1 nouvel avis est souhaité par Waryam

1-avis-sur-ecritUn souffle sur le cou

Qui n’a pas connu ce terrible moment de doute, avec le sentiment que le monde allait lui tomber sur la tète. Rassurez-vous. Le monde ne tombe pas. La pomme de Newton, elle, elle est tombée et peut-être que quelqu’un est passé pour la ramasser. Nous aussi nous tombons, mais ce qui est merveilleux, c’est que nous pouvons nous relever, en nous appuyant bien sur les genoux et les mains, sans attendre que quelqu’un vienne nous ramasser à la cuillère. Et ce qu’il y a d’encore plus merveilleux, c’est que nous pouvons éviter de trébucher une deuxième fois.

Il t’arrête n’importe où, au mois de Mars ou bien d’Août.

Tu le sens tout à coup, comme un souffle sur le cou.

Il te grise ; tu vois flou ; tu risques le tout pour le tout.

Tu cours, tu sautes, tu ris, mais tu pleures surtout.

Tu le chantes, tu le cries. L’amour, ça nous rend fou.

Tu en parle à tes amis, tu l’arbores comme un bijou.

Avec lui, tous tes verbes, se conjuguent au pronom nous.

Sous tes pieds, tu ne sens plus l’herbe, tu vis sur un nuage doux,

Dans un monde superbe, sans pesanteur, ni méchants loups.

Avec lui, tu mets les voiles, tu navigues de bout en bout.

Tes secrets, tu lui dévoiles. Tu lui caresses la joue,

Dans le sens du poil, il ronronne ton toutou.

Il t’aime jusqu’à la moelle, il te le dit à genoux.

Un matin, comme une ombre, ou comme un mauvais sort,

Dans tes mains, il se cambre, il te griffe, il te mord.

Tu crains que tout s’effondre, à lui tu tiens encore.

Lui, tu l’entends prétendre, qu’il ne sait pas encore.

Tu te moques de ces méandres, tu le supplies si fort,

Qu’il essaie d’être tendre, de t’apporter du réconfort.

Mais tu refuses de comprendre, et tu lui colles tous les torts.

« Tu me laisses sous les décombres, sans peine et sans remords ?»

Tu pleures, tu fais la moue. « Je vais mourir si tu parts ».

Tu l’embrasses partout. Tu sais pourtant que c’est trop tard,

Qu’il faut oublier ce minou et larguer les amarres.

Tu sèches tes larmes, tu te secoues et tu te joints aux fêtards.

Avec la vie, tu renoues, et tu oublies les mots geignards.

Malgré tout ça, tu restes debout. Avec le temps, tout se répare.

Tu es en vie. Tu as tes atouts. Toutes les plantes ont leur nectar.

Là où te mène ton frou-frou, sur tous les quais, à toutes les gares,

Tu  cries ce conseil un peu fou, qui peut servir à tout hasard,

Vous aussi n’ importe où, sur la chaussée, sur un trottoir,

Un souffle magique sur le cou, peut vous atteindre tôt ou tard,

Soyez prudents et rappelez vous, prenez toujours un foulard.
Waryam

 

7 réponses

  1. Christine dit :

    Bonjour Waryam,

    Qui n’a pas déjà traversé ces étapes au moins une fois?

    J’aime l’image du souffle dans le cou. Il arrive par derrière, surprend, fait frissonner. Il abat nos défenses.

    Chat échaudé craint l’eau froide, dit-on! Après le premier chagrin d’amour, on se jure de me plus jamais se laisser prendre!

    Reconnaissons qu’après quelques mois sous un foulard, notre cou, finalement, n’aspire qu’à d’autres souffles!

    Heureusement, « Avec le temps, tout se répare. »

    Merci,

    Christine

    • waryam dit :

      En fait, je voulais par ce poème qui comme vous le dites si bien, parle d’ un chagrin d’amour, rebondir sur toutes les déceptions qui peuvent rencontrer chacun de nous afin de passer le message avec lequel vous avez merveilleusement conclu « avec le temps, tout se répare »
      Merci

  2. Christine Macé dit :

    Bonjour, je trouve votre texte un peu trop chargé : allégez-le. La fin est jolie. Christine

  3. Beautreillis dit :

    Sujet rebattu. Rime pauvre : « il ronronne ton toutou » C’est le genre d’écrit énamouré que l’on garde pour soi. Cela dit, j’avais beaucoup apprécié votre texte précédent.

    • waryam dit :

      Qu’est ce qu’on garde pour soi, et qu’est qu’on écrit en poésie? Les expressions courantes sont aussi celles qui peut-être exprimeraient au mieux les sentiments de chacun de nous!
      Je suis d’accord avec vous pour dire que le sujet est rebattu, mais est-ce pour cela qu’on va s’arrêter de parler d’Amour?
      Merci de m’avoir lue

      • waryam dit :

        Pour ce qui est de la rime vous avez tout simplement raison. Voulant décrire au mieux les différents états d’âme, je l’ai négligée.
        Encore merci.

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