Exercice inédit d’écriture créative 123

Il n’y aucun doute, depuis quelque temps, 
j’entends marcher dans le grenier de ma tête.
Parfois c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée.

Imaginez la suite

9 réponses

  1. Clémence dit :

    Il n’y aucun doute, depuis quelque temps,  j’entends marcher dans le grenier de ma tête. Parfois c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée.

    Le glissement d’une feuille, le frottement d’une plume.
    L’encrier s’ouvre, la plume plonge, la boîte à souvenirs s’entrouvre.

    Il est tôt, très tôt, trop tôt pour le coq et le chien du voisin, trop tôt pour le soleil est presque trop tard pour la lune. Dans le silence des draps, j’écoute, je veille, j’attends le long déroulement du fil.

    J’écris, je décris avec délectation la journée qui va venir, toute belle, toute nouvelle.
    Le café du matin et les nouvelles d’hier, les cheveux ébouriffés…
    La toilette, l’haleine toute fraîche et l’ondée d’un parfum fleuri…
    La cible collée au mur : quelles activités pour cette journée ?
    Au choix : au centre : la perfection en tout ; à l’extérieur, la procrastination absolue.
    Midi au soleil, après midi à l’ombre.
    Entendre et voir les heures s’écouler doucement, béatement….

    Le coq chante, le chien aboie, le soleil est levé, la journée est sur le starting-block…
    Les motos montent la départementale en vrombissant, les abeilles bourdonnent, Mistral chahute dans les branches, les pies et les tourterelles se disputent au pied de l’olivier, la machine à laver ronronne tandis que la cafetière gargouille, la débroussailleuse du voisin ravage les plantes sauvages, la meuleuse de l’autre voisin tronçonne les carrelages…
    Joyeux tintamarre, une voiture part, une autre revient.
    Les enfants jouent…
    La Callas chante, divine….
    Le silence tout a coup revient, je ne sais d’où….
    Pour repartir je ne sais quand….

    Le soleil s’est offert un somptueux coucher, tout revêtu de rouge et de mauve.
    La nuit, sublime, a jeté un drapé arachnéen dans le ciel ponctué d’épingles de diamant.

    Je sais que la feuille va revenir, se transformer en page, posée sur une autre, encore une autre.
    Je sais que la plume va encore courir et retenir les plus belles choses, de la plus infime à la plus infinie.

    Les empreintes du temps …

  2. Sabine dit :

    Il n’y aucun doute, depuis quelque temps, j’entends marcher dans le grenier de ma tête. Parfois c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée.
    Ce matin, excédée par ce remue-ménage, j’ai installé l’échelle de meunier et j’y suis montée, dans ce grenier.
    « Pas étonnant » ai-je pensé.
    Des poupées russes en velours dansaient à quatre pattes avec des théières anglaises autour d’un terrain de rugby où des fournis jaunes et manchots jouaient contre une équipe d’ours bleus aveugles. Les spectateurs, des autoradios dévergondés en tutus roses, encourageaient les joueurs à grand renfort de chants guerriers suisses. Derrière chaque but, une tripotée de violons à pompons battait la mesure avec des aiguilles à tricoter sur des grosses caisses en nuage.
    Toutes ces petites choses riaient à gorge déployée, d’où sortaient des papillons multicolores sans ailes. Quand soudain une pluie de cartes à jouer, uniquement des dix de pique, s’abattit en silence sur la foule. Toutes les étrangetés coururent aux abris, disciplinées, sans un mot. Je suppose qu’ils ressortiront ce soir, ou demain matin, quand la pluie aura cessé.
    ©Margine

  3. Françoise - Gare du Nord dit :

    Il n’y aucun doute, depuis quelque temps, j’entends marcher dans le grenier de ma tête.

    Parfois c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée.
    C’est probablement cette idée fixe qui tourne en rond depuis je ne sais combien de temps ni même pour quelle raison. Elle perturbe ma vie. Dès mon réveil, elle est là, aux aguets, déjà sur le qui-vive avant même que j’ai ouvert un œil.

