit :

    Lorsque Annabelle apprit que le Club Ornithologique organisait un voyage sur l’île aux Communs, elle se porta immédiatement volontaire. Elle savait par un de ses amis qui avait voyagé là-bas peu de temps auparavant que les oiseaux de ces contrées avaient des habitudes étranges. En effet, son ami avait observé un volatile qui faisait son nid avec des tickets de caisse ; quand il en avait parlé aux autochtones, ceux-ci s’étaient moqués de lui. Apparemment, c’était un comportement que les oiseaux de l’île avaient adopté depuis longtemps, d’après les anciens, depuis que fonctionnaient des moulins à papiers. Certes, l’ami d’Annabelle racontait parfois des bobards lors de soirées bien arrosées, mais là, il n’avait bu qu’un inoffensif café et il insistait : un nid avec des tickets de caisse, promis juré, il l ‘avait bien vu !
    Quand le voyage fut annulé pour cause de pandémie, Annabelle rongea son frein, et puis, un beau jour, elle décida de partir seule. Après un long trajet en bus jusqu’à un petit port de l’Ouest et une traversée éprouvante à bord d’un petit ferry, elle débarqua enfin sur la fameuse île. Elle avait réservé un hébergement chez l’habitant et une fois remise de ses émotions, elle partit à la recherche des oiseaux amateurs de tickets de caisse..
    En fait, ce fut assez décevant ; il y avait bien une multitude d’oiseaux qui gazouillaient un peu partout, mais aucun d’eux ne transportaient dans son bec des petits morceaux de papier. Et les nids qu’elle put observer à la jumelle étaient faits de branches, de paille ,de mousse et autres matériaux naturels. Nulle trace de tickets ! Elle en parla à ses hôtes, des gens charmants, qui haussèrent les épaules en souriant. Les gens du coin étaient parfois un peu farceurs avec les étrangers. Oui, mais son ami avait bien vu..Ils firent la moue…Hum, n’avait-il pas abusé de la « Communale », la liqueur locale dont raffolaient les touristes ? Annabelle dut convenir qu’il appréciait toutes les liqueurs, qu’elles fussent locales ou pas ! Finalement, elle se résigna à admettre que l’oiseau utilisateur de tickets de caisse était sans doute un canular et cessa ses recherches. Elle continua cependant à se balader et finit par connaître par cœur tous les chemins qui sillonnaient l’île, à l’exception d’un seul, qu’elle avait décidé de découvrir à la fin de son séjour. Or, un après-midi, elle passait près de l’entrée de ce chemin quand elle remarqua des petites taches blanches qui parsemaient le sol ; s’approchant, elle identifia des petits bouts de papier et quand elle en ramassa quelques-uns, elle constata que c’était tous des tickets de caisse ! Elle s’avança alors dans le chemin et vit que les tickets étaient alignés comme pour marquer un itinéraire. Le coeur battant, elle suivit cette piste, s’enfonçant entre deux haies touffues ; tout à coup, une barrière garnie d’une boîte aux lettres se dressa devant elle. Les tickets continuaient au-delà, alors elle poussa la barrière et fit quelques pas. C’est alors qu’un criaillement la cloua sur place ! Une pie surgit, se posa sur le sol devant elle, piqueta un ticket avec son bec et s’envola vers le fond du chemin. Annabelle la suivit et déboucha sur une pelouse, devant un chalet. La pie avait disparu, mais une fillette et une dame aux cheveux argentés sortirent et vinrent la saluer. Gênée, elle s’embrouilla dans des explications embarrassées ; la dame l’interrompit avec un sourire et lui demanda de les suivre derrière le chalet. Là, sur un tronc coupé, un nid de branchages était posé et en son centre reposait un coussinet de tickets de caisse ! Annabelle en resta le souffle coupé ; et dire qu’elle n’avait pas pris son appareil photo ! Au Club Ornithologique, on ne la croirait jamais !
    Une tasse de thé plus tard, la dame lui expliqua que pour distraire sa petite-fille, confiée à sa garde depuis le décès accidentel de ses parents, elle avait adopté une jeune pie et l’avait dressée à ramasser les petits bouts de papier que l’enfant semait sur le chemin. L’oiseau aimait ce jeu et avait effectivement une prédilection pour les tickets de caisse, même s’il ne dédaignait pas les récépissés de carte bancaire et autres petits formats.
    La nuit suivante, Annabelle rêva qu’elle trouvait des nids garnis de papier par différents oiseaux, chacun ayant sa spécialité. Des corneilles récupéraient des factures, un épervier des brouillons de textes et un couple de tourterelles des billets doux, qu’elles déposaient dans un nid en forme de cœur ! Quel rêve de midinette, songea-t-elle en s’éveillant, le sourire aux lèvres. Et elle eut une pensée affectueuse pour son ami, qui finalement ne lui avait pas raconté de bobards. À présent, elle était impatiente de le retrouver…

