On peut raconter une histoire de plusieurs manières
– Suivre un ordre chronologique, quitte à le modifier en utilisant des flashbacks (retour dans le passé), si besoin.
– Raconter l’histoire en donnant, tour à tour, la parole aux différents personnages
– Mener de front plusieurs intrigues parallèles.
– Procéder par échange de lettres
– Tenir un journal
– Croiser des destins,
etc.
Si vous débutez, retenez la solution la plus simple : commencez votre histoire à son début et racontez-la chronologiquement comme elle s’est déroulée.
L’éducation sentimentale, de Flaubert, est un parfait exemple
Quelle que soit la manière dont vous racontez, que votre histoire soit simple ou compliquée, vous devez parvenir à une certaine harmonie, à un ton et un rythme se maintenant jusqu’au final.
Pour y parvenir, évitez les longueurs. Ce qui est mineur ne doit jamais occuper beaucoup de lignes.
Concentrez votre imagination sur les temps forts, non sur les descriptions et les détails.
Vos lecteurs accepteront peut-être de s’ennuyer une fois, sur une trop longue description, mais pas deux…
Décrire l’intégralité d’une réalité est impossible. Pour mettre en scène et restituer le réel, ne sélectionnez que les détails les plus significatifs, les plus parlants.
Retenez les détails qui suscitent chez le lecteur une représentation du tout, en relation avec l’impression dominante captée par les sens et la tonalité cohérente de votre texte.
Relisez toujours votre texte à haute voix.
Si vous le laissez reposer quelques jours, vous devriez entendre son harmonie et ses couacs…
On dit qu’il faut compter le nombre de secondes pendant lesquelles le goût d’un vin reste en bouche pour apprécier sa qualité.
10 secondes, vin quelconque,
20 secondes, bon vin,
30 secondes, excellent cru.
De même pour les livres. Il faut s’imprégner de la lecture d’un livre, puis, se demander, après quelques jours, semaines ou mois, qu’en reste-t-il en mémoire ? Dans l’esprit ?
Faites l’expérience auprès de vos premiers lecteurs.
LISTE DES PROBLÈMES RÉDACTIONNELS
Pauline Morlouace
Source ÉCRIRE ÉDITER N°43
TYPOGRAPHIE ERRATIQUE
La mauvaise typo d’un texte nuit à sa lisibilité. Il est plus facile de relire et d’améliorer un document bien mis en forme qu’un feu d’artifices de césures incorrectes, d’espaces mal placées, d’abréviations non conformes, etc.
REMÈDE. – Le Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale toujours sous la main et le logiciel ProLexis installé avec votre traitement de texte.
PONCTUATION DÉFICIENTE
Tandis que les maniaques pèsent et repèsent sans cesse leurs virgules et leurs points-virgules, certains semblent estimer superflu cet art délicat de la ponctuation.
Lourde erreur, doublée d’inculture, qui néglige le souffle du texte.
Ne pas savoir ponctuer, c’est se priver d’un alphabet de signes logiques et rythmiques dont les effets de sens sont pourtant particulièrement efficaces, et tellement économiques !
REMÈDE. – Lire le célébrissime Traité de la ponctuation française de Jacques Drillon (Gallimard). Réputation méritée.
ORTHOGRAPHE EXÉCRABLE
Symptôme à prendre au sens large (graphie des mots, accords, conjugaison…).
Le « sans-faute » n’existe pas, mais la récurrence d’erreurs triviales devient vite disqualifiante.
REMÈDES. – Innombrables ! Larousse, Robert, Grevisse, Bescherelle, etc., seront vos meilleurs compagnons de route.
Un dictionnaire dit « de difficultés» est plus ciblé si vous êtes fâché avec les nuances, les faux amis, le genre des mots. Le Petit Robert sur CD.Rom (à installer sur disque dur) est sans conteste l’outil le plus efficace pour un contrôle immédiat de l’orthographe et des définitions.
Enfin, les correcteurs ortho & grammaticaux (tels le 101, Cordial ou ProLexis) pour procéder à un décoquillage rapide du texte. Mais ne comptez pas sur eux pour déjouer les pièges de grammaire trop subtils.
VOCABULAIRE INDIGENT
Quand le texte manque de couleurs, de variété dans le choix des mots, même si l’intrigue est novatrice, il tombe à plat, au sens propre, il manque de relief.
