29 réponses

  1. Urso dit :

    Donnez-nous quelques conseils pour combler un trou de mémoire

    Dur dur pour moi les amis.
    Je suis un acrobate et depuis quelques jours j’ai des trous de mémoire.
    Oh oh pendant deux soirs au cirque je suis tombé.
    Heureusement qu’une moustique passant par là m’a saisi au vol.
    Toujours la même moustique.
    Sans elle j’aurais mordu la poussière sur plusieurs centimètres.
    Que faire que faire avec ces trous.

    Je sors de chez le toubib.
    Généralement c’est un bon éléphantologue.
    Mais là je n’ai pas compris.
    Il souhaite que je prenne un maximum de gruyère. Pour faire disparaître mes trous de mémoire.

    Moi un gros acrobate de cirque je n’aime pas le gruyère.
    Ma maman me disputait lorsque je ne mangeais pas ce fromage.
    Et maintenant ce dingo, ce toubib des Babars qui me dit d’en consommer.

    Ah ah je pige, je pige.
    Le gruyère il a des trous et il a fait le rapprochement avec ma mémoire qui flanche.
    Je vais lui casser la gueule à ce docteur.
    C’est sûr il s’est moqué de moi

    Mince mince j’ai l’impression d’être perdu.
    Je ne connais pas ce quartier, ces immeubles, cela ne me dit rien.
    Moi qui n’a pas le permis de conduire et qui n’arrête pas de marcher dans cette ville.
    Oui je suis perdu.
    Tout cela à cause de mes trous.
    Qu’ils sont misérables, ils me font vraiment souffrir.

    Oh qui vois-je devant moi. À quelques pas. C’est mon pote boucher.
    Je lui pose la question s’il connaît un remède pour les gros problèmes de mémoire.
    – Ah c’est simple qu’il me fait.
    Tu manges plusieurs jambonneaux par jour, avec une casserole et des clous, boulons et vis.
    Moi c’est ce que je prends pour une mémoire en perte de vitesse.

    – Ouais je réponds, moi je suis un éléphant acrobate.
    Tu penses que des jambonneaux et des clous vont être efficaces.
    – Bien sûr, c’est certain, tu auras ensuite une mémoire d’éléphant.

    Ah ah qui croire, qui croire !
    J’ai quitté mon pote sans le saluer.

    Tiens une pâtisserie à l’angle de la rue.
    C’est bizarre je ne l’ai jamais vue à cet endroit.
    Ben oui pardi.
    Eurêka, j’ai trouvé.
    C’est ça le médicament infernal. Je vais en acheter dans toutes les boulangeries, du pays, du monde et de l’univers.
    Un stock seulement pour moi.
    Miam miam.
    Ah que je vais être lourd ce soir avec les trapèzes.
    Vite vite d’énormes Babars au rhum pour colmater mes trous de mémoire.
    Vive les Babars au rhum !

    Des Babars au rhum, oui vous avez bien entendu, il m’en faut plusieurs kilos !

  2. Peggy Malleret dit :

    Je commencerai par ce qui ne fonctionne pas afin de vous faire gagner du temps.

    – Le bouchon
    – La terre, le sable
    – Le plâtre
    – Apprendre le dictionnaire par cœur
    – Les boules Quiès parce qu’elles ne marchent pas sur ce genre de trou
    – J’avais pensé que l’eau, puisqu’elle a une mémoire, remplirait cette fonction parfaitement : pas plus !

    J’arrête là, car j’ai abandonné la recherche de tout autre moyen.

    Suite à tous ces échecs, j’ai pris la décision de passer outre. Le trou m’empêche de retrouver un mot, un nom ou autre, tant pis. Parfois avec un peu de chance, quelqu’un arrivera à la rescousse !

    Donc mon meilleur conseil : Faire l’autruche ce qui évite tout stress qui peut aggraver le problème.

