3 livres pour se décrasser agréablement les neurones

L'écriture créative
Pascal Perrat

Un moteur s’encrasse à la longue quand il ne tourne qu’au ralenti. Ses pièces se grippent, la rouille le guette, ses performances diminuent. Un cerveau, aussi.
S’il vous semble parfois que votre créativité a tendance à se recroqueviller. Si votre imagination s’ingénie à réinventer la roue ou le fil à couper le beurre, je vous propose trois livres pour se décrasser les neurones
.

1  – ON VA DIRE COMME ÇA
Ce livre, qui m’a été offert par Jean-Marc Durand, excite et décrasse les neurones, il déclenche un afflux d’idées et d’associations. On ouvre une page au hasard et nos idées se renouvellent et s’enrichissent. Plus on ose des rapprochements inhabituels, plus nos idées s’enhardissent, plus on est inventif en le parcourant. Je le picore chaque jour.
C’est un pavé de 700 pages, aucune n’est ennuyeuse, il recense 1500 expressions souvent cocasses, illustrées par 5000 exemples.
Auteurs : Charles Bernet et Pierre Rézeau, chez Balland

2 – AU BONHEUR DES FAUTES
C’est un ami, auteur, Daniel Mathieu, qui me l’a offert dernièrement. Il est écrit avec beaucoup d’humour par une correctrice au journal Le Monde. Elle partage ses trucs et astuces pour commettre moins de fautes. Généralement, ce genre d’ouvrage est plutôt assommant.

Là, pas du tout, On se cultive joyeusement tout en découvrant un métier en voie de disparition. Ha ! si seulement l’école pouvait nous stimuler ainsi !
Page 164, elle parle d’un toc que je connais bien : lire systématiquement tout ce qui vous tombe sous les yeux. Elle, c’est pour dénicher les fautes, moi, c’est pour jour avec la sonorité des mots.
Auteure : Muriel Gilbert, (dompteuse de mots) Éditions France Loisirs

Un extrait pour vous faire saliver :   » lisez ça sans prononcer de liaisons : « : « Mes Hamis, il est bientôt dix Hheures. Ouvrez les Hyeux et les Horeilles. Vous Havez bien dormi ?   Aimez-vous les Hoeufs ? Je vous Hen préparerai tout Ha heure. » Alors ? ça sert a rien, les liaisons ? »

PS : page 178, l’auteure dit s’être suicidée à coups de glaces en cornet chez Ô Sorbet d’Amour à Arcachon. Si vous êtes vraiment amateur, allez plutôt  AUX DELICES GLACÉES  257 Boulevard de la Côte d’Argent, 33120 Arcachon.
Vous m’en direz des nouvelles ! Parole de gourmet ! 

3 – RÉSUMONS-NOUS
1300 pages de chroniques savoureuses et souvent décalées qui enchantent l’esprit.

Elles évoquent une autre époque dans son quotidien et sa banalité, mais un peu à la manière des Shadocks. Se plonger  dans l’univers de Vialatte est envoûtant, on ne cesse de s’étonner. Le farfelu et le poétique, la loufoquerie et l’absurdité soufflent un vent de créativité qui décoiffe, même les plus chauves.
Auteur : Alexandre Vialatte, préface de Pierre Joude, Collection Bouquins, Robert Laffont.

362 pages de bons conseils à suivre

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Un dernier truc *** pour qui n’ont pas le temps de lire 
Cet extraordinaire décrassage des neurones consiste à « réinventer sa vie » pendant une semaine.
Comment ? En imaginant avoir 7 vies, tel un chat, selon la légende.
Il faut s’imposer de raconter, chaque jour, sur au moins une page, une vie réinventée, impérativement pendant 7 jours.
Après quoi, votre imagination sera en ébullition.  

Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com

3 réponses

  1. Laurence noyer dit :

    De Vialatte justement : « Si vous avez à parler d’un sujet, commencez n’importe où. Voilà qui facilite les choses. Commencez par n’importe quoi, le soleil, la machine à coudre.
    Parti de prémisses si fermées et si catégoriques pour arriver au sujet même, vous serez obligé de l’extérieur à faire de tels rétablissements de l esprit et de l’imagination que vous trouverez en route mille idées à la fois plaisantes et instructives qui ne vous seraient venues sans cela.
    Cette contrainte extérieure qui est comme celle de la rime,vous aidera, loin de vous entraver. »3

  2. durand dit :

    Ah zut….encore du boulot de lecture et d’écriture…Et mon jardin, dois je le laisser aux taupes, aux lapins et aux étourdineaux , les « sturnus vulgaris » ayant tout appris de l’âpre poésie sansonnet ?

  3. Catherine M.S dit :

    Merci Pascal je note tout ça !

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