  8. Nadine de Bernardy dit :

    Chers amis et sympathisants, bienvenue
    tout d’abord un grand merci pour votre intérêt concernant mes recherches. Pour les rares personnes ne me connaissant pas, je suis le professeur Canson, ornithologue de renommée mondiale au CNRS.
    Je vais vous parler aujourd’hui du dernier voyage qui m’a amené sur l’île des Communs, où l’un de mes amis et confrère m’avait signalé la présence d’oiseaux faisant leur nid avec des tickets de caisse.
    Rien ne remplaçant le visu d’une information, je me suis rendu sur place. Il existe vraiment une variété insulaire qui correspond à cette observation : le siffleur à tête ronde. Mais à ma grande surprise, j’ai aussi découvert d’autres espèces nichant aux quatre points cardinaux de Communs, qui font leur nid différemment.
    Les goëlettes doucereuses, au nord, ramassent les tickets du passage en bateau pour en garnir leur habitat, à l’ouest les cormorans argentés se servent des enveloppes de sandwichs par exemple.
    Fort de ces nouveautés j’ai organisé une conférence pour en informer la population. Elle a été entendu diversement mais, dorénavant, personne ne peut continuer à croire à cette légende des anciens.
    Pour en revenir au sujet du jour, je tiens à vous dire que TOUS les oiseaux n’aménagent pas leur nids de la même façon. Je suis allé vérifier à différents endroit. Dans certaines contrées, ils utilisent des bulletins de vote, d’autres, des tickets de transport pour un bunker résistant aux espèces agressives, ici des billets de banque périmés, bref toute sorte de matériaux ingénieusement récupérés en fonction de l’environnement.
    Comme vous le voyez, cher public, il est toujours bon de surveiller ses sources, même si elles sont dites  » bien informées « .
    Je terminerai sur ce conseil.Avez vous des questions à poser?
    Bien,merci.
    Je reconnais dans la douzaine d’auditeurs restant, mes supporters et fidèles amis, connaisseurs de la première heure, qui en savent déjà long sur mes travaux.
    A nouveau merci.

  9. iris79 dit :

    De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce. D’après les anciens…

    cela remonterait au début de l’arrivée massive de touristes sur l’Ile dans les années cinquante. A cette époque les bateaux de croisière vomissaient des milliers de personnes par semaine qui visitaient ces contrées accrochées à leurs biens les plus précieux, les biens de consommation qu’elles avaient trouvé sur leurs navires hypermarché. Leurs sacs débordaient déjà de pacotilles et autres biens achetés à bord mais qu’ils descendaient au gré de leurs excursions de peur qu’on les leur vole pendant leur absence.

    Comme ils erraient de façon nonchalante et b éate, leur sac ouvert pour pouvoir se rassurer sur leur contenu plus rapidement ou y saisir leur précieux argent qui s’envolaient dans des produits de luxe et autres marchandises dispensables, il était très courant de voir à leur départ les sols jonchés de papier, des tickets de tailles diverses et variées. Des tickets boulottés puis envolés par les malicieux alizés .

