561e exercice d’écriture très créative créé par Pascal Perrat

Exercice d'écriture très créative
© S.Mouton-Perrat

En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit..
.

Inventez la suite de cette histoire de pêche en mots troubles


« Cesse de réfléchir, de raisonner et calculer, laisse ton imagination s‘en aller rêver » Pascal Perrat


Recevez la compilation de plus de 690 exercices d’écriture créative publiés sur ce blogue depuis 2009. Pour l’obtenir au format PDF faites un don de quelques € à l’association Entre2lettres. Pensez à préciser votre demande d’exercices, vous recevrez un lien pour la télécharger.

24 réponses

  1. Urso dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit…

    S’ensuivit une dispute entre quelques grenadiers et leur chef.
    – Chef on en a marre de ces canassons de mer qu’on a ! Comment voulez-vous qu’on poursuive les poissons-pilotes avec ces machines du 21ème siècle !
    – Je sais, je sais fit l’autre. C’est la faute du ministère des mers terriennes. Il faudrait lui demander plus de crédits à l’avenir pour acheter des machines neuves.
    Poisson-pilote se tenait à l’écart. Faisant semblant d’astiquer son bolide avec un produit bleu nuit, il écoutait la conversation des grenadiers.
    Il savait car tout le monde avait cette information que les véhicules des grenadiers ne valaient pas grand-chose. Par contre, la situation était différente en ce qui concerne leur armement. Ils disposaient d’armes très sophistiqués.
    Subitement, une drôle d’idée surgit dans la tête de poisson-pilote. Il voulut dérober les fusils d’assaut des onze grenadiers qui étaient présents. Peut-être pour leur faire une méchante blague ou s’en servir à mauvais escient, pour chasser du pauvre gibier des fonds marins.

    Lui était tout seul. Mais ce que les grenadiers ne savaient pas. C’est qu’il avait sur lui quelque chose de son invention, pouvant les exterminer tous, d’un seul coup.
    C’est lui qui l’avait inventée. Il avait déjà fait de petits essais et les résultats étaient extraordinaires.
    La chose avait la capacité de réduire en poussière n’importe quel être vivant en une fraction de secondes.
    Oui il allait tenter le coup. Faire feu sur les grenadiers, et une fois ceux-ci disparus, volatilisés, dérober leurs fusils d’assaut dernier cri, et s’enfuir avec.

    Les grenadiers étaient toujours en train de rouspéter au sujet de leurs véhicules obsolètes. Ils avaient complètement oublié notre poisson-pilote. Il profita de cette chance pour actionner son engin de guerre. Un écran de fumée verdâtre apparut enveloppant la scène. Eux, les grenadiers avaient disparu. Très rapidement, poisson-pilote récupéra les armes et s’enfuit. Il avait réussi son pari.

    Dans le journal du matin, on apprit que la veille une escouade de grenadiers avait quitté précipitamment la ville pour une destination inconnue. Certains dirent qu’on avait retrouvé la trace des terroristes verts de la baleine Jonas et qu’ils avaient eu pour mission de les éliminer.
    Poisson-pilote lui connaissait ce qui s’était réellement déroulé. Toutefois, lui aussi connut un destin pas trop joyeux.
    Un thon qui passait par là, ayant vu ce que poisson-pilote avait commis, se dit qu’il ne pouvait pas continuer sa route sans rien faire. Il suivit pendant quelques minutes le « tueur », s’approcha discrètement de lui et sans aucun scrupule l’avala tout cru. PP s’en alla tout droit dans l’estomac du thon. Il y vécut quelque temps bien au chaud, buvant et mangeant à satiété. Après il mourut d’une maladie rare de l’œsophage.

    Épris de justice, monsieur thon s’occupa aussi des armes des grenadiers volés par PP. Tout simplement il les accrocha sur son dos, les cacha dans un endroit secret, et un dimanche matin – sa copine étant partie faire du surf – il les brûla sur une plage abandonnée.