    Ensuite, elle commence à faiblir dès la première gorgée de café pour disparaître totalement lorsque que j’ai mis le pied hors de chez moi.

    Mais, au crépuscule, elle se tient tapie entre chien et loup pour empoisonner mes soirées, hanter mes nuits et peupler mes cauchemars.

    J’ai tenté en vain de la chasser en faisant le ménage dans ma tête : les lourds traumatismes de mon enfance qui ont forgé mon goût de la lecture, les souvenirs poussiéreux qui ont été le ciment de ma biographie, les soucis avec mon éditeur, les préoccupations liées au tirage calamiteux de mon dernier roman, les pensées négatives générées par les critiques et même les idées pour mon futur bouquin. Un véritable nettoyage de printemps. Mais elle est toujours là.

    Hier, j’ai cherché à l’expulser mais j’ai la tête dure et il a bien fallu que je me rende à l’évidence : jamais elle ne sortira par le haut.

    Alors j’ai décidé de l’évacuer par la voie descendante et peut-être trouverais-je enfin son origine.

    1er étage : les yeux. Ils me piquent, les larmes sont prêtes à surgir mais je sens bien qu’elle n’a nullement l’intention de partir

    2e étage : les oreilles. Elle les bouche elle-même pour ne pas entendre mes exhortations

    3e étage : le nez. Malgré une soudaine odeur nauséabonde, aucune velléité de sa part de déguerpir

    4e étage : la bouche pleine de son importance, j’espère un instant qu’elle va se recracher d’elle-même. Mais non !

    5e étage : l’œsophage. Je me dis que j’ai certainement eu du mal à l’avaler mais cet aveu ne me donne toujours pas la moindre explication de sa provenance

    Cette fiche idée fixe continue son cheminement sans marquer la moindre intention de lever le camp jusqu’à atteindre mes pieds

    Et c’est à cet endroit précis, que je me suis souvenu où était née cette idée. « Une idée bête comme tes pieds » m’avait d’ailleurs asséné mon éditeur.

    Maintenant mes réveils sont sereins et mes nuits paisibles. Mais, dès la première gorgée de café elle surgit dans le grenier de ma tête qu’elle ne quittera qu’à la nuit tombée.

  4. Sylvie dit :

    Il n’y aucun doute, depuis quelque temps, j’entends marcher dans le grenier de ma tête. Parfois c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée, toujours quand ma tête, logis animé de pensées nombreuses, est vide ou endormie. Une porte grince, le plancher craque et des pas dansent dans la mansarde. Je les entends toujours au-dessus de mon cabinet particulier, jamais dans les autres pièces : ni dans la salle à tout organiser, ni dans le hall des corvées quotidiennes, ni dans le couloir du pressé toujours en courant d’air, ni dans le grand salon de travail aux cloisons élastiques.
    Ce soir, les pas sont plus marqués et le plancher gémit de manière lancinante. Je veux en avoir le cœur net. J’ouvre la petite porte dérobée au fond de mon cabinet et j’emprunte dans le noir l’échelle poussiéreuse qui mène au grenier. Devant le loquet de la vieille porte en bois, mon cœur se met à battre violemment. Il y a une éternité que je ne suis pas montée jusqu’ici. J’ai souvent voulu venir y mettre un peu d’ordre, mais la vie de l’étage inférieur ne m’en a pas laissé le temps. Je suis saisie d’inquiétude et d’excitation à la fois. Je tends l’oreille. Plus de pas, mais, on dirait, des chuchotements. Je pousse la porte, allume la lumière. La vieille malle est grande ouverte, et dans un halo de poussière vient à moi une farandole de souvenirs enfouis depuis des lustres, entraînés par mon vieux Pinocchio désarticulé, mon premier livre d’images, ma boîte de crayons de couleurs, les contes de Perrault en version intégrale et une pluie de perles évadées d’un collier. Le vieux Pinocchio s’approche de moi : « Eh bien, te voilà, enfin. Il a fallu un beau remue-ménage pour que tu daignes enfin tendre l’oreille et venir à nous. » J’en ai les larmes aux yeux, je m’en veux de les avoir abandonnés pendant si longtemps. « Tu es complètement dévorée par ta vie d’en dessous », poursuit le vieux Pinocchio, aux joues usées mais déjà rosies par la lumière soudaine. « Tu ne nous entends pas, nous, tes souvenirs, ton passé, bref toi-même. Mais le plancher est mince dans ta maison, nous avons l’oreille fine et nous ne sommes pas si endormis que tu le crois. Il est grand temps que nous revenions un peu dans ta vie, balayer les soucis du quotidien, mettre du piquant dans ta cuisine, vider le placard des mauvais jours et jeter à la cave la planche à ressasser. L’atelier de l’imaginaire, abandonné au fond du jardin, mériterait aussi un bon rafraîchissement. Et le jardin, il fait pitié ! Quelques graines d’originalité et ça repart. Fais-nous confiance, on va t’arranger tout ça. On va même te réparer la machine à rêves et le lave-pensées négatives. Toi, de ton côté, ouvre la cage de l’imagination, laisse-la s’envoler, c’est beau ! »
    Depuis ce jour, la porte du grenier n’est plus jamais fermée et un petit vent frais souffle du grenier jusqu’au jardin.