    La population autochtone était bien navrée de ces méfaits mais n’osait cancaner sur ceux qui relançaient leur économie, participaient d’une certaine manière à enrichir leur nid. Ils en payaient aussi le prix fort, celle d’une pollution qui ne disait pas son nom mais rampait irrésistiblement.

    Contre toute attente, ce furent les oiseaux qui donnèrent aux habitants une première leçon d’adaptation. On remarqua au fil des mois qu’effectivement chaque espèce d’oiseaux s’était attribuée une espèce de tickets de caisse. Bien sûr, on retrouvait dans leur ticket des couleurs similaires à celles de leur plumage. Comme les itinéraires des croisiéristes étaient immuable, se créa une vraie habituation à cette pratique et il fut bientôt possible d’identifier les endroits où nichaient telle ou telle espèce. Ce qui permis, paradoxalement de mieux cerner les populations, de mieux les repérer, les étudier et de les protéger. Pendant ce temps d’autres espèces voyaient leur population décimée par l’absorption trompeuse de ces tickets. On réunit alors de grands spécialistes lors d’un congrès qui fit grand bruit. Il fut difficile de faire consensus. Face à l’argument économique, l’argument écologique ne fit pas le poids.

    Les années passèrent et les touristes continuaient d’affluer sur cette île qui se dépeuplait inexorablement. Seuls les oiseaux qui s’étaient adaptés à leur nouvelle pratique continuait de vivre ici et commençaient à poser problème car leur population s’était développée de façon exponentielle en même temps que celle des touristes…

    On rapporta bientôt quelques cas d’attaques de touristes par des oiseaux qui n’étaient plus farouches et n’hésitaient plus à venir se poser sur les têtes et les sacs des chalands fortunés.
    Passée l’excitation de cette réputation nouvellement acquise, l’île s’habilla d’un voile sombre quand certains confirmèrent des attaques de plus en plus violentes de touristes par ces oiseaux qui avaient doublés de volume qui commençaient à semer la terreur. S’y promener revêtait un caractère presque terrifiant, étrange.
    Aussi l’île des Communs fut-elle rebaptisée l’île très Particulière.

  10. Opaline34 dit :

    De passage dans l’Île aux Communs, un touriste s’est étonné de voir un oiseau faire son nid avec des tickets de caisse. Les autochtones se sont bien ri de lui. Dans ces contrées, cela n’a rien d’exceptionnel. Tous les volatiles aménagent leur nid avec du papier propre à leur espèce.
    D’après les anciens, il s’agirait d’une légende qui dit, que pour chaque espèce soit protégée, il faut qu’elle fasse son nid avec tous les papiers envolés, jetés à terre, ignorés, oubliés….
    Mais cette légende est plus précise encore.
    Chaque espèce connait les codes à respecter et se transmet de générations en générations les règles établies.
    Si par hasard, un joyeux drille s’amuse à brouiller les règles du jeu, c’est toute l’espèce qui se retrouve menacée.
    Les voici donc, tous ces volatiles, rassemblés aujourd’hui pour la parade, devant le jury, composé par la famille des pingouins qui va désigner le nid de l’année.
    Ils défilent, en rang d’oignon, comme l’exige la règle.
    En tête, la bande des colorés, orgueilleux, qui ne fait son nid qu’avec les papiers de soie, fins, délicats, et surtout bigarrés.
    A sa suite, la troupe des ternes, des grisâtres, qui récupèrent tous les papiers à cigarette, les mégots, jetés négligemment à terre par tous ces fumeurs décidément irrespectueux.
    Puis une autre compagnie s’invite dans la parade, on les surnomme les marginaux.
    Eux, ne récupèrent que les papiers différents, les déchirés, les abimés, cornés, fripés.