    Cette histoire est peut-être un peu triste.
    En tout cas, moi j’aime bien les thons et aussi les sardines à l’huile, les harengs … Paraît-il qu’il y a beaucoup de vitamines là-dedans.
    Et aussi lorsque mes neveux m’appellent tonton …

  2. Avoires dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit une course poursuite autour des bassins de fines de claires, le plancton n’en croyait pas ses yeux ! Une vieille aux jolies couleurs, réveillée en sursaut, s’est faufilée comme une anguille derrière une dorade rose aussi vive qu’un éclair, bousculant une seiche qui, se croyant suspectée, a lancé un jet d’encre pour brouiller la piste… Quelle pagaille !
    C’est un banc de sardines, ces petits poissons d’argent, qui a stoppé le tumulte en faisant barrage au tohu-bohu. Seuls les bigorneaux, accrochés à leur rocher sont restés stoïques et témoins de la scène …
    Il a fallu pas moins du temps d’une marée pour ramener le calme…

  3. françoise dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite et de s’enfuir avec elle.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ceux-ci n’apprécièrent pas d’être pris pour des congres. S’ensuivit une bataille rangée . Mais que pouvaient faire les grenadiers de service, les merlans, les raies. Etc (Heureusement pour elles les soles eurent la sagesse de rester seules au loin) d’autant que les cousins des poissons-pilotes , les requins longimanes, volèrent vite à leur secours. Mais oui Michel Audiard l’a écrit «  l y a des patrons de gauche mais Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre.
    Un ouvrier ostréicole eut tôt fait d’analyser la situation et crut bon de capturer les deux poissons-pilotes. Sa femme, le dimnche suivant, les ferait frire et les accommoderait d’une sauce sicilienne «  la salmoriglio » dont elle avait le secret.

  4. Le poisson pilote

    Était venu le temps pour le poisson-pilote de s’émanciper. Jusque-là, il naviguait à vue, suivant les puissants prédateurs du monde sous-marin. Sa nourriture, sa trajectoire même, dépendait de leur bon vouloir.

    Jusqu’au jour où de grands bouleversements climatiques firent qu’il fut, brusquement, livré à lui-même. Les requins avaient tout bonnement disparu.

    Habitué à naviguer en eaux chaudes, il se trouva dans des zones plus froides, franchement inhospitalières et, surtout, inconnues.

    L’instinct de survie lui révéla son propre potentiel ! Et bien que cela lui valut quelques déboires, tout compte fait, il n’avait plus à se contenter des restes de son hôte.

    Il prit plaisir à ne plus être un « suiveur » et il alla s’enhardir à goûter poisson plus gros que lui. Telle cette truite vagabonde qui vint un jour croiser son chemin. Légère et gracieuse, elle nageait plus vite que lui.
    Il accéléra, frôla la carapace de quelques cétacés ce qui ne fit qu’augmenter le nombre de ses rayures qui le caractérisaient tant.

    C’était sans compter sans la brigade de service qui surveillait le parc à huîtres qu’ils traversèrent, en tout sens, et à vive allure.

    Celle-ci n’apprécia pas du tout et sortit immédiatement l’artillerie lourde, ce qui accrut le désordre ambiant qui régnait déjà dans ce lieu même, depuis que les pôles magnétiques de la terre s’étaient inversés.
    Des bancs de petits poissons allaient dans tous les sens ; des sèches affolées qui se trouvaient là alors qu’elles n’avaient rien à y faire, crachèrent leur encre, mettant en échec la stratégie des hommes avec leurs grenades de désencerclement.

    Notre truite et poisson-pilote réussirent à s’échapper. La première alla, ainsi qu’un trait d’argent, rejoindre les berges fleuries. Quant à notre poisson-pilote, il poursuit sa route en solitaire.

