536 exercice d’écriture créative créé par Pascal Perrat
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là…
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Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.
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Une performance d’écriture proposée à l’occasion de la fête de la langue française et de la francophonie : samedi 20 mars 2021 de 21 heures à minuit, chez vous. Inscription par courriel : ecrivaindunsoir@gmail.com
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète.
Le premier s’est enroué sitôt déballé, le Spray Acapella® n’a eu aucun effet. Et la Tuberculose® n’a pas eu l’occasion de vaincre la Traviatta® incapable d’expectorer ses poumons
Le deuxième souffrait de bégaiement. Vous devez bien vous douter que la fougueuse Esméralda® s’est couverte de ridicule lorsqu’elle a voulu sonner les cloches de Notre-Dame-de-Paris® à ce pauvre Don José
Quant au troisième LENDEMAIN-QUI-CHANTE®, il était aphone rendant cette malheureuse Aïda® bien incapable de vociférer durant ses scènes de jalousie
Quant à celui que je viens de recevoir, il a un insupportable accent italien alors que j’avais commandé un LENDEMAIN-QUI-CHANTE® avec un accent espagnol, ayant même spécifié une tonalité andalouse. Comment Carmen® va-t-elle pouvoir chanter la séguedille® sur les remparts de Séville® avec l’accent de Vérone® ?
Peut-être pourriez-vous commercialiser dorénavant vos produits sous la marque Les lendemains-qui-déchantent® ?
Je me dispenserai des formules de politesse consacrées « Veuillez agréer l’expression de mes salutations distinguées… »®, « Sincères salutations »®, « Très cordialement »® etc…®
Le Directeur de l’Opéra Bastille®
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là, j’espère n’aura pas le même défaut.
Oui, d’accord, je vais faire très attention en ouvrant le sachet. Parce que, pour tout vous dire, j’ai eu une sacrée peur la première fois ! quelque chose – je ne sais pas trop quoi – m’est passé tout près de la joue, comme un frôlement mais très rapide ; c’était très déroutant, parce qu’en plus de la vitesse, il y a eu comme un chuintement, un bruissement, peut être même un cri : tout cela a été tellement rapide que je n’en ai plus le souvenir exact. Seulement le souvenir désagréable d’avoir laissé s’échapper une chose précieuse.
Alors évidemment, quand j’ai eu fini de déballer mon colis … il ne restait rien ou presque ; enfin, rien de ce que j’attendais ! Parce que, oui ! je l’attendais depuis tellement longtemps ce lendemain-qui-chante sans savoir trop à quoi il ressemblerait, bien entendu.
Mais dans votre boutique qu’on m’avait indiquée il y a quelque temps et que j’ai eu du mal à trouver au fond de cette impasse … quelle idée, une impasse ! quand on vend du rêve ! mais bon, je ne vais pas vous faire un procès pour si peu … Dans votre boutique, donc, quand j’ai vu, bien alignées sur l’étagère, toutes les boîtes de lendemain-qui-chante, j’étais en pleine frénésie !
Je touchais au but ! enfin j’allais en avoir un à moi !
Bon question prix … ce n’était pas un cadeau ! enfin, si ! un cadeau pour moi mais quand même ! hors de prix ? non, je ne dirais pas ça mais …. Gros sacrifice !
Alors, vous pensez bien, revenu à la maison, je me suis précipité … un peu trop, je vous l’accorde, mais j’avais tellement hâte !
Et donc voilà le résultat : une boîte vide ! et pas une boîte à musique ; non une boîte emplie de rien !
Cette fois, c’est entendu, je vais agir avec précaution ….
Mais je me demande quand même, si le premier n’avait pas un défaut ! et surtout s’il n’existe pas une garantie ce qui me parait peu probable mais bon, j’aurai essayé !
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Madame, c’est le deuxième lendemain qui chante que je vous achète. Le premier s’est enroué, sitôt déballé, celui-là, j’espère qu’il fera ses vocalises dès sept heures du matin. Avec le masque, c’est comme si je chantais derrière un rideau. Pas de spectateurs ni d’acoustique, pas de résonance ni de plaisir. Aussi ce lendemain, je veux le tester aujourd’hui, en arrivant chez moi. J’espère qu’il ne me fera pas comme hier, un flop. Normalement un lendemain qui chante, d’après mon expérience, il suffit de le garder compétitif pour être heureux toute la vie et même après. Ne me regardez pas avec vos grands yeux, l’air étonné. Je crois que vous vous êtes trompée, vous m’avez bradé une rencontre sans lendemain. Elle fut, je présume, emballée dans la précipitation et le choc, en arrivant à la maison, trop brutal.
– Mais non, je vous assure Monsieur, je vous ai vendu une pièce rare comme on n’en voit plus sur le marché.
– Ah ! Vous voyez, vous m’avez vendu un vieux truc.
– Ecoutez, normalement, ces « Tout le temps » sont garantis à vie. Montrez-moi ça.
Le jeune artiste tendit l’objet.
– Voici.
– Evidemment, vous avez pris la marque « De temps en temps ». Il faut prendre les « Tout le temps ». C’st pourtant bien précisé sur l’emballage, les lendemains qui chantent « Tout le temps » vous feront danser.
– Si je suis revenu, c’est dans l’intention de vous demander un lendemain qui chante gatuit au cas où le nouveau flancherait.
– Revenez demain.
– Mais demain, nous serons aujourd’hui et vous me redirez revenez demain. Donnez-moi plutôt un lendemain qui danse « Tout le temps » avec celui qui chante « Tout le temps ».
– Avec plaisir, je vais vous montrer comment ça marche.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là déchante complètement !
Voulez-vous me signifier par ces envois que les jours heureux sont derrière nous ?
Dans ce cas, arrêtez ça tout de suite. Je préfère ne rien savoir que de nous voir déchoir.
Envoyez-moi plutôt un exemplaire de HIER-QUI-DANSE®. Peut-être y trouverai-je un peu de joie ? Qui sait ? Puisque ce qui était est largement mieux que ce qui est, et à en interpréter vos non-dits, bien plus joyeux que ce qui sera ; autant ne pas regarder, oublier et danser, n’est-ce pas ?
Monsieur le Directeur Général,
Le premier « Lendemain-qui-chante » que vous m’avez expédié, s’est enroué sitôt déballé. Je n’ai même pas eu le temps de voir si c’était un bon chanteur, ni s’il était classé au hit-parade. Je n’ai entendu ni l’air de la chanson, ni les paroles, ni le style de musique, ni quoi que ce soit. Je vous laisse imaginer ma déception.
Cinq jours après, j’ai reçu mon deuxième « Lendemain-qui-chante » et j’ai cru naïvement que celui-ci allait me redonner espoir dans l’espèce humaine. Après l’avoir sorti de son emballage, avec toutes les précautions possibles, je l’ai installé à une place d’honneur : le guéridon de mon arrière-grand-tante, Marie-Cunégonde de la Haute Volière. Il avait l’air en parfait état de fonctionnement et je m’attendais à des vocalises qui allaient me subjuguer. Mais, il m’a lui aussi énormément déçu.
Comme tout « Lendemain-qui-chante » qui se respecte et qui a un tant soit peu de dignité, il était censé chanter le lendemain du jour de sa livraison.
Eh bien, figurez-vous qu’il s’est mis à chanter le jour même !!!
Oui, vous avez bien lu : LE JOUR MÊME. Comment voulez-vous, après ça, faire confiance à qui que ce soit ? A ma connaissance, depuis que le monde est monde, les « Lendemain-qui-chante » ont toujours eu assez de savoir-vivre pour attendre le jour d’après pour effectuer leur mission. Mais, le vôtre, non !
Sachez, Monsieur le Directeur Général, que je trouve cela plus qu’inadmissible ! C’est une infamie, une horreur, une ignominie, un capharnaüm apocalyptique ! La France, voyez-vous, va déjà tellement mal qu’il n’y a nul besoin de rajouter des perturbations spatio-temporelles de ce genre.