    Les derniers à défiler appartiennent à la catégorie des transparents tellement leur plumage est fin.
    Ce sont les plus malins, les plus inventifs, les plus créatifs, mais aussi les plus travailleurs.
    Ils cherchent sans cesse à assembler toutes sortes de papiers, pour réaliser le nid le plus hétéroclite.

    La parade terminée, notre jury s’agite, se dandine, cogite.
    Et voilà nos volatiles qui piaillent, piaffent, n’en peuvent plus d’attendre la délibération du jury, décidément trop lent, cette année.
    Puis dans un roulement de tambour, le gagnant est clamé.
    La coupe reviendra cette année aux plus malins, aux plus créatifs, aux plus laborieux d’entre eux, les transparents, qui dans un pépiement se mirent à battre en cœur des ailes.

  11. Grumpy dit :

    L’île aux Communs : le touriste s’était promis d’y aller voir si vraiment, tous les oiseaux y étaient gris. Déception : plus de navette pour l’aborder, île bouclée, classée, disait la pancarte : réserve ornithologique, comme avant elle sa vieille cousine «L’île Frégate » des Seychelles. Il s’en retourna déçu traînant des pieds vers sa bécane.

    Les oiseaux l’avaient vu se faire refouler, qu’est-ce qu’ils étaient contents, ils s’en frottaient les pattes de satisfaction. Ils lui criaient dessus « On est chez nous maintenant », certains lui lâchèrent même quelques grossièretés coulantes.

    Eux, ils étaient libres. C’était la fin du printemps, ils avaient pondu, couvé, élevé les petits becs, les avaient poussés hors du nid pour aider leur envol. Bref, ils avaient fait leur boulot. Restait plus que celui de refaire le nid, comme on fait son nid on se couche, disaient-ils.

    Maintenant sonnait la récré : chaque année, ‘remplumer’ le nid était un plaisir, un amusement, voire un concours du mieux bâti, du mieux garni. Régnait pour cela sur l’île une rivalité bonhomme. A celui qui volerait le plus de tickets de caisse.

    Génial le ticket de caisse, papier doux, souple, comme un peu huilé, plutôt fin, bonne largeur, la longueur importait peu, enfin presque, s’adaptant bien aux rondeurs du nid, ni craquant ni bruyant pour un sou, un vrai molleton. C’est par hasard que l’un deux ramena quelques années auparavant 2 ou 3 tickets parce qu’il n’avait rien trouvé d’autre ou n’avait pas voulu se donner du mal pour des brindilles.

    Et puis, cette saison ils étaient tous vraiment fauchés : la grippe aviaire, plus méchante que d’habitude, les avait obligés à dépenser beaucoup en médicaments. C’était une vilaine poule qui l’avait filée au coq qui l’avait refilée aux suivantes. Ils y avaient laissé pas mal de plumes et avaient dû parfois aller jusqu’à voler. Sans honte ni remords : voler pour voler, après tout ?

    Ils se mirent en ordre de combat pour la chasse aux tickets. Lissage de plumes, aiguisage des becs à coups de bécots en vue de piquer les tickets comme ça se fait pour les mégots.

    L’heure était venue d’aller faucher en rase-mottes d’un coup d’aile et de bec les tickets sur les terrasses cafés et restaurants de la Croisette, un jeu d’enfant. Ces tickets-là, des gros lots à chaque fois, dessus des additions longues comme le bras, dîners 5 étoiles, et Champagne, Champagne.

    Aujourd’hui c’est l’ouverture du 75ème Festival de CANES, c’est un peu le nôtre, non ?

  12. Antonio dit :

    C’est que l’Île aux Communs avait bien changé depuis le retour de Bodiplume de la terre des Omes. Les sternes autochtones se moquaient des aller-retours incessants de sa tribu de volatiles « amazones », livrant quantités de papiers en tout genre pour confectionner les meilleurs nids. Un touriste macareux moine s’étonnait de voir un couple de goélands s’en faire un avec des tickets de caisse, sous les persiflages des cons « sternés ».