  3. Avoires dit :

    TROULALA LAÏTOU ! TROULALA LAÏTOU !
    Les trous, surtout, les lalaïtou, c’est épatant ! Ça vient du Tyrol. Il y en a partout.
    Je vais faire le tour du trou, du moins, essayer.
    Noir ou normand, dans le vide, du cul, de balle ou d’air, de golf, perdu, fignon, fignard, de nez, de mite, du souffleur, badour, etc …y’en a partout vous dis-je !
    Même le Grand Jacques l’a mis dans une de ses chansons où il veut qu’on rit, qu’on danse, qu’on s’amuse comme des fous quand c’est qu’on l’mettra dans l’trou.
    Des conseils pour les trous ? Pourquoi, pour quoi ? Pour percer, creuser, forer, piquer, larder… ? Prenez les bons outils et vous aurez les trous adéquats.
    Pour les trous de mémoire, eh bien, vous n’avez qu’à écouter, non pas Brel mais Johnny. Souvenirs, souvenirs, ça ne vous dit rien ? Mais si, faites un effort… de mémoire ! Elle date de 1960 !
    Au fait, pourquoi dit-on avoir des trou de mémoire ? Qu’est-ce que la mémoire ? Un tissu, parfois bouffé par les mites, les mythes ? Une éponge qui absorbe mais qui rejette par ses trous ? Et l’éléphant, en quelle matière est sa mémoire ? Béton , marbre, pourquoi n’y a t-il pas de trous dans sa mémoire, pourquoi n’oublie t-il rien  ?
    Que diriez-vous d’une mémoire d’éléphant trouée ?
    Comment graver des souvenir dans notre mémoire si elle a des trous ?
    Comment avons-nous fait, lorsque nous allions à l’école, pour retenir les tables de multiplication et nous en souvenir aujourd’hui encore ? Et les accords du participe passé ? Non, là, je vais peut-être trop loin …La grammaire, c’est pas automatique.
    A toutes ces questions, je n’ai qu’une seule réponse : travaillez votre mémoire avec les chansons des poètes, c’est extra !

  4. Michel-Denis ROBERT dit :

    699 – La mémoire, une histoire d’art – (21/4/24) – Donnez-nous quelques conseils pour combler un trou de mémoire.

    Ils avaient oublié leurs photos de mariage dans la bibliothèque. Et j’ai acheté sur un site internet, un meuble de couleur bordeaux, superbe, pour trois fois rien. Il était presque neuf. Presque ! J’avais noté les dimensions 2,40 m de haut, en deux parties séparables, 85 x 41, que m’avait indiquées la dame, au téléphone. J’étais divisé, j’avais des doutes. Est-ce que 0,8364 m3 de mémoire tiendrait dans ma voiture ?

    Si, si ! Ca rentre dans le Picasso. Etonnant, non ! Je fais de la pub en même temps !

    En repartant chez moi, je me sentais fier, ce meuble venait de l’université. Je lui donnais une seconde vie. Peut-être mémoriserais-je le tout du contenu des livres ayant séjourné dans l’espace emporté ce jour-là, dans mon Picasso ? Quand je dis que la mémoire est une des histoires de l’art. En tout cas, on doit se souvenir de l’art pour pouvoir le transmettre.

    En remontant l’objet du savoir dans son intégralité, j’ai découvert ces photos gardées précieusement dans leur pochette d’origine. Chargée de poussière, elles évoquaient une ambiance de bonheur en famille, moments furtifs saisis qu’on pourrait croire éphémères et qui, cependant, se prolongent dans le temps et, par un heureux hasard, on les découvre, figés pour l’éternité au détour d’un acte banal de la vie ordinaire. L’homme aux cheveux blancs qui m’avait reçu, ce jour-là, ne se souvenait plus. Jeune sur ces photos, il m’avait pourtant aidé à le charger, ce meuble imposant dont la partie haute, vitrée, lui donne de la prestance et un air sérieux. Sérieux ! Le savoir est fait pour être partagé.

    Moi qui oublie d’acheter, tiens ! Je ne me souviens plus, déjà ! Ah, oui ! J’ai oublié de racheter du sucre hier, au supermarché. L’espace du magasin a envahi ma mémoire. Et il me l’a mangé l’espace de quelques minutes. Ca me fait penser au livre de Pivot, les mots m’ont mangé.

    Je crois que la mémoire a un rapport à l’espace et au temps puisqu’elle enregistre le passé. Et le seul art qui conjugue l’espace et le temps, c’est la danse qui s’exprime dans le moment présent. Ainsi, la danse fait jouer la mémoire corporelle. Des maux et des souvenirs enfouis dans la mémoire du corps, la danse en fait des gestes gracieux qui dessinent l’espace. Eh, bien ! Dansez, maintenant !

    Je me permets de citer l’extrait d’un livre : DANSEUSES 50 HEROÏNES de Rosita Boileau, P. 41 « Régine Chopinot est aujourd’hui installée à Toulon. Elle donne de ses nouvelles à travers A D-N (2021) « pour saluer la vie d’Alexandra David-Neel (1869-1969) et top (2022) qui rassemble dans un raout final, performeurs et spectateurs « La danse, un outil de prédilection que nous avons tous à notre disposition : un corps, fabuleux, possiblement à l’écoute de soi, de l’autre, des autres et du monde… »

    Ah ! J’oubliai de dire que j’ai renvoyé les photos aux personnes concernées. La dame m’a répondu très gentiment qu’elle les avait bien reçues. Les photos lui ont remémoré de très bons souvenirs.

    Dansez bien !