  5. Anne-Marie dit :

    Vif comme l’éclair, Perciforme, le poisson pilote stria l’océan de ses rayures grises et bleues. Il avait semé ses congénères… mais il se retrouvait coincé entre des rochers et un parc à huitres. Demi-tour ! Raté ! Un banc de grenadiers battait l’eau de leurs queues de rat. Sortir de ce piège se compliquait ! Perciforme tournait en rond, de plus en plus vite, les choryphaenoïdes affamés le coursaient. Leur remue-ménage dérangea un congre. Il ondula de toute sa masse, s’approcha. Sa gueule ouverte était terrifiante, Les grenadiers, plongèrent dans les abysses, remontèrent, plongèrent à nouveau. Un ballet incessant pour échapper aux dents carnassières. Le mur d’huitres, les rochers, le congre, les grenadiers empêchaient toute sortie de cette nasse. Perciforme sentait sa dernière heure arriver. Seul un prédateur du congre pourrait le sauver ! Il zébrait l’eau de ses éclairs rayés, au plus près des parois rocheuses. La tête d’une murène, enfin, émergea des rochers couverts d’algues. Perciforme se réfugia aussitôt dans une anfractuosité. L’attention de la nouvelle venue fut vite attirée par le congre. Ces deux grosses anguilles de mer s’attaquèrent. Chacune cherchait à mordre et dévorer la queue de l’autre. L’eau devint bouillonnement ! Les deux monstres s’enroulaient tels de gros serpents. Leur combat houleux frôla une pile de tuiles où croissaient les naissains. Sous la pression, un minuscule espace se dégagea. Perciforme, aux aguets, s’y précipita… L’océan se constella soudain d’une centaines d’étoiles de mer. Un hurlement strident déchira le calme glougloutant des eaux profondes. Youpi ! J’ai gagné ! Augustin relâcha la pression de ses doigts sur la manette de jeux. L’écran de sa console clignotait : 11ème niveau réussi ! Félicitations !! Vous avez gagné une nouvelle vie ! Maman, Maman, j’y suis arrivé ! Je peux avoir une glace pour le goûter ? Augustin se dirigea vers le congélateur, pour y pêcher un esquimau.

  6. iris79 dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit une course poursuite qui malheureusement les mena dans un cul de sac. Tous pris dans le même filet il se retrouvèrent collés serrés dans une caisse sur le chalutier qui leur fit bien malgré eux découvrir des contrées jamais explorées. Tous poisseux, coincés les uns contre les autres, ils furent saisis par une poigne qui les forcèrent à cohabiter quelques minutes. Jetés comme des malpropres dans une boite où il ne faisait pas bon rester (la température descendit brusquement au-dessous de zéro), ils furent trimballés quelques heures plus tard sans précaution dans ce qui ressemblait à un camion. Se regardant du coin de l’œil, ils comprirent vite qu’ils étaient maintenant dans la même galère. Ils virent le soleil une dernière fois avant de rentrer dans une cuisine sombre et bruyante ou les coups de couteaux et autres hachoirs donnaient le rythme d’une danse endiablée à laquelle ils ne voulaient assurément pas être conviés.
    Leur sort ne dépendait plus d’eux et c’est résignés, l’œil vitreux qu’ils s’écrasèrent sur le plan de travail. Le poulpe qui juste là n’avait pas fait le malin embarqué comme les autres propulsa dans un ultime geste de lutte et de résistance un jet d’encre aux yeux du cuistot qui scella ce vain combat par la chute d’une lame sans pitié.
    L’odeur du bouillon parfumée qui bouillait dans la marmite leur servirait bientôt de linceul. Comme pour sceller leur destin commun, ils se regardèrent emprunts de regret, de peur, du sentiment d’avoir perdu leur temps à se narguer voire à se combattre au lieu de se serrer les nageoires pour échapper à la surpêche dont leur avait bien parlé leurs ainés. Il fallait déjà lutter contre les polluants et les plastiques alors quand ils pouvaient oublier un instant leur triste condition, ils faisaient les fous auprès des plus âgés.
    Il était trop tard. Découpés, plongés dans le blender, ils finirent en soupe que des clients du restaurant impatients, dévorèrent sans faim photographiant leurs assiettes, ignorant ou faisant tout pour, le sort de ces êtres marins qui se baladaient encore, avec leur reste d’insouciance quelques heures plus tôt.

