Si un éditeur daigne s’intéresser à son livre
Dans l’Antiquité, avant l’invention de l’imprimerie, l’auteur d’un livre l’offrait à ses connaissances en espérant qu’ils la promeuvent par le bouche-à-oreille. De son côté, il s’évertuait à la lire en public.
Vers 1400, quand l’invention de Gutenberg révolutionna l’imprimerie, les auteurs confiaient leur ouvrage à des « imprimeurs libraires » qui se chargeaient de tout, comme aujourd’hui.
Un auteur débutant gagnait une misère, il comptait plus sur une éventuelle reconnaissance que sur un gain lui permettant de vivre.
En 2018, rien n’a changé pour les néophytes qui empruntent la voix traditionnelle : écrire jusqu’à plus d’encre, corriger et recorriger, adresser son manuscrit aux éditeurs et croiser les doigts…
Si un éditeur daigne s’intéresser à son livre, l’auteur « en devenir » accepte tout les conditions qui lui sont imposées et signe son contrat, les yeux fermés. Il les ouvrira bien plus tard, quand il recevra ses ridicules droits d’auteur.
Mais, comme on ne devient un véritable auteur que si on parvient à se faire publier, il aura atteint son objectif : voir non nom sur la couverture de SON LIVRE. Le Graal !
On peut s’autoéditer à compte d’auteur, direz-vous. Certes, mais la diffusion de votre oeuvre ne dépassera pas la limite de votre famille et des amis. Donc, ne comptez pas rentrer dans vos frais. Ni les heures passées à signer votre livre dans d’insignifiantes manifestations littéraires et des librairies en survie.
Reste Internet et ses millions lecteurs.
Rien de plus simple pour y accéder. De nombreuses officines proposent de mettre votre manuscrit en forme sous différents formats, cela pour quelques euros, seulement…
Vous pouvez même le formater vous-même, par le biais d’une application gratuite ou peu onéreuse. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, réfrénez votre enthousiasme. Une fois votre ouvrage présent sur la toile, il sera aussi visible qu’une étoile située à 1 milliard d’années-lumière de la Terre.
C’est article ne va pas vous donner le moral, je le sais.
Mais il s’agit d’un test. Si après m’avoir lu, vous avez encore foi en votre avenir d’écrivain, alors vous l’êtes déjà !
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Une contribution minimum : J’ai ai eu la chance de rencontrer un (grand) éditeur. Il me laissa avec la lemon suivante : Un éditeur n’a qu’un seul intérêt ou objectif… vendre des livres. En d’autres terms, Si l’auteur est inconnu ou si le sujet est trop original alors Il n’y aura pas de contrat.
Donc BRAVO à deux et celles qui écrivent pour leur plaisir. (et pardonnez-moi les fautes d’orthographe)
Ecrire pour soi, sans projet d’édition, oui.
Ecrire pour avoir son nom sur la couverture d’un livre, oui.
Les deux attitudes sont respectables. Ecrire est un art, et, comme la musique ou la peinture, il me semble nécessaire que, tôt ou tard, l’artiste confronte son oeuvre à un public, en acceptant d’emblée que les opinions ne soient pas toutes positives.
J’adore la chute de l’article !
… et je continue d’écrire, de virevolter dans les salons et les librairies !
Comme l’écrit Stephen King, « écrire rend heureux » !
Je vais essayer d’être le plus honnête possible, d’abord avec moi-même.
Et je dois avouer, que oui, j’ai encore foi en mon avenir d’écrivain malgré tout ce que vous avez dit et que je sais pertinemment.
J’ai été éditée une première fois il y a une dizaine d’années à compte d’éditeur par un éditeur parisien qu,i depuis, a mis la clef sous la porte. J’ai donc récupéré mes droits sur ce livre que je vends en auto-édition. Je ne perds pas au change, cet éditeur possédait un distributeur-diffuseur qui faisait mal son boulot. Je vends autant que lui sur Amazon.
Par contre, je n’ai jamais désespéré être publiée par une maison d’édition qui possède un gros diffuseur/distributeur. Et j’y arriverai.
Je peaufine mes anciens manuscrits, continue de les améliorer, en crée de nouveaux…
Je lis beaucoup, lecture studieuse qui me fait progresser en notant les rouages de la littérature et surtout, ce qu’il ne faut pas écrire pour ne pas ennuyer son lecteur.
Cela fait 15 ans ans que je suis à la recherche de mon éditeur idéal. Un vrai de vrai, qui saura m’encourager, me faire progresser et qui aimera ce que j’écris.
Pourquoi ?
Pour ma part, écrire pour moi ne me suffit pas.
Je veux des lecteurs, je n’ai pas honte de le dire.