  5. Comment combler un trou de mémoire ? Je ne me rappelle plus à quand remonte mon dernier trou de mémoire…Peut-être ai-je la mémoire un peu courte… Il est clair à force de se creuser les méninges, on peut aboutir à un trou de mémoire ! Alors, que faire… Difficile de remblayer le cerveau, sinon lire, apprendre par cœur…. On ne retient que par le cœur… Ceci-dit, on peut être comblé tout en ayant un trou de mémoire… Pourquoi vouloir tout se rappeler ? Un trou est un trou… Tant qu’il ne devient pas un gouffre, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Mais s’il s’agit d’un trou noir, on risque vite de changer de galaxie pour se retrouver sur une autre planète. Alors, pour ne pas être des robots…gardons la mémoire vive !

  6. LE SAUX Anne dit :

    Comment faire pour combler un trou de mémoire ?

    Je dirais que cela dépend de la grandeur du trou.

    S’agit-il d’un très modeste trou qu’une aiguille et un fil à repriser pourraient résorber. Plus de fuite si le fil a été bien serré.
    Le trou, selon sa nature, pourrait nécessiter plutôt la pose d’une rustine. Un peu de colle et le tour est joué.
    Dans les deux cas, les mots restent à l’intérieur, bien serrés, disposés à être utilisés. Ceux qui se sont échappés peuvent faire l’objet d’un avis de recherche, ce qui devrait permettre de rapidement les réintégrer.

    Si le trou est plus grand, l’affaire est plus complexe. Il faut évaluer sa dimension, les pertes subies et déterminer la meilleure stratégie à mettre en place. L’enjeu est de colmater la brèche avec des matériaux solides : pierres taillées pour l’esthétique, béton pour l’efficacité. Rattraper les fuyards serait une perte de temps. Il vaut mieux les remplacer par des mots tout neufs qui assureront une plus grande longévité. Mais attention, surtout pas de mots rechapés (risque de malfaçons) ou produits par l’intelligence artificielle (trop stéréotypés).

    Le plus complexe est de combler une perte en continu, insidieuse, non localisable à l’œil nu. Il est indispensable, dans ce cas, de faire appel à un spécialiste en recherche de fuites. En cas d’échec, la fuite s’avère non réparable. Il ne reste plus alors qu’à mettre en place un distributeur journalier de mots en équilibrant mots courants et mots plus sophistiqués qui peuvent être calibrés en lien avec la mémoire défaillante. Il existe d’ores et déjà des modèles très performants avec une programmation individualisée des horaires de distribution et des quantités déversées.

    En conclusion, la question posée n’est pas assez précise pour pouvoir y apporter une réponse satisfaisante.

  7. 🐀 Souris verte dit :

    699/GRÈVE ANNONCÉE
    L’ association des trous de mémoire se rebelle et fait appelle à la SdT dont elle dépend. La Société des Trous est très puissante : trous d’air, d’aération, trou normand sans compter toutes ces bourgades qui sont de vrais trous ou on y boit tout pareil, alors si un des siens est en danger ça va faire du bruit … Et c’est le cas…Un de ses membres est averti qu’un directeur de théâtre plus malin que les autres ne veut plus payer de souffleurs… Sûr qu’eux aussi vont se rapprocher de la SdS pour se défendre et ils sont nombreux : les souffleurs de verre… les souffleurs-aspirants et les plus dangereux les souffleurs-broyeurs car eux, ne font pas de quartier.
    Le directeur de théâtre devant cette manifestation des trous a fermé celui du souffleur. Aussitôt les souffleurs des climatiseurs de sont mis en grève. Il fait une chaleur insoutenable exacerbant une odeur de renfermé et de moisi insupportable. Le directeur se bouche les trous de nez avec son mouchoir. La représentation est annulée et les trous partent la tête haute en chômage technique…
    C’est une façon comme un autre de leur fermer le clapet !🐀

  8. Coriandre dit :

    Un maître de conférences spécialisé dans les maladies neurodégénératives intervient dans l’amphithéâtre pour dispenser un cours sur le cerveau, ses connexions, ses atouts et ses défaillances.
    Ce professeur ayant tout du savant fou, mèches rebelles, gestuelle démesurée faisait le bonheur de ses étudiants car il était avant tout poète. Ses explications scientifiques prenaient toujours le chemin des métaphores.

    Sa singularité permettait de réconcilier la poésie et la science.
    Jetant sa sacoche en cuir élimé par tant d’années de service, il se dirigeait sur l’estrade, prit une craie pour dessiner un cerveau puis démarra ses explications comme suit :

    “ Chers étudiant(es), bonjour !
    Nous allons à présent étudier la complexité du cerveau humain.
    Qu’est-ce qu’un cerveau humain ? Tout d’abord c’est un jardin comprenant du terreau plus ou moins riche et fertile. Il a besoin d’être cultivé avec le plus grand soin, pour sa croissance et sa préservation.
    Le cerveau, votre cerveau à tous n’est pas seul, il a un compagnon : le cheval de mer appelé l’hippocampe qui est le siège de la mémoire.