  7. Michel-denis Robert dit :

    En excès de vitesse dans un parc à Huîtres, un Poisson-pilote a tenté de prendre la Truite, il comptait méduser les Grenadiers de service. Ils n’ont pas apprécié qu’il se carapate. Pour le retrouver ils firent vinaigre, ils s’adressèrent au Bar. Celui-ci, en regardant sa Montre se mit à se bidonner comme une Baleine.
    – Qu’est-ce qui vous fait rire dit le plus Grand-gueule des deux compères.
    – Je suis bien content, ça fait pas l’Ombre d’un doute.
    – Arrêtez de faire le Clown.
    – Excusez-moi Monsieur Grondin, je viens de chez Lorette et on s’est avalé un Maquereau au vin blanc, mais y avait plus de vin que de maquereau.
    – Vous avez de la chance, nous on ne boit que de la grenadine. Nous c’qu’on veut savoir, c’est où il Perche ! Sers-nous un ballon de Rouge.
    – Ah ! Vous voulez que j’éclaire vot’Lanterne !
    – C’est ça, magne-toi, on veut juste savoir le Lieu.
    – Attendez ! Mais vous me prenez pour une Morue !
    – Mets le Turbo, accouche.
    – Holà ! Doucement. Tout ce que je sais, c’est que l’aut’jour il était chargé comme un Mulet. Il était avec son Chien, vous savez, celui qu’est un peu Marteau. Un vrai Requin celui-là. Y avait aussi un type avec un Casque, tout Maigre, tout ébouriffé, qu’on aurait dit qu’il sortait de son Pageot, ça doit être son Egérie.
    – Comment tu peux savoir qu’il était ébouriffé s’il avait un Casque ?
    – Même qu’il avait de Beaux-yeux, on aurait dit une Dorade rose avec sa chemise Saumon.
    – Eh ! La Vieille ! Arrête de décliner ta pisciculture, sinon on te met au Coffre avec une Amande en plus.
    – Eh ! Doucement Monsieur le Commissaire. Ne vous fâchez pas. Vous avez une Araignée au plafond ou quoi ! Muet comme une Carpe je suis. Je crois qu’il crèche du côté de Saint-Pierre.
    – Au Bardot ?
    – Ben oui ! Il me semble. L’aut’jour j’ai vu une espèce de Tacaud devant la porte.
    – Eh ben voilà ! Tu vois quand tu veux. Faut vraiment te tirer les vers du nez. Allez ! Remets-nous un p’tit Blanc.

  8. Kyoto dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite, qui, elle-même, attendait avec impatience cet instant où ils s’enfuiraient ensemble. C’est incroyable mais c’est ainsi, n’en déplaise à Schubert.
    Ce poisson-pilote comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit une course-poursuite effrénée. Vive le sport nautique !
    C’est ainsi que la première à être dérangée fut la vive qui fouissait activement pour trouver la perle rare. Elle dut cesser ses recherches faute de visibilité. Mécontente, elle fit une queue de poisson à ce pingouin de poisson-pilote qui a dû faire une embardée pour éviter son cousin, le poisson-lune, qui, comme son nom l’indique, était dans la lune. Il rêvait des grandes profondeurs, ces abysses où se trouvait le Château brillant habité par la sirène de mer. Il appela le Chevalier Omble afin qu’il stoppe ces scooters des mers qui ne respectent plus rien.
    Celui-ci refusa de prendre part à cette odyssée, car il avait fait sa valise et attendait le chalut pour aller dans sa case secondaire dans le lac de Lamartine.
    L’atmosphère devint orageuse. Les grondins, armés de gourdins électriques, vinrent prêter nageoire-forte aux grenadiers.
    Le poisson-pilote fut arrêté et désarêté.
    La truite fut désargentée.
    Tout ça pour un léger dépassement de vitesse : 5.023 mètres par seconde au lieu de 5,000 mètres par seconde.
    La vie est cruelle.