Par la présente missive, envoyée en recommandé, avec double accusés de réception, je vous réclame donc le remboursement intégral de ces deux « Lendemain-qui-chante », ainsi qu’une somme de 10 000 euros en compensation du préjudice subi par moi-même et mon épouse.
En effet, suite à ce funeste évènement, elle se trouve dans un état d’hébétude complet, n’arrive plus à boire d’eau minérale, dort seulement par séquence de vingt minutes et entend des voix comme Jeanne d’Arc.
J’ose espérer que ma demande aura été assez claire et que vous allez obtempérer dans les plus brefs délais. Si par hasard, ce n’était pas le cas, soyez assuré que j’ai le bras long, ainsi qu’un réseau de connaissances bien placées. Je n’hésiterai donc pas, un quart de seconde, à employer des moyens beaucoup plus radicaux pour obtenir gain de cause.
Sachez, Monsieur le Directeur Général, que je ne vous salue pas et que les paltoquets de votre espèce m’indiffèrent au plus haut point.
Signé :
Arséne Hik
Madame, Monsieur, c’est le deuxième lendemain qui chante que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé.
Ici Londres : Madame, Monsieur, le coq chantera demain. Je répète, le coq chantera demain.
Je m’appelle Gabriel, j’ai 16 ans, je suis au lycée Saint Vincent où je passe inaperçu, du moins c’est ce que j’espère. Les Allemands occupent la ville, les rues résonnent du bruit de leurs bottes. Ils sont les maîtres et nous le font sentir. Mon copain Salomon vient d’être emmené, je ne sais où, par des brutes avec leurs manteaux de cuir, dans un silence terrifié. Je peux de moins en moins supporter toutes ces chiffes molles qui se laissent mener par le bout du nez par les Boches – quand ils ne profitent pas de leur présence. Chez nous, pendant les repas, autour du Pater familias qui trône au haut bout de la table, c’est de la guerre précédente dont on parle, celle qu’on dit grande, de Douaumont, des tranchées et des Poilus. On ne craint pas entre anciens combattants, pendant la partie de belote du samedi soir, de citer avec émotion le nom du maréchal. Je ronge mon frein. Je ne veux pas de l’avenir que ces salauds de vendus nous promettent, je n’ai pas envie d’imiter les Boches, de pactiser avec eux. C’est pour cela que ce soir, comme chaque soir, je m’échappe et, chez nos voisins, j’écoute en douce Radio Londres. Je ne comprends rien aux messages mais ils me rassurent et me font espérer. Qu’est-ce que c’est aujourd’hui que cette histoire de coq qui chantera demain ? Mystère !
En tout cas, moi, ce soir, je vais rejoindre ma copine Marie, une chic fille que j’attends chaque jour à la sortie du Lycée de filles. Pour la première fois, elle m’a donné rendez-vous devant l’Eglise Ste-Jeanne d’Arc. Je la vois dans l’obscurité du couvre-feu, elle est au pied du clocher. La girouette tout en haut, le coq gaulois, est tournée vers le Sud, vers la France libre ! J’y vois un signe ! Mes affaires avec Marie sont en bonne voie, c’est sûr. Pourtant, elle me semble bien sérieuse, impavide, pas un sourire, une mine renfrognée, un regard suspicieux.
– Gabriel, j’ai quelque chose à te dire. Est-ce que je peux compter sur toi ? Tu vois, ça fait un bout de temps que je t’observe. Je sais que t’es un gars qui n’a pas peur, qui ne se démonte pas et que t’es plutôt secret comme type. Je te connais : on a souvent parlé de Pétain et des Boches, de ces salauds de collabo. Tu veux m’aider, Gabriel ?
– Plutôt, deux fois qu’une ! Tu peux me faire confiance ! Je pense comme toi !
– Ecoute le message que j’ai reçu. Je ne te dis pas comment ! C’est le deuxième lendemain qui chante que je vous achète, le premier s’est enroué sitôt déballé. Tu comprends ce que ça veut dire ?
J’avoue que pour moi tout cela c’est de l’hébreu.
– Ne cherche pas, dis -toi seulement que pour moi le message est clair : la dernière livraison s’est mal passée. Les tracts ont été saisis ou pire les armes. Il y a eu une fuite, quelqu’un a parlé, j’en ai peur. Je n’en sais pas plus. Il faut se méfier et prévenir les autres. Pas question d’utiliser le lieu habituel, Il faut attendre de nouvelles consignes. Personne ne te connait, tu vas aller au Café des sports sur la grand-place avec ton cartable sur le dos, tu demandes au patron un Vichy fraise. Tu le suivras, si tout va bien, jusque dans l’arrière-salle. Là, tu fais ce qu’il te dit, sans chercher à comprendre.
Le lendemain, tout en sifflotant Le Temps des cerises, faussement désinvolte, je me faufile jusqu’au café. Tout se passe comme prévu, le patron m’envoie au 44, avenue Madame. Je grimpe le cœur battant un escalier qui me semble interminable, frappe à la porte et chuchote consciencieusement à un petit homme barbu, le mot de passe du jour : Citroën 2330. Je retrouve Marie à la sortie du lycée, elle m’entraine dans une embrasure de porte (eh, oui !).
– Le chef a dit qu’on pouvait te faire confiance. Rejoins-nous ce soir à 11h et demie au garage Gravier.
Je n’en crois pas mes oreilles. Ça y est, j’y suis, je vais pouvoir enfin faire quelque chose de ma vie. Bien sûr, ça me semble un peu rapide. Ils doivent manquer de volontaires, c’est pour ça qu’ils font appel à moi. Tout le monde arrive, mot de passe Lendemain qui chante. Je n’en crois pas mes yeux : le chef c’est mon père qui me regarde en souriant. « Je compte sur toi, Gabriel ». Je suis très fier, le paternel a bien caché son jeu ! Je regarde en douce tous les autres. Marie n’est pas là. Qu’est-ce qui se passe ? Elle avait pourtant les mêmes informations que moi. Il lui est arrivé quelque chose ? A moins que… A moins que… Je n’ose pas y croire. J’ai bien peur que ce soit bientôt le temps des lendemains qui déchantent…
Très beau texte, sensible, profond.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là…
Ça n’a rien à voir avec le premier. Ah non.
D’entrée il m’a dit qu’il venait d’un pays lointain. C’est là-bas qu’il était né, il y a plusieurs milliers d’années et qu’il avait connu des milliers d’êtres humains.
Qu’il avait donc traversé l’histoire et vu des choses parfois horribles.
Que toujours, il s’en est tenu à sa mission première. Apporter de la joie et du bonheur aux hommes et aux femmes qu’il avait côtoyés.
Il m’a dit aussi qu’ils étaient plusieurs éparpillés dans différents pays et que grâce à un mécanisme tenu secret, ils arrivaient à communiquer entre eux.
Et puis je dois mentionner autre chose.
En me voyant écrire cette lettre, il s’est approché et m’a déclaré :
Je suis désolé de vous le dire ma petite dame. Mais les hommes qui nous voient, qui nous achètent, ils pensent souvent que nous avons des capacités assez réduites.
Celle de chanter par exemple.
Quoi de plus banal, pour un lendemain-qui-chante ! Hi, hi.
Mais c’est là, le haut de l’iceberg.
En réalité, nos pouvoirs sont immenses.
Voyez, en ce moment je sais que ce courrier vous allez l’envoyer à la personne chez qui vous m’avez acheté.
Toutefois, lorsque il parviendra chez le destinataire, les termes seront modifiés.
Car nous autres, nous travaillons dans l’ombre et nous voulons être discrets.
La publicité, ce n’est pas notre tasse de thé.
Ah, ah, à votre regard, je vois que publicité c’est un mot qui vous parle.
Je vous trouve sympathique et surtout très mignonne.
Bon je vais vous le dire. Nous sommes des créatures venues d’une autre planète et la raison de notre présence sur Terre, est de rendre votre vie meilleure.
Qu’elle soit la plus belle possible !
Vous paraissez douter.
Effectivement, avec tout ce qu’il y a aujourd’hui de par le monde, vous pensez que je plaisante.
