535e exercice d’écriture créative imaginé par Pascal Perrat
Relevez ce décent défi !
Écrivez comme un cochon à sa cochonne,
mais pas comme un malpropre.
Je suis sûr que cela est écrit comme 36 cochons (Balzac, Correspondance,1831, p. 628)
Ces exercices inédits d’écriture créative n’apprennent pas à écrire, ils enflamment l’imagination. Le but est de vous conduire vers les ressources imaginatives qui somnolent en vous. Après quoi, vous décidez de mener le projet d’écriture qui vous convient : nouvelles, roman, etc.
Son père l’avait enfermée dans l’étable à cochons pour la punir. Imagine la terreur. Elle avait cinq ans. A quarante, elle faisait toujours les mêmes cauchemars. Un gros porc la dévorait et il ne lui restait que les yeux. Ce jour-là, il faillit ajouter : « …pour pleurer. » Mais elle vit son sourire et se garda de relever. Elle comprit tout à coup que le gros porc c’était lui et que ce mot ne s’appliquait qu’à l’humain. Pour l’animal, on dit cochon, à l’occasion, porc mais pas gros. Donc un porc ou un cochon devient sale quand on le qualifie de gros. Mais lui, il avait été vraiment dégueu de se moquer d’elle si fragile. Il s’était conduit comme un gros porc. Aussi, il ne lui était pas venu à l’esprit de s’excuser. Et lorsque les filles arrivèrent auprès du groupe dont il faisait partie pendant la pause, celles-ci les regardèrent avec la volonté de mordre dans la couenne. Elles toisèrent la clique de copains comme cochons. C’est la plus ingénue qui entama les hostilités, pendant qu’ils étaient tous les quatre activés sur leurs vidéos.
– Alors, on regarde des films pornos ! dit-elle, provocatrice.
– Sûrement pas.
– Tiens, mon oeil !
– Viens voir ma cocotte.
– Eh ! Je n’ai pas gardé les cochons avec toi.
– T’as vraiment un caractère de cochon. On n’est pas des porcs.
Effectivement, avaient-ils rusé ou ils s’étaient assagis ? Toujours est-il que maintenant, leurs distractions étaient devenues subtilement politiquement correctes. L’ambiance ne s’en porterait que mieux. On ne pouvait rien leurs reprocher.
– C’est surtout à lui que j’en veux, le gros, parce qu’il a été vraiment odieux avec ma copine.
– Je ne me suis pas moqué d’elle, c’était un sourire admiratif. Je m’étais dit : « On verra bien ! Tous les deux on pourrait s’en tailler une belle tranche. »
– C’est toujours avec tes histoires cochonnes !
– Pas du tout. L’essentiel est de prendre son pied. Et puis un cochon cela peut être très affectueux. D’ailleurs, si je me suis attaché à elle, c’est parce qu’elle est du signe du cochon.
Ma Rosette
Depuis que je t’ai aperçue, la première fois, au comice agricole de xxxx, un frisson, inconnu jusqu’alors, a glissé le long de ma moelle. Et ma vie est devenue soudain surréaliste comme du Bacon.
A la ferme, je me suis aperçu que tous avaient, comme moi, la truffe en émoi: l’Espagnol Jamon y Serrano, le Portugais Chorizo, et même cette andouille de Chichon et son sale groin. J’ai toujours envie de leur rentrer dans le lard et de leur mettre une bonne paire de knacks.
Mais ceux que je hais le plus ce sont ces pros porcs de Ritals Coppa, Pancetta, Salami et Mortadelle. Je n’aspire qu’à une d’une chose : en faire de la chair à pâté.
Mon doux tendron, j’adore ton museau rose et si engageant, ton échine souple et inspirante, tes pieds panés, ta poitrine si croustillante, le filet si mignon de tes couinements, et tes grâces de Boudin
Mais ce que j’aime par dessus tout ce sont tes jarrets si doux et si suggestifs qui conduisent mes tripes à faire du yo-yo.
J’ai toujours envie de danser avec toi joue contre joue. Et puis, même si j’ai les foies parfois rien que d’y penser, je rêve d’aller sur la mousse te trousser de jolis compliments et fourrer mon groin dans tes pensées.