Cet indice est difficile à sentir en premier jet, il apparaît plus nettement dans une relecture à froid, donc…
REMÈDES. – Se relire à froid en se concentrant spécifiquement sur l’intensité des mots. Marquer les termes plats (adjectifs prévisibles, substantifs génériques, verbes à tout faire) et tenter de les rehausser. L’artifice le plus connu, c’est le dictionnaire de synonymes (exploitation directe via le traitement de texte), dont le bénéfice est plus évident sur l’axe des termes abstraits et des qualificatifs. Il permet aussi d’explorer de façon systématique les registres de langue (soutenu, familier, spécialisé…).
Cependant, pour mettre en relief les termes génériques, le Thésaurus ou un dictionnaire analogique est plus performant. Il permet de creuser, d’illustrer, les idées trop vagues ou trop abstraites. L’écriture gagne ici en expressivité.
NB. – L’un ou l’autre de ces outils n’est rentable qu’en utilisation active: l’auteur relance les dés de l’imaginaire et enrichit sa palette de mots en menant de nouvelles investigations (encyclopédie, par ex.) à partir des listes brutes crachées par les dictionnaires syno/analogiques.
ABSCONS. AMPHIGOURIQUE
La complexité du vocabulaire ou des constructions syntaxiques (phrases trop longues, concepts trop développés) est facile à chiffrer et à traiter.
Poussé à l’extrême, c’est un vice rhétorique (répandu) : l’amphigouri.
En non-fiction, les auteurs sont parfois victimes de leur logique : si minutieuse, si inflexible, qu’ils n’arrivent plus à simplifier et « garder la barre ».
REMÈDES. – En détection, l’œil suffit : des mots de dix syllabes à foison, des phrases dont on cherche désespérément
le point final, des connecteurs logiques imbriqués…
Sondez vos lecteurs et prenez des mesures !
Deux techniques pour faire du simple avec du compliqué :
1/ suppression pure et dure,
2/ décomposition en éléments simples.
Essayez d’abord la première méthode. Une description tirée par les cheveux, une explication tortueuse, sont-elles indispensables ? Non ? Économisez votre lecteur ! Si couper vous rend malade, alors utilisez un signe magique : le point.
En cassant les phrases qui s’emballent, vous gagnez en clarté et en rythme.
NB. – Quant aux statistiques du texte, une approche automatisée par ordinateur peut vous signaler les phrases longues. Selon les spécifications de Cordial, la bonne moyenne pour un texte littéraire se situe aux alentours de 14 mots/phrase (et 4 phrases/paragraphe). Il est facile d’extraire la moyenne de votre texte: même les logiciels courants offrent des outils statistiques y contribuant.
REDITES, REDONDANCES
À moins qu’ils soient voulus, les répétitions, tics de langage, excès d’adjectifs, d’adverbes, etc., révèlent une même incapacité : l’écrivain ne voit pas ce qu’il fait à bonne distance. Il est trop dans les mailles du texte, les proportions d’ensemble lui échappent.
REMÈDES. – Lire de mauvais livres (facile!) pour s’habituer à percevoir les tics des débutants.
Ensuite, se passer soi-même à la moulinette. Les « instincts» d’écriture, mots, images, ponctuation. Appelez ça vos ritournelles et partez à leur chasse.
Ouvrez votre dernier roman dans un traitement de texte, remplacez les espaces par des sauts de paragraphe (fonction rechercher/remplacer); vous obtenez une longue liste de termes désordonnés. Appliquez-lui un tri alphabétique grâce à la fonction ad hoc et observez le résultat. Dans cet article, j’en suis déjà à 22 à, 11 textes, et 3 facile… Ai-je le « à » trop facile dans mes textes ?
Est-ce que je délaisse certaines constructions prépositionnelles ? Pourquoi ? Lesquelles ?
Vous serez étonnés du profit que l’on peut faire à… en se relisant par la méthode du tri.
MANQUE DE FLUIDITÉ
Votre texte ne coule pas, le rythme, le temps du récit sont mal distillés. Un problème détectable seulement en relecture.
REMÈDES. – D’abord, s’assurer par les techniques précédentes que la longueur des mots, phrases, paragraphes, n’est pas en cause. Ensuite, relire posément, en profondeur, le fameux guide de Jean Guenot, Écrire. En matière de charpente et de maçonnerie romanesques, il est un conseiller littéraire à lui tout seul.