Oui, mais on ne parle que très rarement des choses qui marchent, de l’amour et de la fraternité qu’il y a aussi chez les personnes.
Oh de ça, vos journaux, vos télévisions, Internet, n’en parlent que rarement.
Voilà c’est là notre mission !
Vous apporter, à vous Terriens, des moments d’amour, de fraternité et de paix.
Ma petite dame, vous pouvez l’adresser votre lettre !
Mais lorsque elle arrivera, le contenu aura un peu changé :
En gros, il y sera indiqué que le-lendemain-qui-chante acheté, chante bien, à longueur de journée, et que grâce à lui, votre quotidien est devenu plus joyeux …
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là…
me semblait plus prometteur, il avait meilleure mine que le précédent. J’étais contente, je vais en avoir pour mon argent me disais-je, car vous vous souvenez que j’ai pris un modèle premier choix. Las ! Dès que j’ai appuyé sur le bouton « on » ainsi que le préconise le mode d’emploi, il s’est mis à chanter mais faux ! Un supplice pour les oreilles et les nerfs. J’ai dû garder le lit pendant plusieurs jours tant j’ai été déstabilisée, ébranlée, sens dessus-dessous.
Je vous renvoie donc votre produit non conforme à la directive européenne DE 358710 qui stipule, page 55, 3ème alinéa, 15ème tiret, que toute promesse non tenue doit être renvoyée à la figure de son créateur avec remboursement des frais occasionnés à cet effet.
Vous comprendrez, Madame, Monsieur, que je ne veux plus avoir affaire avec vous.
Veuillez ne plus m’envoyer vos publicités mensongères et trompeuses.
Je vais me recoucher.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là m’a l’air de fonctionner beaucoup mieux.
En effet, je me suis retrouvée dès l’activation du paquet dans un lieu magique et féérique, j’ai rencontré des fées, des licornes et des magiciens enchanteurs qui m’ont libérée de mon fardeau.
Tout s’est très bien passé, et j’en suis enchantée.
Je suis restée plusieurs jours dans ce lendemain qui chante histoire de profiter de ce monde.
J’en suis revenue transformée et aussitôt j’ai décidé de partir à la recherche de mon monde féérique, je suis persuadée qu’un monde féérique fait spécialement pour moi existe sur cette planète, et ou qu’il soit, je le trouverai.
Je m’apprête à reprendre la route, avec mon sac à dos, ma charrette à trois roues et mon fidèle destrier.
Ne vous inquiétez pas, je vous donnerai des nouvelles, et surtout je veux que vous passiez le message, quand je l’aurai trouvé: nous avons tous un monde enchanté qui nous attend quelque part.
A chacun de nous de partir à sa recherche et de vivre une vie merveilleuse.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui -là semblait plein de promesses, mais depuis quelques temps, je sens qu’il s ‘essouffle. J’ai beau m’efforcer de ne pas écouter tous ces oiseaux de mauvaise augure, de rester dans le diapason de sa petite chanson, elle s’amenuise de plus en plus !
Allô ! ….Comment, ce n’est pas très grave !Mais ce n’est pas du tout ce qui était prévu ! Et si encore il se contentait de baisser d’un ton ou deux mais à présent, il est devenu complètement aphone !Finies les trilles et les roucoulades ! Et quand je le supplie d’émettre quelques notes, juste un petit arpège guilleret, il me gratifie d’un chuchotement sinistre!Oui, parfaitement, il chuchote , et moi je touche le fond du désespoir…
Mais ça ne va pas se passer comme ça ! Je vais contacter des associations de consommateurs ; elles m’aideront à monter un dossier pour vous attaquer en justice ! ………Comment je n’oserais pas, je vais me gêner, tiens ! Publicité mensongère, tromperie sur la marchandise, vous n’allez pas vous en tirer comme ça ………….Non, je ne me calmerai pas ! Vos Lendemains qui Chantent, c’est une escroquerie,parfaitement !……..Ah, vous voulez me faire une proposition ? Mais à présent, je ne vous crois plus, je refuse toutes vos offres !……Vous me suppliez de vous écouter ? Bon, pas plus de quelques minutes alors, j’ai assez perdu de temps avec vous !…….Attendez, je n’ai pas bien compris, vous me proposez un troisième envoi ? Mais……Ah, cette fois, ce serait un …Lendemain-Qui- Danse, un produit plébiscité par tous vos clients………Mmmmmmm….Bon, eh bien soit, vous me l’envoyez, mais par pitié, qu’il ne me déçoive pas ! Parce que,là, je suis vraiment au bout du rouleau !
Un désan-CHANTE-ment très joliment exprimé… et inspiré ! 🙂
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là…j’espère bien qu’il me fera un meilleur usage, vu le prix payé pour le premier qui ne m’a duré que 3 mois à peine, et encore en le manipulant avec mille précautions! je l’avais pourtant choisi de belle qualité sans regarder à la dépense, je m’étais préparé à l’accueillir, lui avais préparé un lit confortable et suffisamment chaud! Et puis… quelques temps après il à commencer à s’altérer comme un vieil instrument délabré qui s’éraille, une sonorité décadente qui blesse. Gémissement que l’on ne cherche qu’à fuir tant il secrète la lassitude le dégout et l’abattement.
Celui-là va-t-il tenir ? comment le conserver, dans quelles conditions ? Dans quel endroit protégé ? quelle espérance pour l’avenir de sa survie ? de son chant ?
J’en ai connu quelques-uns qui tenaient le coup des années, en en prenant grand soin. Ils finissaient bien par ne plus chanter aussi mélodieusement qu’aux premiers jours, mais ils résistaient quand même si on savait les apprécier, leur donner du temps de la compréhension, un peu d’écoute attentive.
« N’a-t-on jamais vu rejaillir le feu, d’un ancien volcan qu’on croyait trop vieux »
Je connais des « petits » lendemains qui chantent, ils diffusent de l’entrain au travers des nuages de la vie. Des lendemains qui chantent de belle tenue qui nous tracent le chemin vers un horizon encore inconnu mais prometteur.
Puis des « grands » lendemains qui chantent, flamboyants quoiqu’il arrive ils nous accompagnent, nous tiennent la main et nous soutiennent au travers des forêts trop sombres, des broussailles inextricables, des ronces qui nous meurtrissent les membres et nous déchirent le cœur. Des lendemains qui chantent qui nous ressuscitent en nous installant avec précaution sur un coussin velouté de printemps rieur. Des lendemains qui chantent comme des violoncelles passionnés.
Madame, Monsieur, n’avez-vous pas tout au fond de votre réserve un magnifique lendemain qui chante ? cette fois je veux bien y consacrer toutes mes économies, puis si vous me faite confiance je peux vous l’acheter à crédit. Si mes économies n’y suffisent pas Je vous promets sur l’honneur de vous rembourser chaque mois en vous faisant parvenir un lendemain qui chante de belle tessiture ayant fait ses preuves à de nombreuses occasions. Vous pourrez toujours les revendre et vous octroyer quelques bénéfices substantiels, tant de personnes recherchent ce genre d’objets de nos jours, c’est une denrée de plus en plus rare.
Mais au fait : madame, Monsieur, il me semble en y réfléchissant mieux que je possède déjà un LENDEMAIN -QUI -CHANTE de cette qualité supérieure à la résonance accomplie, je crois même que ce sont mes parents et ancêtres qui me l’on transmit. Alors si vous en trouvez un autre au fond de votre immense réserve je vous offrirai chaque mois un lendemain qui chante de belle facture ayant déjà fait ses preuves, une belle occasion dont vous pourrez faire profiter vos futurs clients.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, c’est pas faute, dans mon emballement de ne pas avoir pratiqué l’acharnement thérapeutique, à coup de tisanes, thym-rhum-miel-citron, de ne pas lui avoir fait des cataplasmes catapultes, palpant, pulpeux et même crapuleux en dernier ressort, après y avoir mis les on-gants. Palpant son pouls, rien n’y a fait, ce lendemain a trait-passé, larmes à gauche : RIP.