Et maintenant que l’heure est venue pour moi d’aller à l’abattoir et ses sinistres chambres froides, je peux te le dire. Toi seule est parvenue à défriser ma queue en tire-bouchon
Salut ma truie,
Cela fait si longtemps que je n’ai pas eu l’occasion d’apercevoir tes formes tendres et dodues. Ces dernières me manquent, tu ne peux pas savoir.
Te souviens-tu de la dernière fois où nous nous sommes vus ? Comment ne pas s’en souvenir me diras-tu ?
Ils nous avaient laissés, tous les deux dans cet enclos exigu. Si exigu que nous ne pouvions éviter de nous frôler. Quels timides nous faisions, n’est-ce pas ?
Eux, ils n’attendaient qu’une chose, que je te grimpe dessus. Nous, nous étions si impressionnés que juste la caresse de nos cuirs, si dure en temps normal, nous faisait frissonner.
Nous sommes restés là, à nous regarder, cela a duré une éternité, je ne sais plus. Les autres, s’impatientaient derrière la vitre ; ils hurlaient des choses qu’on entendait même pas tellement nous étions absorbés l’un par l’autre. Nous nous regardions, nous nous effleurions ; plus rien n’existait ; il n’y avait que toi et moi. Ta peau si rose ! Tes yeux si doux ! Ton groin si coquin ! Quelles douces pensées.
Nous avons fini par nous enlacer et puis, ils nous ont séparés.
Depuis, nous n’avons pas eu la chance de nous retrouver, et à mon grand damne, nous ne nous reverrons jamais. Oui, ma douce, je sais, je te l’avais promis mais j’ai été remplacé ; un plus jeune et plus performant que moi est arrivé hier ; et tu sais ce qui nous arrive à nous les vieux verrats.
C’est donc avec le souvenir de tes reins moelleux et de tes mamelles gracieuses que je m’en vais. Adieu ma cochette.
Amoureusement
Ton débauché.
Écrivez comme un cochon à sa cochonne,
mais pas comme un malpropre.
Ma très chère,
Ta dernière lettre m’a fait énormément plaisir.
Je vois que tu y reparles de mariage. De notre mariage.
Vois-tu comme je te l’ai plusieurs fois, en ce moment, je ne suis pas chaud pour me marier.
Oh, ce n’est pas que tu me déplais. Tu es belle et bien dodue.
Plutôt c’est par rapport à notre situation qui est précaire.
Nous les cochons, en effet, on peut malheureusement – ou heureusement pour celles et ceux qui vont nous manger – atterrir rapidement dans une marmite d’eau bouillante.
Mon idée serait de continuer à vivre comme on l’a fait jusqu’à présent : se voir souvent … s’écrire et un jour vivre sous le même toit pour faire des enfants et fonder une famille.
Le mariage me fait peur. Cela peut sembler naïf de ma part mais je ne veux pas que tu deviennes veuve trop tôt.
À grogner comme je le fais tu remarques que je suis toujours aussi pessimiste.
Ensuite, c’est vrai, que nous deux on ne peut pas se plaindre.
Nos maîtres sont vraiment des êtres exceptionnels car leur philosophie est de ne pas abattre les animaux qu’ils ont à la ferme.
Des fois je dis ça à des cochons et sangliers que je vois au village. Ils pensent que je plaisante.
Hallucinant, irréaliste me disent-ils que des propriétaires laissent vivre tranquillement leurs bêtes, sans les tuer.
Peut-être me trouves-tu obtus dans ma façon de réagir à ta proposition de mariage.
Mais pour terminer cette lettre sur une note plus optimiste je dirais que tu m’auras à l’usure.
Et qu’assez rapidement je vais te dire un grand OUI à notre mariage.
Je t’embrasse très fort.
Ton gros doudou adoré.