    Bien qu’étant soutenu par ce camarade, ce dernier lui joue quelque fois des tours ! En effet, il arrive que ce jardin magnifique ne produise plus de bons fruits c’est-à-dire des idées, des pensées, de l’imagination et que son intégrité soit menacée par quelques défaillances : ce sont les trous de mémoire !

    L’importance du rôle de ce cheval de mer (l’hippocampe) reste à souligner. Il déroule un sentier balisé pour la mémoire à court terme, en gardant les traces de pas sur la terre de votre jardin pour y faire fleurir des souvenirs. S’il ne joue plus sa partie, votre cerveau n’est plus un jardin extraordinaire mais se transforme en Waterloo morne plaine !

    Comme nous sommes dans le domaine du vivant, il paraît indispensable de fournir à votre espace vert, une stimulation par l’apport d’engrais le plus écologique possible que constituent les vitamines ainsi que de l’exercice physique, en piochant dans son tréfonds, conditions nécessaires à la pérennité de sa plasticité.

    Si vous le laissez en friche, rien ne germera, aucune récolte n’en sortira, alors mes chers étudiant(e)s le cerveau n’est-il pas un jardin dont vous seul détenez le secret ?

    Donc, il a besoin d’être défriché, entretenu en chassant les mauvaises herbes (idées noires, stress) et vous devez, comprenez-moi bien, faire en sorte que les fleurs qui y poussent que sont vos pensées, déploient leurs jolis pétales le plus longtemps possible. Je ne vous cacherai pas que le temps fait parfois des dégâts, la rouille s’y installe…

    Un étudiant s’agitant sur son banc se risqua à lui poser une question :
    – Vieillir c’est peu à peu perdre la mémoire, mais quel est le traitement pour y remédier ?
    – L’espoir, mon cher et pour reprendre une citation d’Honoré de Balzac :
    “L’espoir est une mémoire qui désire”.

  9. mijoroy dit :

    ─ Bonjour Docteur.
    ─ Bonjour monsieur Henri, que puis-je pour vous ?
    Le vieil homme déplia un papier, et lut :
    ─ Ah je m’appelle Henri ? voir le docteur : Je sais plus où j’ai mis mon sommeil. Il était rangé sous mon oreiller avec mes rêves, et hier soir tout avait disparu !
    ─ C’est fâcheux, en effet. Ne les auriez-vous pas rangés ailleurs ?
    ─ Ailleurs ? J’ai pas ça sur mon papier. Je ne sais pas, ma mémoire comporte des trous. Je savais plus comment je m’appelais en entrant ici.
    ─ Des petits ou des gros trous ?
    ─ Bin des trous qui s’agrandissent…J’ai la cervelle en trous de gruyère. Mais là faut que je retrouve mon sommeil, docteur, suis fatigué de compter les étoiles sans reposer mes paupières.
    ─ Je vois, je vais vous prescrire de quoi combler ses trous. Vous allez prendre un carnet et un stylo, cela vous aidera à construire des passerelles, puis des ponts entre vos précipices.
    ─ Ah ? mais suis pas très bon bricoleur moi.
    ─ Mais qui vous parle de bricoler. Vous allez écrire l’histoire de votre journée à la manière du Père Castor.
    ─ Ah, je ne connais pas ce Père Castor ?
    ─ Peu importe, il vous suffira d’écrire tout ce que goûtez, sentez, touchez, entendez, ou voyez. Le moindre petit détail compte.
    Le vieil homme dodelina de la tête et demanda :
    ─ Pourquoi tous les détails ?
    ─ J’y viens. Ensuite, vous achèterez une grosse peluche, c’est mieux qu’un animal vivant qu’il ne faut pas oublier de nourrir et promener.
    ─ Suis vintage mais pas complètement redevenu un bambin.
    ─ Les histoires que vous écrirez de votre journée, vous pourrez le soir les raconter à votre peluche, ensuite comme vous aurez noté où sont vos rêves et votre sommeil, vous pourrez les retrouver facilement. À votre réveil, tout sera clair, car votre cahier sera dans les bras de votre peluche, qui elle aura dormi dans vos bras.
    ─ Ah merci, merci docteur.
    Six mois plus tard, en passant devant une devanture de librairie, qu’elle ne fut la surprise du Docteur. Étaient disposés en tête des ventes : « Les histoires de Monsieur Henri : quand flanche la mémoire ».