Forte de cette expérience, et j’avoue voyant rouge, ayant réécouté le Grand Coluche qu’avait la cote et pas la coqueluche et nous a laissé les restaus, en plus de ses vannes, et de mon schmilblick vert chéri. L’ayant réécouté donc, au rythme du Grand Gainsbourg, en pleine commémoration, de cette époque et aussi de touche pas à mon pote de toutes les couleurs, j’me suis demandée, « et comment le faire avancer ce fameux schmilblick ? Vert de préférence ! »Ben ouais !
J’me suis dit « les lendemains qui chantent », c’est deux-mains, aujourd’hui !
C’est avec hier, en tête, lutt’in, lutt’temps, Luther, luttes d’avant pour les biens bien acquis, sans acquiescer. Grosse, grosse foule pas cool and the gang, ça faisait boum, ça faisait bang. Et le système nous pique tout, nous accule, on recule,
Alors qu’faut encore avancer ! Pass’ que l’égalité, c’est pas toujours légal, parfois c’est l’étal…
Allez, l’étendard est levé, pas trop tard, sanglant sans gants, pour tous les os- les opprimés, c’est pas un casse-tête archi-chiadé qui va tout retourner, quoique ? Mystère-minisphère-ministère et boule de gum, si possible sans gun. J’ai envie d’essayer un cocktail étonnant tonnerre de Brest ! Un cocktail Ad Hoc, on the Rock, avec ou sans Bun-coeur : ZAD, Zadig-zigzagant : cultivons notre jardin : sur Terre ou sur Mer.
Recette du « Dismoitout » :
-deux-mains c’est aujourd’hui
-une planète plastiférée encore Sol’V able, sauvable…
-un virus, une économie de m…
-tous ceux de bonne volonté, le coeur sur la main,
-le tout venant des quatre horizons, tous les vivants de la fameuse chaine alimentaire, les hommes et les femmes et les enfant avec ou sans doudou, tous le vivant animal, végétal, tous déchainés.
-les religions, ou plutôt, leurs allumés, explosifs explosant et leurs insupportablement tristes explosés.
-l’art des lézards, la folie douce, les cris, les rires, les chant, les danses,
« Aux larmes, etc. » Entre rires qui désarment et larmes qui dérident…
-un baobab, en guise de branche de céleri
-Et pis tient, la banquise qui fond, quelques ours blancs, en guise de glaçons
Sans caleçon, à poil, sans façons.
Et shake-moi ça !
Si ça ne marche pas, une armée d’anonymes se lèvera, accouchant son rêve viscéral, cycles de l’Histoire, recyclés, mais en temps, quand même, en temps de recycl’âge…
Quelque part le 1% des plus riches-après-moi-le-désert, va se tirer sur Mars, parce qu’un bon coup de barre Mars et ça repart (!?)
Mais notre famille mondiale à nous c’est ici bas qu’on s’bat. Vive la convergence, chacun à sa manière, toutes les bannières, bariolent.
C’est un rêve, même si on crève : deux-mains c’est aujourd’hui, oui, ouie bien cela.
Vie-leste, vitesse, instant-lumière-seconde, inspire, respire : c’est ça la bombe sans bonde, qu’est d’la bombe, font-sont, fonçons, vitalement, vitelentement, qu’importe.
Les portes s’emportent, au rythme du chaos-ciao, les 30 glorieuses,
Au rythme du chaos, shake-moi ça, avant l’apocalypse qu’a rien d’un calypso,
Allez shake, mais va-s’y molo, pas Molotov si cible-po, c’est quand même un put…de coca-coke-chaos-ciao pas KO…
Pas encore KO !
Ou bien faisons tranquillement tout cela, sans speeder, c’est aussi bien, non ?
J’me contenterais, d’écrire ce délire délié :
Et puis
Madame, Monsieur :
Alors, les lendemains qui chantent, ce matin, ce sera : « douce France, cher pays de mon enfance, bercée de tant d’insouciance, je t’ai gardée dans mon coeur…tra la la la » Merci Monsieur Trenet et Merci le groupe carte de séjour, au chanteur a l’accent plein de charme.
Et oui, aussi, si possible, « A bicyclette », Merci Mr Montant. C’est le bon sens !
Tous ces jeux de mots ! Merci Soledad
LE VIDE-IDEES
Madame, Monsieur,
C’est le deuxième « LENDEMAIN QUI CHANTE » que je vous achète.
Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là était totalement désenchanté…
Afin de parer à sa morosité, je me suis mise en quête de chercher dans un vide-idées organisé dans mon quartier un « JE T’AIME PLUS QU’HIER MAIS BIEN MOINS QUE DEMAIN ».
Et figurez vous que j’en ai trouvé un ! Oui, Madame, oui, Monsieur, j’en ai trouvé un ! Mais un pas comme les autres, un vrai, un authentique !
Et mon oeil d’experte ne s’y est pas trompé puisque sitôt rentrée, mon « LE LENDEMAIN QUI CHANTE » s’est mis à chanter ! Mais pas que la journée…, non, non, non, la nuit aussi…
Ça ne me dérange pas car il a une très belle voix, mais mes voisins qui sont moins sereins ne l’entendent pas de cette oreille…
Et ce matin à mon réveil mon « LENDEMAIN QUI CHANTE » et mon « JE T’AIME PLUS QU’HIER MAIS BIEN MOINS QUE DEMAIN » s’étaient fait la belle…
Je suis totalement désemparée car en si peu de temps je me suis attachée à ces deux êtres si particuliers, mais je respecte leur volonté de liberté.
Mon « LENDEMAIN QUI CHANTE » m’avait confié qu’il ne s’était jamais senti aussi gai, que jusqu’à présent il n’avait aimé que les « LUNES DE MIEL », mais que ces relations étaient toutes superficielles.
Contre « LES QU’EN-DIRA-T-ON », y’a rien n’a faire…
Tout ce que j’espère c’est qu’ils soient heureux loin des « LANGUES DE VIPÈRE ».
Enfin voilà, tout ça pour vous dire merci car sans vous je n’aurais peut être jamais rien compris aux choses de la vie…
Bien cordialement.
Stéphanie
PS : j’ai dégoté pour mon premier « LENDEMAIN QUI CHANTE » un « RIRE À GORGE DÉPLOYÉ ». Depuis il a l’air de mieux aller. Une amitié est née. Je vous conseille vivement d’aller faire un tour dans mon vide-idées.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là…
« Celui-là…… celui-là….. Merde alors… »
Voilà la réplique que Claire avait entendue quand elle avait ouvert la porte du petit théâtre du quartier Saint Michel. Elle avait eu seulement le temps de baisser la tête et d’éviter le script qui volait dans les airs. Après avoir vérifié que le calme était revenu, elle se redressa et vit un homme qui arpentait de long en large la scène. Elle le savait que cette journée allait être marqué d’une pierre noire. Elle le présentait. Depuis qu’elle avait appris qu’elle devait interviewer cet acteur célèbre, mais réputé d’avoir un caractère de chien. Quand son chef lui avait proposé, elle savait qu’elle allait s’en mordre les doigts mais c’était tellement excitant d’écrire un papier sur un ce géant. Maintenant, elle ne pouvait plus reculer, elle n’avait qu’une parole. Elle s’approcha donc et dés qu’il l’aperçue, il s’arrêta net. Claire sentait comme si le sol allait se dérober sous ses pieds.
‘ L’homme s’écria :
Qui est vous ? De quel droit vous oser troubler cette répétition ? Qui vous a permis d’entrer ?
Elle aurait bien aimé parler, s’expliquer, mais aucun son sortait de sa bouche. Et plus elle essayait et plus elle s’enlisait, elle était pétrifiée de peur. Mais enfin ce n’est pas vrai, quelle gourdasse, depuis le temps qu’elle en rêvait de s’entretenir avec cette star, son idole de jeunesse.
Et puis elle entendit un bruit, quelque chose qui sonnait. Au début, elle n’arrivait pas trop à définir ce que c’était. Ce bruit lui rappelait quelque chose, quelque chose de familier et c’est là qu’elle reconnut la sonnerie de son portable. Elle était dans son lit, elle venait de rêver.