Un petit mot ma cochonne
pour te dire comme je t’ai trouvé encore plus cochonne que d’habitude
et c’est peu dire…
Mais dis-moi tu avais été chez l’estéticienne
je t’ai trouvé les cheveux souples, légèrement ondulés, juste ce qu’il faut,
les yeux « eyeliner »
les cils à la bonne longueur
(tu sais qu’il existe un nouveau sérum pour activer leur pousse)
les perses et les arabes considèrent les cils comme les armes de l’amour, lui-même instillé dans les yeux !
qu’est-ce que çà te fait que je te dise cela !
je vois ta bouche qui s’entrouve ! Pourquoi cela ma cochonne !
Tes pommettes rougissent !
attends-moi je serai là dans quelques heures
mon patron est là – il faut que j’attende son départ – je ne dois pas négliger mon avenir, notre avenir,
ma réputation, notre réputation,
Je veux être un compagnon digne,
ne pas me conduire comme un malpropre,
Ton cochon énamouré !
J’arrive !
Écrivez comme un cochon à votre cochonne sans être malpropre.
Chère Crépinette,
Pardonnez mon audace mais je ne peux résister au plaisir, tout en prenant un risque bien entendu, de vous déclarer la passion qui s’est emparé de moi lorsque je vous ai aperçue dans la cour voisine, la semaine dernière.
Votre groin délicat, la courbure de vos jambonneaux, votre robe soyeuse, la grâce de votre échine et vos pieds si fins, tout en vous m’a bouleversé.
Vous trouverez peut-être ma déclaration quelque peu osée. Ne vous méprenez pas pourtant, sachez que mon désir de vous est sincère au plus haut degré et n’a pour but que de voir s’ébattre à l’avenir autour de nous les cochonnous encore à leur tétée, tout barbouillés de votre lait.
Oh ma Puce ! Ma Mortadelle répondez je vous en prie à ma demande avant que je ne devienne chair à saucisse ou sois transformé en rillettes.
Notre couple fera taire les mauvaises langues sur le temps, le caractère, les tours , tous de cochon naturellement alors que chez nous, tout est bon.
Ma douce, je vous attends, je vous espère, jetez un œil sur moi, je fais du sport afin de me larder harmonieusement. Vous me reconnaîtrez facilement, je suis le nouveau venu dans la ferme voisine, le plus jeune, le plus en forme.
Si ma missive reste sans réponse de votre part, ne craignez pas mon courroux. J’ai déjà marqué votre charmante copine Boudinette qui a l’ai pas mal.
Votre dévoué Goretto
Choupinou
Coucou ma Cochonnette
Je t’attends dans ma maisonnette
Je l’ai construite en solides briquettes
Le Loup pourra bien souffler et encore souffler
Il n’arrivera pas à la faire s’écrouler.
Quant au boucher du quartier
Il a rangé ses couteaux effilés
Et regarde des séries télé
En mangeant des carottes râpées.
Viens vite ma Rosinette
Dans les prés constellés de pâquerettes
Nous irons faire des galipettes
Et nous serons tout joyeux
Comme deux vrais amoureux
Bon là, j’arrête, ça suffit. Tu m’avais mis au défi de t’écrire une poésie…C’est chose faite. J’espère que tu l’apprécies , que tu vas la lire et la relire encore. Par contre, ne la montre pas à tes copines ; je ne veux pas qu’elles se moquent de mes pauvres vers de mirliton.
Alors à ce soir ma Jambonnette ; on se retrouve à l’heure habituelle au bar de Porcheville.
Bizzzzzzzzzzzz
Ton Cochonnet Cochonou
Ma chère cochonne
Je prends enfin mon courage à quatre pieds pour te révéler tout mon amour qui me porte depuis toujours.
Ma petite truie chérie, tu ne m’en voudras pas de te nommer ainsi mais depuis le premier jour où je t’ai vu dans cette porcherie, ta couenne plus que les autres m’a éblouie. J’ai tant rêvé de te prendre dans mes filets. Sous le soleil de ce mois de mai le rose de tes joues et de ta peau éclate d’une beauté irradiante. Quand tu parcours notre grand enclos, je regarde la grâce de ton échine. J’aimerais marcher contre ton épaule mais je n’ai pas encore eu l’audace de m’approcher jusqu’ici. Oserais-je te dire que tes jambons et ton jarret me mettent dans tous mes états mais je suis fin prêt !
