Le travail et le but de la vie 

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HISTOIRE CHARGÉE D’ENSEIGNEMENT (5)

Un petit bateau de pêche vient d’accoster dans le port d’un village mexicain. Sur le quai, un touriste américain observe le débarquement des quelques casiers.
Il complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses prises et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer. 

 » Pas très longtemps, ça mordait bien « , répond le mexicain. 
 » Mais pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ?  »  demande l’Américain. 

Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffisent pour assurer la subsistance de sa famille. 

L’Américain demande alors :  » Que faites-vous le reste du temps ?  » 
Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis, nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie. 

L’Américain l’interrompt :  » J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau.
Avec l’argent que vous  rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers.
Au lieu de vendre votre poisson à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico, Los Angeles, puis peut-être New York d’où vous dirigeriez toutes vos affaires.  » 

Le mexicain demande alors :  » Et combien de temps cela prendrait-il ?  » 
 » 10 ou 20 ans « , répond l’Américain. 
Et après ? 
 » Après ? C’est là que ça devient intéressant « , répond l’Américain en riant,  » quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions.  » 

Des millions ? Mais après ? 
Après ? 
 » Vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée,  jouer avec vos petits enfants, pêcher un peu, faire la sieste et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. 


Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

10 réponses

  1. MALLERET PEGGY dit :

    Bonjour Pascal

    J’ai un fils qui a bien su adapter cette philosophie. Il me semble qu’ils sont même nombreux à ne pas vouloir suivre le modèle de leur père.

    Bonne journée

  2. JANINE PERE dit :

    Merci Pascal.
    J’adore cette histoire que je connaissais.
    Mais quel plaisir de la relire !
    Amicalement à vous et merci

  3. Mireille FLEURIET dit :

    bonjour Pascal !
    Merci pour ce récit plein de sagesse. Je pense que le Mexicain a dû répondre à l’Américain :
    – Pourquoi attendre 10, 20 ans pour être riche d’argent, j’ai déjà tout ce que je veux, là présentement…. L’argent ce qu’il faut pour vivre et surtout vivre ma vie pleinement…
    Bonne fin d’après-midi.

  4. Mariette dit :

    Alexandre Poulin en a fait une chanson magnifique, voix et guitare.

  5. camomille dit :

    SUPERBE !!!

  6. Souris bleue 🐀 dit :

    🐀Ah! Si j’avais connu cette histoire plus tôt !

  7. blackrain dit :

    Merci Pascal pour cette belle histoire pleine d’enseignement. Elle nous suggère de nous poser la question: Qu’est-ce que réussir sa vie?

  8. Antonio dit :

    Je connaissais cette histoire, sans doute celle qu’on prête à Paulo Coelho, « le pêcheur et l’homme d’affaires ». Mais je ne sais plus dans quel film j’ai vu aussi la scène. En tout, cas, une leçon universelle qui me parle bien. Merci Pascal !

  9. Michel-Denis ROBERT dit :

    Rien ne sert de courir… après le capital puisqu’il le possède déjà !

  10. Fanny Dumond dit :

    Et après ? Cueille l’instant présent. Merci beaucoup Pascal pour cette belle histoire à la « Candide » de Voltaire et bonne journée à vous.

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