« Oh c’est vraiment dommage j’aurai bien aimé que cela soit vrai. Tant pis, la seule chose dont je me souvienne c’est cette fameuse réplique « Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là… ». Elle se mit à sourire et se rendormie
Et si vous voulez vraiment connaitre la suite et bien allez y je vous laisse carte blanche au pays des rêves, de l’imagination tout est permis.
🐀 le coup de la belle-doche est une idée de génie !
🐻 AU RAPPORT
Chere Personne, en réponse à votre demande concernant l’envoi qui vous a été fait un 28/2″ d’un lendemain qui chante » nous nous permettons de vous rappeler que c’était une année bissextile. Le 29 février suivant sera dans 4 ans. Nous procéderons à cette date à la vérification qui s’impose ; en attendant cet anniversaire, entonnons ensemble ah, ça ira, ça ira, ça ira ! Ça ne mange pas de pain, nous resterons ‘à mie’.
Vous vous plaignez d’un autre modèle, celui-là aléatoire. Il ferait des couacs dites-vous. Quoi qu’il en soit, il peut être réparé sous garantie. Les frais d’envoi restent à votre charge. Ils sont de 1000 € hors-taxe.
En vous souhaitant…
PS/ aujourd’hui en promo, rhapsodie, râpe à pied, à fromage, à bois dont on fait les flûtes etc… Nous sommes prêts à commercialiser vos créations, même les pires. Aujourd’hui c’est porteur, mais demain ? ?
🐻 LURON’OURS
Madame MICMAC,
Agence Matrimoniale « PROMESSE D’AMOUR »
1 Rue des Désirs
75002 PARIS
Madame,
En ce jour de décembre, je vous informe de la suite de mes déboires amoureux qui me laissent un goût amer de solitude. La solitude étant le trop plein de soi, moi, je n’ai qu’un seul désir celui de m’imprégner de l’Autre sans devenir pour autant une mante religieuse ! Mon histoire se raconte ainsi :
Je me suis rendue, en toute confiance, chez vous qui tenez une agence matrimoniale de renom. Parlons-en de votre renommée !
Votre rôle était de me dénicher l’âme sœur qui correspondait à mon profil de célibataire
endurcie au passé terne.
Vous m’aviez assurée que mes jours seraient des lendemains qui chanteraient…hélas ! Il n’en
a rien été !
Notre premier rendez-vous avec le « marin » s’est bien passé, çà a même fait tilt au premier coup d’oeil. Très emballés nous avons décidé de passer un week-end sur son bateau resté au port de Saint-Malo.
Et là, le cadeau que vous m’aviez servi sur un plateau s’est avéré avoir perdu de sa brillance, de son vernis il s’est révélé être un véritable tyran domestique ! Je me suis dit qu’il fallait toujours se méfier de tout ce qui brille…comme on dit « tout ce qui brille n’est pas d’or ».
L’exiguïté du bateau était telle qu’il fallait tout ranger, organiser, préparer les repas. Je suis arrivée en portant des chaussures à talons comme une citadine soucieuse de son look et là, j’ai glissé et me suis étalée de tout mon long sur le pont. Là, je l’entends marmonner « çà commence bien » ! J’ai eu un doute sur sa soi-disant patience à toute épreuve. N’ayant aucun repère, je me montrai incompétente et passive, je me limais les ongles, arrangeais ma coiffure et scrutait nonchalamment les alentours pour voir si je pourrais faire du shopping. Le dimanche, l’ambiance était au plus mal. Les reproches déferlaient sur moi comme une mitraillette, il a failli me jeter par-dessus bord et moi me sentant complètement démunie dans un tel espace et en danger, j’ai choisi la fuite…Vous m’avez vendu un lendemain qui pleurait. Je croyais faire affaire avec un loup de mer, je suis tombée sur un vrai loup garou !
Etant un peu échaudée et désespéré’, il m’en a coûte moralement pour vous demander de
de m’accorder un deuxième entretien avec une personne me correspondant mieux, j’ai ma fierté tout de même !
C’est alors, après cette première déconvenue, que vous, Madame MICMAC dotée de votre flegme « so british » qui vous caractérise, avez voulu répondre à ma détresse en me présentant un Monsieur de votre connaissance, un ancien militaire exclu de votre catalogue . Il avait très bon chic, bon genre, pas très jeune, châtelain de surcroît, brillant de culture. Nous nous sommes rencontrés dans un restaurant de la capitale qui, le Sire ne s’est pas fait prier pour que je paie l’addition. Après des échanges très intéressants et enthousiastes, il m’a confiée qu’il devait retourner dans son « Castle » en Ecosse pour y surveiller quelques travaux de réfection.
A cette annonce, je me suis dit : alors là j’ai affaire à un courant d’air ! Aussitôt rencontré, aussitôt envolé ! Mais non, c’était bien méconnaître sa délicatesse, il m’a invitée à passer quelques jours dans sa singulière demeure. J’ai voyagé avec lui en très bonne compagnie lui mettant en avant ses quartiers de noblesse et se lamentant pour tous les affronts qu’il a dû relever tout au long de son existence et moi lui répondant d’un air détaché que le pire des affronts subi par les gens de son rang en France était la nuit du 04 Août 1789 ! Il m’a regardé interloqué et a cessé de me parler .
Puis, nous sommes arrivés au milieu de nulle part. Au pied
de quoi ? Vous le saviez vous ! D’un château isolé, austère, lugubre, peu chauffé Je sentais monter une certaine angoisse à l’idée d’y passer la nuit. En gentleman, il m’a montré mes appartements, j’étais reléguée dans une aile du château dans une grande chambre sombre, humide et nauséabonde. Je n’en croyais pas mes yeux ! Il m’accompagna dans la pièce sans autre cérémonie en m’enjoignant
de poser mes effets et de l’attendre. Puis, il m’enferma à clé !
La peur me gagna et là je me fis la réflexion : c’est Barbe-Bleue !
Désappointée, je défis mon bagage et tentai de m’installer.
Le seigneur de ces lieux revint et me dit que j’avais du travail à faire, ranger la vaisselle, cirer les
parquets et écoper l’eau qui ruisselait dans une des pièces du château.
N’y pouvant plus tenir, je lui ai demandé ce qu’il attendait de moi.
Il me répondit : une bonne à tout faire !
J’ai appelé un taxi et j’ai regagné Paris en me faisant la remarque qu’il était capital de ne pas faire confiance aux premiers venus.
Voilà Madame MICMAC, ce que vous avez mis sur ma route : deux malotrus qui abusent de la fragilité d’une femme triste et solitaire.
Par voie de conséquence, je vous intime l’ordre de procéder au remboursement de tous mes frais car vous étiez tenue à une obligation de résultat.
Résultat : Peanuts ! Un marin d’eau douce maniaco-dépressif et un vieil écossais radin et psychopathe !
C’est ainsi que Mademoiselle GRISEMINE s’est ruée sur son ordinateur afin de nouer des relations uniquement virtuelles. Elle remercia la technologie.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué, sitôt déballé, celui-là… est resté sans voix. Sans doute ne s’attendait-il pas à atterrir dans un temps qui n’était pas le sien. C’est-à-dire le PRÉSENT. Erreur d’aiguillage ? Commutation de lignes temporelles ?
Or, ce PRÉSENT, il ne le connaissait que trop bien. Il avait des sabots lourds, de la glaise sous les semelles, des odeurs souvent mélangées. Le beau le laid s’y confondaient. Il jouait avec vos nerfs. Il vous coupait les ailes tout en vous offrant des trampolines.
Comme il est alors tentant de rêver devant votre catalogue de lendemains-qui-chantent, d’en tourner les pages avec délectation, pour souscrire à des bulles de réalité virtuelle confortables, où il fait bon se réfugier.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE que je vous achète et ce sera le dernier. Car après qu’il fut resté sans voix, je l’ai vu qui pleurait, tendre les bras, supplier ce PRÉSENT dont il s’était si longtemps détourné et qui le convoquait pour prendre congé de lui.
Dans le sursis qui lui fut accordé, se révèle désormais, un PRÉSENT-QUI-CHANTE.