Oh ma petite cochonne, j’espère de tout mon corps, de tout mon être, de mon carré que nous pourrons ensemble faire de merveilleux petits porcelets.
Je prie de toutes mes forces pour que notre histoire puisse voir le jour et qu’elle ne soit jamais menacée par l’arrivée du grand camion blanc réfrigéré…
Ma truie, ma dulcinée, ma douce cochonne
Je vous écris, chérie
Mes derniers mots de condamné
N’en soyez point marrie
Ainsi va notre destin animalier
La petite est venue,
Me faire ses adieux
Le fermier est têtu,
En cochonnailles il me veut
Le camion est en route
Et demain, sans doute,
Me conduira tout tremblant
A mon enterrement
Les pensées de vous
Me suivront jusqu’au bout
Soyez heureuse ma mie
Et n’oubliez pas votre ami
De nos petits porcelets,
Grand soin prenez, et,
Ne regrettez jamais,
Votre maternité
Nous nous retrouverons,
Dans un autre monde
Et encore nous aimerons
Ma belle gironde
Votre cochon pour l’éternité
Écrivez comme un cochon à sa cochonne,
mais pas comme un malpropre.
Lorsque l’on parle de cochon, cochonne ce sont termes à connotation péjorative. Evidemment lorsque l’on parle d’agneau, c’est différent, pourquoi ? Ne nous perdons pas dans les méandres de langue française et revenons à nos moutons, pardon à nos cochons…
C’est vrai, un cochon aime se vautrer dans la boue, mais cela est dans sa nature, ne dit-on pas ne mange pas comme un cochon ? Dans tout homme sommeille un cochon, ça n’est pas très sympathique pour… le cochon. Mais, l’on dit aussi, dans le cochon tout est bon. Tout cela sont des termes méchants pour la gent porcine.
Et moi, pour toi ma douce cochonne, je suis un cochon aimant, qu’importe ce que l’on pense de nous, nous, nous savons ce que nous valons. Viens au creux de mon épaule et je te chuchoterai mille mots tendres et je te dirai que je t’aime ma cochonne, oui ma cochonne. Mmmm
A ma petite truie,
Aujourd’hui, c’est notre anniversaire , noce et fête à la porcherie. Aujourd’hui, honneur et hommage pour ma petite cochonne. Quelle fierté d’avoir été remarqué puis invité dans ta belle et intime prairie. Tant de trésors délicieux et savoureux à la portée de mon groin et de ma queue en tire bouchon . Entre la soue et boue j’étais au paradis . Tous mes pores s’en souviennent encore de ces petites délicieuses cochonneries. Coquineries ,coquetteries, poème et poésie font désormais partie de notre vie. Grâce à ton amour et ta tendresse mon port est conquis et cela jusqu’à mon dernier cri.
Ton porcinet de mari.
🐻 UN PAPIER BIEN TORCHÉ
Eh ! À Grignon, École Nationale d’Agriculture, on parle cochon.
Est-ce bizutage ou pour mémoire que le jeune ingénieur écrivait :
Lettre d’un cochon à sa cochonne ?
A: Ah ! …B: trop mouton…C: initiale …D: dévore…E: euh… F: faim… G: grouin… H: aspirez !… IJK: est-ce que j’ai une tête à ça ?… LM: elle aime… NOP nouvelle porcine… QRS: enquête de satisfactions… TUV: tansgénique…. WCY : pour » l’exporc »…Z : il est temps de dormir parce qu’en tout homme il y a un cochon qui sommeille.