  9. Jean-Pierre dit :

    « En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. » S’ensuivit une course-poursuite interrompue brutalement par l’explosion intempestive d’une grenade tombée de l’arbre qui les porte habituellement.
    Pas de blessés, mais la voiture des forces de l’ordre avait subi de gros dégâts. Les mauvaises lingues, et en particulier Julienne, une lingue bleue à la langue bien pendue n’était pas la sole à dire qu’une telle équipe de poissons-clowns ferait mieux de se rendre tranquillement au congrès des congres plutôt que tenter de mettre la nageoire sur un poisson-pilote prêt à toutes les audaces pour épater une jeune truite saumonée. Mais celle-ci, sermonnée par ses parents, avait préféré prendre la fuite, et le poisson pilote a dû se contenter de Lolotte, une lotte rigolote qui l’attendait à la sortie du bouchot.

  10. blackrain dit :

    S’ensuivit une enquête qui fut confiée au commandant Merluche. Ce dernier avait appris que la banque de la Mer avait été dévalisée dans la ville voisine du Lotte. Il diligenta le capitaine Baudroie sur les lieux du hold-up puis le lieutenant Barracuda auprès des témoins de l’excès de vitesse. Il comptait établir s’il y avait Lieu de faire un rapprochement entre les deux faits. Affublé de ses colliers en or, de son gilet en cuir noir, comme l’était sa peau, et de sa crête de cheveux, Barracuda ne passait pas inaperçu. Il se dirigea en premier vers le Bar. Il avait la gorge Seiche. Comme il était en service, il Bulot plate en guise d’eau de vie, ce qui était Anchois peu habituel. Tous les témoins de la Senne y avaient été regroupés. Il les interrogea un par un. Il y avait une grande blonde qui ressemblait plus à Brigitte qu’à Bardot, un petit homme de Savoie tonsuré qui ressemblait à un Capelan. Il était Maigre comme Saint Pierre. Il y avait aussi un chauffeur routier, un Barbu qui s’en retournait à Brème. Barracuda remarqua qu’il était Lamproie de tremblements. « Il n’est pas Encornet ce lui qui défiera mon instinct », se dit le policier. Il fit fouiller son camion et y trouva des cigarettes de contrebande. Le gars n’était pas Vernis. Il avoua travailler pour don Cabillaud, un prêtre espagnol qui utilisait le ventre des Chapons pour servir de Mulet. Il était fier comme un Escolier qui attend une récompense lorsqu’il annonça la prise à son chef : « N’Espadon de ma part que d’avoir découvert le pot aux rose ! J’ai l’esprit comme un Sabre, Vif et tranchant ! ». Mais la réaction du commandant fut Vive et le Thon sec : « Tu me fais perdre mon temps et tu en fais perdre à l’enquête ! Tu n’es qu’une Grande-Gueule, plus Tanche que Ablette de Shakespeare. » Barracuda avala la Couleuvre. Il n’était plus que l’Ombre de lui-même. Il avait les jambes toutes Môles. Et le chef de surenchérir : « Le capitaine Baudroie, lui, m’a apporté les informations Haddock. Une Vieille femme qui était allongée sur le Sole durant le braquage, avait remarqué une BMW qui se tenait à la Raie devant la banque avant qu’elle n’y entre. Pour elle ça ne faisait pas un Plie, il fallait relever le numéro de la plaque. La dame observatrice avait ensuite vu le Tacot mettre le Turbo aussitôt que les malfaiteurs eurent mis des sacoches dans le coffre. Celles-ci ne lui semblaient Palourdes, des titres ou des actions sans doute. Les truands portaient des masques de présidents. Le chef portait celui de Napoléon. » Entendant cela, Barracuda saisit la Perche. Il cria presque : « Homard, le commis de cuisine qui préparait une Julienne de légume lorsque je l’interrogeais, m’a raconté avoir vu une BMW s’arrêter derrière le Motelle. Quatre jeunes Loups en sont sortis. Là, Homard m’a tué ! Il avait remarqué le masque de l’Empereur qui était resté sur la banquette arrière. Ca tombe pas bien ça chef ? » Et voici que le chef Grondin bon coup « Non d’un Mérou, en voilà une bonne nouvelle. Grenadier Barracuda, serais-tu un Requin qui s’ignore ? » Lâcha-t-il avec une grande tape dans le dos de son subordonné. « Si Signor ! » Répondit le lieutenant qui sentait poindre à nouveau ses dents de Piranha.