Madame, Monsieur,
J’avais, jusque là, confiance dans votre travail
Aïe, aïe, aïe
Ce n’est plus le cas aujourd’hui
C’est moi qui vous le dis
A peine déballé
Votre Lendemain-qui-chante
Était tout enroué
Pas de bol
Il chantait comme une casserole
A mon avis l’orage n’était pas loin
Et mon avenir plus qu’incertain …
Moi qui misais tout sur votre engin
Je sortais d’un passé pas folichon
Me réveillais chaque matin
De plus en plus grognon
Au-dessus de ma tête
Les nuages faisaient la fête
Jamais d’éclaircies
Jamais de répit
Suis-je victime d’une publicité mensongère
Qui vante, éhontément, les vertus délétères
D’un produit factice
Qui ne fait pas son office ?
Car, Madame, Monsieur, ce Lendemain-qui-chante
Ne me sert à rien
Et ne m’apporte aucun soutien.
Après être enroué, il a même mué
Et s’est définitivement tu
Comme un vieux coq castré !
Je vais donc illico vous le renvoyer
Et me rendre sans tarder
Chez le marabout du quartier
Il paraît que dans sa boule de cristal
Il ne voit, lui, qu’un monde idéal …
Merci Catherine pour ce joli texte.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là, n’a pas eu le temps d’être mis en route qu’il était déjà hors service. J’ai essayé de comprendre et j’ai compris. Tellement habitué à lire l’expression « Lendemain qui chante » que j’en ai commandé, un autre, car en ces temps de pandémie, il est bon d’essayer de voir la vie en rose. En y regardant de plus près, j’ai remarqué que ce que vous nous vendiez était une anarque. Il n’était pas écrit « Lendemain qui chante », mais « Lendemain qui déchante » Comment peut-on jouer avec le moral des gens en mal de bonheur ? Je vous ai dénoncé aux autorités et je crois que vous allez avoir besoin de « Lendemain qui chante ». Je ne vous salue pas…
LENDEMAIN-QUI-CHANTE®
Thème du blog du jour : « Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là… »
Madame, Monsieur,
C’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que notre famille vous achète.
Le premier, acheté par ma mère en 1937, s’est « enroué » sitôt déballé ou peu s’en faut. C’était pourtant une époque faste aux chants plein d’entrain, que la jeunesse d’alors entonnait à tue-tête. C’était la période du Front Populaire, pendant laquelle la Jeunesse Ouvrière Chrétienne parfaisait ses valeurs et chantait :
« Nous sommes la jeunesse ardente
Qui vient escalader le ciel.
Dans un cortège fraternel
Unissons nos mains frémissantes,
Sachons protéger notre pain.
Nous bâtirons un lendemain
Qui chante ».
Oui, je parle d’enrouement, parce qu’en décembre 1941, Gabriel Péri écrit : « Je crois que le communisme est la jeunesse du monde et qu’il prépare des lendemains qui chantent », juste avant d’être fusillé…
Le second LENDEMAIN-QUI-CHANTE®, c’est moi qui l’ai acquis en 1977. Je le trouvais très stimulant. C’est un chant qui, quarante cinq ans plus tard, reste d’une réelle actualité :
« Les voix des femmes et les voix des hommes
Ont dû se taire beaucoup trop longtemps
Ne croyons plus aux lendemains qui chantent
Changeons la vie ici et maintenant
C’est aujourd’hui que l’avenir s’invente
Changeons la vie ici et maintenant ».
C’est tout de même curieux que l’aspiration à une vie meilleure soit toujours d’actualité de 1937 à 2021. En dépit des progrès techniques et de l’amélioration du niveau de vie, les paroles de ces chants à la gloire du travail, de l’entraide et de la liberté sonnent justes dans la pureté d’un enthousiasme collectif.
Aujourd’hui, je les écoute avec la nostalgie de celui qui a perdu la foi. Non, pas la foi qu’apporte les religions, mais la foi en l’humanité me semble-t-il.
Aussi, je me demandais si vous ne pourriez pas proposer à vos clients une troisième édition qui les doperait un minimum. Il y a bien un remède à la sinistrose actuelle que vous soyez en mesure de nous offrir ? Les précédents LENDEMAIN-QUI-CHANTE® avaient si bien shooté leur auditoire qu’il me semble important de renouveler l’offre.
Je reste à votre disposition pour vous suggérer les thèmes à mettre en mesure, accompagnés d’une dynamique optimiste, susceptible de satisfaire le plus grand nombre et surtout d’en obtenir un effet durable sur le tonus.
Bien cordialement,
Un lendemain qui chante qui, de hier à aujourd’hui, est porteur d’une réflexion intéressante. 🙂
Madame,monsieur
C’est le deuxième Lendemain qui Chante que je vous achète.Le premier s’est enroué sitôt déballé.Quand au deuxième envoi,j’ai cru tomber de ma chaise en le découvrant…….
Feriez vous dans la farce et attrape?
N’ai je pas eu la surprise de découvrir un Avant Hier qui Tousse !
J’avais pourtant bien précisé dans ma commande que je voulais le même article.
Mais là,enfin,est ce une erreur où vous tentez de me fourguer vos invendus? Il y a des limites quand même.
Pendant que je vous écris, le pauvre vieux s’exprime,et j’aime mieux vous dire que ça y va.
Toux de fumeur,d’irritation,grasse,sèche,en quintes discordantes et rien, ni sirop ni suppo. ne le font taire. Un vrai catharreux.Il accompli sa fonction avec beaucoup de zèle.
Heureusement il n’expectore pas,du moins pas encore.
Voilà qu’à mon grand étonnement,en vous écrivant le calme me revient ainsi qu’une idée intéressante.
Pourquoi ne pas l’envoyer sous pli anonyme à ma belle mère qui me pourri la vie depuis vingt ans avec ses soucis de santé,des alarmes au sujet de sa tension,les insomnies qui la rongent,les malaises qui la terrassent,le poids qui dépasse les bornes.
Cette pauvre veuve n’a plus qu’elle à s’occuper,elle ne s’en prive donc pas.
Avec cet Avant Hier,elle va bénéficier d’un compagnon idéal,plus mal en point,qui aura besoin de soins ,qu’elle pourra dorloter.
J’en viendrais presque à vous remercier pour cette erreur.
Cordialement vôtre.
– Chéri,où vas tu?
– Juste un petit tour à la poste,je ramènerai le pain
– Merci,tu es vraiment trop gentil.N’oublie pas ton cache col,ne vas pas nous attraper une bronchite.
🐀 chère Nadine
Le coup de la ‘ belle-doche ‘ est une idée de génie !
Un texte plein d’humour et très agréable à lire.
Madame, Monsieur, je vous ai commandé un premier LENDEMAIN-QUI-CHANTE. Colis reçu dans le délai promis, c’était de bonne augure.
J’ai lu très attentivement le mode d’emploi, plutôt quatre fois qu’une. Je connais mes faiblesses. Et lorsque le lundi, sans hésitation, j’ai clické sur le bouton vert, une brume gris anthracite, prenant la forme d’un Nosferatu au rire sardonique s’est échappé de l’objet. Et moi j’ai pris mes jambes à mon cou.
Je suis revenu à mon appartement le mardi. J’ai repris ma semaine monotone se terminant toujours par un dimanche grisâtre. Mais j’avais pris soin de commander un deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE. L’échec du premier m’était imputable, je le sais, je ratais tout ce que j’entreprenais.
J’avais pris l’option -alimentation. L’idée était de me gaver de sucreries le dimanche. Et le lundi lorsque je monterai sur la balance, j’aurai perdu cinq kilos grâce au LQC, de quoi enchanter mon lundi et probablement plus.
Ma balance a explosé et moi avec. J’ai recollé mes morceaux, bu une bouteille de rouge et philosophé grave. Après tout j’avais peut être bien perdu mes cinq kilos et pourquoi se limiter au lendemain ?