🐻 CLAUD’OURS
Oh my Peggy, jolie, jolie,
Quelle folie
D’être raide dingue de toi
A tes je-nous
U giv’ me fever
Je me souviens
De cette boue dans la soue
Où tu te roulais
Ma catcheuse
Cette boue sombre
Luisante, étincelante
Qui nappait tes formes rondes
Et ta peau délicate
De soie
Tout une mappemonde
Se dessinait
À explorer
Au centimètre carré
De mon gros gras gros groin
Rose
Gourmand
De toi, de toi, la la la
Et tes grondements
Rugissants
C’était le pied de cochon
Et pas celui de biche
Certains
Ne voient pas tes charmes
Ma Piggy lee
Moi ils me trottent
Dans la tête
Qui n’est pas de veau
Et ne se trouve pas
La la la
Soule sabot d’un cheval
Qu’aurait des oeillères
Viens-y ma cochonette d’amour
Tu verras
Ce sera « chouette »
Oh my Peggy, jolie, jolie,
Quelle folie
D’être raide dingue de toi
A tes je-nous
U giv’ me fever
Des bébés tout plein
Y en a d’jà
Viendez, on se fait la belle
Loin du bout-de-chez
Au coin d’ chacha-rcuter
L’abattoir,
Y a pas d’espoir
Moi j’préfère être une poire
Qu’avoir pas d’coeur
Y a pas d’err’heure
On s’la fait verte
Green gros gras groin
Pas blettes
Même si on est des bêtes
À leurs yeux de boeufs
Trotte
Trotte
Avec moi
Avec toi
J’suis toujours
Au bord
Bas borc
Haut
Cil
Regarde moi
Encore
T’as le bel oeil
Anxieux
Mais si bleu
Ma perle co-raille
Oh my Peggy, jolie, jolie,
Quelle folie
D’être raide dingue de toi
A tes je-nous
Fever
Fée vert
Fée vert
Mon absinthe
DIS MOI !
Feu vert !
Adélaïde,ma petite couenne d’amour
Depuis que tu t’es enfuie avec cet artiodactyle de basse extraction,ce coureur des bois qui saccage tout sur son passage,je ne suis plus moi même.
Pourquoi m’avoir fait ça ma cochonette ? Tu sais que je t’aime et t’aimerai toujours.
Nos pourceaux et moi pleurons ,nous n’avons plus goût à rien,nous maigrissons , négligeons notre propreté.Les fermiers commencent à nous regarder d’un drôle d’oeil.
En ce qui me concerne,ce sont les nuits les plus pénibles.
Je ne peux pas m’empêcher de t’imaginer,toute rose et tendre,couchée contre cet hirsute malodorant qui te saillie autant qu’il le désire.
Je suis bien placé pour savoir qu’après l’amour,repue,tu ronfles doucemement. Je ne peux supporter que ce soit lui qui en profite,d’autant quete connaissant, petite friponne,tu ne diras pas non le lendemain.
Ma porcinette,ma grassouillette,si tu savais comme tu me manques,tes petits yeux rieurs,tes soies blondes,ton postérieur bien rebondi qui me rendait fou.
Les autres cochonnes,me sachant seul,me tournent autour,mais rien qu’à les regarde,beurk!
Reviens mon Adélaïde adorée,quitte ce rustre,j’ai besoin et envie de toi.
Peut être est il plus vigoureux que moi et comme l’a dit un poète:
» L’on voit des biches qui remplacent leur beau cerf par des sangliers »
mais ne fait pas de moi un misérable cochon abandonné, reviens moi je te dis.
Je grogne mon désespoir aux étoiles.
Ton Marius.
Un cochon à sa cochonne
« Écrivez comme un cochon à sa cochonne, mais pas comme un malpropre ».
Ma très chère amie,
Pourquoi cet épisode dépressif de votre part ! Vous, dont les qualités sont exceptionnelles. Vous voilà atteinte par les commentaires haineux de quelques sots. Je vous en prie Cochette, relevez-vous !
Si je résume ces vilenies, ils parlent de mauvaise vue, des cris puissants et forts désagréables, d’embonpoint, de votre parfum corporel, d’attrait pour les bains de boue, de comportement coprophage et d’infanticide !
Vous voyez comme moi que ces crétins ne font qu’aligner les généralités négatives sur ce qui se dit, depuis la nuit des temps, de notre famille, celle des porcins.
Je fais l’hypothèse que vous vous sentez actuellement seule et fatiguée, pour réagir ainsi, à ces clichés.