  10. Catherine M.S dit :

    Des p’tits trous, des p’tits trous
    Toujours des p’tits trous
    Ma mémoire aime bien cet air là
    Signe qu’il n’y a pas trop de dégâts
    Elle peut encore servir
    A enfouir des souvenirs
    A capter la beauté
    D’un cerisier
    Le sourire d’un bébé
    La majesté d’un arc-en-ciel
    L’envol d’une coccinelle

    Tant que les trous sont tout petits
    Pas de soucis
    Point de rififi
    Rien n’est englouti
    Tout est enregistré
    Des arcanes du passé
    Les trous sont si petits
    Encore si faciles à combler
    Pas de danger à l’horizon
    Les émotions peuvent s’y nicher
    Sans aucune difficulté
    Parfait pour hiberner !
    Quant aux sentiments
    L’amitié, l’amour et même la passion
    Les petits trous leur feront toujours une place
    Pas question qu’ils ne s’effacent
    On le sait tous
    Que longtemps ils laisseront des traces.

  11. Alain Granger dit :

    Pour qu’un trou de mémoire ne devienne pas un gouffre qui abîme la grande armoire de votre mémoire, je vous recommande de ralentir la demande. Il ne faut pas à tout prix combler ce vide. Lorsque vous sollicitez votre mémoire il se peut que le tiroir sollicité refuse de s’ouvrir afin de vous en livrer le contenu. Par exemple le nom de cette belle actrice blonde qui croise et décroise les jambes, dévoilant ses charmes intimes avant de vous planter son pic à glace dans le dos. Son nom, vous l’avez au bout de la langue et de votre excitation. Mais il vous échappe. Si vous sollicitez trop longtemps cette mémoire, le tiroir risque de coincer à force d’être malmené. Non. Laissez reposer la remembrance au bout d’une minute de vide sidéral. Pendant que vous occuperez votre cerveau par une autre activité, l’un des serviteurs de votre cerveau mettra un peu d’huile pour faciliter l’ouverture du tiroir « Basic instinct ». Lorsque vous déposerez un glaçon dans votre apéritif anisé, le nom de Sharon Stone apparaitra à vos yeux avec ses yeux bleus et son sourire délicieux mais pervers. Votre cerveau aura fait l’association entre le glaçon en forme de caillou et « Stone » le rocher, la pierre angulaire de l’ouverture vers Stone Sharon. Il ne vous restera plus qu’à placer le nom retrouvé dans la conversation. Si vous n’avez pas de pic à glace près de vous, un couteau pointu suffira pour mettre en scène l’effet désiré auprès de votre auditoire. Attention à l’inclinaison du couteau sinon c’est la scène de la douche dans « Psychose » qui sera suggérée. Et c’est là qu’un invité vous demande : « Au fait, comment s’appelle l’acteur qui jouait le gérant du motel, l’assassin complexé par la dominance de sa mère ». Et là, vous êtes à nouveau piégé. Encore un tiroir coincé. « C’est bête, je le tiens ce nom » …. « C’est bête…C’est Bâte, Norman Bâte ! Ça y est je le tiens ». Et l’invité de vous répliquer : « Norman Bâte, c’est le nom du personnage, pas celui de l’acteur ». Alors là, vous vous parlez à vous-même : « Je l’avais…Je l’ai presque. Je l’ai perdu dans l’entonnoir de mon parking… entonnoir/ parking… Oui, c’est ça ! Anthony Perkins ! ». Bravo ! En laissant votre cerveau associer des mots, vous avez trouvé. Parce que le cerveau aime bien vous glisser des indices, des jeux avec les mots. Ainsi, lorsqu’un trou de mémoire se dresse au bout de votre interrogation, écoutez votre imaginaire. Laissez le divaguer jusqu’au rivage de la solution.

  12. 🐻 Luron'Ours dit :

    699/MOI Y EN A VOULOIR GAGNER DES MILLIONS
    J’appartiens à une réserve africaine, une Arche de Zoé, on garde des espèces fragilisées par le braconnage, la déforestation. La tâche et les taches, tachetée ocelée, je les compte : girafes dans les acacias, guépards jouant à chat perché, onagres en pyjama rayé. C’est un jeu d’ombre. Les crocos dans le marigot attendent le troupeau. Je regarde la télé, la publicité. Je voudrais passer dans un quiz africain sur les animaux. J’ai une mémoire d’éléphant. Un trou dedans cependant. J’ai préparé mon pense-bête, j’ai des antisèches plein mon pagne.
    🐻 Luron’Ours

  13. 🐀 Souris verte dit :

