Notre style d’écriture est lié à notre personnalité
On apprend à marcher tout seul.
Bien sûr, nos parents nous guident et nous stimulent, mais c’est tout.
Nul besoin de passer par une école chargée de nous apprendre à mettre un pied devant l’autre, puis à trouver peu à peu notre équilibre.
On apprend à parler de la même manière. On balbutie d’abord, puis on s’exprime de mieux en mieux.
C’est la même chose en ce qui concerne notre style d’écriture.
Il se développe au fur et à mesure que nous écrivons, nul besoin de suivre des cours.
À moins de vouloir pratiquer une écriture spécifique, telle l’écriture journalistique, commerciale ou publicitaire.
Nombreux sont les « Traités de stylistique » ou les ouvrages sur l’Art d’écrire, vous pouvez facilement les acquérir, mais rien ne vaut la pratique.
« Le style ne s’acquiert pas mais cela se développe. » affirmait Paul Valéry.
Déjà en son temps, Montaigne, dans les Essais, rejetait les contraintes imposées à l’école et défendait un style libre et personnel.
« Je tords bien plus volontiers une belle sentence, pour la coudre sur moi, que je ne détords mon fil, pour l’aller quérir. Au rebours, c’est aux paroles à servir et à suivre, et que le Gascon y arrive, si le François n’y peut aller. Je veux que les choses surmontent, et qu’elles remplissent de façon l’imagination de celui qui écoute, qu’il n’ait aucune souvenance des mots. Le parler que j’aime, c’est un parler simple et naïf, tel sur le papier qu’à la bouche : un parler succulent et nerveux, court et serré, non tant délicat et peigné, comme véhément et brusque. […] Plutôt difficile qu’ennuyeux, éloigné d’affectation : déréglé, décousu, et hardi : chaque lopin y fasse son corps : non pédantesque, non fratesque, non plaideresque, mais plutôt soldatesque, comme Suétone appelle celui de Julius Cæsar. (I, 25, 265) »
En se relisant encore et encore, en vérifiant la justesse des mots, en écoutant le tempo de ses phrases, en observant leurs tournures, les effets qu’elles créent. Cela, tel un juge impartial.
Notre style est directement lié à notre personnalité, notre histoire, notre milieu culturel, à nos sentiments et à nos émotions. C’est une facette de nous-mêmes, il se révèle naturellement en écrivant. « Avoir un style, c’est arriver à bégayer dans sa propre langue », philosophait Gilles Deleuze. Vous trouverez votre propre style en vous débarrassant de toute velléité d’imiter un modèle. En étant vous-même.
Faites confiance à votre manière d’écrire ce que vous voulez exprimer, elle est unique.
Trouver son propre style, selon Jack Kerouac, écrivain, idole de la génération « beat » :
« Un écrivain doit inventer et découvrir son propre style. Dans mon cas, je tape à la machine des pages frénétiques, pour ma seule joie, débarrassé de toute inhibition littéraire, grammaticale et syntaxique. Pendant cette prose spontanée, j’ignore points et inutiles virgules. Il faut être comme Proust, un vieux défoncé au temps, raconter l’histoire véritable du monde dans un monologue intérieur, écrire en stupéfaction de soi-même, se créer un tempo. »
Conclusion : PAS UN JOUR SANS UNE LIGNE ! et votre style s’affirmera
Si vous êtes pressé, vous pouvez prendre un raccourci en passant 2 jours en tête à tête avec moi, dans notre cabane à écrire. Votre style s’exprimera comme jamais.
Ah monsieur DURAND je viens tout juste de vous retrouver dans la 513ième
Quelle petite merveille vous me donnez la … Mais, tout espoir n’est pas perdu
Après tout le monde ne s’est déplacé que quelques vertèbres ….nous changeons certes mais l’amour lui sera TOUJOURS le plus fort
Vous verrez !
Amicalement
Blanche
Pas mal !Etant encore au stade « chameau » j’ai appris beaucoup de choses , merci! Cependant,( pour une raison purement personnelle) ,pourriez vous me montrer une astuce comment aller directement au stade » enfant »la raison est personnel mais bon…… je n aime pas trop les confrontations avec moi-même voyez-vous?
C’est facile, Saïd. Si votre curiosité, votre enthousiasme et votre émerveillement
ont gardé toute leur fraîcheur, alors vous êtes en prise directe avec l’enfant créateur qui est en vous.
Amicalement. Pascal
Je ne suis qu’un vieil Indien sur le sentier de la bière, mais je sais quand les conseils sont bons. Ceux-là le sont !
Tout à fait d’accord…Maître. D’ailleurs, je vais, par l’intermédiaire du petit jeu d’écriture n° 30 réaliser quelques lignes de trous!