Pour gagner de l’argent ? franchement, non.
Etre reconnue ? Pas moi personnellement, mais mon travail, oui.
Je voudrais que ces romans, ces histoires, ces personnages qui ont pris vie dans ma tête soient lus par le plus grand nombre.
Je crois en mon avenir d’écrivain. Je n’y ai jamais autant cru.
Etre auto-éditée ne m’intéresse pas. Je le fais, à défaut de.
Je n’ai plus envie de m’occuper à la fois de la mise en page, de la création de la couverture et surtout de la promotion du livre. Tout cela ne m’intéresse plus. C’est le boulot d’un éditeur, d’un vrai, pas le mien.
Ces temps, mes manuscrits sont acceptés par des maisons d’édition qui acceptent de me publier si je me charge d’un de ces postes (mise en page du livre, correction du manuscrit, création de la couverture) ou que je paie pour le faire faire.
Jamais de la vie !
Je suis patiente, sais ce que mes écrits valent, sais qu’ils pourraient être encore améliorés sous l’égide d’un éditeur digne de ce nom.
Je vais y arriver, il ne peut en être autrement.
Je m’endors avec cette pensée chaque soir.
Et c’est ce qui me fait lever le matin.
Bonjour, Je vous rejoins dans votre analyse et dans votre volonté. Et j’aime votre détermination, vous allez y arriver, c’est certain. Bonne journée
Ecrire est un plaisir qui ne concerne … que moi. Si d’autres me lisent, tant mieux. S’ils ne me lisent pas, tant pis pour eux.
Chercher à se faire éditer est une corvée. et pour quoi faire? Pour finir en invendu dans une braderie de livres à trois sous?
Votre blog est un petit rayon de soleil chaque semaine, ainsi que vos commentaires toujours encourageants. Alors que demander de plus pour un écrivant? Amicalement. Beryl
🐀 C’est en toute connaissance de cause que j’adhère et ‘ scothe ‘..( sans pour autant m’imbiber!) à votre analyse. Mes sacoches pleines de mots qui s’accrochent entre eux et qui parfois me pèsent et me liguotent un peu mais sans me désespérer me prouvent, si besoin est, la nécessité de Pérsévèrer dans ce qu’on aime… que le Devenir existe pour les autres et pour soi-même. C’est grâce à des personnes comme Vous qu’on se libère… qu’on se dépasse et qu’on finit par s’accepter tel que l’on est… En un mot qu’on existe… Être édité peut être aussi le chant du cygne… Le talent de l’un ne retentit pas forcément de la même façon dans la tête de l’autre.. Toute raison gardée… Gardons la froide !!! Et surtout.. surtout… En ce qui me concerne j’essaie de rester ‘ neuve ‘ chaque fois et espère continuer de ressentir ce bonheur d’écrire avec vous… Avec d’autres.. En un mot PARTAGER ces moments de papier.
Merci Pascal.
🐀
Merci Pascal pour cet article qui n’est que trop réaliste (qu’aurait-il été si vous étiez de nature pessimiste ?). Si, en effet, on regarde les chances d’être publié et, pire, de gagner de l’argent avec ses oeuvres, on ne passerait pas des heures, des années à écrire. La motivation est ailleurs évidemment.
Me permettez-vous de relayer votre article sur mon blog ?
Bien sûr, Fabienne. Amicalement, Pascal
Ah bon….certaines et certains n’étaient pas au courant ?? Le plaisir…..rien que le plaisir….ou si vous cherchez quelque rentabilité, cultiver un « potager »… comme moi avec un pote un peu plus âgé que moi !!
Ouf je suis arrivée à la fin 😉 Quand je suis dans la phase de recherche d’éditeurs j’évite aussi les librairies…elles me donnent le vertige !!!!
Moi je ne médis plus à compte d’éditeur, je médite à compte du docteur…
« Restez zen monsieur Poirier, respirez! Prenez conscience du corps de votre manuscrit. Ressentez comme chaque mot inspiré vous réjouit, laissez expirer chaque délai d’éditeur pour mieux libérer vos tensions ! Vous ne vous sentez pas mieux, là ? Vous êtes votre manuscrit au plus profond de vous. C’est un plaisir de vous lire depuis dix ans. Cela fera 70 euros. »
Moi je médite à compte du docteur, et ça marche bien… pour lui. 😉
Bonjour Pascal
Bel article qui a au moins le don de remettre les petites pendules à la bonne heure. A moins d’être le roman, ou livre de l’été…pas de quoi se faire une belle semaine tout frais payer. Tant pis, pour cela…Je continue pour mon plaisir.
Belle journée ensoleillé.
Cordialement, yvette.