J’ai donc consulté Alexandre le Bienheureux qui m’a gracieusement conseillé. Hyper motivée je n’ai fait aucune erreur. Je pense même avoir un peu amélioré la méthode. Faut dire qu’il n’y a pas de bouton rouge, vert, ou noir et pas de click à droite ou à gauche. Il n’y a que des poulies distribuant dans mon lit tous les objets de mon bonheur. Je suis une confinée heureuse !!
Fort de ma découverte, et avec l’accord d’Alexandre, j’ai déposé un brevet.
Tout ce bonheur c’est un peu à vous ( bien que malgré vous ) que je le dois. Aussi je vous envoie un dossier sur JOURS HEUREUX L’UN APRÈS L’AUTRE ainsi que les conditions de commande.
Madame, Monsieur veuillez agréer l’expression de mes sentiments reconnaissants.
Maguelonne, Paresseuse Bienheureuse
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé un mercredi. Je ne pouvais plus supporter les plaintes aiguës de ma collègues qui psalmodiait, sur tous les tons, ses malheurs et ses douleurs qui la tiraillaient de la pointe des pieds jusqu’aux fourches de sa tignasse et qui la faisaient danser toutes les nuits.
Celui-là, dès que je l’ai branché lundi dernier, ne voilà-t-il pas qu’il s’est pris pour la Castafiore. Ma boss n’arrêtait plus de hurler telle une soprano, car j’avais oublié de fermer le coffre-fort avant de partir pour un week-end à la ferme que j’ai passé à patauger dans la gadoue et réveillée au chant du coq. Et bien sûr, comme si les voleurs avaient eu vent de ma petite maladresse, la recette de la semaine s’était envolée dans les airs.
Alors, je vous le retourne franco de port, dans l’espoir que le troisième m’apportera de douces mélodies qui m’offriront des jours heureux «plus qu’hier et bien moins que demain».
Je vous remercie de bien vouloir me l’envoyer illico presto, parce que je ne sais pas si mes portugaises vont tenir le choc dans cette mélopée pleine de couacs.
Bien à vous.
X
Damoiseau, Damoiselle,
Hier fut un « lendemain qui déchante », car l’avant-veille je vous ai acheté un « lendemain qui chante » ; malheureusement, quand je l’ai déballé, il s’est aussitôt enroué. J’ai donc acquis un deuxième « lendemain qui chante ». Cependant, je n’ose ouvrir le paquet. J’espère intensément que ce sera un « lendemain qui m’enchante ».
J’imagine que vous me trouvez confus. Vous devez vous dire : » Quel vieux schnock ! Il est grave chelou ! » Il est vrai que j’eusse préféré vous entretenir par téléphone de ce fâcheux malentendu, qui d’ailleurs aurait pu être malécouté, si un être humain avait décroché. Seule une voix artificielle et perçante digne de la Castafiore claironnait en boucle : « Votre interlocuteur n’est pas disponible. Veuillez renouveler votre appel ultérieurement ». Mon ulcère stomacal a vieilli de dix mois en un instant !
Il est vrai que je suis confus, mais surtout gêné. D’ailleurs mon stimulateur cardiaque, (je crois que vous les jeunes, vous appelez ça, spacemaker ou pacemaker, je ne sais pas vraiment) s’emballe. Pourvu qu’il n’explose pas, à moins qu’il n’implose, c’est peut-être comme une télévision. Allez savoir ! Pourtant il a été révisé la semaine passée. Le Professeur était enchanté : »Un cœur de jeune homme, vous avez » m’a-t-elle dit ! Une vraie enchanteresse, cette charmante praticienne !
En effet, je détourne ma conversation à sens unique, Tout ça pour retarder le moment d’évoquer le but de cette missive : Auriez-vous l’extrême obligeance de me rembourser ces deux achats inadéquats et ce, dans les meilleurs délais, car ils m’ont coûté la peau des fesses, et depuis j’ai des escarres.
Voilà c’est dit. Maintenant, à vous de faire.
Je vais conclure en vous donnant un conseil : si ma lettre vous a mis les nerfs en boule, songez à la bouilloire ; elle bout et cela ne l’empêche pas de chanter (Proverbe belge).
🐀 ERGOTS-THÉRAPIE
Rien ne va plus.
Plus de goût à rien.
Même mon réveil a cessé de sonner.
Je dors, je dors sans discontinuer.
Au bout du bout, . L’ accroche DU LENDEMAIN QUI CHANTE m’a séduite. J’ai passé commande par un coup de fil. Du mou dans le fil à noeuds probablement car le rayon de soleil levant que j’ai reçu était si tordu que, comme un boomerang il m’a renvoyée me coucher.
Truspilot m’a demandé mon avis sur l’efficacité de l’objet.
J’ai répondu de mon lit
⭐ … Et encore !
A la suite de quoi vous m’avez délégué un gars qui soufflait dans un cornet à piston. C’est les pistons qui font marcher la machine qui devaient manquer ! Car là encore, grosse déception, aucun son ne sortait du clairon, à tous les coups c’était une trompette bouchée !
⭐…. Je vois rouge 🤬
Pour pallier à mon mécontentement qui commençait à la ficher mal sur les avis publiés, vous m’avez conseillé un réveil-matin infaillible : un ‘ Marcel ‘ caillouté, herminé ou pailleté. Mais de toute façon aux chromosomes ZZ. Très important ce truc là à ce qu’il paraît.
Ne sachant pas du tout de quoi il s’agissait au hasard, j’ai choisi le pailleté plus chic qui s’harmoniserait probablement bien avec ma chambre.
Tout de suite ça a été très mal.
La livraison d’abord, une prise de bec sanglante avec le facteur quand il a essayé de faire rentrer le Marcel dans la boîte à lettres. Il est arrivé toutes plumes dehors, droit sur ses ergots, a sauté sur ma cheminée puis, calmé s’est endormi et ne l’a plus quittée.
Depuis, nous sommeillons dans une sorte » d’ergots-thérapie » tranquillement bercés par le doux ronflement de ses ZZ très actifs j’en réponds.
Madame, Monsieur, auriez-vous l’amabilité de m’expédier une poule un peu grincheuse qui réveillerait mon Marcel et nous permettrait de profiter du LENDEMAIN QUI CHANTE comme sus-nommé et si prometteur dans votre intitulé commercial.
🐀 Souris-bleue
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là semblait en parfait état de marche jusqu’à ce que je me lève le surlendemain et que je constate que ma compagne, comme le temps, s’était enfuie.
Tout avait pourtant très bien commencé. Je me suis réveillé au son des chants d’oiseaux qui me tirent du sommeil de la plus belle des manières, ai posé le pied par terre, ouvert la fenêtre en saluant le ciel azuré et l’air frais bienfaisant, me suis désaltéré et continué mes petits rituels quotidiens jusqu’à ce que je m’aperçoive que ma moitié s’était envolée, était partie.
La stupeur a fait rapidement place au choc puis à l’incompréhension. Je n’ai pas encore expérimenté la colère et j’en suis le premier surpris. Pas superstitieux par nature, je n’ai pas cru au lien de cause à effet tout de suite mais avec du recul je ne peux qu’attribuer cet étrange événement à cette coïncidence qui ne me semble plus en être une.
Et plus j’y pense, plus je me dis que décidément vos produits ne sont plus ce qu’ils étaient.
Voilà ce que c’est que de vouloir succomber aux sirènes du profit. Produire toujours plus pour une qualité médiocre et des promesses que vous n’êtes point en mesure d’honorer.
Autrefois nous commandions en toute confiance. Personne ne doutait de vos prestations ni n’aurait penser remettre en cause les produits de votre catalogue.
Il faut se rendre à l’évidence, vous ne faites plus le poids, si ce n’est celui de la déception et de la douleur de devoir renoncer au partenaire de vie que vous avez été. Car entre vos lendemain-qui-chante et vos bons-vieux-temps, temps-qui-s-étire et autre temps-libre, perdre-la-notion-du-temps et votre produit tuer-le-temps, je pense que vous n’êtes plus à la page.
Je m’en vais de ce pas vers votre concurrent qui a développé des produits plus adaptés à notre époque et peut-être aussi à mon âge.
