Y trouver son latin…

On croyait le latin enterré sous les anglicismes, le jargon et le bla-bla-bla des médias. Mais voilà que l’intelligence artificielle s’en mêle.

Imaginez. Vous déambulez au milieu de ruines romaines et vous voilà capable de lire et comprendre la moindre trace de Latin. Car l’IA se charge de traduire n’importe quel type d’écriture à votre place. Même si un individu, né plus de 3000 ans avant vous, a tracé des signes incompréhensibles.

Son nom ? Aeneas – Enée, héros troyen au destin épique, fondateur mythique de Rome. La classe ! Conçue par les cerveaux de DeepMind (le laboratoire d’IA de Google) et de chercheurs passionnés d’archéologie, Aeneas ne lit pas seulement le latin : elle en restitue ce qui manque.

Ce bouche-trou informatique est une grande avancée pour les archéologues qui découvrent, chaque année, plus de 1 500 inscriptions latines, souvent en très mauvais état. Que ce soient parce que des lettres sont effacées, des termes brisés, ou des textes interrompus.

Cela, grâce à des algorithmes entraînés sur des milliers de textes antiques, cette IA est capable de deviner les mots perdus, de replacer une locution dans son contexte historique, de faire revivre un fragment oublié, etc.

Un graffiti sur un mur de Pompéi ? Une dédicace sur un autel païen ? Une malédiction gravée dans le plomb ? Aeneas s’en mêle, recompose, redonne du sens.

Dans un monde où l’on s’inquiète parfois que les machines remplacent les humains, cette collaboration est un contre-exemple. L’IA ne remplace pas l’archéologue, elle l’aide à mieux lire le passé. Elle ne parle pas à la place des morts, elle leur rend la parole.

Alors, oui, peut-être que, demain, sur votre téléphone, vous lirez le menu d’une taverne du Ier siècle, ou le journal intime d’un centurion en garnison. Et peut-être que, grâce à Enée, on ne dira plus « Je n’y comprends rien, c’est du latin« , mais plutôt : C’est du latin, voyons ce qu’Enée en dit.

Inspiré par la lecture d’un article de Courrier international

PS : Aucun progrès du côté de IA DE LA JOIE dans le monde

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : association.entre2lettre@gmail.com