    699/ L’ ABSENCE
    On m’a expliqué : le trou de mémoire c’est une absence ! Une absence ? Celle du mot qui suit le précédent qu’on a déjà manqué ? Pour les retrouver il faudrait recommencer du début pour tout réenchainer jusqu’ au milieu du deuxième acte c’est a dire au trou ! Et là l’angoisse ! La sueur… le pied dans le vide… La litanie du il faut que je me rappelle… Faut pas que j’oublie… Je ne pense plus qu’à ça… Ça y est j’y suis… Je le vois noir, béant qui m’aspire… et j’entends le souffleur qui rigole dans son trou à mémoire… Je vous l’ avais bien dis que vous vous tromperiez à cet endroit…
    .. Dansez maintenant !!!
    Et j’ai dansé sur la corde raide…
    🐀 Souris verte…

  14. Christophe COUSIN dit :

    Quelqu’un l’a comblé c’est sûr. Il était là, à côté de moi dans le lit. Comme la sensation d’un trou, un vide, un manque glacé qui me donnait froid en plein été et qui pourtant m’était précieux. J’ai oublié ce vide, ce grand rien. Je le sais, je le sens, à sa place se tenait une part immense de ma vie, là, dans ce lit. Etait-ce du côté de la fenêtre ?

    Sans ce trou, je ne sais plus où déverser cet espèce de chagrin sans objet qui maintenant me submerge. Il ne fait plus froid, il fait silence. Cette fois c’est certain, je suis seul.

    Je me lève dans la pénombre de l’aube. Un vieil inconnu me fait face et me regarde, immobile et nu. Je lui tend la main, il me tend la main gauche et je comprends que c’est mon reflet. Mon corps ressemble à une bougie fondue un peu jaunâtre. Où sont passée mes épaules musclées ?

    C’est quoi, déjà un souvenir ?

    Sur la commode le portrait d’une femme. Devrais-je la connaître ? Le trou était-il né de sa disparition ? Je ne ressens pas de peine. Ce matin je ne ressens plus rien.

    Ce matin, le vide, c’est moi.

  15. FANNY DUMOND dit :

    MÉTHODE POUR COMBLER VOS TROUS DE MÉMOIRE

    Après avoir demandé une autorisation de travaux à votre cerveau, vous pourrez entreprendre le chantier.

    Pas de panique si vous vous demandez ce que vous faites là, devant votre frigo béant ou en face de vos placards dans lesquels une chatte n’y trouverait pas ses petits. Diagnostic : c’est parce que vous faites plusieurs choses à la fois et que vos neurones ne suivent plus la cadence de vos innombrables cogitations. Avant de vous demander si vous n’auriez pas chopé cette saleté de maladie, respirez un bon coup et tentez de vous rappeler ce que vous étiez en train de faire auparavant.

    Faites une liste de vos courses et si vous l’oubliez chez vous, tentez de vous en souvenir. Bien sûr, même muni de ce pense-bête, il vous manquera toujours un truc. Mais bon, là, on va dire qu’il s’agit d’un imprévu. On n’est pas sans arrêt, non plus, à compter le nombre de feuilles de papier toilette qu’il nous reste avant la pénurie.

    Si vous ne parvenez plus à mettre la main sur vos lunettes, cherchez la seconde paire gratuite et si vous la trouvez, vous aurez tout votre temps pour tomber par inadvertance sur vos préférées, celles qui filtrent la lumière bleue et qui ne pèsent pas une tonne sur vos oreilles.

    Si vous n’avez pas les moyens de vous inscrire dans un club de yoga pour saluer le soleil, installez-vous confortablement dans votre coin préféré pour écouter de la musique apaisante et pas un rock endiablé qui vous donnerait l’envie de vous trémousser. Prenez un bon livre, faites une grille de mots croisés ou jouez aux petits chevaux avec vos gamins, c’est pas mal aussi.

    Si par hasard, vous avez parmi vos connaissances des qui ne sont pas ultracrépidariens, discutez et partagez sereinement avec elles. Sinon, fuyez ceux qui vous saoulent comme si vous aviez bu cul sec un tonneau d’  » Entre-Deux-Mers « .

    Pour finir, aplatissez et colmatez bien le trou, sinon votre mémoire volatile trouverait bien un moyen pour en sortir.

    Pour un suivi personnalisé durant deux ans, contactez-moi afin de vous abonner pour la modique somme de 89.99 euros mensuels.