    ©Sylvie Wojcik

  5. Antonio dit :

    Pourtant j’avais nettoyé, rangé, jeté les vieilleries pas plus tard qu’il y a un mois à la demande de ma compagne.
    « Si tu ne tires pas un trait sur ton passé, c’est moi qui tirerai un trait sur toi »
    La menace était claire et mon amour pour elle presqu’autant.
    C’est fou ce que l’on amasse dans sa tête en trente six ans de vie. J’ai même chopé une drôle d’histoire qui y trottait encore. Sans lui faire de mal, je l’ai libérée sur les pages blanches du jardin où elle a filé sans demander son reste.

    Sinon j’ai viré l’essentiel, enfin je crois… il n’y avait plus drame qui vive. Un esprit propre dans une tête propre, aérée et bien ordonnée. Le mariage était enfin planifié, l’idée d’un enfant soigneusement sortie de la vieille malle et descendue au salon sur l’étagère, là. Elle était contente et moi presque autant.

    Alors qui pouvait bien marcher là-haut ? J’avais beau creuser ma cervelle mais comme j’avais descendu le vieux miroir dans notre chambre, difficile de réfléchir.
    « Qu’est-ce qui te tracasse ? »
    Rien. J’avais du oublier quelque chose. Je ne voulais pas éveiller des soupçons inutilement.

    Les pas étaient curieux. Le matin, ils faisaient un simple aller retour, jamais plus. Alors que le soir il semblait tourner en rond, de quoi m’agacer pour de bon.
    Je décidai de monter et d’en avoir le cœur net. Ce soir-là, sans faire de bruit, j’entrouvris la trappe et je la vis, ratatinée, courte sur pattes, une queue droite, raide. Elle tournait en rond quand elle me vit. En deux temps trois mouvements elle avait disparu dans un trou de ma mémoire laissant derrière elles des petits grains dont elle semblait se nourrir et qui provenait du sac d’insouciance, déchiré par le bas.

    J’en pris un, c’était un de ces grains de folie qui vous en font voir de toutes les couleurs. Je le reposais au cas où elle reviendrait.
    Mais quel était donc cet animal qui rodait dans le grenier de ma tête ?
    Aucune idée.

  6. Jean de Marque dit :

    Il n’y a aucun doute,depuis quelques temps, j’entends marcher dans le grenier de ma tête.Parfois, c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée.

    De 8 à 18h, je suis bien trop occupée…bien trop occupée…occupée. La galerie ne peut pas fonctionner toute seule. Le grenier est fermé à double tour et je m’entends marcher, simplement, dans la rue.