ABUS DE CLICHES
Le cliché littéraire (le blanc manteau de la neige, etc.) est un objet mouvant, on ne voit que celui des autres. Ici, c’est votre culture générale qui est mise en cause, sinon vous verriez bien que votre rime est décolorée, votre allégorie usée « jusqu’à la corde » (tiens! un cliché !).
Or vous êtes quand même, pieds joints, tombé dans le panneau de la blonde platinée accoudée au comptoir, avec son imagerie de pulp fiction délavée… Lamentable !
REMÈDES. – Le remède au cliché réside ENTIÈREMENT dans votre capacité à le détecter. Il se loge souvent dans un adjectif, une comparaison, un adverbe, c’est-à-dire dans le registre du ((comme Il. À petite échelle, une radioscopie des qualificatifs est féconde. Par exemple, pour n’importe quelle épithète de votre texte, vous pourriez vous demander : quelle nuance apporte-t-elle? n’est-elle pas déjà présente dans le substantif ?
Un casse-tête est toujours inextricable, alors pourquoi le préciser ? Au-delà, voir les clichés, c’est les connaître, les recenser et les enregistrer.
Pour gagner du temps, passez votre texte au détecteur de clichés et maladresses littéraires de Pascal Perrat
MANQUE DE CRÉDIBILITÉ
Les dialogues, les situations, les personnages, ne sonnent pas «vrais», c’est-à-dire qu’ils n’adhèrent pas à l’univers dans lequel vous les instituez. Ce n’est pas forcément un «défaut», mais ce sera vécu comme tel et votre conseiller littéraire vous le dira.
Est-ce bien ce que vous désiriez ? Votre surréalisme revendiqué n’est-il pas une façade, un compromis avec votre lecteur ?
REMÈDE. – Un seul, court mais efficace : vivez un peu, quand vous n’écrivez pas.
IDEES BANALES, USEES
Le sujet traité est archi-connu. L’angle choisi n’étonnera personne. Vous êtes en panne d’idées et votre style ronronne.
Points sur lesquels j’insiste lors d’un coaching littéraire
REMÈDE. – lisez sans tarder Libérer son écriture de Pascal Perrat (Editions Victoires)
Style
- Concordance des temps
- Clichés
- Faux-sens, impropriétés
- Trop d’adjectifs
- Trop de verbes besogneux : avoir, être, faire, dire…
- Vague : « ça faisait comme des » « quelque chose de »,
- Style pompier, grandiloquence, bouffissure
- Lourdeurs et longueurs
- Tournures stéréotypées
- Répétitions
- Orthographe
- Foisonnement de « Qui », « Que », « Et », « Dit-il », « Dit-elle », « Ça », « Celle-ci », « Celui-ci», Il », « Elle »…
- Mots de liaisons en surnombre « En effet », « Puis », « Toutefois »…
- Mauvais emploi de « Ceci » et « Cela »
- Proposition à tout faire « Pour »
Technique du récit
- Complexité des locuteurs (pensées, discours rapporté en pensée)
- Obscurités
- Inconséquences (untel est grand, est petit quelques pages plus lo)
- Anachronismes (fait ou personne ne correspondant pas au temps de la narration)
- Trop de détails (types de vêtements, couleurs, meubles, climat, ambiance)
- Dialogues inutiles
- Vraisemblance des dialogues
- Intérêt des descriptions
- Descriptions climatiques, météo…
Narration
- Lever de rideau : l’auteur pose la situation
- Le narrateur
- Chronologie confuse
- Ellipses non décrites
- Traitement des scènes
- Le fil conducteur, c’est lui qui permet au lecteur de lier les éléments entre eux
- Le sommet de l’action : partie la plus importante
- Scènes inutiles
- Abus de digressions
- Scènes qui finissent trop tard
- Scènes qui finissent trop tôt
- Scènes attendues mais manquantes
- Présentations de personnages manquantes
- Le dénouement : ce qui va rester dans la mémoire du lecteur
Personnages
- Réactions outrées
- Personnages stéréotypés
- Personnages mal caractérisés (buts, différences, motivations)
- Personnages décalés par rapport à l’époque où se déroule l’intrigue
Intrigue
- Exposition trop rapide
- Explications manquantes
- Invraisemblances
- Incohérences temporelles, spatiales
- Incohérences psychologiques
- Incohérences sociales (richesse, préoccupations, temps libre…)
- Chapitre mal fermé
- Fil du récit indiscernable
- Pas ou peu de relance d’intérêt
Quelques sites très pratiques pour qui écrit
Deux logiciels adaptés aux écrivains :
Ulysses
Il prend en charge plusieurs langage et présente une interface semblable à celle d’un client Mail composé de trois zones distinctes : une zone de rédaction au centre, et deux barres latérales à gauche de l’écran l’une pour l’accès aux dossiers, paramètres et configurations, et l’autre pour l’accès à la liste des fichiers texte. Très ergonomique, cette interface offre une utilisation simple et rapide du logiciel, que vous soyez un utilisateur débutant ou confirmé.