  11. Fanny Dumond dit :

     À ce jour, nous déplorons un disparu, cinq blessés graves et quatre personnes en état de choc. Mais que s’est-il donc passé hier matin sur nos côtes ? Notre envoyé spécial nous relate ce fait divers pour le moins surprenant :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la fuite. Il comptait méduser les grenadiers, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit une course poursuite autour des cages des belons et des pieux des boulots. La faune alentour s’enfuyait selon le bon vouloir de ses nageoires ou s’enterrait dans le sable dans l’attente de jours meilleurs. Les anémones, quant à elles, s’agrippaient à leur Bernard.

    Le hors la loi, qui n’avait pas ses papiers, s’épuisait et ses poursuivants, itou. Soudain, des ombres ont assombri le paysage. Au secours, sauve qui peut ! Une bande de requins s’était invitée  pour remettre de l’ordre, une bonne fois pour toutes, dans cette contrée d’ordinaire si paisible. Les moules en ont fait une jaunisse, et de frayeur, avant de se fermer, les huîtres se sont délestées de leur perle. 

    La dizaine de croisiéristes d’un bateau, qui passait par là, se sont jetés sur cette manne providentielle. Les cris et les avertissements du capitaine ne les ont pas  empêché  de s’emparer de ce butin. Résigné, le maître à bord  avait lancé un S. O. S. à travers les ondes, tandis que son cuisinier prenait dans ses filets l’intrépide pilote et ses poursuivants désarmés. 

    Depuis, les protagonistes de cette terrible affaire attendent patiemment, sur les clayettes d’un réfrigérateur, d’être servis dans des assiettes.

  12. Dominique PORHIEL dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit…
    … une espèce de course à l’échalote, arbitrée par un maigre auquel il ne manquait que la parole. Pas grave, le lieu s’y prêtait bien. Il appela le merlan qui arriva armé de son solen (oh pardon ! de son couteau) mais c’était trop tard !
    La murène avait déjà achevé son travail : il n’y avait même plus anguille sous roche !

  13. Antonio dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite. Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit une courte poursuite dans le cours du Douro qui finit sa course en court-bouillon dans la marmite de la Marina.

    Tous avaient mordu à l’hameçon de la roussette lusitanienne dont les formes oblongues laissaient entrevoir une raie ragoutante qui invitait à passer à la casserole.

    Les grenadiers avaient protesté sans arête qu’ils représentaient l’effort de l’ordre à faire manger du poisson à tous les enfants, avant qu’une huile d’Oliveira ne torpille leur dernier espoir en les saisissant comme les autres par la peau de leurs bouilles à braise pour en faire des frits de mer.

    Tous étaient dans l’attente, plantés avec les sardines, les mulets et autres rougets, en rang d’oignons, pressés comme des citrons, tantôt bouillant de colère et crissant à l’injustice, tantôt priant Saint-Pierre pour échapper au supplice.

