Salut Bernard !
En souvenir de Bernard Pivot
C’était dans le petit village d’Armentières en Brie, quand les sixties battaient leur plein. J’étais amoureux d’une jeune actrice hébergée temporairement par ses parents.
Je la rejoignais un soir par semaine. Sa chambre se trouvait au premier étage, une fenêtre donnait sur la rue. Je devais me hisser jusqu’à son rebord en grimpant le long d’un vieux mur. Nos rendez-vous étaient convenus pour le vendredi soir, pareillement à Apostrophe, l’émission littéraire de Bernard Pivot, qu’elle regardait à la télé au rez-de-chaussé avec papa et maman.
Je devais patienter juste qu’à la fin de l’émission. Attendre au pied du mur que ses parents se couchent, qu’elle ouvre enfin sa fenêtre et me fasse signe.
Bien des années plus tard…
Alors que j’anime l’un de mes stages dans les locaux du Centre de Formations des Journalistes (CFPJ) à Paris, je croise Bernard Pivot sortant de l’ascenseur et je m’exclame confusément : Salut Bernard ! Comme si celui que j’ai devant moi était Bernard Soulé, un ami journaliste au Figaro.
Je me suis tout de suite excusé, il a souri. Après coup, quand nous nous croisions, Bernard Pivot souriait en me faisant un petit clin d’œil.
Quant à mon tour, je prendrai » l’ascenciel » peut-être aurons-nous une nouvelle occasion de nous rencontrer ?
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Si j’étais une région de France : la Bourgogne
Si j’étais un vin : un Gevrey-Chambertin
Si j’étais un sport ;: le football
Si j’étais un club de sport : l’Olympique lyonnais
Si j’étais une matière scolaire : la dictée
Si j’étais un pronom personnel : Je
Si j’étais une émission de télévision : Cuisines du terroir
Si j’étais un caractère typographique : l’apostrophe ou les guillemets
Si j’étais un commerce : une librairie
Si j’étais un plat : un bouillon
Si j’étais un quotidien : le Figaro littéraire
Si j’étais un pseudo : Antoine Dulac
Si j’étais une fierté française : la gastronomie
Si j’étais une station de radio : Europe 1
Si j’étais un péché capital : la gourmandise
Si j’étais une décoration : chevalier du Mérite agricole
Si j’étais une curiosité parisienne : le bouquiniste
Si j’étais un livre : le petit Larousse
Je voudrais apporter deux rectificatifs au portrait chinois de Bernard Pivot. La région n’est pas la Bourgogne mais le Beaujolais et donc le gra,nd vin n’est pas le Gevrey-Chambertin mais le Morgon
Toutes mes excuses à Bernard et aux originaires du Beaujolais
Cher Pascal, je trouve qu’Antonio a écrit ce que je pense, bien mieux que je ne l’aurai fait
Bernard, mis ainsi en apostrophe, quelle ironie et quel panache, Pascal ! Après les escapades au balcon, tu étais un vrai Cyrano 🙂
Oui Antonio. Pivot avait le nez pour assortir les invités sur un plateau de télévision
Je constate, et ne serai pas le seul, que le jeune Pascal, au lieu de lire les histoires de balcon shakespeariennes, les pratiquait. Et en plus, perturbait de sa gouaille naturelle, l’information littéraire d’une fleur de jeune fille. Espère ensuite prendre l’ascenciel alors qu’il continuera son autre vie dans une grande gamelle littéraire, au feu entretenu par de joyeux diablotins dadaistes, ultime croche-pied.
Sinon, salut au « camarade » Bernard, bon pivot de plus d’un lecteur et dont je viens de dégoter, déjà en solderie, un coffret de dvd d’Apostrophes!
Bonnes lectures à toustoutes! Pas de fériés pour nous!
Hier soir tard la télé a retransmis des passages des émissions ‘ Apostrophe ‘ et Bouillon de culture ‘. Avec le recul je me rends compte que c’était très libre et très permissif. Au point que certaines seraient interdites de diffusion actuellement. C’est un triste constat. 🐀
Comme signalé plus haut, on peut se trouver des coffrets de dvd « Apostrophes » où rien n’est interdit. Bonnes recherches, souris printanière!