  16. Nouchka dit :

    En réponse à vos mels qui sollicitent des conseils pour combler un trou de mémoire, je suis heureux de partager avec vous mon expérience en la matière.
    Dans un premier temps, posez-vous les questions suivantes :
    – Le trou est-il-là depuis longtemps ?
    – Le trou est-il profond ?
    – Le trou vous empêche-t-il de vivre normalement ?
    – Pouvez-vous passer à côté du trou et poursuivre votre réflexion ?
    – Vous souvenez-vous avoir déjà remarqué le trou dans des conditions identiques ?
    – La dernière fois que vous avez tenté de combler un trou de mémoire, était-ce à propos d’un sujet identique ?
    – Recherchiez-vous un mot, une expression ou un souvenir ?
    – S’il s’agissait d’un souvenir, était-ce un souvenir très ancien ou seulement le produit de première nécessité que vous souhaitiez ajouter à votre liste de course ?

    Ces questions doivent vous aider à cerner ce qui se passe. En effet, vous pouvez bloquer systématiquement sur certains mots, comme le nom des plantes. Ce qui n’est pas grave. En effet, les fleurs et arbustes se plantent dans des trous. Laissez-les pousser un peu ou fleurir et, vous verrez le trou de mémoire se combler sans problème.
    Si vous trébuchez sur un trou en recherchant le nom de ministres ou autre dirigeant de pays étrangers, ne vous formalisez pas non plus. Les personnes concernées changent régulièrement d’affectation ou sont mises au trou. Laissez-les là où elles sont et vivez tranquilles.
    Quelquefois, en vous levant, vous espérez retrouver le rêve sensuel que vous venez de faire. Vous vous demandez avec qui vous étiez dans le songe. Si vous êtes inquiet, recherchez dans votre vécu « réel » si un personnage émerge et analysez la teneur de votre attrait pour lui. Il se peut que le personnage de votre rêve sorte du trou tout sale et fripé. Vous vous demanderez alors pourquoi donc s’était-il immiscé dans votre nuit…
    A contrario, il pourra vous arriver que sorte du trou quelque chose que vous n’imaginiez pas retrouver un jour. Ce sera un très agréable moment. Pour vous illustrer mon propos, je me souviens avoir entendu ma gorge chantonner une mélodie sortie du plus profond trou de ma mémoire. Je le chantais sans en avoir conscience pendant un moment et réalisais tout à coup que le trou faisait remonter avec cette mélodie des souvenirs, des sensations, une atmosphère que je croyais avoir perdu à tout jamais. Quelle délicieuse révélation !
    Les trous de mémoire ne sont pas des défauts ; ils sont là pour nous obliger à solliciter le présent comme le passé pour des peccadilles comme pour des trésors enfouis. Alors, ne vous inquiétez pas, laisser travailler les trous et surtout ne vous crispez pas. Le comblement se fera d’autant mieux que vous resterez confiant et optimiste.
    N’hésitez pas à partager avec nous, vos commentaires sur le sujet. A très bientôt.

  17. Valérie Jacquin dit :

    Vous avez beau vous creuser les méninges, rien n’y fait. Le trou est toujours là. Béant, comme s’il avait toujours existé. Il semble même s’agrandir au fil des jours. D’un simple oubli de clés, posées sur la table basse, il attire à lui des souvenirs proches. C’est un véritable trou noir, et sa force d’attraction est bien décidée à tout aspirer. Rien ne lui échappera si on le laisse faire ! Je vous le dis, c’est maintenant qu’il faut agir. Prenez un carnet et écrivez. Tout et n’importe quoi. Le déroulement de vos journées, des anecdotes, vos émotions. N’oubliez rien, ne censurez pas. Faites un récit de vos mémoires. Et vous verrez, ce sera votre livre préféré quand vous ne pourrez plus vous rappeler.

  18. camomille dit :

    Quelques conseils pour combler ce naufrage qu’est un trou de mémoire?
    Empêcher ce vertige qui nous fait dire bêtement: « je l’ai sur le bout de la langue »?

    Voilà, voilà, je vous confie ma méthode, mais c’est bien parce que c’est vous:

    Tout d’abord, faut évaluer la profondeur du trou – l’étendue des dégâts quoi –
    Ensuite, respirez un bon coup,
    Fermez les yeux,
    Et lancez-vous dans le trou en restant bien droit,
    Remontez,
    Et recommencez
    Jusqu’à épuisement.

    Une fois que vous aurez fait cet exercice quatre à cinq fois de suite, vous verrez, vous vous en rappellerez!

  19. Rose Marie Huguet dit :

    Donnez-nous quelques conseils pour combler un trou de mémoire

    Elle est bien bonne ! Vous croyez vraiment que je vais vous dévoiler mes trucs pour masquer les nids de poule de ma mémoire ? Et encore, ça c’est rien. Vous avez déjà connu le gouffre, celui bien profond, genre trou noir ? Celui qui vous laisse la bouche ouverte et qui vous fait ressembler à une carpe au regard glauque ? Celui qui fait s’installer un silence assourdissant ?