Scrivener
Adapté à tous les types d’écrits : littérature, scénario, livre. Met en forme les textes. Vient de sortir en français. J’ai abandonné Ulysse pour lui.
Il sauvegarde vos textes toutes les 3 secondes et sur Dropbox si vous le souhaitez. Pour une bonne prise en main, je vous conseille cette formation Scrivener à petit prix.
LE VERDICT DES EDITEURS
Arrive le moment où il faut bien mettre un point final à son premier roman. Une décision toujours difficile à prendre, que l’on soit perfectionniste ou pas. Vient le jour de poster son cher « bébé de papier » en l’adressant aux grandes maisons d’édition chez lesquelles il pourrait avoir sa place. Mais sans négliger les petits éditeurs, ceux qui prennent souvent le risque d’éditer un auteur inconnu.
Le temps d’affronter
Un livre c’est comme un tableau, ce n’est jamais fini. Il appelle toujours les retouches, les corrections, les précisions. Savez-vous que le peintre Pierre Bonnard, quand il se rendait dans un musée où étaient exposées ses œuvres, attendait que les gardiens aient le dos tourné pour ajouter du bleu ? Personnellement, quand je feuillette mon premier livre, je recommence à le réécrire dès la première page…
Qu’importe ! On attend les romanciers à leur second livre. Le premier n’est qu’un coup d’essai, un passeport pour entrer dans le monde restreint de personnes unies par une passion commune : l’écriture. Il est donc temps d’affronter l’appréciation des comités de lecture, le verdict des éditeurs.
Être choisi ou choisir son éditeur ?
Il y a ceux qui jettent leur manuscrit dans une boîte à lettres, comme une bouteille à la mer et qui attendent une hypothétique réponse des éditeurs et les autres, ceux qui choisissent leurs maisons d’éditions. Je vous conseille d’imiter les seconds, vous perdrez moins d’argent en frais d’expédition et moins de temps à vous ronger les ongles… Faites preuve de bons sens, ciblez vos envois, n’envoyez pas un roman d’amour aux Éditions Législatives !
6 recommandations :
1 – Identifiez le type de roman que vous avez écrit : science-fiction, aventure, policier, romantique, etc.
2 – Allez dans une librairie, une bibliothèque ou sur internet et voyez quelles sont les maisons d’éditions ayant publié des ouvrages semblables au votre. Attention n’omettez aucune piste aussi improbable qu’elle puisse vous sembler. Les petits éditeurs prennent souvent des risques.
3 – Allez sur le site des éditeurs que vous avez retenus et vérifiez les conditions qu’elles imposent à la soumission des manuscrits. Chaque éditeur a ses propres conditions. Type de fichier, imprimé avec telle police, telle façon, tel interlignage, tel support, etc.
4 – Adaptez votre manuscrit aux exigences des éditeurs auxquels vous allez l’envoyer.
5 – Ouvrez un document répertoriant les dates des envois, des accusés de réception, très rares, et des réponses, encore plus rares. Si vous souhaitez le retour de votre manuscrit avec ou sans commentaires, précisez-le lors de votre envoi et pensez à couvrir les frais de réexpédition…
6 – Gardez le moral, même si les réponses tardent ou ne viennent pas. Persistez, envoyez chaque mois votre manuscrit à un nouvel éditeur pendant au moins un an. Croyez en vous et en votre roman. Voir Marc Fisher, auteur du Millionnaire et son récit de publication sur Internet.
Très important : Votre histoire doit pouvoir entrer dans la collection d’un éditeur sans être trop proche de toutes celles qu’il reçoit !
Astuce : si, là où vous demeurez, il n’y a pas de librairie où trouver les romans qui s’apparentent au vôtre pour noter le nom des éditeurs qui les publient, téléchargez la liste des éditeurs répertoriés par genre
Comment votre manuscrit sera sélectionné ?