    Ils furent entendus et reçurent de l’eau bénite et un verre de Porto comme dernier sacrement avant que la Marina ne referme définitivement le couvercle de la caldeirada, un bagne-marie dont personne ne réchappe jamais.

    Mais quel délice !

  14. Souris verte🐁 dit :

    Laurence, vous êtes une rigolote ! Ça fait du bien de se lâcher. 🐁

  15. Souris verte🐁 dit :

    Laurence, vous êtes une rigolote ! Ça fait du bien de se lâcher. 🐁

  16. Souris verte🐁 dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit…

    🐀 REPAS DE FÊTE

    Le Cuculus-grondin ne l’entendait pas comme ça…
    Ça allait chauffer.
    Mais le groupe Anguille-Rascasse-Nason
    messagers des Cuculus-grondins- veillait à ce que tout rentre dans l’ordre.
    Ils firent appel à la bande d’affreux jojos la murène, le brochet, mais surtout le cochon des mers (interdit dans le quartier) et pour fermer le ban la lamproie flanquée de son poisson lanterne.
    Mais Thétis qui ne tétait pas que de la flotte passa tout ce joli monde à la casserole. C’est bien connu que quand ça bout on  »baisse »… Et ce fut une orgie divine

  17. Laurence Noyer dit :

    En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite.
    Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres.

    Anchois ce n’était pas très Marlin
    De jouer à Chat et à Colin-Mora
    Quand il Filet dans l’Ombre des Lieus Noirs
    Pour faire le Maquereau au Pageot d’une Morue
    Ou pour des Sandres au Bar sa Tanche de Saumon
    Mais il serait toujours Flétan de mettre le Turbot
    De prendre la poudre d’Hippocampe pour clouer le Tacaud au Sole
    C’est son Baudroie, il était dans le Thon
    Gardons-nous d’Harenguer. Gougeons- lui notre Espadon
    Carrelet poisson-pilote et le Sar dinent à Vive allure à la Saint Pierre

  18. Durand JEAN MARC dit :

    « En excès de vitesse dans un parc à huîtres, un poisson-pilote a tenté de prendre la truite. Il comptait méduser les grenadiers de service, mais ils n’ont pas apprécié d’être pris pour des congres. S’ensuivit un combat naval que même les troupes américaines, elles n’auraient jamais pu imaginer, contre les requins nazillards, les rascasse-cou japonais, les barracudalibans, et toutes les épimoches tombées du ciel ou remontées des caves marines… »

    Gaston Lefébure le sentait bien, son nouveau projet de bouquin. Je l’ai reniflé pensait t’il, je l’ai amadoué, je l’ai composé, je l’ai trié, je l’ai posé sur la feuille, ah tous ces gentils mots, ces jolies petites sardines bientôt dans leur boîte. En deux semaines, ce sera bouclé. Et là, salon, publicité, bouche à oreille, communication, piston…tout découlera vers la reconnaissance du chef d’œuvre, encensé par les grondins critiques.

    A moins qu’ils ne me torpillent, que les instances cinématographiques ne saisissent pas la perche tendue d’une géniale adaptation numérique, que sous la roche du succès se trémousse toujours une anguille, que Saint Pierre m’ait oublié.

    Gaston Lefébure posa sa fourchette. Son pote Fifi l’avait encore fait sursauter, à lui taper comme ça sur l’épaule:  » Allez mon Gastounet, dépêche toi d’avaler ta crème cramée….active, le chantier n’attend pas ! »

    Ils quittèrent la cantine et de fait le grand bateau les attendait. Gaston marinait dans ce quelque part, là où les châteaux espagnols avaient été racheté par les amerloques. Ses rêves avaient une gueule de cœlacanthe bloqué dans l’évolution.

    Et en plus, il pleuvait sur la daurade de Brest.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Répondez à ce calcul pour prouver que vous n'êtes pas un robot *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.