Permettez-moi de faire l’opération inverse. Je vous propose d’aligner tous les clichés positifs nous concernant. Vous allez voir que les qualités qui nous sont reconnues dépassent de loin les défauts évoqués.
Ne dit-on pas de nous que notre odorat est exceptionnel et utilisé par exemple pour « chasser » les truffes.
On nous prête une bonne mémoire spatiale et entre autre, celle de retrouver les meilleurs sources de nourriture.
Nous sommes en mesure de développer des stratégies pour ne pas dévoiler où se trouve un accès à l’alimentation qu’un concurrent voudrait nous prendre.
Nous différencions sans problème nos congénères, les uns des autres et distinguons un humain familier d’un autre.
Nos capacités d’apprentissage nous permettent d’apprendre à faire nos besoins dans un endroit précis en trois jours ! Par ailleurs, notre goût du jeu nous rend apte à utiliser balle, bâton, sautillements ou poursuite lors d’interactions.
Notre intelligence nous amène à réussir des exercices subtils comme de trouver l’objet que nous cherchons uniquement en déduisant sa position, dans le reflet d’un miroir. Cette intelligence est considérée comme supérieure à celle du chien et nos capacités équivalentes à celles des chimpanzés.
L’un de nos traits caractéristiques est de ne pas être jaloux. Ne sont-ce pas là des qualités appréciables ?
Depuis la nuit des temps, nous sommes associés à la fécondité et à l’intelligence.
Notre plus gros souci dans le règne animal tient à nos similitudes avec le genre humain. Ces proximités effraient certains comme d’être omnivore, d’avoir une constitution anatomique et biologique si proche des hommes que nous donnons matière à des applications thérapeutiques en chirurgie cardiaque, production d’insuline, anticoagulant ou traitement des grands brûlés…
Je vous livre deux citations que je trouve intéressantes :
« J’aime les porcs, dit W. Churchill. Les chiens nous regardent avec vénération. Les chats nous toisent avec dédain. Les cochons nous considèrent comme des égaux ».
Et celle de M. Lacub : « Les porcs ont le droit d’être des porcs. Une société qui met ces créatures en prison aux seuls motifs qu’ils ont des goûts propres à leur espèce n’est pas une société libre et juste ».
Qu’en dites-vous ? C’est autrement plus percutant que les niaiseries qui vous dépriment.
Et je n’ai pas abordé le symbolisme que nous avons généré. Je vous le résume de quelques mots : Abondance, richesse, opulence, chance, sensibilité, courage, patience, équilibre et bonnes dispositions envers les autres.
Alors vous voyez ma Cochette. Vous pouvez relever la tête et rester fière comme je le suis de vous mon amie. Rassurez-moi rapidement de votre état et revenez-moi comme le symbole d’appétit et d’amour du monde et de la vie.
Coucou ma belle,
Le printemps revient, la végétation bourgeonne, la sève monte, les fleurs éclosent sous un soleil brillant de plus en plus chaud. Il est grand temps.
Caliente, caliente est ma passion. Tu es ma petite gourmandise, mon grignotage savoureux. T’as de belles tranches, tu sais. Je bous d’impatience et frétille ardemment quand je pense à tes formes généreuses.
Je rêve de faire collé-serré avec toi et même plus si affinité. Et comme je sais qu’entre nous ça colle, je fais carrément ma demande en mariage, toi ma belle Rosette et moi ton vert Cornichon.
Comme témoin nous choisirons une lichette de beurre demi sel et un pain de seigle. J’adore ça. Et pour nous unir nous aurons un grandiose beaujolais. Si tu es d’accord, bien sûr. Nos chemins s’étant croisés, je ne ferais plus rien sans toi.
Alors dis moi OUI ma Rosette, dis moi OUI et nous serons intimement liés pour l’éternité.
Ton Cornichon transi
A-ccord nîchons
seulement
peau-ssible
si juste-corps
vert :
pas chiche@
– Te souviens-tu de l’expression favorite de la patronne ?
– Laquelle, ma Peggy à dorer ?