    — C’est sûr qu’ils pourront dormir sur leurs deux oreilles, avec autant de pouvoir d’achat. Ah ah !
    — Mais pourquoi ? s’étonna le touriste.
    — Plus ça douille… et plus le nid est confortable, j’imagine, répondit une femelle sterne, presque admirative.
    — Mouais, pesta le mâle, ça oblige surtout leurs petits à apprendre à ne compter que sur eux-mêmes pendant leurs longues absences. Quelle honte ! Et dire que l’on abat des arbres pour ça !
    — Des arbres ? s’offusqua le macareux moine. Mais, quelle idée ?
    — Pas ici, bien sûr, mais à quelque mille lieues de là, à Papeete, chez les Omes. Et la bande de Bodiplume n’a rien trouvé de mieux que de commercer avec eux leurs satanées marchandises, en montant sa propre papeterie, avec livraison en 24h chrono.
    — Oh ! Regardez ! Ce goéland, avec ce papier molletonné. C’est vrai qu’il a l’air béat dans son nid.
    — Lui ? N’en parlez pas, un vrai chieur. Mais faut reconnaître que depuis qu’il se torche dans son nid, on a moins de guano sur l’île. Tiens, voilà le fauteur de troubles.
    — C’est qui, avec son papier tout blanc ?
    — Bodiplume, pardi !
    — Oh ! il s’arrache une plume !!!
    — On est samedi matin. Il revient certainement de l’entre2mers avec l’exercice de la semaine. C’est que monsieur s’adonne à l’écriture créative.
    — Wouah !

  13. 🐭 dit :

    🐭 COCOTTES EN PAPIER

    C’était le règne des cocottes en papier.
    En tête celles des ‘racontars’ des feuilles de canards suivies des romans à l’eau de rose qui parfumaient le ciel et volaient par deux suivis par les ‘petickets’ de caisse longs mais légers et ceux de l’autobus vert à l’énergie solaire… Ceux-là, trop silencieux arrivaient par derrière dangereux …
    Le ciel était constellé de cocottes mais les plus lourdes, celles en feuilles de factures vous tombaient dessus sans crier gare.

    On ne voyait plus les nuages alors on décida d’envoyer des escadrons de drones ces nouveaux volants… On verra lequel résistera🐭

  14. Alain Granger dit :

    Charmant. De jolie pirouettes.

  15. 🐀 Souris verte dit :

    🐀 L’ ARMADA DES PLUMIERS

    Dans la ville grise lourde d’odeurs chaudes du graillon des buns, fritas et chouros, merles et corbeaux rasent les chapiteaux et fondent en piqué sur les friandises ecorniflant les gourmands.
    Trop nombreux et coassant méchamment, pour se défendre les anciens ont sorti leurs escopettes.
    A la réunion des uns et des autres, les plumiers sentant le danger comprirent qu’ il allait falloir changer d’attitude : aider au lieu de jacasser, menacer… On leur proposa un marché d’intérêt commun : ne plus dégradé mais participer à la propreté.
    Ils seraient des Oiseaux-techniciens-de-ménage à l’affût de tout
    détritus.
    Coa-coa-coa ! s’exclamerent-ils joyeusement… Pari tenu !
    A la vue d’un papier gras, d’un ticket, même d’un billet, ils ne font pas la différence, l’armada s’organise. Petits, moyens et grands formats, chacun selon sa classe a son terrain de chasse. La ville est propre comme un sou neuf sauf qu’eux, les sous, précisément ça les intéressent. Et il en va de même que pour les billets de mille, capsules pièces de monnaie, jetons de caddie c’est tout pareil du moment que c’est rond et que ça brille.. Ils ont gagné à la lotterie ! Leur joie est immense, l’exaltation est telle qu’ils se vautrent de plaisir dans la corbeille à papiers gras qui atteint des sommets. Un édifice de tous les délices, c’est là qu’ils ont fait leur nid. Ils y accrochent en décorations leurs médailles de bierre et de sodas.
    Ils ont atteint leur Nirvana.
    🐀 Souris-Verte

