Vous cherchez un éditeur ? Gare aux miroirs aux alouettes
On dénombre de plus en plus d’écrivains néophytes en France, environ 3 millions, dont une majorité de femmes. En revanche, il y a de moins en moins d’éditeurs traditionnels qu’au siècle précédent. Corti, Hetzel, Tchou, comme tant d’autres éditeurs prestigieux, ont disparu.
Croyez-vous que les éditeurs actuels ont le temps et les moyens de lire les centaines de manuscrits qui leur sont quotidiennement adressés par des inconnus ? Qu’ils trépignent d’impatience en attendant que le facteur leur apporte le futur prix Goncourt ?
Inutile, aujourd’hui, comme je l’ai fait naïvement à mes débuts, d’aller, un recueil de poésie sous le bras, se casser le nez à l’accueil des Éditions Seghers, éditeurs d’Aragon, Eluard, Néruda, rien que ça…
Être vu pour être lu
La meilleure chance d’être repéré parmi la multitude est de présenter son œuvre sur Internet. De cibler un public déjà averti sur les sites spécialisés et les réseaux sociaux.
Mais à condition d’exposer un livre prêt à être édité, un ouvrage avec un titre attractif, une couverture séduisante et une 4e de couverture flatteuse.
L’auteur doit donc être capable, non seulement, de bien écrire une histoire originale, mais aussi de mettre en place une stratégie commerciale et connaître les ficelles du marketing pour promouvoir un livre.
Rares sont les personnes capables de relever un tel défi.
Personnellement, je crois qu’il ne faut pas chercher à tout vouloir mener.
Si l’on vise à devenir écrivain, mieux vaut faire ce qu’on sait bien faire, c’est-à-dire écrire, et confier le reste à un spécialiste.
Mais en veillant à être très prudent avant de s’engager avec qui que ce soit, à bien se renseigner sur les compétences du prestataire, bien étudier son contrat et chercher des témoignages crédibles, car les bonimenteurs abondent sur la toile.
Si vous trouvez ce genre de miroir aux alouettes sur Internet, soyez extrêmement vigilant :
» Vous cherchez un éditeur, envoyez-nous votre manuscrit pour qu’on l’étudie «
» Marre des grands éditeurs, mais pour qui se prennent-ils ? «
» Vous cherchez un éditeur, nous cherchons des auteurs «
» Proposez-nous votre roman et touchez 80 % de droits d’auteur «
Je suis dyslexique. De facétieux neurones s'amusent à faire des croche-pieds aux mots dans mon cerveau. Mon orthographe et ma syntaxe trébuchent souvent quand j'écris. Peut-être avez-vous remarqué une faute. Merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Bonsoir Pascal et merci pour vos conseils toujours aussi sages.
Comme beaucoup, j’ai cherché – en vain – un éditeur pour publier mon premier roman.
Reste la solution proposée par Edilivre, à mi-chemin entre l’imprimeur et l’éditeur.
Vous envoyez votre manuscrit au service éditorial, et quelque temps après, il figure sur leur site !
Pas de stock car c’est le principe de l’impression à la demande.
Mais pour le faire vivre, le faire connaître, c’est à vous de vous bouger.
En tout cas, c’est une solution….
Hello
merci à vous Pascal pour vos bons conseils
pas de lèche dans mes mots, ni dans ma pensée.
J’avoue être attirée par une forme d’écriture et l’on me propose une aide gratuite…trop beau pour être vrai. alors, je vous remercie encore pour l’aide que vous m’apportez.
Belle journée.
Merci Pascal de ces conseils.
Je reste en recherche d’éditeur pour mon premier roman après en avoir contacté quelques-uns dont L’Harmattan qui m’a proposé de m’éditer, mais à des conditions telles que j’ai refusé. Il fallait leur transmettre la version mise en page, prête à imprimer, renoncer à tout droit d’auteur sur les 500 premières ventes (or un premier livre se vend rarement à plus de 300 exemplaires), accepter des droits ridicules sur les ventes suivantes, leur abandonner les droits d’impression et d’exploitation sur 70 ans tant pour l’ouvrage que pour toute adaptation qui pourrait en être éventuellement tirée. Cette maison d’édition, pourtant bien connue, a déjà perdu plusieurs procès à propos de ses conditions…
A ceux qui cherchent à éditer, je conseille le site de la SGDL (Société des Gens de Lettres) qui publie un modèle commenté de contrat d’édition réalisé par le CPE (Conseil Permanent des Ecrivains) – Site SGDL- onglet ressources – guide des auteurs.
Je vais continuer à chercher auprès de plus petits éditeurs comme le suggère Odile, tout en envisageant, comme nous le préconise Pascal, l’édition sur Internet… mais j’ai quelque peine à franchir le cap de la mise en œuvre d’un blog et de l’autoédition numérique !
C’est tout à fait vrai. Merci Pascal.
Et surtout n’oubliez pas que votre premier livre va rester éventuellement sur les étagères.
J’ai eu la tristesse de voir mon premier recueil de nouvelles bronzer au soleil sur un trottoir. Ça fait tout drôle ! Un éditeur professionnel même petit vous aide, vois dit non mais lit votre manuscrit et vous refait signe le jour où. Ils sont rares et ne vous rendront pas milliardaires ! Écrire écrire encore ! Et pur son propre plaisir !