– « Quel capharnaüm ! Une mère-coche n’y retrouverait pas ses petits ! » Voilà ce qu’elle crie. Mais moi mes bébés je sais toujours exactement où ils sont.
– Détrompe-toi, ma chair et tendre. Elle ne parle pas de toi. Elle dit ça quand ils sont infestés par les cafards.
– Ah bon ? Tu crois ? Car le patron lui répond : « Ferme-la, grosse truie ! » Et moi, ça me blesse. Ça reste au travers de ma poitrine.
– Il ne faut pas te gourer, ma rose au doux parfum. Ils ne parlent ni de toi, ni de nos gorets.
– Alors, ce sont des mots d’amour ?
– Je ne sais pas, ma bonne Peggy. N’oublie pas que ces animaux-là sont différents de nous, les porcins. Ce ne sont que des humains.
– Mais… que font-ils de nos cochonnets ?
– Mais pardi, de la cochonnaille. Et ils s’échinent à faire du boudin noir…
– Noir ? Pourquoi pas rose ? Ils sont racistes ?
– Tu es trop naïve ma cochonne adorée. Mais te voilà toute palette, euh, je veux dire toute pâlotte.
– Ce sont des monstres !
– Calme-toi, ma femelle aux yeux si langoureux. Tu connais Monsieur Porcheron ?
– Le Grand Chef du parti animaliste ?
– Exactement. Il m’a dit que la colère gronde dans les porcheries. Il organise une immense manifestation dans notre pays. Une vague rose va déferler. Des millions de groins vont envahir leurs prés carrés. Et nous, les Porcs nous seront les maîtres. Qu’en dis-tu, la laie de mon cœur ?
– Verrat bien qui verrat le dernier !
🐁Il est à noter que depuis le confinement, les gens se lavent moins. On appelle ça : le syndrome du phacochère !
🐁
Ma chère Véra,
Tu es ma vérité, mon amour de toujours. Tu es ma cochonne qui slave ses origines dans la foi, ta foi en moi. Tu sais que je suis un porc sain, un petit port où tu pourras toujours accoster, même si tu es de retour d’un long voyage sans moi. Depuis que tu es partie je mets souvent le groin à la fenêtre en espérant deviner ta silhouette rose derrière un rideau de pluie. La pluie, elle tombe sur mon cœur depuis que j’ai raté le coche avec toi. J’ai appris que tu es partie rejoindre un sanglier, un goret sans éducation, un véritable sauvage, un gland qui te mets des châtaignes parfois. Il te considère comme une truie, te cantonnant à la maison pendant qu’il va à la pétanque, jouer aux boules et au cochonnet avec sa bande. Pourtant le cochonnet, il est à la maison avec toi, un petit cochonglier qui est né de votre union. Il ne s’en occupe guère, ce porc, ce laid, qui ne se rend pas comte de la chance qu’il a d’être avec toi. Tu sais, moi je t’offre mon toit, même si je ne suis qu’un sanglier sans défenses, un modeste cochon truffier qui marche sur la pointe des pieds quand je te vois dormir. Même si je suis sans défenses, sans les excroissances primitives de ce vilain poilu, je ne manque pas de courage. Je te protégerai si tu restes avec moi. J’élèverai ton petit cochon de lait comme si c’était le mien. Il deviendra mien car il émane de toi, et tout ce que tu aimes, je ne peux que l’aimer. Je serai votre port d’attache, des attaches que je saurai rendre douces et invisibles, faites d’attention et de prévenance. Tu peux me faire confiance, cochon qui s’en dédit.
Ton Porcinet
Ma chère Rosie,
Je t’écris du poulailler où Marcel vient d’y laisser quelques plumes. J’ai pris la plus crade et l’ai trempée dans l’encre de son sang encore chaud pour coucher ces quelques mots.
Je sais ce que tu dois penser. Laisser la plume aux cochons, c’est comme leur donner de la confiture, ils n’en feront que des tartines de saletés avec une écriture de cochon. J’entends d’ici ton grognement. Oh, mais il ne faut pas croire, j’ai un cœur et de l’esprit. Je ne suis pas plus bête qu’un humain.