  16. Alain Granger dit :

    Les anciens racontaient que dans cette île les oiseaux avaient toujours eu la fibre pour le chanvre, le lin ou le bois. Ils partaient parchemin ou par les cimes à la recherche du papier idéal, celui qui leur correspondait le mieux. Les canards recherchaient plutôt le papier journal, les hiboux le papier bouilli, et les flamants roses le papier gras, celui qui s’effrite au contacte des pommes de terre. Le pipit et le cacatoès se disputaient le papier toilette tandis que le geai allait plutôt vers le papier absorbant. Le mouchoir était utile à la sensibilité de l’émeu et le papier sulfurisé pour les plats cuisinés de la spatule. Pour que certains oiseaux se sentent plus serin il leur fallait souvent faire le joint avec le papier cigarette. Le faisan et le pigeon se disputaient le papier-monnaie tandis que l’oiseau paresseux préférait s’étendre sur du papier couché. L’oiseau orgueilleux, coq ou paon, cherchait à se dupliquer sur du papier carbone ou à défaut sur un papier calque avant de se mettre à l’affiche dans un grand format. Les lucioles se mettaient en évidence dans du papier lampion à l’oposé des oiseaux timides qui se dissimulaient sous un confetti. Le paon adorait l’éventail et le corbeau le papier glacé. Ils aimaient y voir la représentation de leur immense beauté. Les volatils qui goutaient aux parfums usaient plutôt du papier d’Arménie tandis que les oiseaux artistes aimaient s’entourer de papier-peint. Mais certains n’avaient rien retrouvés. Ils étaient à la rame. Ils s’étaient souvent contentés de papier mâché, un papier mâché par d’autres, une prison dans laquelle ils n’osaient s’évader. Il leur aurait fallut pour cela avoir en eux plus de cellulose. Les volatiles qui avaient migrés depuis l’Asie étaient friands de papier japonais en paille de riz. Mêmes monogames, ils se pliaient en quatre pour jouer avec l’origami. Mais certains oiseaux se retrouvaient parfois sans papier. Il leur fallait alors être dans les petits papiers de l’aigle royal, responsable des PLM, les Papiers à Loyer Modérés, afin d’obtenir un nid, même modeste et au voisinage indésiré. On leur octroyait un papier crépon, souvent usagé, pour leur faire croire qu’ils faisaient quand même parti de la fête.

    • 🐭 dit :

      🐭 merci Alain bien aimé le tien aussi. Après renaclement finalement j’en ai envoyé deux ! Il inspire le père Perrat

  17. Laurence Noyer dit :

    Il était une hirondelle
    Pirouette au nid d’aigle
    Il était un rossignol
    Ils avaient reçu un Bristol
    D’un canard en papier journal

    Le Héron qu’est pas crépon
    Pirouette à tire d’aile
    Avec son amie la pie
    Ont pigeonné le colibri
    En l’enroulant de papier d’riz

    Le coucou sans essuie-tout
    Pirouette, à long bec
    A refait le papier peint
    Mis du buvard chez le busard
    Et du washi chez l’canari

    En papier sulfurisé
    Pirouette à aigrette
    L’oie les a marabouté
    Pour qu’ils regagnent chacun leur nid
    Papier de soie chacun chez soi

  18. 🐀 Souris verte dit :

    🐀 Effectivement chère Laurence !
    Heureusement qu’on n’est pas dans la compète !

  19. Laurence Noyer dit :

    Pour info😉
    L’île aux communs publié par Pascal dont la couverture sert à illustrer l’exercice d’aujourd’hui a reçu le grand prix de l’académie française 👍
    Traversons l’arc en ciel avec Bodiplume!

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