Chez les grands éditeurs cela se passe généralement ainsi. Les manuscrits reçus sont répartis en trois piles : une grande pour ceux où il suffit de lire deux pages pour se rendre compte qu’ils sont nuls, une moyenne pour ceux où l’on ne sait pas trop « si c’est de l’art ou du cochon » et une pile virtuelle pour les perles rares.
Si un manuscrit retient l’attention, il passe entre les mains de « lecteurs maison », un, deux, ou trois lecteurs, c’est selon. Ils évaluent l’originalité de l’histoire, sa cohérence, le style, l’épaisseur psychologique des personnages, la qualité et l’efficacité des dialogues, etc. Puis ils rédigent un résumé en concluant par un avis favorable ou pas. Quand deux ou trois lecteurs maisons sont d’accords pour dire que ce manuscrit est intéressant, il passe en comité de lecture. Il arrive, exceptionnellement, que tous les lecteurs soient enthousiastes, le manuscrit arrive alors directement sur le bureau du patron. Comme les textes des auteurs qu’il connaît ou qui lui ont été recommandés…
Joignez une lettre de présentation de votre manuscrit
Certains pensent qu’une lettre de présentation est inutile. Ils se trompent.
Parce que si votre lettre est bien écrite, si elle a du style et une certaine originalité, elle peut déjà donner envie de lire votre manuscrit.
Attention ! Ne confondez pas une lettre de présentation avec une lettre de motivation, ne cherchez pas surtout pas à vous vendre, encore moins à vous justifier… juste à mettre l’eau à la bouche.
Là encore, vous devez faire preuve d’imagination.
Votre lettre ne doit pas être banale, il faut qu’elle se distingue des autres, qu’elle laisse un souvenir durable.
On me demande souvent un modèle de lettre. Ne tombez pas dans ce travers. Il faut que votre lettre soit vraiment la votre, qu’elle corresponde à votre style, à votre personne. Mais vous pouvez me l’adresser pour avoir mon avis.
Faites confiance à l’éditeur
Si votre roman est retenu, l’éditeur vous demandera certainement quelques retouches.
Encore ! direz-vous. C’est vous qui avez décidé d’être un auteur, n’est-ce pas ?
Faites-lui confiance sur la forme, il connaît son métier.
Pour le contenu défendez et justifiez votre position et vos principes autant que possible.
Mais pas jusqu’à remettre en cause la publication de votre texte.
Être publié une première fois est une expérience qui vaut la peine d’être vécue, quelles que soient les conditions imposées par l’éditeur.
Il peut très bien vous demander de supprimer un personnage secondaire, de modifier ou d’éliminer un chapitre entier.
Voire, comme c’est arrivé à un ami, de vous demander de réécrire une fin selon ses directives ou de lui en proposer plusieurs parmi
lesquelles il choisira sa préférée.
Si c’est le seul qui a retenu votre manuscrit, vous ne pourrez que vous incliner…
Soyez patient
Si votre manuscrit passe le premier comité de lecture, il sera présenté à un second et peut-être à un troisième.
Les éditeurs sont très prudents…
Ce n’est qu’au stade du dernier comité de lecture que vous serez contacté.
En premier lieu, pour vérifier si votre manuscrit est toujours disponible, si vous n’avez pas déjà signé ailleurs.
En second lieu, pour vous proposer de recevoir un contrat d’édition qui vous sera envoyé par la poste.
Ne rêvez pas, vous ne serez pas reçu en rendez-vous comme dans les films ou les romans…
Ce sera long, très long, du moins de votre point de vue…
En cas de refus répétitifs, pensez à l’édition sur Internet.
Quelques éditeurs :
Mais aussi créer votre propre blog et vendre vos œuvres.
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Merci, Pascal, pour cette généreuse leçon d’écriture !
T as mis ton livre ou quoi ?
Sacrée leçon cette semaine, flot de bons conseils à conserver en bouteille et à déguster selon le rythme conseillé par un Girondin : 10 secondes, vin quelconque, 20 secondes, bon vin, 30 secondes, excellent cru, 60 secondes, bien bourré.
D’accord avec Souris Verte à propos des jeux de mots qui, tout comme une orthographe abominable stoppent ma lecture au bout de 2 lignes.
Cet article est très bien documenté. Dans les ‘épaisseurs’ je dirais qu’il manque les jeux de mots en chaîne qui obligent le lecteur à remonter deux ou trois lignes au dessus pour les comprendre ou même ajuster la suite !
Bravo Pascal. Quel travail ! Ta 🐀