Je suis complètement abattu depuis que j’ai reçu du boucher sa lettre franco de port. Comment as-tu pu me balancer ? Ma Rosie, moi qui n’ai jamais fait de mal à autrui, comment oses-tu dire que nos cochonneries n’étaient pas consenties, que je t’aurais harcelée en te menaçant de te rouler dans la boue si tu ne prenais pas mon gland dans ta bouche. Jamais de la vie ! Moi qui ai déterré ces fruits rien que pour te les offrir avec amour. Tu me prends pour une truffe ? C’est mal me connaître, ma Rosie ! Et ma sensibilité féminine, tu en fais quoi ? S’il y a en tout homme un cochon qui sommeille, je te l’accorde, ne dit-on pas qu’il y a une femme dans chaque porc ? Je ne sais pas pourquoi tu t’es mis ces idées dans la tête. Depuis que ce corbeau de malheur vous a toutes abonnées à Twitter, tu n’es plus la même.
Oh, ma Rosie, c’est quoi ce tour de cochon ?
Salu Pinqui
Jé bocou émait kan on cé sové ier aprè midi. Cété tro bien de ce bégné dan la gadou du focé et puit j’adore té forme, té gro œil et té grand sil, le charme de té narine et surtou notre bisou il ma doné des friçon juske tu sé ou. Cé domaje que le gro lar de fermié nous a chaupè tu croi pa ? Si sa te di on pourè remetre sa puiskil na pa vu le trou den le griyage.
Pinky gratta le sol et enterra la bafouille de ce gros cochon.
P. S. de Fanny : Antidote a bugué 😉
🐻 UN PAPIER BIEN TORCHÉ
Eh ! À Grignon, École Nationale d’Agriculture, on parle cochon.
Est-ce bizutage ou pour mémoire que le jeune ingénieur écrivait :
Lettre d’un cochon à sa cochonne ?
A: Ah ! …B: trop mouton…C: initiale …D: dévore…E: euh… F: faim… G: grouin… H: aspirez !… IJK: est-ce que j’ai une tête à ça ?… LM: elle aime… NOP nouvelle porcine… QRS: enquête de satisfactions… TUV: tansgénique…. WCY : pour » l’exporc »…Z : il est temps de dormir parce qu’en tout homme il y a un cochon qui sommeille.
🐻 LURON’OURS
🐀LETTRE COCHONNE
À LA MIENNE ET » AUX-TRUIES »
Tenez-vous le pour dit
Mon caractère n’a d’égal que ma taille.
Mes assauts sont brutaux
Car vaille que vaille
On compte sur la reproduction
Alors mettez-y un peu du vôtre
Si on veut perpétuer ce que nous sommes
Car j’ai entendu dire que d’ici peu
Les »Noirs de Bigorre » ces petits neveux
S’activaient » pigrement »
C’est humblement mesdames que je demande à chacune un peu de soumission
Que je puisse effectuer ma mission.
De toutes façons, et croyez que je m’en réjouis, à la mienne et »aux-truies » sans aucun doute vous y passerez toutes.
Your’i’ happy pig
Réponse
Cher Your’i’
Nous comptons sur toi pour que tu améliores ton style ainsi que tes performances. Le côté pèlerin de ton bâton de berger, un peu freluquet pour nos croupes accueillantes ne nous satisfait guerre. Ça ‘crochonne ‘ sec dans la soue.
Nous n’avons pas compris la fin écrit en pattes de poules ou en crottes de mouches…
Est-ce une menace ou une promesse d’avenir ?
A plus si affinité.
La Piggy chef.
🐀 Souris-verte
A toi mon cher petit groin d’amour!
Quand daigneras tu répondre à mon œillade languissante. J’ai tant rêvé de toi, tout en vidant tristement mon auge. Quand me rejoindras tu sous la couenne, batifoler l’avenir de nos petits gorets? Je t’offrirai des perles de pluie et des foulards en soies. Dis quand viendras tu, c’est si saindoux quand nos cœurs fondent. L’amour c’est bon, tu verrat, tu verrat!
Cher Jean-Marc
C’est une invite ? Je prends rdv🐀