Je vais simplement leur commander profite-du-temps-présent que vous n’avez jamais proposé. C’était pourtant tellement important, non ? vous l’avez ignoré et c’ est très dommage.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là a l’air sérieusement grippé.Or le médecin est parti aux Journées Francophones Hepato-gastroenterologie et Oncologie Digestive.
Un remplaçant m’a précisé qu’il y en avait toujours eu de nombreux cas de ce genre. Cela dépendrait de la meteo entre autres ?
Vous qui n’êtes pas né de la veille – vous n’allez pas avoir l’audace de le nier tout de même -vous avez dû en vivre des lendemains qui ne chantaient pas et vous avez survécu, pas très bien je vous l’accorde.
A condition que ceci reste entre nous, je vais vous avouer que si nous les commercialisons c’est bien sûr pour nous assurer des revenus : nous avons pris modèle sur le clergé qui met des coffres dans ses églises où les fidèles déposent de l’argent pour que leurs prières soient exaucées, qu’ils aient des lendemains qui chantent en quelle que sorte.
J’imagine que ce doit être dur de vibrer pour des lendemains qui chantent quand on sait qu’on ne fera pas partie de la chorale .
Jouez-vous en bourse ? elle seule peut-être vous permettra d’avoir des lendemains qui chantent.
je crois qu’il vaudrait mieux que vous cessiez quelque temps de nous en acheter. Vous avez eu plusieurs « lendemains qui chantent » dans votre vie passée : rappelez-vous le jour de votre mariage (vous grimacez), la naissance de vos enfants ! Ah vous n’en avez pas. Il n’est pas trop tard pour en avoir ! Vous sortez de prison ! Mais qu’aviez-vous fait ? J’avais volé des lendemains qui chantent ! Vous m’en direz tant !
Je vais vous donner un conseil ! Achetez un billet de loto, on est un vendredi 13 !
je n’en avais plus entendu parler quand, quelques années plus tard j’ai appris qu’il avait fait quelques mois de prison pour tentative de cambriolage « chez ma tante » Ma parole il y croyait encore AUX LENDEMAINS QUI CHANTENT !
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète.
Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là s’est emballé dès le réveil avec une voix de crécelle qui a rameuté à ma fenêtre toutes les perruches à collier de la région. Je ne vous raconte pas le concert. Imaginez une colonie de Lara Fabian agglutinée sur les garde-corps crissant des « Je t’aiiiiiii-meuuuh ! »
Parce que vous ne m’aviez pas dit pour le disque. En même temps je ne vous avais pas dit après quel genre de soirée j’allais l’utiliser. J’en avais un peu ras-le-bol de ces Lendemains-de-la-veille avec cette angoisse d’avoir à lui expliquer en rentrant avec des maux de tête qu’elle ne comprendrait pas. Ce n’est pas de ma faute, je ne tiens pas l’alcool. Au bout de deux bouteilles de sky, je suis pompette.
C’est pourquoi, j’avais pensé à vos Lendemain-qui-chante, histoire d’atténuer le marteau-piqueur dans mon crâne, pas trop fort et plutôt jazzy, genre Summertime, vous voyez, avec la voix subtile d’Ella et pas de cent volatiles à la fenêtre. Alors forcément, j’ai monté le volume de mon blues quand je me suis retrouvé sous son balcon.
« Je suis sous sous sous sous ton balcon.. », tel Romeo, vous connaissez la chanson. Mais là, franchement, avec vos piafs c’était infernal. The Thrill is gone et Marie-Christine aussi.
Alors, Madame, Monsieur, veuillez reprendre votre paquet, avec l’expression de ma réclamation distinguée, je vais me débrouiller avec des aventures sans lendemain désormais.
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui-là devra recommander son âme aux Calendes grecques dans sa fuite contre la montre à l’heure du berger parce qu’il y a belle lurette qu’il a perdu patience en essayant de rattraper le temps perdu.
J’ai reçu la semaine dernière un COCHON QUI S’EN DEDIT. Il n’y a pas eu de lézard, il a été livré le jour J sans faire faux bond. J’ai commencé à lui donner de la confiture à cette grande saucisse, mais en cette époque de vache maigre, je préfère l’échanger contre un plat de lentilles.
Adieu, donc, veau, vache, cochon enroué! Pour demain envoyez moi UN CHANT DU COQ, à la bonne heure même si ça ne doit pas durer plus de trois plombes, et qu’autant en emporte le vent !
Bringuebalement votre
Madame, Monsieur, c’est le deuxième LENDEMAIN-QUI-CHANTE® que je vous achète. Le premier s’est enroué sitôt déballé, celui là avait une voix de crécelle. Je n’osais plus faire la vaisselle de peur que mes verres n’explosent. Je n’ai guère eu plus de chance avec le « glapi qui chante ». Son goût m’a posé un lapin. La saveur est restée dans son terrier, avec des parfums très profondément enfouis sous son acidité. Je préfère des goûts malabars, des arômes costauds qui ne mâchent pas leurs mots. J’ai envie de retrouver sous ma langue des saveurs passées, des souvenirs délicieux qui ont parfumé mon enfance. J’aimerais bien que votre confiserie me propose des Tic-tac qui explosent dans ma bouche de goûts trop riches en graisse saturées. J’aimerais retrouver les cachous qui sont restés là jaunis par l’oublie, les caramels mous Krema, que les années ont cramés dans l’oublie, plutôt que ces caramels si durs car en barres. J’aimerais oublier les menteries des Mentos et les fausses notes des fraises Tagada tsoin tsoin. Je veux me rappeler les bombons au détail :le Coco Boer avec qui je prenais la poudre d’escampette, le réglisse en rouleaux compresseurs de goût, les roudoudous qui me racontaient la mer sous des délices confiturés, les pastilles qui me faisaient avaler les atrocités de Vichy, les Pierrot gourmand qui me faisaient oublier Suzette, les sucettes à l’anis que solicitait ma petite Annie, les Dupont d’Isigny qui me faisaient oublier le Dupont de Nemours, les Zan venus bien trop Tard pour le seigneur de la jungle, les bombons menthe Polo qui tachaient mon Lacoste et les oursons guimauve qui me faisaient oublier le porc qui les gélatinait. Vous voyer Madame, Monsieur le confiseur, vous pouvez devenir le créateur de souvenirs, le co-acteur en France des délices de l’enfance.
Celui là, Madame, Monsieur, celui là sachez que c’est pire.
Certes, il chante… Mais il chante à tue-tête et du matin au soir.
Impossible de l’arrêter,
Impossible de régler le volume.
Il chante, et il chante, et il chante….
C’est une véritable torture.
Un lendemain qui chante, c’est ce que je voulais me direz-vous ?
Oui, bien sûr, mais trop c’est trop.
Votre lendemain me casse les oreilles, il me pourrit la vie, il me stresse.
Il m’oblige à être heureux 24h sur 24h.
Je n’ai plus de place pour la nostalgie, pour la tristesse.
Ah ! Pouvoir me souvenir des mauvais jours… avoir des regrets, avoir de la mélancolie, avoir la larme à l’œil. Bref, être un peu malheureux tout de même, comme tout être humain !
Mais non… Votre lendemain me prive de toutes ces douces souffrances.
Il m’oblige au bonheur perpétuel.
Je ressemble au ravi de la crèche.
Mais c’est un enfer Madame, Monsieur, c’est un véritable enfer.
Je voulais tout simplement être heureux de temps en temps et à la demande.
Mais votre lendemain qui chante à tue-tête 24h sur 24h, c’est de la dictature.
Par pitié… reprenez-le s’il vous plaît… Je vous en supplie. Il me pourrit la vie.
Ah ! Pouvoir à nouveau pleurer en paix !
Etc…
Réponse des vendeurs :
Madame,
Votre supplique retient toute notre attention.
Pour contrebalancer, nous vous proposons notre dernière innovation :
« un lendemain qui déchante » que vous pourriez utiliser en alternance.
Cela vous permettra de contrôler vos émotions et vos joies à votre guise. Vous pourrez ainsi pleurer en paix à la demande.
Vous ne le regretterez pas !
Etc…