    J’expose au coeur de Paris des toiles de maîtres araignées. Des bouts de chiffons montés sur cadre, des opacités au m2, de délicieux délires, d’éprouvantes visions d’outre bombe, des créations d’après fêtes.

    Depuis que mon mari est parti avec l’auto, la télé, les bijoux, les enfants…les enfants j’ai plus de temps libre. Ca me pèse toute cette liberté. Je n’ai pas été élevé à ce grain là. Tout ce temps, parfois, ça m’étouffe!

    Je ne désespère pas de comprendre…de comprendre. Je n’ai rien perdu de mes repères. En automne, je ramasse les feuilles mortes, en hiver les oiseaux morts, au printemps les fruits morts, en été les jouets morts des enfants…des enfants!

    Je me lève toujours à 6h…à 6h. J’étale du beurre pour me nourrir, du dentifrice pour me soigner, j’étale le linge à sécher.

    A 7h, je monte au grenier. J’y confine tout ce qui pourrait encore quitter la maison. Je ferme à clé.Je la range au fond de ma poche. Elle ne me quitte plus de la journée…la journée.

    A 8h, tous les jours de la semaine, les we, les fériés, les vacances…la galerie est ouverte. Au coeur de Paris, on trouve de belles aortes. Elles nous apportent des touristes.Les chinois investissent sur le vieux continent de l’art. Un jour, j’ai même vendu ma poubelle à un grand ponte. Tout le temps libre peut se remplir!

    Et puis, depuis le temps, les enfants connaissent les routes…des retours…des écoles.

    A 18h, je boucle tout. Je rentre à la maison. Je bois un verre d’eau…un verre d’eau. Je monte au grenier.Je vérifie que rien ne manque. Je m’assois dans le fauteuil du grand père, je feuillette un album de photos.

    J’y ai repéré le vélo rouge de mon fils, la tente familiale bleu. J’ai tout étiqueté, la raquette de tennis de Clémence, le barbecue en fonte, la collection de fers à repasser, le prie dieu, le lit pliant. Je veille au confort de chacun d’eux, je les dépoussière. Je crains toujours une prochaine fuite.

    Je ne désespère pas de comprendre…de comprendre.

    Un jour, il m’est venu à l’esprit que je serai peut être la prochaine à quitter la maison…la maison.

    Mais la clé dans ma main s’est mise à chauffer…à chauffer!

    De toute façon, de 8h à 18h, je suis bien trop occupée…trop occupée.

    Et la galerie aussi possède une clé.

  7. ourcqs dit :

    Le soir, la nuit tombée, les pas lourds des réminiscences de la journée scandent énergiquement le déroulement des événements. Les arguments frappent, insistent, et je m’aperçois alors de leur insuffisance, de leur manque de conviction, ou de leur véritable pertinence. Les pas rapides de mes réactions épidermiques, trop vives me rappellent à plus de modération, certaines ponctuations trop appuyées, vraiment superflues ! Le martèlement répétitif des infos s’installe en bruit de fond dispersant de multiples échos. Tout se calme progressivement et quelques légers glissements vont et viennent, les doux moments intimes, complices, m’entraînent vers de longues rêveries nocturnes. Parfois le matin, des bruissements de réflexions cognent dans le grenier de ma tête, les souvenirs s’entrechoquent, les trésors oubliés dégringolent, libérant des cascades de promesses, de projets … La journée, ma coquille secrète se referme, fin des déambulations .

  8. Smoreau dit :

    Chaque soir, de vieilles pensées piétinent et le plancher grince. Elles m’empêchent de dormir. Je les avais pourtant soigneusement remisées dans une malle fermée à clé. J entends des souffrances gémir comme des fantômes agonisants. Elles trainent leur boulet. Dans le grenier de ma vie, j avais tout bien rangé pour tout oublier. Mais le passé n a pas voulu s’effacer, il se fait entendre. Il tape, frappe, Il me rattrappe. Il m invite à le revisiter. Un matin, courageuse, je monte. Il fait encore nuit. A la lumière du pardon, j’affronte mon passé. Je le regarde, le touche doucement. Le dépoussière sans le déchirer. Comme un vieux film en noir et blanc, détérioré, je repasse la bobine. C est moins grave que je ne le pensais. Le son est assourdi. Cela fait moins peur.
    Je peux l’apprivoiser. Souffrances, regrets, remords sortent par la lucarne et je remplie de confiance mon grenier.

