Marcher sur les pas de Colette
Si vous avez déjà vécu dans un village, peut-être avez-vous remarqué qu’il s’y trouve parfois une personne ou une famille un peu marginale par rapport à la population locale.
Elle se fait généralement plus d’ennemis que d’amis.
L’écrivaine, Sidonie-Gabrielle Colette, a connu pareille situation quand elle vivait dans un village en Bourgogne. Ses parents, avec leur façon de vivre et des idées en avance sur leur temps, étaient trop dérangeants pour les natifs du coin.
Plus tard, une fois « montée à Paris » lorsqu’elle racontait sa vie d’écolière à St Sauveur en Puisaye, tout le monde était suspendu à ses lèvres. Elle captivait son auditoire. Cela lui donna l’idée d’écrire « Claudine à l’école » qui eut un succès énorme, elle devint écrivaine d’un seul coup.
Prenez modèle sur Colette, essayez, auprès de vos amis, de leur raconter des petites aventures vécues en les romançant, et voyez quel effet elles font sur eux. Observez leurs mimiques tandis que vous racontez. Est-ce que cela les fait sourire, les surprend, les étonne ? Est-ce que vous les avez amusés, divertis, égayés ?
Si c’est le cas, il est temps de prendre la plume et de marcher sur les pas de Collette. Il vous faut juste une bonne histoire à raconter.
L’écriture de cet article me rappelle que ma mère, qui refusa de me voir au moment de mourir, admirait Colette. Pour elle, j’étais la honte de la famille. Peut-être devrais-je lire l’œuvre de cette écrivaine ?
Je suis hors-n’homme. Un neuroatypique à dominance dyslexique atteint d’aphantasie : incapable de fabriquer des images mentales et de se représenter un lieu ou un visage. Mes facétieux neurones font des croche-pieds aux mots dans mon cerveau et mon orthographe trébuche souvent quand j’écris. Si vous remarquez une faute, merci de me la signaler : blog.entre2lettres(at)gmail.com
Votre mère devait sûrement admirer Colette pour ses talents, qu’elle même n’avait pas.
Elle n’avait cependant pas besoin de la rabaisser, n’étant pas perçu comme une menace directe, contrairement à vous son fils.
Vous, il a fallu qu’elle vous rabaisse, la raison est que vous brilliez plus qu’elle, vous aviez et avez encore une richesse intérieure, votre humanité, que vous avez su préserver avec votre imaginaire, malgré ses attaques incessantes.
Ces mères là n’ont plus d’humanité en elles.
Ma mère adorait des personnes comme Balavoine ou Barbara, mais je pense qu’elle enviait quelque chose chez eux, je me rappelle de ma mère aussi qui aimait la chanson de Florent Pagny « savoir aimer » et moi sa fille j’étais la p***, la s***** etc… bon…
« ma mère, qui refusa de me voir au moment de mourir, admirait Colette. Pour elle, j’étais la honte de la famille… » Cette phrase m’a glacé le sang et plongée dans une grande tristesse. Comment une mère peut-elle être aussi cruelle et injuste ? Je ne suis pas sûre que lire Colette soit un baume réparateur. Je m’interroge aussi sur ce que votre mère aimait chez Colette. Sa biographie mentionne que « Colette a été adorée par sa mère comme un joyau tout en or ». Tout cela me laisse bien songeuse…
Une question que je me pose au sujet de Colette ?
Son œuvre rend-elle hommage à sa personnalité et à sa vie ?
J’ai l’impression qu’ils ‘agit de deux personnes différentes, l’une originale et libertine et son œuvre écrite peut-être plus conventionnelle
Et puis, on peut raconter un village ou une famille banal.e et le(la) rendre intéressant.e par la seule force de son expression (écrite ou orale) et ennuyer le lecteur et l’auditeur en racontant un village ou une famille excentrique
Tout à fait, Pascal, parfois, je n’ai même pas eu à finir l’histoire tellement je n’y croyais déjà plus moi-même en la racontant. Quant à mon auditoire, n’en parlons pas. 🙂