    Du coup, les yeux roulent, tournent en boucle dans vos orbites à la recherche de ce que qui s’est évaporé. Le problème : vous ne savez pas ce que vous cherchez. Vous transpirez, rougissez, bafouillez, bref vous perdez le contrôle.

    Vos interlocuteurs vous fixent, les yeux interrogatifs ou moqueurs ou furieux, c’est pas ça qui va vous aider. Vous tentez de vous accrocher au regard le plus compatissant pour tenter de vous stabiliser. Vous priez pour que quelqu’un sorte une boutade sur laquelle vous pourrez rebondir. Rien, rien que quelques raclements de gorge, des regards de plus en plus fuyants. Vite, vite ! Trouve quelque chose si possible de pas trop plat. Le rire, oui c’est ça, faisons les rire. Mais comment ? Du genre, Ah ! je vous ai bien eus ! Je voulais voir si vous m’écoutiez ! Hum ! Pas top !

    Fichus trous noirs ! Ils sont de plus en plus difficiles à colmater. Mais pourquoi ma mémoire s’assoupit ainsi ? OK, j’ai un âge plus que certain, mais bon, je ne suis pas un fossile. Tiens, en parlant de trous noirs, ça me penser que je dois passer chez le teinturier récupérer mon smoking pour le colloque de ce soir : amnésie passagère. Qu’est-ce qui m’a pris de m’inscrire, alors qu’au même moment se joue au théâtre la Flûte enchantée. Je ne sais pas pourquoi cet opéra m’envoûte de la sorte. La première fois que je l’ai vu, il s’est passé un truc curieux. J’étais comme hors du temps, happé par l’histoire et la musique. Plus rien n’existait autour de moi. Complétement déconnecté de la réalité, je ne faisais plus qu’un avec les acteurs. J’avais tout oublié, je n’étais plus que vibrations, je m’envolais, je rêvais.

    Flûte, je crois bien que quelque chose cloche. Mais quoi ? Redescend donc sur terre, mon vieux et cherche ! Cherche encore !

    Ah oui, je crois avoir plus ou moins trouvé : C’était quoi le sujet du jour ?

  20. camomille dit :

    👍

  21. durand jean marc dit :

    « Donnez-nous quelques conseils pour combler un trou de mémoire ».

    Un SVP, ça vous arracherez la mâchoire ! C’est quoi, ce truc, un ordre, un souhait, une sollicitation ? La petite annonce désespérée d’un boucheur de trous en manque de petite main d’œuvre à exploiter ? En quoi serais-je apte à vous conseiller ? Ai-je la tronche d’un combleur de trou ? Celle d’un mec à la carnasse bourrée de diplômes pudding ? L’ingénieur en trous comblés, l’antique Dom Juan des cavernes. Et puis le donnez, donnez, ça va bien, on donne assez comme ça !

    Non Monsieur, je n’ai aucun conseil à offrir. Si ça peut se vendre, on y réfléchira. En attendant, et avant tout, je m’occupe, à ma façon, de mes propres trous. Je les surveille d’un œil, tendre paupière, vue sur le gouffre. Ah, mes chers trous ! Ils s’approfondissent de jour en jour. Et même, à tous les coups, la nuit, Mais franchement, qui, sinon l’écrivain romantique, se plaindra d’oublier ses cauchemars.

    Qu’avec le temps qui nous trépasse, mes trous de mémoire gagnent en profondeur, c’est pas plus mal, ça compensera le superficiel de ma vie, cette caresse douteuse dans le bon sens du poil, cette mastication des idées perçues, les nicorettes de la vie. C’est l’extase assise.

    Mes trous ont besoin d’entretien. Donc je leur parle, de tout et surtout de moins que rien. Délicat d’évoquer les souvenirs égarés d’une enfance brumeuse, d’une adolescence tremblante et d’une maturidée encrassée par le gras du quotidien.

    La mémoire, c’est comme une vieille bagnôle, un calva éventé. Même bien entretenue, quand ça commence à fuir et à rouiller, en général, c’est foutu. On peut bricoler la pompe centrale, marteler les nouvelles ailes coupées de l’ange terrestre. Mais l’âme d’un homme, c’est comme pour le violon, pas encore dans les cordes de nos actuels chirurgiens.

    Alors que faire ? Rien ! Strictement rien. Laissez tomber. Comme, en automne, les feuilles mortes de cet arbre. Cet arbre qui ne sait pas qu’avant le printemps, il sera abattu, pour faire place au rond-point de l’existence.

    Chers vous, vous qui perdez la mémoire, vous qui secrètement avaient de mauvaises raisons ou de bonnes déraisons d’oublier, ne vous inquiéter pas, c’est naturel.

    Et laissez les autres, en faire une maladie.

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