  9. Christine dit :

    Il n’y aucun doute, depuis quelque temps, j’entends marcher dans le grenier de ma tête.
    Parfois c’est le matin, parfois c’est le soir, jamais dans la journée.

    J’ai d’abord consulté le médecin qui n’a rien pu me dire de ces étranges symptômes. Ou alors c’est qu’il n’a pas osé : j’ai bien vu à son air qu’il doutait. Après m’avoir tâté sous toutes les coutures, il a soupiré et en désespoir de cause, proposé d’aller voir un de ses confrères : mais là aussi j’ai senti qu’il doutait. Je l’ai remercié poliment et suis sorti de son cabinet avec mes interrogations. Depuis, je guette la moindre résonance. Ça m’a fait un peu peur au début, je me suis dit « voilà que tu deviens fou, mon pauvre Albert ! » Depuis, j’ai évité soigneusement d’aller marcher du côté de la maison de retraite, préférant le bord du lac où parfois je me suis demandé si je ne ferais pas mieux de me jeter avant la grande décrépitude. Mais pour ça il faut être courageux, ou totalement au bout du rouleau : et je ne suis ni l’un ni l’autre. J’ai finalement rebroussé chemin et je suis rentré à la maison.
    Ce qui est bizarre, c’est que dans la journée, je n’entends rien. Ça le fait uniquement le matin ou le soir, et pas toujours à la même heure. J’ai essayé les boules Quies, la relaxation, et même un petit coup de blanc ; le soir, pas le matin, évidemment… quoique je me sois demandé parfois si je devrais pas rejoindre le Fernand qui fréquente de plus en plus assidûment ses potes de comptoir au café du village. Peut-être qu’il entend lui aussi marcher dans son grenier, faudra que j’essaie de lui demander.
    Mais à tout on s’habitue, je suis une bonne pâte au fond, pas de ces angoissés qui se tapent la tête contre les murs. Et puisqu’il y a pas moyen de faire taire ces bruits, je me suis mis à les écouter plus attentivement. Quand je perçois le premier pas, je m’assois et j’attends. Et à bien y remarquer, ça change : le nombre de pas, le rythme – parfois lent, parfois nerveux. Parfois, ça s’arrête, définitivement, parfois ça reprend avant de cesser jusqu’à la fois suivante. On dirait que dans ma tête, quelqu’un s’est installé comme chez lui, comme s’il s’était trompé d’adresse… ou peut-être qu’il se cache ?!
    L’autre jour, il m’a semblé qu’en plus des pas habituels on déplaçait des meubles : ça poussait, ça tirait, et ça grinçait tant et tant que j’ai fini par m’énerver et brusquement crié « du calme là-haut ! ». Aussitôt, le silence s’est fait. Tout de même, ce nouveau, il va falloir lui apprendre à respecter ses voisins. Manquerait plus qu’il me joue de la perçeuse le dimanche matin !
    Depuis, j’ai noté que les pas étaient plus feutrés, presque inaudibles : sûr qu’il avait compris le message, et peut-être même mis de la moquette pour amortir les bruits. Une bonne idée, ça !
    Aujourd’hui, je me suis demandé si je devrais pas monter le saluer, ce nouveau voisin. Normalement, c’est celui qui arrive qui doit se présenter mais il est sans doute un peu timide, ou c’est un étranger, peu habitué à nos coutumes. Bon, c’est dit : tantôt j’irai chercher une bonne bouteille et ce soir, je monte faire sa connaissance !

    Bon week-end, Christine

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